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Âge : vingt-huit ans.
Poste : grande soeur des psy.
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Inventaire : un chaton nommé georgette.
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| [ Mer 5 Juin 2024 - 15:03 ] (end)(fb) before i sleep, askhat what to think when you thought you were a machine but then suddenly you're seething just like all the other earthlingsIls mourront au profit d'un monde qui les oubliera. Demain, le prénom de Mia sera rayé sur les murs qui entourent l'Enclave mais ils ne le savent pas encore. Cette nuit ils entendront peut-être son hurlement à travers les fenêtres de leur chambre ou alors elle mourra dans le tabou, sans savoir quoi faire de sa mémoire. La désobéissance la tuera. Robin l'a prévenue.
Elle ne sait pas à quoi s'attendre. Elle ne sait pas ce qu'il se passe maintenant qu'elle est partie, après le repas où Robin l'a fait rester cinq minutes de plus, sa main sur son bras, pour la prévenir du pressentiment. Elle lui a dit : tu le regretteras et elle est partie sans que son intuition change. Elle a passé le début de sa soirée seule, dans sa chambre. Robin n'arrive pas à lire. Elle tente des étirements mais la tension dans son dos et sa nuque ne part ; elle ne peut s'empêcher de regarder par la fenêtre, comme si elle allait l'apercevoir dans la nuit. Elle sort de sa chambre. Elle hésite entre monter et descendre. Elle croit que ce soir elle ne veut d'aucune sévérité et craint l'erreur - elle veut être maintenue. Validée dans ses agissements. Elle descend. Elle toque à la porte d'Askhat, doucement, puis plus fort. Son insistance trahit l'urgence mais sa voix, elle, est parfaitement calme ; sa nervosité est placée dans ses tensions. Ouvre-moi. Quand il le fait, elle lui demande : Tu as croisé Mia après le repas ? Elle décrypte son air, la tension de sa bouche à lui, de ses épaules - elle cherche dans quoi elle l'a interrompu. Elle est en tee-shirt et en short de nuit. Elle a froid dans le couloir. Ses mains, tenues devant elle, sont moites. Je te dérange ? Finalement. | | | | |
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| [ Ven 7 Juin 2024 - 14:31 ] (end)(fb) before i sleep, askhat Am I crazy for requesting that I be made an exception to the rule ?
Il meurt quelque chose chaque jour. Les bêtes à viande, pour commencer, que l’on abat à la ferme. Les mouches dont se nourrissent les guêpes, les guêpes dont se nourrissent parfois les chiens. Il meurt même des fleurs par manque d’attention, si vous voulez aller jusque là. Askhat aimerait courir le soir, après le cinéma ; il dépenserait dehors toute cette énergie passive et cruelle que les films lui innoculent, et il la rendrait à la nuit pour nourrir les étoiles. Jusqu’à ce qu’elles le tuent, mais elles ne le tueront pas ; il a regardé du côté de la Boîte, et il est monté dans sa chambre. Il ne supporte plus de dormir dans la sueur. Le confort timide et quiet de la chambre lui impose une solitude discrète qui crève le plafond. Il ouvre la fenêtre et se met au bord. C’est une soirée ordinaire. La faim creuse un coin de son ventre.
Il n’ouvre pas tout de suite car il profite de sa solitude. Il profite d’elle ; il l’exploite à même les intestins. Il n’ouvre pas ensuite par défiance, il attend d’être supplié ; il ouvre aussitôt qu’il entend Robin, et il regrette son impassibilité. Non. Il la regarde de haut en bas par formalité, et se pousse de l’encadrement pour la faire entrer sans vraiment lui répondre, car il ne prête pas attention à ces formalités qui sont, pour lui, des évidences (le soir, on le dérange ; il ouvre la porte sur une intimité rongée, il est déjà en sous-vêtements et dévoré par les premiers secrets de la nuit ; mais Robin a les droits suffisants pour le déranger : il s’adapte car ce sont les choses que l’on fait l’un pour l’autre.)
De dos, il la regarde aussi, et il note la raideur de ses épaules, de sa nuque, la tranquillité gommée de sa silhouette, mangée par une inquiétude très différente, céleste, car qui les dépasse. Askhat ferme la porte, passe un t-shirt et s’asseoit sur le lit en repliant l’une de ses chevilles vers lui.
Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as un problème avec Mia ? Il penche la tête d’un côté, légèrement ; qui lui permet de contrer l’angle de la lampe et lui permet de déployer, dans tout son regard, le visage de Robin. A ce degré la lumière remplit les creux de son visage et grave durement ce qu’il veut savoir d’elle : sa raideur, une rivière de pitié, son ombre, un sujet funeste, inévitable. Il ne dit rien : c’est à Robin de guider. | | | | |
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| [ Ven 7 Juin 2024 - 20:24 ] (end)(fb) before i sleep, askhat what to think when you thought you were a machine but then suddenly you're seething just like all the other earthlingsRobin rentre en prenant pour acquis le cadeau de son intimité. D'abord par sa semi-nudité dont elle ne craint en aucun cas le propos car elle touche leurs corps le matin et l'après-midi pour les aider à défaire les tensions dans leurs épaules et leurs mollets, puis, ensuite, en lui laissant prendre place dans son lieu à soi, la chambre. Plus encore avec Askhat, c'est qu'elle en a façonné la douceur et l'humanité. Son corps fort mais tendre ne fait qu'incarner ce qui a été gracié par la désobéissance, comme ces chiens de chasse aux oreilles coupées. Elle entre dans la chambre.
Elle retire ses sandales et voudrait s'asseoir sur le lit. Non, elle voudrait faire les cent pas en fait - mais elle ne fait rien pour l'instant. La colère et la tension ne montent pas encore. Quand ce sera le cas, elle voudra crier et taper dans les murs mais elle ne fera sûrement ni l'un ni l'autre. Elle conscientise la moiteur de ses mains. Je l'ai gardée après le repas car j'ai - et j'avais - le sentiment qu'elle allait désobéir. Je ne sais pas comment toutefois. Elle ne m'a pas vraiment écouté. Je lui ai demandé mais elle m'a dit que non, mais je sais que c'est faux. J'avais besoin d'en parler à quelqu'un. Je me suis demandée si tu l'avais vue alors, car tu étais dehors ce soir. Je me demande si elle n'est pas au Labyrinthe. Robin ne donne pas de solution à toutes ces informations, elle les expose une à une comme une liste sans corrélation et ne tire pas encore de conclusion à l'oral - elle le fixe droit dans les yeux et lui impose l'horreur de ce raté éducatif parce que ce n'est rien qu'elle n'est capable de garder pour elle-même. Elle ne saura pleurer. Est-ce que je peux rester avec toi ? Je peux te couper les cheveux, ou bien te faire un massage ou appliquer ton soin même si normalement je dois m'en occuper demain. Elle enrobe le glauque de la mort par le quotidien. Elle se déconnecte de la réalité par la routine. | | | | |
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| [ Sam 8 Juin 2024 - 20:34 ] (end)(fb) before i sleep, askhat Am I crazy for requesting that I be made an exception to the rule ?
Il se demande si c’est la désobéissance ou le drame qui l’entoure qui creuse sur le front de Robin se sillon d’inquiétude. Le visage de Mia se définit dans son esprit en reflet, sans expression particulière, sinon pensive et les yeux tournés sur le côté, vers un destin inconnu qui ne le concerne pas ; elle ressemble à quelqu’un qui n’écoute pas. Son front, lisse, accuse une jeunesse inutile, et elle sent une odeur fraîche et vide. Il hausse les sourcils. Non. ll ne s’intéresse pas à elle.
Pour être exact, il ne s’intéressait pas ; mais placer la corporalité de Mia en superposition de celle du Labyrinthe — mouvant, mutique, rongé de lierres — éveille chez Askhat un regard nouveau. Il hausse les sourcils, relève un peu le menton. Son corps suit une forme de serpent blanc repu de ses prises, toutes injustes et cruelles. Il a noué ses mains autour de son genou et elles forment un ruban clair. Ce n’est pas le Labyrinthe qui lui plaît, c’est la terminalité de celui-ci. Il ne s’inquiète pas pour Mia, pas encore, peut-être jamais vraiment, et il a du mal à situer, précisément, si Robin, elle, s’en inquiète. Il la suit du regard, traçant partout sur elle cette, il trouve cela touchant, en cela que c’est enfantin, corporel, inhabituel chez Robin, qu’il trouve d’ordinaire calcaire, de la meilleure des façons sans doute, de la même façon que les arc-boutants des bâtimens, les bancs publics, les stèles le sont parfois. Il entrouvre les lèvres pour Robin, mais Robin parle plus vite.
