a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
C’était pas la première fois que tu l’avais vue. Au contraire, comme toi elle était habituée du club d’escrime. comme toi elle était médiocre, comme toi elle semblait être honnêtement intéressée. Tu avais entendu son nom, prononcé par d’autres. Tu n’avais jamais osé toi-même. Mielle, c’était beau, c’était doux, ça lui allait terriblement bien. Ça te faisait rêver. C’était un magnifique miel.
Tu mentirais si tu disais que tu ne lui as jamais jeté un regard. Parce qu’elle te fascinait un peu, beaucoup. Elle avait l’air lumineuse, entourée de gens. Finalement c’était ce que tu aspirais à être, sans jamais y parvenir. Chaque fois que tu la voyais, tu te sentais un peu sous pression. Tu tirais ton tshirt un peu, souvent, pour être sûre que le secret de ce qui est collé à ton ventre ne soit pas révélé.
Ça ne t’avait jamais effleuré de ne serait-ce que lui parler. En dehors d’un combat en tout cas, parce que vous aviez déjà combattu ensemble. Plutôt souvent même, vu votre niveau assez proche au final. Tu te faisais la réflexion que le casque lui allait mal, d’ailleurs, qu’elle était bien plus passionante ses jolis cheveux blonds au vent. Encore une chose que tu te refusais à lui avouer. Surtout quand tu mettais en perspective ta propre existence transparente. Probablement qu’elle ne savait même pas qui tu étais. Si tu connaissais son prénom et que tu t’amusais à le remuer dans ta tête et à t’imaginer ce qu’il rendrait si tu le disais, pour de vrai, probablement n’avait-elle jamais conscientisé ton prénom, Pensée.
Ce jour-là, vous étiez restées après tout le monde pour nettoyer un peu, passer le balais, ranger le matériel, entretenir les fleurets aussi. Et dans le silence ponctué des chaussures qui crissent sur le parquet pendant vos va-et-viens, un “Euh” sonore, long. Puis plus rien. T’étais face au mur, pas tournée vers elle pour un sou. T’as pas encore conscientisé d’avoir laissé échapper un son de ta gorge. Parce que t’as envie de lui parler, faire la conversation mais tu sais pas exactement comment t’y prendre. La seule chose qui finit par sortir, au bout d’un moment qui te parait effroyablement long, c’est quelques mots, mal assurés.
”Mielle, dis, ça te dirait qu’on se capte après manger ? Pour passer un peu de temps ensemble. C’est que… (tu t’interromps le temps d’une seconde, pour trouver les mots qui s’échappent à ta pensée et tu reprends, visiblement destabilisée, en dehors de ta zone de confort) En vrai, tu sais quoi, oublie, c’est bête j’aurais pas dû te proposer ça”
Indigne de son existence, tu te renfonces au fond de ta carapace, tu te reportes ton attention sur le fleuret que tu es en train de ranger.
Mielle ne se plaindrait jamais de pouvoir aider, jamais de pouvoir alléger les épaules d'un autre. Qu'importe la charge de travail, même lorsque la tâche est ingrate, son sourire béant sur ses lèvres car sa complaisance suffit à l'enchanter. Son cœur pur porte à croire qu'il n'est pas si grave de remplacer deux personnes à elle seule pour le nettoyage du gymnase.
Son corps brûle et ses cheveux collent à sa nuque, la transpiration s’accroissant à chaque va-et-vient qu’elle entreprend pour nettoyer l’humidité du sol. Mielle s'était donnée à fond durant ses matchs, car l'escrime était d'une beauté qui la captivait – elle s'en voulait de ne pas arriver à se dépasser suffisamment pour satisfaire les Parents.
Avec un soupir muet, elle n'avait qu'une hâte : rejoindre son dortoir, se mettre sous la douche, et échapper au silence pesant du lieu. Bien qu'elle soit accompagnée dans sa tâche, c'était bien la première fois qu'elle restait muette. Par moments, elle jetait des coups d'œil en direction de Pensée, incapable de s'excuser d'avoir accepté la demande des deux autres nettoyeurs sans lui avoir demandé son avis.
