a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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[ Dim 28 Juil 2024 - 20:58 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
Privado
But you weren't home, waited on the porch for ya Sat there alone, all throughout the morn'
Austin Dasha
]castor[ ne finit pas tous les jours à la même heure. ça n’a rien avoir avec la course du soleil ou le temps des moissons. il faut s’armer de [patience] c’est tout. arriver plus tard c’est peut-être venir pour ]rien[. et repartir trop tôt c’est regarder ses [remords]. tu n’aimes pas attendre. tu n’as pas appris à le faire.
sur le liseré de terre qui sépare le potager des oléagineux, tu ressembles à un ]jouet[ abandonné. tes yeux cernés de noir sont rivés sur un point fixe, la porte de la grange, d’où ]elle[ finira par surgir, ton issue.
tu devrais être ]furieuse[ sous ce chapeau en forme de coiffe volumineuse. le ]châle[ en dentelle noire pour l’attacher sous ton menton rend impossible de te reconnaitre autrement qu’en arrivant de face. ce genre d’accoutrement que tu aimes, ne plaira pas à ]Cas[, mais tu souhaites pourtant. être aimée [entière].
l’ombrelle repliée entre tes doigts, tu la tortilles, ce n’est pas un bouquet, pas un bouclier non plus. tu ne vas pas la déployer pour te cacher derrière.
parfois, tu te hisses sur la pointe de tes crampons, noirs, parce que, tu as la [croyance] d’avoir entendu ]son rire[ au loin. ça te rend légèrement nauséeuse, contrariée, de ne pas connaître « ses » ami.e.s. il ne te reste qu’à actualiser les canaux de ragots sur ton ]Nexus[, fébrile, pour s’assurer que son statut n’a pas changé. le [pathétique] de tes émotions ne t’échappe pas, toi, superbe épouvantail d’horreur ; mais il ne te tracasse pas non plus.
les gonds de la porte crissent enfin. c’est six lattes peintes en vertes te plaisent parce qu’elles libèrent ]ses pieds libres[ qui vont alors comme pour escaler un escalier invisible. les mèches teintes collent encore sur sa peau moite ou flottent, sauvages, pour donner la direction au vent.
pour ne pas être austère ou inquiétante, tu marches, ton parapluie te sers de canne, et un léger [sourire] te donne des démangeaisons à la commissure droite de tes lèvres. ton chemin va croiser celui de ]Cas[, il suffirait qu’elle court en disant. Désolé ! et attendre n’aurait servi à rien. il faudra revenir demain et surmonter l’[humiliation] d’aujourd’hui.
sur ton flanc droit, un filet, noir, cousu à même la robe, noire, est un tote-bag étudié pour ne pas s’encombrer de hanses. « Elle s’appelle comment la fille qui gère les fruits à jeter déjà ? » tu demandes parce que tu sais que la ]fille[ est malade, que son travail, ceux sont maintenant les petites mains grâcieuses de ]Cas[, la terre sous ses ongles te rend hargneuse, qui s’en occupent.
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Âge : 20 ans
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[ Dim 28 Juil 2024 - 22:31 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
anywhere i lay all my tears be washed away
le soleil tape fort dans mon dos, malgré l’heure avancée. il est déjà presque le soir. ça s’voit pas parce que l’été, le soleil se couche tard. j’adore ça, moi. la lumière, la chaleur, le bruit des cigales. la sueur sur mes épaules et mes muscles endoloris d’une après-midi trop chargée. j’aime les journées qui s’allongent jusqu’au solstice d’été.
j’ai passé l’aprem aux champs. j’aurai dû aller aux clubs d'escrime. shalom et paris vont râler mais j’avais envie de voir argo. l’ambiance est tellement plus plaisante quand dans ce gymnase étouffant. si encore on faisait cours dehors… alors là, peut-être que j’me pointerai. tiens: j’leur soumettrai l’idée. (jamais)
j’récupère mes affaires et j’dis au revoir aux fermières. je marche le long du chemin pour retourner vers le campus et la société. les écouteurs dans les oreilles, j’passe du vieux rock pour bien finir la journée. je regarde pas trop où j’vais parce que j’aime bien me laisser vagabonder. un pied devant l’autre, la tête baissée vers le sol, à regarder le blé, l’avoine et l'épeautre...
et puis, je la vois elle. une silhouette noire, droite comme un i, comme son parapluie. mon cœur rate un battement. mes épaules se raidissent par réflexe tandis qu’un frisson me parcourt l’échine. “putain”. je le dis pas à voix haute mais je le pense si fort.
“ah. ‘lut.”
c’est tout ce que je lui accorde. j’ai ni la force ni la foi de faire plus. j’ai même pas enlevé mes écouteurs, juste baissé le volume. j’ai plus du tout envie de grand air, là, tout d’un coup. juste de rentrer dans ma chambre. mais j’suis polie même avec elle parce que se taire serait céder et j’suis trop fière (trop lâche) pour l’affronter. c’est mieux qu’elle ne remarque rien. elle s’rai capable de vouloir savoir pourquoi. et moi j’ai pas envie d’lui expliquer pourquoi je la fuis comme ça.