Il la fixe.
Askhat prend conscience des murs de la chambre. Ces dernières années, ils se sont élargis, habillés, réchauffés et embellis grâce à Robin. La fenêtre, toujours ouverte et qui laisse rentrer quelques phalènes qui tournent autour de l’ampoule jusqu’à se tuer, était un don de sa main, de la main de Magda par les phalanges de Robin. Askhat dénoue les mains et se place au bord du lit, il y a de la place derrière lui pour que Robin monte, se place où elle le veut autour de lui, ou même derrière, là où les angles sont morts — mortels. Un oiseau, rare, fait semblant de chanter, et on entend le Labyrinthe qui se digère lui-même.
Oui. Fais ce qui te plaît. Il est toujours mal à l’aise de réclamer des soins, quoique maintenant suffisamment accoutumé à eux ; il ne sait toujours pas vraiment où mettre ses mains, où placer son regard. Tu veux que je la cherche ? C’était ce qu’il allait proposer, avant de laisser Robin parler, et ce deuxième ordre pour une proposition vitale caractérise bien ce qu’Askhat soumet : un service cordial, non pour Mia dont le visage s’est déjà effacé de son esprit, mais pour Robin, pour l’apaiser et l’assécher, enfin, parce que c’est une proposition vassalique, et non de compassion. Il prend entre ses doigts une mèche de sa frange. Ils sont dans mes yeux en ce moment. Ils poussent vite. Il ne bouge pas davantage, ni ailleurs. Son regard navigue de la fenêtre à tous les endroits où la voix de Robin se révèrbe. Tu l’as prévenue. C’est son problème si elle veut désobéir. Maintenant que c’est dit, il oublie tout. Il fixe dans un cadre leurs reflets clairs, il devine sur la vitre un portrait doux et domestique de manuel scolaire, et il se figure que cet avis de réconfort détaché vaut pour l’humanité de l’Enclave et donc pour lui-même : il plisse les yeux de contentement. | | | | |
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| [ Mar 2 Juil 2024 - 18:14 ] (end)(fb) before i sleep, askhat what to think when you thought you were a machine but then suddenly you're seething just like all the other earthlingsCe soir elle l'aimera deux fois plus pour compenser l'amour impossible à déverser sur les disparus. Ce soir elle le couvrira d'affection conditionnellement à son obéissance à lui - cela la rassure de voir Askhat ainsi ; c'est-à-dire docile et même dans une forme d'attente qu'elle le touche. Elle n'a de vice que celui de vouloir bien faire et il est la preuve organique que, dans l'absolu, son dévouement n'est pas vain. Elle adore sûrement plus que lui la broche sertie de deux étoiles accrochée à son col. C'est une victoire sur la désobéissance et les âmes perdues.
Alors pourquoi est-elle partie si loin d'elle, si loin d'eux ? Non, surtout pas. Tu seras peut-être puni et tu risque d'y rester. Elle ne peut pas se permettre de le perdre. Elle ne peut pas se permettre de le perdre et de la retrouver elle - si désobéissante, si effrontée dans l'irrespect de leur pacte. Robin est contrariée.
Elle se divertit grâce à Askhat, qui, en soulignant ses mèches trop longues, souligne bien gracieusement qu'il a besoin d'elle ; et se réjouit de ne pas être inutile jusqu'au bout. Ces petits gestes l'aident à rester ancrer dans ses convictions et ses routines. C'est pour eux qu'elle le fait : ils ont besoin d'être entretenus, disciplinés, encadrés pour briller correctement dans le cadre de l'Enclave. Elle n'est pas inutile dans sa fonction. Robin est une amie comme il le faut.
