a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
Avatar : Giorno Giovanna (JJBA) / Emma D'Arcy Âge : 29 ans Poste : Cheffe agricole Clubs : Théâtre et boxe Statut : - Inventaire : - Pronoms : Elle/il Multicomptes : Pablo & Joji Pouvoir : Reine des abeilles Gif :
[ Jeu 18 Juil 2024 - 15:00 ] les enfants terribles — Faïr
J’ai bu l’alcool transparent des cerises, (...) J’avais vingt ans, je ne comprenais pas
J’ai attrapé une guêpe — une de ces guêpes sans rayures qu’on ne peut pas vraiment appeler prédateur, et qui ne se laissent pas prendre dans les pièges traditionnels qu’on laisse dans le châssis des ruches. Je l’ai trouvé là, sous le soleil orange du soir, ses doigts sales enfoncés dans la hausse pour délier les rayons de miel : j’avais trouvé, avant, l'empreinte de ses mains dans les corps de ruche, et les restes du saccage insolent versés au sol. Je lui en veux, je crois, pour ces alvéoles déformées et pour le miel gâché ; mais ce n’est pas un crime que je peux punir moi-même. La colère ne m’appartient pas, et ne peut revenir qu’à notre Père. Je refuse, cependant, de le laisser filer. Qu’est-ce que tu fais là, toi ?
L’ombre des serres coupe son visage en deux à l’horizontale. Le soleil déclinant embrase ses cheveux roses qui apparaissent alors plus rouges, et ressemblent aux coquelicots délavés qui sèchent à la fin des jours chauds. Il ressemble à un enfant — je crois que je ne le connais pas. J’espère que la lumière vive et déformée par la chaleur ne me fait pas paraître sévère ou injuste : j’ajuste ma position par une série de gestes infimes ; je décroise les bras, adoucis mon visage d’un sourire que je veux léger et désinvolte, et je m’avance vers lui tranquillement. L’herbe, desséchée par les rayons du soleil qui traversent dans l’après-midi les vitres de la serre, craque sous mes chaussures. Alors c’est toi qui vole dans nos ruches ? Comment tu t’appelles ? C’est qui ton patriarche ?
Inventaire : pierres bleus et jaune ☼ sauge ☼ amulette en cordelette rouge
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Avatar : Yuji Itadori (jjk) ☼ Maxence Danet-Fauvel Âge : XXI Poste : agent d'entretien ☼ laveur de vitre Clubs : dessin ☼ peinture à l'huile Statut : amoureux amoureux amoureux Inventaire : pierres bleus et jaune ☼ sauge ☼ amulette en cordelette rouge Pronoms : il/lui Multicomptes : Eden ☼ Pollux Pouvoir : Ventouse Gif :
[ Ven 19 Juil 2024 - 15:55 ] les enfants terribles — Faïr
les choses
telles qu'elles sont en se demandant pourquoi
Son rendez-vous avec la ruche n’est jamais planifié. Il n’est jamais identique. Il n’était jamais interrompu par un tiers. Il agit toujours seul. Il obéit toujours à une chaîne de commande étroite et autonome. Il ramenait toujours des sacs poubelles vierges remplie de pâte, ambre et sucrée, qui fleure bon les tartines, les petits matins. Il ne pensait qu’il finirait prisonnier du regard de la Reine.
Il ne sait pas comment lui parler. Il ne sait pas s’il doit l’aimer, ramper, la haïr, se jeter contre le mur. Il ne sait pas qui tu es parce qu’il t’aurait oublié comme on chasse les visions inquiétantes sur le revers des phalanges. Il sait pourtant qui tu es dans l’emphase des bourdonnements, la justice dans les cheveux blonds défait qui forment une traîne sans attache à tes épaules.
Lui, Faïr, le coupable qui cache les doigts collants et brillants de sa main gauche derrière son dos, reste ramassé sous la verrière, indécis sur son langage.
