a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
Avatar : marie-josèphe sanson (innocent rouge) (cr:caïn,abyss) Âge : 26 Poste : grande soeur PHY Clubs : escrime - boxe - théâtre - sciences Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : elle Multicomptes : jude, rex Pouvoir : décapitation Gif :
[ Ven 27 Sep 2024 - 3:22 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
QUAND ON N'A QUE L'AMOUR
feat. Sohan
nous aurons dans nos mains amis le monde entier 7 septembre, début d'après-midi
J’ai peur de te perdre. Voilà, je l'avoue, cette pensée me terrifie, me glace jusqu'au plus profond de mon être, aussi insidieuse qu’un poison que je m'efforce chaque jour d'oublier. En vérité, j'ai peur de tout perdre — mais toi, tu es au centre de cet univers fragile qui m'entoure, tu y occupes une place immense et irremplaçable. Ce n’est qu’après coup que je prends conscience de l’effroi qui m’étreint à l’idée de voir disparaitre un être aussi cher. Jamais je n’avais ressenti une telle angoisse. Oui, d’autres avant toi ont quitté ce monde, c'est vrai — des frères partis trop tôt, ou dans la logique inéluctable des choses, suivant la grande marche du Paradis. Mais je n'étais pas liée à eux comme je le suis à toi. Te comparer à ces ombres lointaines serait un affront. Non ! Quelle offense ce serait envers toi, mon Sohan ! Tu n’es pas eux, ils ne sont pas toi, et personne, jamais, ne pourra prétendre à cela. C’est là que le coup me frappe, une évidence cruelle : ta disparition est non seulement possible, mais inévitable. Car si je joue mon rôle ici-bas, si je me déploie comme actrice de ma propre existence, cela ne change rien à la froide réalité — tu partiras avant moi. Mon cœur se brise à cette certitude, mon estomac se noue à l’idée de réapprendre la vie sans toi dans mon paysage. Je suis telle une enfant en plein caprice, refuse obstinément de voir ce qu’elle ne veut ni comprendre ni accepter.
J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour te rejoindre au plus vite. Nous n’avions pas fixé d’heure précise, mais tu connais bien le chaos de mes matinées, toujours accaparées par mille tâches. Je n’ai pas pris le temps de déjeuner, profitant plutôt de ce rare moment de répit pour te préparer quelque chose, un modeste présent pour t’accompagner dans ce séjour forcé. Je déteste l’infirmerie et son atmosphère pesante. Ces odeurs, si singulières, qui semblent flotter uniquement en ces lieux — un mélange froid de désinfectant, de draps trop propres, de médicaments effleurant la stérilité. Elles enveloppent tout d’une étrange langueur, se mêlent aux couleurs ternes, des nuances pâles qui rendent les murs aussi mornes que l’air qui y circule. Que fais-tu ici, toi ? Toi si étranger à ce décor lugubre, si au-dessus de cette grisaille ; tout ici paraît inadéquat à tes côtés, une faute de goût évidente. Je suis donc arrivée — pour te trouver endormi. Cela m'a arraché un sourire, te voir ainsi, paisible. Tu n'as pas l'air souffrant, ni blessé. Mais en m'approchant, j'ai perçu ce que ton sommeil tentait de cacher : la pâleur étrange de ton visage, le voile de fatigue même sous tes paupières closes. Alors, soudain, j'ai ressenti une colère sourde monter en moi, un ressentiment contre le monde entier. Sans faire de bruit, je me suis installée dans le fauteuil près de ton lit, et depuis, je suis là. J'attends.
Je suis patiente, tu le sais bien. Mais dans le tourbillon de toutes ces pensées, alors que je me perds à imaginer notre dernier jour ensemble, je me prends à regretter cette patience, de laisser le temps s’écouler sans en sentir pleinement la fuite, comme s’il s’échappait entre mes doigts. Lentement, je me penche en avant, pose mes coudes sur le rebord de ton matelas. Sohan. Je n’élève pas la voix, juste un murmure. Et si tu étais en train de rêver ? M’en voudrais-tu de troubler ton songe ? Il y a ta main, là, posée le long de ton corps immobile. Je la contemple un instant, puis avec une infinie douceur, j'effleure du bout de mes doigts la courbe délicate au creux de ton pouce — là où tu es le plus tendre, le plus fort. Mes doigts s’agitent légèrement dans ta paume, comme une invitation discrète. Sohan. C’est moi, Paris. Je suis venue. Et toi aussi, reviens-moi.