Mielle savait que Pensée était silencieuse, rarement mêlée à la foule, que ce soit au club ou en extérieur. On lui avait souvent reproché de trop se mêler de la vie des gens, alors elle avait décidé de se restreindre, malgré son envie ardente de l'interroger. Il y avait eu un léger sursaut lorsqu'une sonorité avait résonné dans ses oreilles. Elle s'était demandée si elle avait rêvé ou si Pensée ne savait pas comment exprimer son mécontentement. Puis vint finalement le second temps, un silence qu’elle agence. Ses cils papillonnent car elle n’est pas certaine d’avoir bien entendu.
Ah ! Un cri de libération, mêlé à un soupir de soulagement. Elle tombe sur le sol, l’assise en premier – manquerait d’un rien de continuer sa chute en roulant sur le dos. Je n'osais pas te parler, car j’ai cru que tu m'en voulais d'avoir rallongé le temps de ménage en libérant les deux autres.
Elle est souriante et excitée – rayonnante. Pourquoi devrais-je oublier ? D'un bond, elle se relève et se dirige vers sa consœur, torchon toujours en main. Je ne trouve pas ça bête, moi ! Une légère moue enfantine se dessine sur son visage. Et puis, ce serait le réconfort après l'effort, tu ne crois pas ? La sueur de son front glisse sur ses joues. Sauf si tu disais ça sans vraiment le vouloir, mais ce serait avec joie, Pensée. Nous n'avons jamais eu beaucoup de temps pour discuter en dehors du club.
Mielle jette un rapide coup d'œil au gymnase. J'ai encore une ligne à nettoyer, et tu as l'air d'avoir bientôt terminé de ranger les fleurets. Même si nous ne sommes pas encore douchées, comme aucune de nous n’est première dans l'ordre du dîner, on a encore un peu de temps pour réfléchir à ce qu’on pourra faire. Il y a quelque chose en particulier que tu aimerais ?
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[ Ven 2 Aoû 2024 - 17:48 ] Nectar (ft Mielle, fb)
Et une abeille entre nous deux
Un simple ”Ah, oui”. Incrédule. Monotone, qui ne rend pas honneur à ton état mental. Elle n’osait pas te parler ? Elle ? À toi ? Que tu n’oses pas lui parler, c’est une chose. Meilleure que toi en tout, une étoile de plus, brillante, rayonnante. Mais qu’elle n’ose pas te parler ? Si on te posait la question, tu serais à peine capable de citer une de tes qualités. Tu es déjà impressionnée, ne serait-ce qu’elle ait eu envie de te parler.
”Je t’en veux pas.”
Peur de lui dire trop de mots et qu’elle finisse par fuir. Pourquoi tu lui en voudrais ? Comment tu pourrais lui en vouloir. Tu l’entends s’approcher, tu entends le sourire dans sa voix, ça t’en tire un aussi, un tout déformé par l’inexpérience. ”Tu es sûre ? Que c’est pas bête ?” Tu ne te retournes pas, tu n’oserais pas lui faire face, pas pour l’instant en tout cas. Geste mal assuré et mains moites qui feraient presque tomber les fleurets. ”Non ! Je veux. Vraiment.”
C’est sincère, tu veux, vraiment, passer du temps avec elle et la noyer sous ton amour, des fleurs. Tu te surprends à cette idée, incongrue. Mielle et Pensée. C’est joli, c’est doux, ça semble une évidence. Mais tu chasses vite l’idée, avec ferveur à l’intérieur de ta tête, sans quoi tu deviendrais tout à fait incapable de bouger ton corps - tes articulations semblent déjà se paralyser et tes gestes se font de plus en plus mécaniques. ”C’est vrai, qu’on a jamais trop discuté.”
Des platitudes, parce que tu es incapable de mieux à ce moment là. Parce que c’est vrai, que vous n’aviez jamais discuté. Parce que tu pensais que ton admiration resterait à tout jamais quelque chose au fond de toi et que ça ne deviendrait jamais quelque chose de matériel, de réel. Maintenant que l’invitation est lancée, c’est à toi de réfléchir à quelque chose. Tu te retournes le cerveau, incapable de formuler une proposition qui te semble à la hauteur de Mielle.
”On pourrait aller au parc, par exemple. Si tu veux. Mais si tu as une meilleure idée, n’hésite pas.”
Parce que c’est pas trop éloigné de ton élément, que ça te permettra de lui faire la discussion. De ne pas être trop gênée.
”Si tu veux, je t’offre quelque chose à boire. J’ai économisé mes promotion tickets ces derniers temps.” Puis de nouveaux mots volés par ton coeur à ta raison s’échappent de tes lèvres, un petit ”Pour te remercier de passer un peu de temps avec moi.”
