Ses paumes brûlent à l’excès et son âme hurle à la détresse. Mielle ne comprend pas ce qu’elle a pu attraper ; les maladies sont rares parmi les blocards, sauf pour les plus fragiles. Pourtant, malgré son apparence délicate, Mielle ne se classe pas parmi ceux-là. Elle ne peut s’empêcher d’estimer l’optimisme, aucune démangeaison n’est ressentie. Cependant, tout son corps semble se battre pour effacer cette douleur dans ses mains, un triste rappel que son intangibilité ne peut pas chasser ses maux intérieurs.
Elle avait naïvement espéré que le temps allégerait ses souffrances, mais Mielle s’est rapidement rendu compte qu’elle n’arriverait à rien par ses propres moyens. L’infirmerie l’appelle à nouveau, cette fois-ci pour une raison autre que ses habituelles étourderies. Pourtant, ses pas restent lourds, traînant lentement alors qu’elle suit le médecin. Ignorant la nature de son mal, elle craint déjà le traitement qui l'attend. Elle s’installe alors confortablement à l’attente de sa sentence.
Montre. Elle murmure en désignant ses mains, afin de les comparer à celles de Judas. Oui, ça me brûle comme jamais depuis quelques heures, et les cloques… N’en parlons pas. Son visage traduit un profond dégoût. Bien que l’origine de son malaise l’inquiète, Mielle ressent un certain soulagement en découvrant qu’elle n’est pas seule dans cette situation. Je ne sais pas si on peut parler de quelque chose de caché… Mais ce matin, j’ai trouvé une montre perdue par un blocard. Elle soupire, épuisée par la situation. Ce n’était pas la première fois qu’elle découvrait un objet égaré en ces lieux, mais elle n’irait pas jusqu’à dire que ces objets avaient été cachés intentionnellement – sa naïveté était sans égale.
Mielle s’incline légèrement, comme si elle cherchait à préserver un secret. Tu sais comment ça t'est arrivé ? Elle n’ira ô grand jamais élever les mots de sa propre initiative et refuse de croire qu’une telle chose pourrait avoir été orchestrée par un tiers.