Robin ouvre un des tiroirs pour saisir des ciseaux qu'elle a elle-même disposé ici, actrice de l'arrangement des tiroirs et des affaires. Elle s'approche de lui en récupérant par la même occasion un peigne et se met à genoux sur le lit, derrière Askhat, le surplombant un peu pour avoir une vue sur les mèches noires et épaisses qui couronnent sa tête comme des plumes. A partir d'ici, elle ne parle plus et son silence a tout de volontaire alors qu'elle coupe les mèches précautionneusement de la même manière que d'habitude, les sourcils froncés. Sa tête est occupée par Mia et par le bruit répétitif de la friction des lames du ciseau. Ses mouvements ralentissent puis s'arrêtent anormalement, alors qu'elle constate sur le tee-shirt et les draps les petits bouts de cheveux, agglomérés ou libres, mais impossibles à attraper ou à totalement brosser sur le tissu. Elle pense aux démangeaisons et s'agace de son erreur, se rappelle de l'utilité des rituels et pourquoi elle le coiffe toujours avant la douche et sur une chaise au centre de la pièce. Robin retient son souffle, la poitrine serrée de cette petite erreur - l'erreur de trop, et tente, en vain, de faire partir les brins noirs du dos et des épaules en le frottant, sans y parvenir. L'agacement et l'impuissance dominent toute forme de raison, déjà nourris par la situation de la disparition. Robin craque et jette les ciseaux sur le sol, plus loin, avec une résignation sourde et blessée. T'as des cheveux partout. Tu vas pas pouvoir dormir dans tes draps cette nuit et il faut que tu te douches à nouveau. Elle se flagelle de ses erreurs et s'en veut - elle a l'impression de trahir l'obéissance d'Askhat et sa confiance. Elle se sent un peu mourir, là où les sentiments se cachent habituellement. Je suis vraiment une merde. C'est pour ça qu'elle m'écoutait plus - c'est pour ça. Robin ne comprend pas la provenance de cette angoisse qui l'étouffe, les battements de son coeur qui s'agite, confrontée à l'impuissance de la scène des cheveux sur le dos d'Akshat, elle se remet à frotter - en vain. Ses mains tremblent de plus en plus et elle retient ses larmes et sa colère. | | | | |
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| [ Dim 28 Juil 2024 - 0:06 ] (end)(fb) before i sleep, askhat Am I crazy for requesting that I be made an exception to the rule ?
Il est sage : il voit, dans le reflet bleu de la vitre ouverte, la beauté noble et racée de son assujettissement. Son corps, relâché, les membres repliés, serti de linge blanc, ne représente aucune menace et Robin, derrière lui, est le seul véritable organe pensant dont Askhat est une extension domestique, laquée, calcaire. Il ne se laisse aller à aucun geste de tendresse — il n’en a pas même l’idée — qui trahirait l’équilibre étrange de leur image en la dégradant d’une affectivité mièvre : il laisse Robin l’entretenir spontanément, sans nourrir de reconnaissance particulière, comme on entretient ses chevaux de ferme. Il se contente de ne pas bouger. C’est là l’extension de sa complicité, et elle est large.
Lui n’a pas pensé aux cheveux car il ne nourrit pas l’ennui de ce genre de gestes. Il y pense en les sentant s’amonceler dans sa nuque et le gratter, mais il n’y donne aucune conséquence, il anticipe ses futurs gestes avec un ordre procédurier et détaché qui laisse toute la place volontaire à ce rituel : il laisse à Robin l’importance de s’occuper de lui, et il lui semble que c’est une faveur qu’il lui fait, qui le préserve d’ailleurs de la réconforter ou la rassurer, une chose que Robin ne réclame pas, et qu’Askhat ne sait pas faire. Il lui semble que cette faveur, même, est là le point d’orgue de leur relation, et il ignore, idiot, l’erreur que Robin est en train de commettre. Il se contente de regarder leur reflet. L’image lui est ridicule, mais par respect pour Robin, les efforts de Robin, la reconnaissance qu’il doit bien à Robin, il se garde de le penser réellement et ne s’attache qu’à regarder.
Il regarde quand les mains de Robin s’enfoncent dans sa peau — ses petits ongles râpent sans érafler la peau grasse à la base de sa nuque — et il regarde quand Robin s’arrête, reprend, s’arrête. Il regarde les ciseaux voler à travers la pièce. C’est l’éclat de métal qui lui donne le signal, comme on sonne l’hallali. Il se redresse.
Robin.
Il passe sa main sur sa nuque ; ses cheveux coupés tombent en pluie autour de lui et forme un cercle de tonte à ses pieds.