Son regard est simple mais rempli d'interrogation. Mais pourquoi penses-tu que ça le serait ? Mielle a beau tourner cela en boucle dans sa tête, elle ne voit pas ce qu'il y a d'idiot à inviter quelqu'un à passer du temps après le repas. C'était d'ailleurs ce que faisaient généralement les amis. Est-ce là que se situaient les craintes de Pensée ? Se trouvait-elle maladroite d'avoir fait un premier pas pour se voir durant leur temps libre alors qu'elles ne portaient pas vraiment l'étiquette "d'amies" ? Son sourire est doux et dénué du moindre jugement, même si Pensée semblait gênée de la regarder en face. Elle acquiesce simplement. Si c'est ce que tu veux, alors ça ne peut pas être bête. À ses yeux, c'était aussi simple que ça. Rien ne pouvait être bête si on était sincère dans ses paroles.
Au repos, la sensation de ses cheveux lui est désagréable. Les ayant détachés pour les aérer après avoir porté son casque pendant plusieurs heures, Mielle prend quelques secondes pour les rattacher en chignon. Alors c'est acté. Toi et moi jusqu'à ce que la fatigue l'emporte ou qu'on n'ait plus envie de discuter ! Elle espérait secrètement ne pas la lasser dès la première seconde, car Mielle savait que sa bavardise ne plaisait pas à tout le monde. Elle savait aussi écouter, mais si Pensée ne semblait pas en confiance, elle comprenait qu'elle devait lui prouver qu'il n'y avait aucun jugement, bien au contraire.
Mielle était affectueuse et gentille, appréciant passer du temps avec les autres blocards. Il est vrai qu'elle n'était pas bien difficile, mais elle savait être sérieuse et offrir son cœur dans ses relations. Le parc ? Quelle bonne idée ! D'un pas enthousiaste, Mielle retourne à sa dernière partie de gymnase à nettoyer. Si elle finit avant Pensée, elle pourrait l'aider à terminer le rangement avant de fermer l'étage. Tu pourras me parler des fleurs dans les jardins, je suis très ignorante sur ce sujet. Et je crois que tu les apprécies, non ? Mielle se souvenait toujours de la croiser près d'un plan de verdure. Elle ignorait si cela était une tâche ingrate qui lui avait été imposée au vu de son pouvoir, ou bien si le désir était plaisant. Mais compte tenu de la quiétude dont elle faisait preuve lorsqu'elle passait non loin, Mielle optait pour la seconde possibilité.
Elle commence à frotter de toutes ses forces le sol, s'attelant à sa tâche finale. Seulement si ça ne te met pas dans l'embarras. Ne te sens pas obligée. Mielle n'avait jamais été une étoile, alors elle ignorait comment les gains étaient dépensés et surtout, économisés. Elle voyait cependant comment Fox et Nine galéraient par moment - lorsqu'ils étaient encore rayonnants.
Ah. Elle se rend compte de l'inconfort que pouvait engendrer sa réponse, les différences de traitement entre rang étoilé étant parfois si grandes. Si la Société le mettait déjà suffisamment en avant, donner l'impression qu'elle la prenait en pitié pour leur premier rendez-vous n'était sans doute pas sa meilleure idée. Dans tous les cas, tu n'as pas besoin de me remercier, je le fais avec grand plaisir ! Mais je ne dis pas non, après tout, on en aura sans doute besoin.
Entre le sport, la potentielle promenade et discussion, il fallait de toute façon continuer à s'hydrater, quel que soit le liquide. Je ne veux pas paraître bizarre, mais pourquoi ai-je l'impression que tu croyais que j'allais refuser ? Entre le retour en arrière, le fait que cela lui semblait bête, et maintenant le remerciement, est-ce que Mielle renvoie l'image de celle qui se force pour les autres ?
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[ Dim 4 Aoû 2024 - 0:42 ] Nectar (ft Mielle, fb)
Et une abeille entre nous deux
”Je sais pas. Je pense que ça peut être bête même si c’est ce que je veux. C’est compliqué, je sais pas si je comprend complètement moi-même. Des fois on me le dit. Et voilà.” Simple conscience du décalage entre ton normal et leur normal. On te l’avait déjà fait remarquer - en premier pour les fleurs.