“et bien vas-y, j’t’en prie. c’est par là.”
je pointe du doigt dans mon dos, là d’où je viens, loin de moi. elle a qu’a y aller, pollux, plutôt que de me coller. j’ai pas envie de la voir pas envie de lui parler pas envie de la fréquenter je veux juste juste juste me barrer. (j’ai trop peur de me faire avaler)
“triss.” j’me mord la lèvre. pourquoi je réponds ? pourquoi je continue ? qu’est-ce que tu fous castor ? remonte le volume de ta musique et trace ta route. laisse pollux plantée là au lieu de répondre à ses questions débiles. c’est vraiment n’importe quoi. “tu lui veux quoi ?”
je peux pas m'en empêcher et je me déteste pour ça. mais j'ai pas envie qu'pollux emmerde ceux de la ferme. les fruits, c’est moi qui m’en suis occupée aujourd’hui. triss est malade et j’avais envie de m’sentir utile (d’avoir une excuse pour le cours d’escrime). j’aime bien les fruits moches. personne n’en veut parce qu’on les croit pourri mais suffit de découper ce qui n’est pas mangeable. en plus ils sont toujours super sucrés.
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[ Dim 28 Juil 2024 - 23:34 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
Privado
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Austin Dasha
t’as la [peau] claquée par les derniers rayons, sous le millefeuille de couches sombres, tu crèves de chaud. elle est pas heureuse de te voir. là, les petites ]lettres[ du dégoût éclatées entre la tension de ses épaules et le lapidaire de ses mots. une fille sympa, elle laisserait tomber, elle sourirait pour pas que ça soit super gênant et, sans doute, elle tournerait les talons, laisserait l’œil rouge à l’horizon dévorer son ]désespoir[. toi, tu sens au creux de ton ventre, le contraire des [insectes] qui grouillent, tu tapotes le manche de l’ombrelle avec l’entrain abruti des gens heureux.
]castor[ ne sait pas que tu l’aimes. tu veux lui dire qu’elle est belle, que l’effort lui va bien, le mépris des syllabes crachées, la manière puérile de mordre ses lèvres aussi. tout, et si elle veut une nouvelle peau, tu peux encore broder ta [ferveur] sur ses résilles provoquantes. tu t’étonnes chaque jours non, tu t’émerveilles, d’]elle[. tu te sens tellement mieux depuis qu’elle est dans la périphérie de ton regard, c’est la seule [chose] importante qu’il t’arrive aujourd’hui, tu peux pas partir.écourter c’est trahir, et toi, tu ]lui[ es fidèle.
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[ Lun 29 Juil 2024 - 0:07 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
anywhere i lay all my tears be washed away
j’aime pas son regard. j’aime pas qu’elle me mette une tête. j'voudrais que ce soit l’inverse. la surplomber pour l’intimider, lui dire de dégager parce qu’une couturière comme elle a mieux à faire que de traîner dans la terre. y’a pas que le fait que j’veux pas la voir. y’a le fait que ça lui va pas, à pollux. ça lui va pas les champs, la ferme, la poussière. elle est trop belle pour ça. elle est trop belle pour moi. moi j’suis petite, j’suis carrée, j’ai pas de grâce. je parle fort, j’suis maladroite. j’ai pas ses pommettes, j’ai pas sa silhouette. et ça me tue d’le dire. pollux est pas comme moi. pollux est magnifique. c’est pas juste.
et en même temps ça me rassure parce que j’ai pas envie d’être elle non plus. alors je ravale mon amertume pour mieux tenter de la détester, au mieux de l’ignorer.
“ah.”
les fruits, ben tiens. pile de là où je reviens. j’écoute à moitié le reste de ses phrases. elle débite, pollux. tout l’inverse de moi. j’sais jamais rien dire. j’ai jamais rien à dire. j’suis pas assez intéressante pour faire la conversation comme elle. si j’ai rien à dire, moi, je me tais.
je pousse un soupir. j’enlève les écouteurs, j’abdique. j’ai bien compris qu’elle me lâcherai pas comme ça. faut que je sois plus maligne. le problème c’est que je suis pas super intelligence donc je sais pas trop comment faire. tssk… elle m’aura à l’usure, pollux.
“hein ?” je la dévisage d’un coup. j’ai rien écouté mais j’ai juste compris “t’aime biens bien toi, les voleuses.” et ça m’a fait tiquer. qu’est-ce qu’elle raconte ??? “qu’est-ce tu dis ? j’m’en fou des voleurs et des voleuses…”
je m’en fou des gens, en fait. chacun fait sa vie, et moi je trace la mienne.
“triss n’est pas là.” le ton est sec. ça m’a agacé cette histoire d’ordre et de prière. j’ai pas compris pourquoi pollux a dit ça et ça me met mal à l’aise. “bah c’est que… j’allais rentrer.”
et que j’ai rien envie de lui vendre. j’ai pas envie de marchander avec elle pour un t-shirt. mais l’truc c’est qu’elle dit pile ce qu’il faut pour que je sois suffisamment curieuse. raaah. j’te maudit, pollux.
“quoi comme commission ?” j’arc un sourcil, mais j’dévie l’regard. ça m’donne un air distant, un air mystérieux. ça fait classe. enfin je crois. “non mais, sinon, demain. ça va fermer là, puis faut qu’on aille manger…”
voilà, ça c’est une bonne excuse. alors hop, j’avance de quelques pas pour tracer ma route et tant pis si elle me suit mais je retournerai pas là-bas. et si elle peut rester planter là, ça s’rait l’idéal. enfin j’crois.
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[ Ven 2 Aoû 2024 - 12:27 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
Privado
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Austin Dasha
Les derniers rayons du soleil qui tombent sur ]castor[ rendent ses cheveux citrouille et sa déception presque chaleureuse. Tu te penches en avant pour entendre la musique des ]écouteurs[ qu’elle décroche, sur elle, ceux sont des boucles d’oreilles préférées. Les yeux ouverts sur plafond, tu as pensé les prendre, les sucer, les entreposer à l’abri de tes tripes : il y fait moite mais d’une manière agréable. Il n’y a pas de mal puisqu’un jour où l’autre ]Cas[ va devoir s’en séparer ou en désirer de nouveaux. Tu prendrais juste de l’avance sur l’obsolescence de ce type de fourniture. La [musique] crachotée par les petites passoires fait partie de sa playlist habituelle, tu l’as déjà écouté, pour être certaine de pouvoir fredonner les paroles avec elle aujourd’hui.