« J’fais un tour aux ruches, j’reviens de la benne de tri. » Je gratte les tâches que vous laissez sur le plexiglas, ramasse les mégots le long du stade et parfois je vole les choses que vous ne désirez déjà plus. Il gratte l’arrière de son crâne, la chaleur se son visage lui laisse deviner qu’il a la même couleur que les camélias sanguinaires, sans baisser le regard.
La taille de son interlocuteur l’empêche de la voir sans se tordre la nuque. Les abeilles dehors et dedans poursuivent l’œuvre d’une vie, à sa merci. La chaleur rampe en gouttes grasses le long de son torse nu, parfois l’une d’elle s’écrase sur ses pieds nus couvert d’une poussière argileuse. Il s’étonne de ne pas éprouver de la peur mais une attraction curieuse pour cette mâchoire dégagée et le regard d’oiseau de proie.
« Je me suis servi, y a rien qui l’interdit. Y a rien qui m’oblige à répondre non plus. » Il tête l’index droit, il en retire tout le soleil liquide, laisse le pollen de toutes les fleurs butinées fleurir son palais. « Et toi t’es qui ? Le Père Suprême ? » Parce que Faïr espère que le Père Suprême lui ressemble, que ça serait une bonne nouvelle pour l’ardeur de sa foi et sa propension à confondre désir et dévotion.
Le môme recule entre les pots de terre cuite, ses pieds font des bruits de verreries en bousculant les jarres les unes dans les autres.
« Les abeilles m’ont laissé en prendre. Moi, je ne crois que les ouvrières. Jamais les Reines. »
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[ Ven 26 Juil 2024 - 15:01 ] les enfants terribles — Faïr
J’ai bu l’alcool transparent des cerises, (...) J’avais vingt ans, je ne comprenais pas
À ma hauteur, je n’ai pas peur de l’insolence des enfants. Il a l’air très jeune — c’est-à-dire bien plus jeune que moi, qui suis bientôt prête au Paradis. Il porte encore la trace de l’amertume des fruits verts qui n’ont pas assez embrassé le soleil, et qui mûriront encore sous ses rayons ardents : le temps fera un palimpseste de cette audace, pour y réécrire une maturité qui viendra aux portes de l’Ascension, si elle existe pour lui. Je ne veux pas lui faire peur — je ne suis pas faite pour punir. Tu n’as pas peur des coups de soleil, comme ça ?
Du menton, je désigne son torse nu ; en vérité, je pense à son dos, à sa nuque, à l’arrière de ses oreilles, et à toute cette étendue de peau que l’on ne pense jamais à protéger, et qui prend la morsure du soleil pour le reste du corps. Dans son cou, les mauvaises herbes de ses cheveux feront une ombre de peau plus claire, préservée des rayons. C’est une leçon qu’on apprend en travaillant les champs : on ne peut pas faire confiance à la tiédeur des après-midi, et en juillet, la lumière est écrasante. Pour protéger mes yeux, je mets ma main en visière. Contre la ligne de mon pouce, je sens l’humidité chaude de la sueur qui s’est accumulée le long de mes sourcils. Je suis la personne qui protège ces ruches. C’est moi qui les couvre pour qu’elles passent l’hiver au chaud, et qui tend des pièges pour que les frelons n’entrent pas. C’est moi, aussi, qui chasse les acariens qui viennent sucer leur sang, ou les champignons qui empoisonnent les alvéoles.
Le vent siffle en contournant la serre, et couvre mes paroles, ou les siennes. Ses pieds font sonner la terre cuite des pots abandonnés là, et créent une mélodie hasardeuse. L’espace autour de nous est immense, mais il semble acculé. La nature ne ressemble pas aux sociétés humaines. Les ouvrières acceptent les reines parce qu’elles en ont besoin pour exister. Je peux bien dire ce que je veux, pas vrai ? Les abeilles sont à moi. Les abeilles sont à moi comme je suis à elles : il ne peut pas comprendre l’étendue de l’humanité que j’ai sacrifiée pour les comprendre. Il ne sait pas les vibrations, les chants et les odeurs qui forment un langage qui nous est propre. Autour de nous, les ouvrières travaillent, et rentrent à la ruche le dos chargé de pollen et l’abdomen gonflé de sucre. Leur bourdonnement est paisible — elles ne connaissent rien d’autre que leur devoir.