”Jusqu’à ce que la fatigue l’emporte ?” Vraiment ? Elle avait tant envie de passer du temps avec toi que ça ? Ta première réflexion était qu’elle n’avait accepté que par politesse. ”Tu es sûre ? Tu peux rester avec moi que 30 minutes, je serais déjà très heureuse. Je nous prendrai quelque chose à grignoter en plus, alors.” L’impression associée qu’elle n’aura rapidement plus envie de discuter, si elle te laisse déblatérer. Et pourtant, complètement prise au dépourvu, surprise d’être piquée sur ton sujet de prédilection. ”Tu es sûre que tu veux que je t’en parle. Enfin, ça me ferait plaisir, mais les gens en ont très souvent plus qu’assez de m’en entendre parler.”
Tu t’éclaircis la gorge. ”Parce que tu es mieux que moi.” C’est seulement pour ça que ça te semblait bizarre. Et c’est étrange que tu le mettes en voix. Parce que c’est vrai, mais que tu sais que se dévaluer comme ça ne t’attirera pas les bonnes grâces de celle en face, a priori. ”Parce que tu es… belle ? Et que je suis… pas. Belle. Tu es… comme une fleur. Je pense.” Tu poses le dernier fleuret précipitamment. Tu te tournes vers elle en lui disant ”J’ai fini, je pars devant. Attend moi à côté de la fontaine après manger, j’arrive vite. Promis”
Et tu as fui aussi vite, sans lui laisser le temps de répondre, de peur de la réponse. Au moins, là, si elle ne voulait pas, elle n’aurait pas à se pointer en face de toi. Parce que tu bizarre et bête. Et que dans ta tête ça tourne visiblement pas rond. C’est compliqué. Alors t’as été te laver, te changer puis manger un morceau en vitesse quand ç’a été ton tour. Tu t’es dit à un moment que tu la croiserais peut être au réfectoire, mais qu’au final c’était mieux que tu ne la croises pas. Peut être que si tu ne la croisais plus jamais tu n’aurais pas à mourir de honte.
Toujours est-il que tu as quand même été acheter des sucreries - donuts et bonbons, parce que c’est ce que tu aimes et que tu espères qu’elle aimerait aussi. Puis tu as pris un café et un chocolat chaud. Pas de trop en début de soirée, quand la température commençait à retomber. Tu espérais sans trop te l’avouer qu’elle ne serait pas là et que tu n’aurais pas à lui faire face et pourtant ses jolis cheveux blonds étaient là. À t’attendre. ”Hey. J’ai pris à manger et à boire comme prévu. Tu veux aller t’asseoir dans l’herbe ?”
Mielle ressent une vague de chaleur, bien différente de la ferveur qui l’habite depuis la fin des matchs, monter en elle – une douce surprise teintée de gêne et de satisfaction. Les mots de Pensée résonnent dans son esprit, se répètent, se gravent. Si le compliment est inattendu et plaisant, il en est tout autre lorsqu’elle vient les comparer : lorsque Pensée passe de mots doux à des mots rabaissants qui lui sont adressés.
Mielle lève la tête, abandonne son nettoyage pour la regarder, et voit dans ses yeux une vulnérabilité. Elle veut la rassurer, lui montrer que ses mots n’ont pas lieu d’être. Mais avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, Pensée est déjà partie. La blonde reste un instant immobile, une pointe de tristesse et d’incompréhension traversent son cœur – évinçant ainsi tous les compliments qu’elle venait d’entendre à son égard. Son regard est fixé sur l'endroit où Pensée se tenait quelques secondes plus tôt. Elle se sent étrangement lourde, réalisant la fragilité que cache Pensée dans sa réclusion.
Comme bien souvent, elle prend conscience qu'elle devra trouver les mots pour la rassurer, pour lui montrer à quel point elle est précieuse, à quel point elle est belle à sa manière. C’était bien la première fois que Mielle faisait face à une telle situation, malgré la confiance qu’on lui portait depuis toujours. Elle espérait pouvoir être à la hauteur. Elle qui était si douce et si loyale, qui offrait son oreille et ses conseils pour rassurer ses tiers. Elle souhaite pouvoir dissiper ses doutes et lui faire comprendre qu'elle est bien plus importante qu’elle ne le croit.