« … many things that I would like to say to you, but I don't know how… » tu glisses tes yeux dans les siens, tu voudrais que ce regard l’effleure et la caresse, comme le fond les paumes lorsqu’on plonge les doigts entre les jointures de l’autre. « …maybe you're gonna be the one that saves me… » la mélodie surpasse ta voix rêche, l’[attente] insatiable est devenu une supplique de velours qui se tisse sous les octaves. Tu aimes ses expressions sous-titrées par la forme de ses sourcils épais et sa méfiance inimitable, un jour, tu apprivoiseras le sauvage de son âme. Aujourd’hui, tu ris, la musique s’éteint dans ce rire cru, clair, un rire qui n’a pas grandi, neuf, tu as veillé à ne pas l’user pour te réjouir de l’inutile ou la médisance des moqueries faciles.
« Si tu t’en fous. C’est encore mieux.» Avec tes mains blanches, aux doigts longs et lourds, tu dessines des ponts aériens de ]Cas[ aux étendues vertes et fauves qui s’écrasent en vallons autour de vous. Elle allait rentrer mais tu sais que ton corps est un obstacle physique à cette ambition, sur ce sentier étroit, il faut presque se toucher pour te contourner. « Si tu ne veux pas m’aider. Que Triss n’est pas là. Je n'ai plus qu’à te raccompagner. » Il n’y a jamais eu d’issue pour ]Castor[ dans cette conversation, tu as le droit de réclamer, tu étais là sous ce soleil bien avant que l’ombre de la masure offre un peu de fraîcheur. C’est ton tour d’avoir le droit de regarder, d’au-dessus, l’inclinaison des lueurs sur son visage et la formidable élasticité de ses lèvres.
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[ Ven 2 Aoû 2024 - 17:17 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
anywhere i lay all my tears be washed away
j’ai enlevé mes écouteurs, j’en tiens un entre mes doigts et je l’entends qui grésille parce que la qualité est mauvaise: après tout, je ne suis qu’une sans étoile. je ne m’y attendais pas mais pollux reconnaît la musique, pollux se met à chanter, pollux chante même plutôt bien. ça m’étonne. en bien. elle est peut-être douée pour autre chose que le triangle, finalement.
“tu connais ?” il y a une pointe de curiosité dans ma voix, une pointe de sympathie réelle. j’ai arrêté de la fuir le temps d’une seconde pour vraiment m'intéresser, vraiment la regarder. “je pensais pas que tu écoutais ce genre de musique…”
je la toise de bas en haut, elle et sa chemise noire couturée de partout. elle et ses dentelles qui lui tombent sur les poignets. elle et ses ceintures noires qui lui enserre la taille. c’est pas bien, castor. c’est pas bien d’juger quelqu’un sur son apparence et j’ai un peu honte quand j’y pense. alors je rougis et je détourne la tête, encore. je brise le contact, je brise l’intérêt vif et soudain que je me suis mise à lui porter par honte et colère de l’avoir jugé trop vite.
“ah bon…”
ah bon c’est encore mieux ? comment ça c’est encore mieux ? je comprends pas pourquoi, je pige pas ce qu’elle me dit. ça recommence à me frustrer alors je passe à autre chose. le “ah bon” tiens aussi sur le fait de me raccompagner. ah bon, pollux me raccompagne… ma foi.
“mmmh… ok.” je réfléchis si j’ai envie de quelque chose de spécifique mais là à part être tranquille je sais pas trop. c’est pas contre elle, ou alors juste un peu, mais j’y tiens, moi, à mon indépendance. j’y tiens à mes longs moments de silence. j’y tiens à mes balades en solitaire, la musique dans mes oreilles. “j’y réfléchirai.”
désolée pollux, mais c’est purement pratique. si y’a du bifton ça m’intéresse parce que ça m’intéresse toujours d’avoir le bon filon. et puis ça pourrait plaire à argo et à faïr même si je suis pas sûre que tu trempes dans ces trucs là.
quand pollux parle je réalise que j’ai tendu la main un peu trop et qu’elle m’a bouffé le bras. j’suis foutue: elle va me coller jusqu’à rentrer à la société. je frémis sans trop savoir pourquoi à l’idée d’elle qui me dévore. en fait je sais pourquoi mais j’veux pas y penser alors je bloque comme je l’ai toujours fait. le 17 janvier n’a jamais existé.
je ne dis rien car je suis mal à l’aise. je suis mal à l’aise parce que je veux profondément être seule. sa présence n’était pas prévue et ça me perturbe de devoir faire semblant. je n’aime pas faire semblant. j’ai essayé, pourtant. j’ai essayé de jouer un rôle, j’ai essayé de plaire aux yeux des autres. mais ce n’est pas moi. moi je suis juste castor. matricule 0117. je suis castor et je ne porte plus de masque. je suis mal à l’aise aussi parce que je suis (un peu) désolée pour elle. désolée de tirer la gueule, de marquer la distance. désolée de ne pas vouloir répondre ou de ne rien trouver à dire. je suis désolée parce que ça doit pas être agréable de se coltiner quelqu’un comme moi dans mes moments (précieux) d’introversion.
du coup, les émotions se mélangent dans mon crâne et je sais pas quoi faire: c’est encore plus weird. on marche comme ça pendant un moment tandis que ça tourne dans ma foutue tête. ça serait plus simple si elle partait. je suis tendue parce que je voudrai être seule mais j’peux pas, sauf que du coup j’arrive pas à lui parler et à être sympa car j’y arrive juste pas, et je culpabilise pour ça.