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Sohan
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[ Ven 27 Sep 2024 - 17:11 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
Celui qui tomba sous le Zéphyr
Six jours minimum, c'est long quand on a pour seul compagnie les murs blancs de l'infirmerie. Cette nuit, il y avait Ilan. Hier soir, Lucien est venu. Aujourd'hui, il attends Paris et Austin. D'une certaine manière, Sohan est touché. On dit parfois qu'un homme ne voit sa vraie valeur qu'a l'article de sa mort, lorsque tout s'effondre et que seuls les vrais amis restent auprès de lui. Même ceux qu'ils pensaient hypocrites ou jaloux on fait l'effort de lui rendre visite et s'inquiètent finalement pour lui Sohan peut s'en féliciter: ils sont nombreux à son chevet.
Il ouvre les yeux, tout doucement. Son sourire s'étire en un réflexe naturel quand sous la lumière de ses paupières, le visage de sa belle apparaît. Sa main se referme sur son pouce, dans pression, pour lui signifier qu'il est là.
"Salut..."
Il murmure à son tour. Personne ne peut les entendre et pourtant, l'un comme l'autre joue la scène en secret. Il est de Polichinelle et même si les murs ont des oreilles, quand Sohan et Paris ne sont que tous les deux, rien n'existent plus.
"Merci d'être venu."
Il voudrait ajouter qu'il est désolé. Désolé de ne pas l'accueillir dans un meilleur état. Sohan est vulnérable mais il n'aime pas cela. Il a eu du mal à dormir cette nuit, il est resté dans les vappes toute la matinée et n'a pas touché à son repas ce midi. Dans son linceuil blanc, il fait pâle figure. Il doit cependant apprendre à accepter cet état qui le hantera encore cinq jours au moins.
"Fais pas cette tête... J'ai l'air si moche que ça ?"
Il rit, tente de détendre l'atmosphère par une blague maladroite, comme si son visage et sa beauté étaient tout ce qui comptait. Il fait ça parce qu'il sent les flammes brûlantes dans les yeux de Paris. Celle qui sonnent le glas de la guerre et la volonté de tout détruire.
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[ Sam 28 Sep 2024 - 9:46 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
QUAND ON N'A QUE L'AMOUR
feat. Sohan
nous aurons dans nos mains amis le monde entier 7 septembre, début d'après-midi
Te souviens-tu des murmures qui courent dans les couloirs à notre sujet ? Ils chuchotent que nous sommes amoureux, comme si les ombres mêmes connaissaient nos secrets. Je n’ai jamais cherché à taire ces rumeurs, ni à me défendre de l’affection profonde que je te porte. Sur cela, ils n’ont pas tort. Ils se trompent simplement sur la nature de cet amour — celui qui nous lie est d'une toute autre essence. Je revois encore nos mains entrelacées le long des sentiers, et ces éclats de rire que nous partagions, cachés derrière un buisson, à l'écoute de leurs bourdonnements intrigués. Je les comprends, dans un autre univers, peut-être aurions-nous fait un couple merveilleux. Mais dans celui-ci, nous nous contentons du lien indéfectible de la fraternité.