Dans ses pensées, Mielle se dirige vers le dernier coin du gymnase à nettoyer. Ses mouvements deviennent plus hésitants, car son désir primaire est de courir après Pensée pour la rattraper. Cependant, elle ne peut se résoudre à abandonner un travail mal fait, surtout lorsqu'elle doit rendre service. Moins assurée, son esprit déjà ailleurs, elle finit par fermer l’étage et retourne dans sa chambre. La douche lui fait le plus grand bien, mais elle n'arrive pas à clarifier ses entendements. Le repas est rapidement expédié, et Mielle s'empresse de rejoindre la fontaine du parc pour y attendre Pensée.
Elle sait qu’elle sera la première arrivée et ignore si Pensée viendra la rejoindre. Mielle se doute que l’hésitation lors de sa demande et la fuite soudaine de sa cadette pourraient ne rien engendrer de bon. Pourtant, elle est prête à attendre des heures si nécessaire, au cas où Pensée changerait d’avis.
Assise sur le rebord de la fontaine, Mielle laisse ses pieds flotter au-dessus du sol. Elle attend simplement tandis que le vent nocturne commence à se lever doucement. Pensée… Un susurre d’une grande tristesse s’échappe lorsqu’elle l’aperçoit. Oh tu es bien chargée ! Si elle rit aux éclats, l’incertitude la ronge car elle ne sait pas comment aborder les choses. La peur gonfle ses poumons, craignant de la faire fuir si elle abordait le sujet trop vite.
Oui faisons ça, on pourra bouger une fois qu’on aura fini de se reposer. Ça sera sans doute plus agréable. Elle n’est pas contre une balade, mais après s’être beaucoup donnée lors du club d’escrime, ses muscles réclament du repos, et elle sait qu’elle ne pourra éviter les courbatures le surlendemain. Abandonnant son piédestal, elle tire Pensée vers un coin d’herbe pour s’y installer. Qu’est-ce-que tu nous as pris ? Mielle se rapproche de sa consœur, brisant toute notion d’espace personnel. Des questions lui brûlent les lèvres mais elle n’a pas envie que Pensée soit mal à l’aise par sa faute, une fois encore.
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[ Mer 7 Aoû 2024 - 0:44 ] Nectar (ft Mielle, fb)
Et une abeille entre nous deux
”Ah, tu crois que c’est trop ?” Peur d’avoir fait un peu trop de zèle, en fait. Alors que tu ne cherchais qu’à l’accomoder. Elle rit, ça te rassure un peu. Peut être qu’elle se moque de toi, ça te traverse l’esprit. Tu choisis de chasser cette pensée. Si elle tenait à se moquer de toi, elle aurait pu le faire bien mieux autrement.
Tu te laisses tirer avec un sourire idiot au visage, l’impression d’exister quelques instants, de sortir de cet endroit et de découvrir ce qui existe au delà. Elle s’assoit proche de toi, tu pourrais presque la toucher, ça te met mal à l’aise, tu as rarement des gens aussi près de toi, tu préfèrerais la voir un peu plus loin. En face de toi, pour pouvoir l’admirer. Comme tu admirerais une jolie fleur. Belle, fière, mais surtout intouchée. ”J’ai pris un café et un chocolat chaud. Je sais pas ce que tu aimes, alors je boirai celui que tu prendras pas, les deux me vont. Et sinon on a des donuts et quelques bonbons. J’espère que ça te plaira, comme je connais pas trop tes goûts.” Et juste après tu tires un des beignets de la boite, mais avant de mordre le gâteau qui te fait saliver, tu demandes, pour faire démarrer la conversation ”Tu fais quoi dans la vie, du coup ?”.
Bateau, mais tu aimerais pouvoir profiter de sa présence, un peu. Elle avait l’air de te connaître un peu, mais au final elle restait un quasi mystère pour toi, en dehors des informations dérobées de discussions auxquelles tu n’as jamais pris part. Tu espérais que vous resterez là jusqu’à l’épuisement. Parce que c’était ce que tu voulais. Peut être que tu finiras par t’habituer à sa proximité. Tu croques et tu savoures le glaçage sucré, petit plaisir que tu ne t’offres que rarement, pendant que Mielle répond à ta question.