“hé… pollux…” je brise finalement le silence. après son nom, il revient parce que je mets du temps. j’hésite à enchaîner. je fini par soupirer. je me tourne vers elle. je n’ai regardé que le sol et la cime des arbres depuis tout à l’heure, depuis qu’on s’est mise en marche. “t’as pas peur de traîner avec moi ? j’veux dire..”
je suis bizarre. solitaire. je suis maladroite, chaotique. je suis sauvage, égoïste.
j’ai été désagréable avec toi et pourtant tu restes et t’es là. je te fuis depuis tout à l’heure, je te parle sèchement, je garde une distance. je t’ai empêché d’aller chercher tes précieux fruits alors que t’en avais peut-être besoin. je t’ai écarté des maraîchères de la ferme. je t’ai isolé des autres blocards. ensuite je t’ai ignoré sur le chemin sciemment parce que j’avais pas envie de parler. je t’ai imposé mon silence et ma mauvaise humeur tout du long et t’as rien dit. t’as rien demandé. t’as pas moufté. pourquoi ?
sauf que y'a rien de tout ça qui sort. ça reste bloqué dans ma gorge et tout ce que j'arrive à balbutier c'est: “j’ai pas d’étoile. t’as pas peur ?” c'est naze, une vieille réflexion débile sur mon nombre d'étoiles. sauf que je me le demande vraiment, au fond. pollux avait trois étoiles avant. elle n'a pas peur ?
qu’on nous voit ensemble ? moi oui, un peu. en fait j’en sais rien. j’ai peur pour moi. pas qu’on nous voit. je m’en fiche qu’on nous voit. je m’en fiche de leur regard. de ce qu’ils pourraient penser. je suis moi. castor. matricule 0117.
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[ Dim 4 Aoû 2024 - 19:16 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
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Austin Dasha
Castor s’anime sous les mots fredonnés, tressés entre eux avec la même adoration que pour les couronnes de fleurs, en éclats sincères. Elle ressemble aux chats abandonnés qu’on attire avec une écuelle de lait. Tu te retiens de passer les doigts dans les mèches de ses cheveux pour dégager ce visage qu’elle détourne de toi, et te ravir de la couleur rosée de sa carne. La pureté de ses yeux tombant te vole un battement de cœur, il est parti pour elle, ne reviendra plus, tu voudrais entreposer les suivants chez elle, sur elle, et tes lèvres s’humectent involontairement.
La vague excitation retombe, Castor maussade est engloutie par ses réponses monosyllabiques qui n’offrent ni prise, ni désir. Tu ne lui en tiens pas rigueur, il te suffit de regarder vos pieds toucher le sol en même temps pour sentir un sourire niais creuser tes traits. Ce silence aussi se partage, il est là comme le filigrane d’une histoire, d’une musique, d’une certaine manière c’est à la fois le décor et le premier plan. Il te faut t’en servir, l’absorber, le sucer à la moelle, ce silence là aussi que la faune et la flore estampillent de vrombissements et bruissement.
Aujourd’hui, demain, dans un an, mais surtout pas dix, il vous restera ces cheminements où Castor s’évapore en marchant près de toi. Tu ressembles aux enfants à l’effleurer par erreur pour la retenir un peu, juste un peu, juste quelques tours d’horloge. Le spectacle de ses traits amourachés par les lumières criardes du couchant te raconte la vie de Castor qui vit sans se soucier pour sa santé, les arrivages monotones et intermittents de nourriture, les doigts parsemés de pansements d’une volleyeuse émérite. Elle est si fragile dans ces vêtements larges, parfois déchirés, que ton cœur se serre de ne pas pouvoir la protéger plus étroitement.
Un sursaut, tes yeux tombent dans les siens, cette émotion qui l’encombre, ça se voit, ça te saute dessus. Ton cœur s’emballe suspendu à son soupir et tu pinces les lèvres pour ne pas couiner, être celle qui écoute et rassure, celle que tu n’es pas mais pour elle, tu deviendras meilleure.
Enfin, ta silhouette s’arrête. Le ramda de tes membres s’essoufflent et ton soupir long ressemble à celui des baudruches dégonflées. Tu fais volte-face sur Castor, tes yeux piquent et tu voudrais maudire l’Enclave mais surtout toi, heureusement, elle est peut-être assez loin pour ne rien voir de la manière misérable dont tu es touchée.
« Tu as vraiment une si basse estime de moi ? » la réponse se doit d’être méchante parce que la réalité l’est. Que tu peux crier et t’offusquer mais que tu es cette dentelle noire et pédante qui assomme tout le monde avec son dédain gratuit. Tout le monde oui, mais pas Castor, non.
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[ Lun 5 Aoû 2024 - 14:05 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
anywhere i lay all my tears be washed away
j’écoute pollux. j’écoute pollux peut-être pour la première fois de ma vie. je me suis toujours refusée de la regarder, de l’écouter, de la fréquenter. par peur et par crainte. d’elle, tout d’abord. et puis de celle que je serai avec elle. j’ai peur que ce que j’ai fuis me rattrape. j’ai peur d’affronter le passé. j’ai peur d’affronter mes erreurs. j’ai peur d’affronter camus et kara.
j’écoute pollux et je me dis que j’suis vraiment trop conne. de l’avoir juger tellement vite, de l’avoir sous-estimer, de l’avoir prise pour cette première de classe prétentieuse et imbue d’elle-même. j’ai pas dix pourcent de son esprit critique et de son recul. pollux se trompe: c’est moi qui suis pire qu’elle.
je garde la tête baissée de honte, perdue dans mes pensées. mais pollux enchaîne sur la musique, lève sa main maladroitement pour faire le signe des rockeurs. je la regarde avec des grands yeux. et j’explose de rire.