Tu vas faire quoi, de tout ce miel ? Je demande cela sans accusation : je veux savoir pourquoi tu les dépouilles. Je veux comprendre ce dont tu as besoin, toi, pour justifier que tu leur prenne les choses pour lesquelles elles travaillent tant — il ne faut pas croire les reines, sans doute, mais je ne laisserai pas piller mes ruches. Elles sont aussi ma maison.
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[ Ven 26 Juil 2024 - 16:35 ] les enfants terribles — Faïr
les choses
telles qu'elles sont en se demandant pourquoi
Les pulsations sous son plexus ne sont pas altérées par la personne qui le toise - pas de haut, elle fait sa taille. Son visage nourrit par les crèmes et le confort est beau. La santé éclatante de la maîtresse des lieux est une forme de domination que Faïr ne pensait pas être capable d’éprouver. Il est sensible à la couleur blé mûr de la chevelure foisonnante. L’intimidation qu’il ressent s’amplifie à ses mots. Sa peau rouge criard et traîtresse, la nuit, elle pèle, le matin, il décolle les petites mues blanches sous le filet inconstant du pommeau de douche. Il aime répéter invariablement, alors, « c’est que j’suis un grand timide, voilà tout… » en riant pour éluder le prix exorbitant d’une crème solaire. Ses doigts cherchent intuitivement le chemin de sa nuque pour frotter ce demi-aveu embarrassé dans sa tignasse. Ce soir, il devra implorer Kiki de raser les cheveux figés dans le miel comme les insectes dans l’ambre.
Son corps est légèrement affaissé par l’effort de rester debout, à le regarder, elle, ses yeux assombris par l’ombre de ses mains. La chaleur fait fondre leur corps de la même façon, la cire amollie, et fait remonter les odeurs moites de la serre. Les parfums du jardin empêchent Faïr de dissocier l’odeur de son interlocuteur, une curiosité sensorielle, et l’encourage à ne pas rompre le contact visuel. Son minois se penche, la langue perchée sur la lèvre supérieure pour attraper la perle de sueur qui le chatouille. Il ne voit pas la différence entre la protection et l’autorité. A vrai dire, certains mots, certaines tournures de phrases lui échappent, son attention cède lentement à un mépris instinctif pour l’obséquiosité d’un cours sur la gestion des ruches.
Il dit. « oui oui oui » mais il a baillé, ses yeux clignent pour ne pas perde le contour de la silhouette dans la torpeur que la chaleur humide produit sur lui. Sur son épaule, un papillon se dépose, deux iris bleues comme le ciel forment ses ailes, il boit dans la vasque en trompe-l’œil d’une tache de rousseur et repart, troublé d’avoir goûté la saveur d’un embrun. Faïr pourrait se retourner, l’imiter et partir à tire d’aile contre les flancs transparent de la serre, trouver dans la hauteur l’issue du velux : un chemin de dalles de verre brûlantes pour son âme vagabonde.
Ses arpions, noirs de terre brulée, restent immobiles, sa lenteur est une fugue.
« t’es très malin en fait. » avec le pouce, il essuie le miel restant sur sa lèvre inférieure à la manière d’un baume sucré. « t’vois moi j’suis un ouvrier, aussi, parce que j’accepte plein de trucs pour pouvoir exister, des trucs très dégradants pour un humain. alors je me sens très proche. même si je suis pas une abeille. donc t’es pas mon protecteur. » sa gorge est sèche de s’être gavé de sucre, sans boire, sous le zénith, et maintenant parler parler parler.