Tu n’oses pas lui demander de s’écarter, tu profites secrètement de la chaleur discrète qui irradie de sa peau pendant que l’atmosphère se raffraichit. Et si elle te serrait dans ses bras, ce serait incroyable. Heureusement, ça n’arrivera pas. Pas elle et toi. Malgré tout, tu te rapproches un peu d’elle, pour finir de fermer l’espace entre vos bras. Tu regardes dans la direction opposée à Mielle, comme si tu observais les fleurs qui peuplent le parterre - tu n’en as rien à faire, tout ce qui tourne dans ta tête c’est la sensation de ta peau contre la sienne.
Mielle perçoit l'incertitude dans les paroles de Pensée. Un sourire chaleureux éclaire son visage, et son regard pétille d'une douceur sincère. Elle s'efforce de dissiper les doutes qu'elle a elle-même engendrés, consciente de combien la peur de mal faire peut peser sur le cœur. Non, pas du tout ! C’est toujours agréable de se faire plaisir après un repas, surtout après avoir autant travaillé. Elle ressent encore les muscles de son corps, légèrement endoloris malgré la chaleur apaisante de la douche. Alors, en soit, on pourrait même dire qu’il n’y en a jamais assez !
En entendant Pensée énumérer ce qu’elle a apporté, Mielle est touchée par cette délicate attention. Elle opte pour le chocolat chaud, car elle préfère la douceur de cette boisson à l'amertume du café. Une lueur d'interrogation traverse son regard lorsqu'elle tend la main pour s’en saisir, hésitant un instant, elle se demande si ce choix ne dérange vraiment pas Pensée. Elle fait de son mieux pour tenter de rester attentive à son inconfort. Oui, c’est parfait, ne t’inquiète pas ! Merci beaucoup. Mielle n'a jamais été difficile, mais elle ne ment pas : elle est sincèrement ravie. Avec une joie simple, elle observe les donuts avec un grand intérêt. Ils sont fourrés ? Sa curiosité est éveillée par cette petite gourmandise qui lui est proposée.
Oh, tu sais, rien de très extraordinaire. Son ton est léger, amusé, et un doux sourire flotte sur ses lèvres. Mielle ne cherche pas à se dévaloriser, mais elle ne revêtait aucune activité aux yeux des autres. Je m’occupe de mille et une petites choses. J’essaie d’apporter de l’aide là où on en a besoin. Alors je cours à droite et à gauche, c’est fatiguant mais très gratifiant. Puis ça me permet de toucher à tout et de discuter avec tout le monde. Ou du moins avec ceux qui acceptaient d’échanger, ou ceux qui n’étaient pas convaincus que le mal était partout – quand bien même, elle les écoutait attentivement, c’était toujours pour leur bien à eux, ou du moins en était-elle persuadée.
Si Mielle n’a jamais été du genre à se soucier de l’espace personnel, elle ne remarque pas immédiatement l’approche subtile de Pensée. Elle perçoit cette chaleur partagée entre elles, mais y est habituée, compte tenu de son amitié avec Nine, qui est particulièrement tactile. Et toi, de ton côté ? J'étais persuadée que tu étais jardinière, mais... Elle pose doucement ses mains sur celle de Pensée, [celle qui n’est pas occupée à savourer un beignet] pour l’examiner avec attention. C’est bien ce que je pensais, tes mains ne portent pas vraiment les marques de la terre, du moins pas comme celles des jardiniers que je connais. Finalement, Mielle était un peu comme Nine, et c’est sans doute pour cela qu’ils s’entendaient si bien. Tu aimes les fleurs, mais tu ne t’en occupes pas personnellement ?
Elle cherche à découvrir et à comprendre. Mielle, bien que profondément intéressée par les autres, reste ignorante sur de nombreux aspects. C’est pourquoi ce moment partagé la comble de joie. Finalement, elle relâche la main de sa consœur et se tourne vers l’un des beignets pour y goûter.
”Y’a un peu de tout, je crois, j’ai pris un assortiment” Et tu te mures dans le silence pour la laisser parler et s’épanouir - parce que tu préfères lui laisser les nutriments pour fleurir. Tu l’écoutes parler de ce qu’elle fait, sans donner de réponses claires. Tu la gratifies d’un simple ”Ah oui”, pas sûre d’avoir le droit de creuser le sujet beaucoup plus loin. Tandis qu’elle lui retourne la question, tu t’apprêtes à répondre mais te raidit quand Mielle t’attrape les mains. Dans ta tête tu ne penses qu’à une chose : qu’elle ne doit pas toucher tes mains. Des mains d’homme, abimées, qui ne sont pas dignes de toucher les siennes.