“hahahahahaha !”
c’est un rire sincère, un rire pur. je ne me moque pas, c’est foutrement naturel. je m’attendais juste pas à voir pollux se mettre à faire la métalleuse derrière son look étrange de première de la classe gothique. franchement, c’était mignon.
“et pour de vrai ? t’écoute quoi comme musique ?” je lui tire un sourire amical, étrangement lumineux par rapport à ce dont je l’ai habitué jusqu’ici. “n’importe quel genre. j’adore le rock, mais j’aime la musique avant tout ! il n’y a pas de sous-genre ou de mauvais goûts. balance tout ce que t’aime et on en cause.”
je dis “pour de vrai” parce que je sais reconnaître ceux qui se prétendent fan pour plaire aux autres. j’ai été ce genre de personne par le passé. et, depuis que je joue dans mon groupe, j’en croise plein. mais il y a ceux qui le font par intérêt pour nous approcher - surtout love - et ceux qui le font par sincère envie de découvrir. évidemment, je méprise les premiers et j’adore les deuxièmes. reste à voir de quelle catégorie pollux fait partie. mais vu son air maladroit mais terriblement authentique, je dirai qu’il y a peu de chance qu’elle fasse partie des opportunistes.
et puis et puis. pollux s’active. elle se met à parler, à bavasser vite et fort comme dans un torrent d’émotion et j’comprends pas d’où ça vient. j’comprends pas ce qui se passe. je crois que ma question sur les étoiles l’a sincèrement trigger. je pensais pas qu’elle péterai un plomb comme ça à cause de ça ? j’me sens d’un coup coupable de l’avoir mise dans cet état. ses mots, je les comprends pas tous mais ce que je sais c’est que ça vient du plus profond de son cœur. j’crois qu’elle a vu dans mes yeux un truc qui n’était profondément pas elle.
sa dernière phrase est un couteau en plein cœur. “tu as vraiment une si basse estime de moi ?” ça m’enserre la poitrine et j’me sens suffoquer. je me sens suffoquer parce que je m’en veux et que la culpabilité continue de me gagner. parce que oui, j’ai une mauvaise estime de pollux. j’ai une mauvaise estime de pollux parce que elle a mangé le collier de doro je ne la comprends pas. parce que je sais pas de quoi elle pense sous ses grands airs lugubres. parce qu’elle me colle pour zéro raison et que c’est forcément bizarre. mais, jamais, ô grand jamais, je n’aurai une basse estime de pollux sur la question des étoiles et du système. jamais. et j’suis putain de désolée parce que non, pollux. j’ai pas une si basse estime de toi. sur les étoiles, sur le système, dans le regard des autres… c’est moi qui ait une terrible estime de moi-même.
j’suis nulle à chier sur les sentiments des autres. j’ai de l’empathie mais j’suis naze pour réconforter. je sais pas quoi faire, je la regarde d’un air un peu incrédule, un peu désolée. j’sais pas quoi dire pour la calmer, pour l’apaiser. alors je m’approche. j’ai hésité mais j’avale la distance qu’il y a entre nous et tout doucement, délicatement - parce que j’ai peur, j’ai si peur de me faire mordre - j’attrape son poignet.
“hé… pollux… du calme, t’énerve pas…”
je la regarde là, d’en bas, parce qu’elle est toujours plus grande que moi, avec mes yeux de chat un peu navrée. je dis rien de plus parce que c’est pas mon fort. alors je brise le contact, je lâche son poignet quand elle se calme et je recule pour remettre de la distance. pas trop à la fois.
y’a un petit silence et puis je sens qu’il faut que je dise un truc alors j’ajoute, nerveusement, maladroitement: “on… on a qu’à aller au pic voir le coucher du soleil comme t’as dis. ça… ça te ferait plaisir ?” mais qu’est-ce que je branle ? “et… c’était pas contre toi, pollux. c’est juste que j’suis sans étoile et que tout le monde passe son temps à me le rappeler.” ashkat, vadim, orchid, les parents.
“moi, j’m’en fou.”
d’être sans étoile. ou que t’en ai qu’une. c’est pas ça l’problème. c’est pas ça l’enjeu. moi j’suis castor. matricule 0117. j’aime la musique et le soleil.
“allez, dis-moi tes groupes et musiques préférés.”
Avatar : Mercredi Addams (illustré) ᥫ᭡ Jenna Ortega Âge : XX Poste : couturière Clubs : boxe ᥫ᭡ musique ᥫ᭡ sciences Statut : amoureuz Inventaire : Dorothée Pronoms : elle Multicomptes : eden ᥫ᭡ faïr Pouvoir : glouton (inactif) Gif :
[ Sam 10 Aoû 2024 - 14:04 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
Privado
But you weren't home, waited on the porch for ya Sat there alone, all throughout the morn'
Austin Dasha
Son visage incliné vers le sol ressemble à celui des prieurs. Tu voudrais glisser tes mains contre chaque arête de sa mâchoire pour le prendre en coupe. De ces yeux si grands, on dirait des baignoires, tu laverais l’embarras et le doute, pour elle tu n’as pas peur de personnifier la douceur et le temps dont vous avez besoin.