« tu permets que j’m’assois ? tu peux venir là si tu veux. » il repousse un pot, crissement de l’argile pour libérer de la place près de sa silhouette en tailleur. L’écume salée rend son torse luisant, une brillance paranormale qu’il serait heureux de constater dans un miroir. Le soulagement est immédiat, s’exprime par un soupir réjoui, celui qui contient le début d’un glapissement de plaisir. Il se sent immédiatement mieux disposer, il étend les bras de part et d’autre de son corps pour pencher son buste en arrière. Les reflets du verre forment une alvéole dorée sur sa pomme d’Adam.
« c’est un secret. tu n’as pas l’air méchante mais je bite la moitié de ce que tu racontes, c’est un peu gênant pour se parler. » il rit, gentil, il a déjà tout oublié de la prudence ou des terribles conséquences qu’il pourrait courir à simplement se laisser dorloter par le pan d’ombre qui protège son visage.
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[ Mer 11 Sep 2024 - 15:27 ] les enfants terribles — Faïr
J’ai bu l’alcool transparent des cerises, (...) J’avais vingt ans, je ne comprenais pas
Je ne reconnais pas mon reflet tel qu’il m’apparaît, déformé, dans ses yeux à lui. Ce n’est pas le soleil qui fait fondre mes traits, ni l’auréole de la lumière chaude qui obscurcit mon visage en contre jour — c’est autre chose. Je vois se dissoudre, par le judas de ses pupilles, les certitudes qui font de moi Magda : l’amour, la dévotion, la tendresse. Le regard qu’il porte sur moi témoigne de la confrontation naturelle qui naît entre les enfants de Jacob et ceux de l’Ange, et nous rejouons ici, une éternité plus tard, l’épisode biblique de leur lutte. Notre rencontre est une Genèse dont nous ne discernons pas encore les contours. Nous ne sommes liés que par la décomposition d’une ruche, dont les cellules hexagonales sont écrasées par le soleil comme par des doigts avides. Dans l’air moite, le miel volé a une odeur surie, gâtée et pleine de sucre.
Mon corps s’amollit comme de la cire fondue — l’impertinence du voleur est celle d’un enfant, que je m’en voudrais de punir. Ses cheveux boivent le miel comme les herbes au pied des ruches, et l’absorbent comme une sève qui agglomère les mèches folles et leur donne une teinte plus sombre, du rose vieilli au brun rougeatre. Tout en lui, de sa posture à sa nuque dévoilée, révèle une désinvolture hébétée qui me semble toute juvénile. Il cherche l’ombre — la demande. Cette requête déborde d’une politesse qui semble impertinente. La terre n’est à personne. Oui. T’es pas obligé de demander mon autorisation. Je m’assois près de lui, à l’ombre de la serre ; ma nuque me paraît brûlante et je sais qu’elle aura demain pris la couleur mordorée du blé mûr. Mon regard va de lui au paysage, et je me demande s’il se devine, dans mes iris, avec l’impertinence puérile et intrigante des jeunes adultes. La sueur qui glisse sur l’arrondi de son dos nu imite la condensation sur les vitres de la serre.
Je m’appelle Magda.
Je le force ainsi à me rejoindre sur un terrain que nous connaissons tous les deux, celui des choses nommées, et je me défais de l’anonymat que la Bible prêtait à l’Ange, pour lui interdire cette assimilation au vivant. La brise est fraîche, et tiédit les gouttes de sueur qui dessinent une couronne autour de mon front — elle porte une odeur lointaine d'épeautre ou de seigle, comme pour nous rappeler l’existence du monde qui s’étend au-delà du panorama de notre perception. D’ici, aussi près du sol, on ne peut plus voir avancer le disque du soleil en fer blanc ; et nous devinons l’intensité du jour grâce à la bande bleue et jaune du ciel. Je me penche vers le garçon. Alors, le miel, c’est pour mettre sur tes coups de soleil ? Je le dis avec un petit rire, comme si tout cela n’était pas vraiment sérieux.