”Ça m’arrive de m’en occuper, quand il faut, ou quand j’ai besoin de quelque chose de particulier. Parce que j’aime bien aussi. Mais je suis herboriste avant tout.” La gêne claire et palpable dans la voix. Les mots qui sortent d’une mâchoire serrée de peur que le masque tombe et que tout se finisse là, maintenant. Tu te sens mieux, cependant, depuis qu’elle a dit que tes mains ne sont pas autant abimées que celles d’autres qu’elle connait. Mais c’est une pauvre consolation. Le vrai soulagement n’arrive que lorsqu’elle finit par lâcher ta main pour reporter son attention sur la nourriture. ”Tu sais qu’on peut faire plein de choses avec les plantes, des tisanes et de quoi se soigner aussi. C’est fantastique, j’ai l’impression de faire quelque chose d’utile et c’est en même temps quelque chose que j’adore. Je peux passer ma journée à me balader au milieu des fleurs et c’est du travail. Je suis vraiment heureuse d’avoir réussi à me faire cette place en tout cas”
Tu le penses sincèrement, mais tu t’en veux un peu de n’avoir que ça à la bouche alors que ton interlocutrice n’est probablement pas intéressée. ”Oublie ça” précipité hors de ta bouche, de honte, deuxième fois que tu lui dis ça, tu supposes que tu te feras gentillement sermonner comme la première fois, mais tu espères pouvoir noyer le poisson assez vite alors tu continues vite. ”C’est quoi tes passions à toi, ce que tu aimes dans la vie ?” Un peu satisfaite d’être sorti de la discussion autour de toi et tes passions, de peur que tu ne sois pas assez intéresante pour elle, sans doute que lui laisser la parole ferait durer le moment au moins un peu plus.
Hmmm. Mielle savoure le bout de beignet à la confiture de fraise qu’elle vient de goûter. Je n'en avais jamais acheté avant, mais ils sont vraiment délicieux ! Merci pour cette découverte. Elle avait pour habitude d'acheter des aliments qui se conservaient bien, ou dont la fermeture était moins risquée, afin de les stocker dans sa chambre et les proposer à ses amis lorsqu'ils venaient passer du temps à ses côtés.
Tout en continuant de déguster son beignet, elle ne perd pas une miette des paroles de Pensée. Mielle n'a pas une grande connaissance des plantes, bien qu'elle apprécie la légèreté et la beauté des fleurs. Elle sait que certaines sont comestibles et que d'autres sont considérées comme des mauvaises herbes, mais son savoir s'arrête là. Ses yeux s’écarquillent légèrement lorsqu’ils se posent sur Pensée, et un sourire discret, à peine visible derrière le beignet, se dessine sur ses lèvres.
Ce que j’aime dans la vie… Elle se repositionne légèrement pour faire face à sa consoeur. C’est passer du temps avec les personnes que j’apprécie, mais aussi découvrir de nouvelles personnes. J’aime discuter avec eux. Elle hausse les épaules. Simplement partager de bons moments avec d’autres, que ce soit en discutant ou en travaillant ensemble - je ne suis pas très difficile. Parce qu’elle était incapable de se complaire dans la solitude, Mielle avait besoin d’attache pour exister. Alors j’ai presque envie de dire que mes passions sont aussi celles qui habitent mes ami.es. Mielle ne se plaignait jamais [ou presque] et ne se sentait jamais contrainte par quoi que ce soit. Elle aimait les gens, autant par envie que par besoin.
Et crois-moi, je suis difficile à gêner ou à ennuyer. C’est même parfois le contraire ! Elle éclate de rire avant de se servir un second beignet, cette fois à la pomme. Comment sais-tu quelles plantes sont faites pour quoi ? Y avait-il des livres sur le sujet à la bibliothèque ? Enfant, Mielle préférait jouer avec ses camarades plutôt que de s’enfermer dans les livres, même si cela pouvait lui arriver de temps en temps. Autant j’ai du mal à imaginer le goût de certaines plantes. Je bois beaucoup de thé glacé au jasmin, tu me diras, mais… Elles permettent toutes de faire une tisane ? Et elles soignent quoi ? Car, à défaut de se blesser, Mielle n’était jamais tombée malade : comme beaucoup d’autres immunisés.