Castor ne peux le savoir. Chaque jour depuis que tu la connais. En secret. Tu as cousu une bille de plus le long des manches de ta penderie. Quand tu parles, que tes bras se lèvent, et que tes phalanges se collent et s’espacent pour te sous-titrer, elles tintent jusqu’à ce que le son des grelots murmure même. Ça fait 117 jours aux poignets. Tu n’as pas franchi la limite de ce nombre, tu as senti dans son épaisseur et sa couleur qu’il ne pouvait être contourné.
Le rire de Castor est gazeux, nébuleux, il remonte en elle pour décorer l’atmosphère de plic et de ploc, il y a son sourire aussi, et les déformations que personne ne remarquerait sauf toi : les épaules qui se sont ouvertes sous la pression, la mèche rebelle qui reste accrochée sur la pommette la plus rouge des deux, la gauche. Tu l’aimes. Tu ne dis rien. Tu contemples. Tu souris aussi, plus maladroitement, bizarrement, tes lèvres sont tordues, entre la grimace et le plaisir.
Le silence vous allez mieux que la verve tonique et accusatrice. C’est la minéralité du paysage, la blondeur des blés qui cédaient la place à la porosité de l’asphalte, qui aiguise ta langue. Les bruits d’une source proche couvrent maintenant ta voix, ces lamentations émaillées d’injustice. Il faudrait beaucoup à Castor un terrain moins à découvert pour dissimuler son embarras et cette douleur translucide qui la caractérise. Pourtant Pollux, tu ne veux pas t’excuser, toi aussi, les plaines rases et la naissance de cloques de granit sur le sol ne te laisse pas d’autre choix que d’être sincère.
Les pas de Cas poussent la terre et lèvent la poussière, ils se veulent discrets mais sont comme la brise qui renverse et écarte. Là tenir à distance n’a jamais fait partie de tes options, tu te contentes de regarder méduser ses phalanges devenir un collier à son poignet. Il faut qu’elle sente ce pouls battre à toute allure hurler. Il n’y a aucune constance vitale qui respectent la norme, tout, tout, est déréglé par la pression d’un simple clin d’œil.
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Âge : 20 ans
Poste : horticultrice
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Statut : célibataire
Inventaire : son baladeur et sa guitare
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Avatar : emma (night owls and summer skies) + brigette lundy-paine (irl) Âge : 20 ans Poste : horticultrice Clubs : musique, escrime, volley Statut : célibataire Inventaire : son baladeur et sa guitare Pronoms : elle Multicomptes : abyss & sohan Pouvoir : Lévitation Gif :
[ Lun 12 Aoû 2024 - 23:18 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
anywhere i lay all my tears be washed away
est-ce moi qui ait le rire facile ou est-ce pollux qui est vraiment drôle ? j’en sais rien et, je crois qu’à ce stade là, ça m’importe peu. je m’arrête de rire pour l’écouter, parce que je ne veux pas qu’elle pense que je me moque. ce n’est pas mon style. je ne suis pas de ceux qui rabaissent les autres pour s’élever. moi, je n’ai pas besoin de ça. je m’élève très bien toute seule. pas au dessus des autres, mais au dessus du sol.
“hmm… permet moi d’en douter !” je ris toujours, l'œil un peu espiègle. “mais écoute, miss triangle. si t’as une idée de morceau à proposer, hésite pas à envoyer !”
après tout, pourquoi pas ? pourquoi pas un morceau avec un petit tintement aïgue. l’idée me fait marrer. j’suis sûre que dani serait d’accord. love, probablement moins.
“rah ouais ? en dormant ? à c’point ?” j’imagine pas la scène. mais ça m’fait marrer. “bah, tu sais, j’ai eu ma période aussi…” la période émo qui a duré deux semaines où j’écoutais jena lee, jimmy eat world, et my chemical romance. et dernière danse de kyo. mais ça, faut pas le dire. “mais j’ai vite abandonné la vibe emo dépressive pour la punk rebelle… mais bon, franchement, c’était vraiment pas plus glorieux !”
je ris doucement en repensant aux conneries que j’ai pu faire. les tags sur les murs du réfectoire, les poubelles renversées devant les chambres des premiums, les bagarres contre les parents, les multiples teintures de cheveux ratées et faire le mur sous le couvre-feu… ça me manque un peu, parfois. pas de faire n’importe quoi, mais l’insouciance que j’avais à l’époque.
“et maintenant me voilà.”
j’ouvre les bras comme pour me montrer, comme si je sortais de derrière le rideau rouge du théâtre. me voilà dans mon jean troué, dans mon débardeur déchiré un peu trop grand qui laisse dévoiler la brassière noire qui me lacère le torse. moi et mes bracelets à clous, mes mèches rebelles et mon serre-cou . me voilà moi, castor. rockeuse libre et intemporelle. castor, guitariste des rising racoons. castor, matricule 0117. juste castor.
j’pensais que parler de musique allait calmer pollux mais j'crois que je me suis un peu trop projetée. ou alors je suis naïve. ou stupide. probablement les deux. je sursaute doucement quand elle me dit non. en fait, je m’attendais pas à me prendre un tel stop. pourtant quand j’y pense, c’est pas étonnant. j’ai pollux, devant moi. pollux et ses routines bien carrées, pollux et ses pensées bien rigides, pollux la tête de classe.
“ah.”
ouais, ah. j’trouve rien de mieux à dire pour l’instant. ça m'embête. je préférai quand on causait musique. même jena lee ça m’allait. y’en avait deux-trois que j’aimais bien. pas us boy, mais les autres, oui.