Je vais me laver. Je vais secouer les draps, et je les changerai demain. Il est debout devant elle. Il ne tend pas les mains pour prendre celles de Robin : cette tendresse concrétiserait la largeur de sa peine, et de sa colère, et, en la rendant apparente, violeraient la confiance qu’iels se font. Askhat demeure très loin de sa propre compassion. Il ne tend pas les mains vers Robin, mais il la fixe, dans l’attente réservée et confiante des chiens pour leurs maîtresses. Il est sous la lampe — iels sont plongé·es dans une demi-ombre crue qui les rassemble et où les erreurs ne se voient pas.
Elle t’a pas écoutée parce qu’elle veut jouer la conne.
Il voit déjà ! C’est le Labyrinthe ou les étoiles qui écrasent Mia. Elleux sont loin de ces dangers.
Moi, je suis là, tu vois. Il ne se trompe pas à son devoir auquel il ne connaît aucune dévotion : c’est l’ordre des choses qui les a mis là où iels se tiennent. Il balaie les cheveux à ses pieds du passage. Au bout du compte, les gens sont responsables d’eux-mêmes, tu peux pas faire mieux que ça. Il se penche vers elle. La lumière dessine sur le front de Robin une auréole blanche, tendre. J’aurais dû mettre ma serviette, pour les cheveux. J’ai oublié. Mia a oublié — elle verra bien ce que ça apporte, de désobéir. Les cheveux sous son t-shirt le démangent. | | | | |
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| [ Mer 31 Juil 2024 - 17:21 ] (end)(fb) before i sleep, askhat what to think when you thought you were a machine but then suddenly you're seething just like all the other earthlingsDans d'autres circonstances, il aurait fallu qu'elle eût honte de l'expression claire de sa domination sur lui. La chambre, toutefois, les protège du tabou des autres et permet l'expression sincère des dynamiques les plus étranges. Il faut voir la chambre comme le seul endroit à l'écart de la société de l'Enclave : Askhat la laisse entrer dedans mais aussi la souiller. Il ne lui reproche pas l'inattention de son amour et de sa dévotion, l'irritation contre la peau, et la naissance de ses larmes qui ne roulent pas. Qui ne font que donner un aspect brillant à ses yeux sans se concrétiser d'une manière ou d'une autre - à la manière de sa tristesse et de sa colère qu'Askhat soulage de ses mains qu'il ne tend pas, de ses yeux rivés sur elle, de la gentillesse de ses épaules relaxées, qui ne craignent ni les coups ni qui montrent une tension de celui qui s'apprête à attaquer - en bref, les tensions retombent en même temps que les cheveux noirs sur les draps. Mentalement, Robin fait un pas en arrière et constate la petitesse des choses : la petitesse de ces cheveux pourtant si dérangeants, la petitesse de l'existence de Mia parmi tous les noms inscrits sur les murs de l'Enclave, la petitesse de cette nuit, de leur discussion - Robin se sent ramenée à sa petite condition. Ses épaules à elle, à son tour, se détendent, elle sur le lit lui debout, penché vers elle. Sauvée de ses émotions comme elle l'a sauvé des siennes. Robin sera émue avant de dormir de cette réciprocité.
Elle se lève à son tour, elle a aussi des cheveux sur son tee-shirt mais bien moins qu'Askhat. Elle est debout à côté de lui et prend l'initiative de tirer la couette vers elle pour en retirer le drap. Le mouvement la rassure. Viens te laver dans ma chambre et dors avec moi cette nuit. Mon lit est grand et on se fera moins remarquer si tu viens te laver dans ma chambre. Elle trouve une solution rationnelle aux événements. Elle lui offre son intimité : elle n'a jamais été tabou. Pour eux, Robin écartèle toutes ses chairs pour leur dévoiler leurs palpitations. Elle met le drap dans un coin de la chambre, et plie la couette seule de mouvements réguliers qui calment le tremblement de ses mains. Merci d'être là. Merci de me faire confiance. On ferait mieux de ne pas trop tarder à aller dormir. Elle ne prend rien de tout cela pour acquis, son joug est construit des affections et des résultats - rien qu'une mort ne pourrait éclater. Ils l'étoufferont cette nuit et demain, aucun scandale ne portera leur nom. Ils s'en assurent. Elle s'en assure. | | | | |
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