“oui.” oui ils ont des noms. “mais c’pas grave. ça m’atteint pas. ça m’empêche pas d’exister tu sais. au contraire, ça les fait chier que j’existe. alors j’vais pas m’arrêter.” ça, jamais. “et t’as raison pollux. j’ai été conne. le système est pourri. mais t’inquiète, même sans étoile on s’en sort grave bien toutes seules et on les emmerdes.”
index et auriculaire levé, j’refais le signe avec plus d’assurance alors que je tire la langue. le système, les parents, l’enclave… ouais, on les emmerde. j’ai pas besoin d’eux et de leurs règles débiles pour être heureuse. je m’en sors très bien toute seule. j’dis rien mais j’ai sentie une colère et une rage vacillante dans le timbre de voix de pollux. j’la pensais pas aussi révoltée contre le système. la petite intello gothique est en colère.
je repense à sa question. sur ce que je pense d’elle. si je la déteste. je me mord la lèvre. j’en sais rien. j’en sais putain de rien. y’a une part de moi, un instinct animal qui me dit de fuir, de partir loin, de rester seule comme je reste seule des autres. y’a cette distance que je mets avec les gens parce que je l’aime, ma solitude et mon havre de paix. y’a ces visions, ces murmures, les larmes de camus, la colère de kara. il y a le dégoût et l’effroi, les paroles d’armel, les souvenirs flous et confus.
“je n’te déteste pas.”
j’te déteste pas pollux, mais c’est plus facile de ne pas apprendre à te connaître. c’est plus facile de fuir. c’est plus facile de vous tenir à l'écart, toi comme les autres.
“j’te connais pas, c’est tout… je sais juste que t’étais première de la classe quand on était gosse, que t’aime pas perdre mais que tu gagnes souvent. que tu t’habilles bien et que t’es douée dans c’que tu fais, c’est tout…”
je regarde dans le vide, les visions me reviennent, la peur me prend aux tripes. mais il y a le rire de pollux par dessus, ces histoires de triangles, il y a lena lee qui chante. il a le cauchemar qui m’avale toute entière, brisée par les quelques rayons de lumière. il y a l’image que je me faisais de pollux qui se fissure et qui se remplit des petits moments de cet après-midi. je sais pas où je suis, je sais plus où j’en suis. je suis perdue. je fixe le vide. je dissocie.
et puis et puis. le sol me paraît vachement, petit.
“hm… merde.”
j’ai un temps de latence avant de réagir, quelques secondes pour me tirer de ma paralysie. je flotte, à un mètre du sol, mais bientôt deux. mon corps pivote en arrière suite au déséquilibre. j’suis en train de partir.
“hé ! rattrape-moi !”
je lui crie, je lui tends la main. putain, pitié, aide-moi ! attrape-moi, pollux. et ne me mange pas.
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[ Mar 13 Aoû 2024 - 18:31 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
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Austin Dasha
Le rire des Castor n’est pas comestible bien qu’il soit savoureux. Sa fraîcheur et son authenticité surclasse de loin les aromates cultivés. A l’évidence, tu le savoures, salives même, d’en être l’auditrice seule et la goûteuse privilégiée. Il doit s’agir d’un effet d’optique mais depuis qu’elle rit, les derniers rayons qui t’accablaient te caressent et l’odeur incommodante du terreau te plaît. Par sa seule présence, Castor donne à ton paysage de nouvelles couleurs, nouveaux sons, la nature s’égaye d’une manière que tu n'avais jamais connu. C’est normal de vouloir que tu veuilles devenir la première source de combustible de ce rayonnement. Bien sûr, tu vas trouver des idées de sons, des idées étranges la nuit tombée en imaginant Castor sourire et puis rire en ouvrant chacune des mélodies maladroitement choisies. Et cette image qui persistera après que le sommeil l’aura emporté, peuplera tes songes.
Tu deviendras ce son uniforme et aigu déposé en signe de dévotion au seuil de tous les albums que Castor voudra bien autographier pour toi. Dépressive. Tu laisses rouler cette idée dans ta tête. Elle est cash, elle te plaît. Tu t’es toujours trouvée singulière et en colère, mais les plaintes qui ne sont jamais tues renvoies l’histoire d’une fillette malheureuse. « Tu trouves que je suis dépressive Cas ? » La question grave est posée avec une voix ingénue. Tu n’as pas pu résister à l’envie de l’entendre bredouiller et rougir, l’effet qu’elle te fait, quand la voilà, comme une évidence. Tu ne l’interromps pas dans ce cheminement qui est le sien te raconter une histoire que tu épies depuis longtemps déjà. C’est vrai que les choix de Castor t’ont souvent paru hasardeux, dangereux même, si elle n’était pas farouchement opposée à l’idée de faire carrière dans l’Enclave sans doute aurais-tu pu prendre le blâme plus souvent.
Tu ris beaucoup plus timidement, les doigts en éventail devant tes lèvres pour que les éclats ne dépassent les oreilles de Cas. Cas que le monde ne respecte pas à sa juste valeur, et soudain, tu regrettes de ne pas avoir émergé des radars avant, asservie aux ombres. « Tu n’as pas conne Cas jamais ! » d’une voix haut-perchée qui manque de te faire sursauter, un cri du cœur, son poing levé te brises le cœur comme s’il reflétait plus du fatalisme que de la rébellion. Si c’est grave. Si ça te gêne. Si tu t’inquiètes. Tu voudrais bondir comme le diable sur ressort de sa boîte pour lui partager ta révolte ragée, mais tu sens que tu vas l’effrayer et la flétrir. Tes yeux se fixent sur le bout de la semelle de tes docs noirs dans l’espoir de faire le vide. C’est plus évident de nuire à tout ce qui porte préjudice à Castor que tenter d’avoir cette conversation aujourd’hui. Une réalité qui te fruste au point de fermer ton visage, austère.
Tu te fais oreilles attentives, prend chaque mot que Castor t’offre, c’est merveilleusement réconfortant et jouissif de savoir qu’elle te connaît depuis si longtemps. Tu es presque gêné de découvrir que tu ne l’as pas remarqué avant la tragédie de Doro. Ça chasse la colère triste de ton regard, des iris qui brillent d’intérêt pour la précision des souvenirs de Castor. Tu t’apprêtes à la remercier et toucher ses doigts avec audace pour le rayon optimiste qu’elle vient de te donner mais elle se met à enfler.
Le silence dans ses bronches devient dense Soulève la silhouette déjà menue Il ne le couche pas, il la lève, vite.
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[ Dim 25 Aoû 2024 - 11:49 ] did your boots stop workin' ᥫ᭡ castor & pollux
where there's a will then there's a way
j'ai parlé de musique avec entrain. ça m'arrive, des fois. c'est rare, mais lorsque on me lance sur un sujet que j'aime, la passion m'anime et je ne peux plus m'arrêter. je parle je parle je parle sans filtre et sans faire attention à ce que je dis. c'est comme si mes pensées venaient directement se lover sur le bout de ma langue et qu'elles sortaient sans crier gare. alors quand pollux me demande si je la trouve dépressive, je me fige.
je me mord la lèvre, comme pour bloquer les mots. je me met à rougir. qu'est-ce que j'ai dis, encore ? est-ce que je suis aller trop loin ? quelle connerie j'ai encore dit et fait ? putain castor, réfléchis avant d'causer. "je...j... non !" je tente de me défendre comme je peux. je bégaye, j'essaye de parler avec mes mains puisque les mots refusent d'être coopératifs. "j'parlais d'moi..." et puis je regarde pollux. je regarde pollux et je comprends. ce regard, je le connais. c'est le même que max, argo ou tay. celui qui se moque avec affection, mais jamais dans l'humiliation. celui qui taquine et rit pour déstabiliser, sans jamais blesser. c'est un regard que je suscite beaucoup chez les autres et je ne comprends pas pourquoi. alors je détourne le regard, un peu rouge. "pff..." pourtant, sur mon visage on peut lire un sourire amusé.
malheureusement, une fois dans les airs, le sourire disparaît. je ne monte jamais bien haut, mais même au ras du sol, le vertige me rattrape toujours. c'est une peine que je traîne depuis cinq ans, ma punition pour avoir rater la sélection, une entrave à mon pouvoir: la cristallisation de mon enfer personnel.
je m'accroche à pollux quand ses mains entourent mes bras. je tente de me concentrer sur ça, sur les sensations du contact physique, car il n'y a bien que ça qui me relie encore au sol. pollux parle mais la première fois, je n'écoute pas. mais voyant que mes jambes continue de s'envoler, manquant de passer par delà mon centre de gravité et de me retourner, je redouble d'effort pour l'écouter.
j'inspire. j'expire. j'inspire. j'expire.
j'hoche la tête. je ne sais pas si le plan tient la route mais je ne suis pas disposée à en trouver un meilleur. alors d'accord. je ferme les yeux pour respirer un bon coup, une ultime fois. cette fois, j'ai expiré par la bouche.
mon corps se fait doucement tirer vers le sol. pollux a plus de force qu'il n'y paraît. ça me surprend. je me laisse faire. je ne peux pas faire grand chose d'autre. j'ai gardé les yeux fermer pour me laisser guider, pour tenter de m'abandonner. ce n'est pas facile mais j'essaye de tout mon être. je sens doucement ma capacité d'atténuer. la gravité reprend petit à petit ses droits sur moi. je sens la texture des vêtements de pollux me frôler, je dois être toute proche d'elle, ou toute proche du sol. et, tout à coup, c'est le clap de fin. ma capacité s'éteint et je tombe comme un couperet. j'ouvre les yeux brusquement. j'ai juste le temps de tendre mes mains pour amortir et ne pas la blesser.
me voilà au dessus de Pollux, allongée dans l'herbe pour se faire piste. je cligne des yeux, une fois, deux fois, un peu sonnée. mes bras sont tendus, mes mains à côtés de son visage. mes jambes sont entremêlées dans les siennes. je la fixe un instant, le temps de reprendre mes esprits. mes mèches sont trop courtes pour tomber sur son visage, le temps semble suspendu, comme s'il n'avait plus de prise sur rien. mon cœur manque un battement. ça achève de me réveiller. mon visage s'empourpre d'un coup, je recule brusquement et pivote sur le côté pour le laisser tomber, assise au sol, à côté de Pollux. j'ai retiré mes jambes avec attention pour ne pas lui faire mal. je respire un peu fort, le temps que les émotions quitte mon corps comme quand je quitte la terre.
"..." j'ai encore besoin de quelques secondes de plus, et, lorsque c'est bon, mon inquiétude est tournée vers pollux. "ç... ça va ? je t'ai pas fais mal ? tu vas bien ?"
je me redresse un peu vers elle pour vérifier que je ne l'ai pas écrasée. j'aurai peut-être dû dire merci pour commencer, mais l'idée de l'avoir blesser par ma faute, l'idée d'être un poids m'est absolument insupportable.
28 juillet
terres agricoles
ft. pollux
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