Je me souviens du Sohan dans le temps où nous étions jeunes et indomptés. Tu m'exaspérais, toi qui n'en faisais qu'à ta guise, défiais sans cesse toute règle, tout principe. Rien ne trouvait grâce à tes yeux rebelles. Et je me souviens aussi de lui, toujours à tes côtés, inséparable complice de tes égarements. Moi, je voulais ta chute. Ton insouciance m'était insupportable, car elle ébranlait cet ordre établi auquel je me cramponnais, que je chérissais comme un code d'honneur. À l'époque, je n'avais que cela pour ancrer ma propre existence. Je portais sur mes épaules le poids d'une responsabilité que je croyais infinie, me sentais chargée de maintenir un équilibre que tu ne cessais de rompre. Je gérais bien ce fardeau, tout aurait pu être parfait… si seulement tu n'avais jamais été là. Alors, nous nous affrontions, sans relâche, et dans ces joutes perpétuelles, les autres discernaient, à tort ou à raison, les signes d’un amour caché. Aujourd'hui, je me dis qu'ils avaient peut-être vu juste depuis le début. Peut-être que ces querelles incessantes n’étaient que l’expression d’une fascination secrète — celle de vouloir te ressembler. Ton esprit libre m'attirait, cette légèreté que tu t'autorisais, tandis que moi, je m'enchaînais à des règles qui m'étouffaient. Oui, j'étais jalouse. Je désirais que tu ressentes le même poids, la même souffrance. Et peut-être, sans même m’en rendre compte, ai-je fini par te vouloir uniquement pour moi.
Ce sont tes gestes qui me secouent avant même que ta voix ne me parvienne. D’un sursaut, je relève la tête et nos regards se croisent — le tien est épuisé. Pourtant, malgré cette fatigue, tu parviens à m’arracher un sourire, et c'est alors que je prends pleinement conscience de l’immense soulagement que me procure ta présence. T'entendre, te savoir là, apaise un instant mes tourments. Mais je refuse de nous laisser sombrer dans les effusions mélancoliques de retrouvailles trop émouvantes. Je sais, au fond de moi, que tu t’en sortiras, comme tu l'as toujours fait. Alors, sans détour, je te demande, d’une voix ferme et déterminée : que s’est-il passé ?
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[ Dim 29 Sep 2024 - 15:29 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
Celui qui tomba sous le Zéphyr
Paris affiche un sourire et c'est tout ce qui compte. C'est ce que voulait Sohan. Il n'aime pas le regard que ses amis lui offrent depuis qu'il est à l'infirmerie. Il a l'impression d'être enterré avant l'heure. Pourtant Sohan n'est pas mort, pas encore. Rien ne sert donc de faire cette tête.
"Pfff... je prends ça pour un oui…" Il affiche une moue contrite, fausse, bien sûr, et s'empresse de se recoiffer. "C'est mieux comme ça ?"
Sohan rit encore, mais Paris a cesser de sourire. Ses yeux affichent un nouveau regard qui n'est ni celui de la peine, ni celui de la pitié: c'est un regard de colère. Cela le dérange moins, ainsi décide-t-il de la prendre au sérieux.
"Un gamin à moi." Il soupire. "Ziggy, 19 ans. Celui qui maudit les gens."
Le ton est froid et calculateur. Il aurait pensé tressaillir en prononçant le nom de son agresseur, peut-être même aurait-il pu en rire puisque Sohan rit de tout. Pas là. La nuit, Sohan réfléchit au sort qu'il lui réserve. Il ne sait pas encore ce qu'il lui fera, s'il doit l'ignorer, le punir ou le ruiner. Tout ce qu'il sait, c'est ce que sera mûrement réfléchit. Il n'y a plus de pitié quand il n'y a plus de peut-être. Et Il n'y a plus de peut-être.
"Il a toujours été dissident. Je l'ai dans le collimateur depuis la soirée. J'ai voulu gérer cela seul, ça a fonctionné. Et puis… Et puis Ziggy a kidnappé un autre blocard. Un PSY. Il l'a séquestré dans la cabane de la forêt. Je les ai suivi et je suis intervenu. Je n'aurai pas dû y aller seul. Il avait un couteau et il m'a planté dans le ventre."
Sohan n'a pas de mal à avouer ses torts et ses erreurs. Il aurait dû attendre Ilan, il aurait dû se méfier du facteur chaos de Ziggy, il aurait dû être plus prudent. Il le sait et n'a pas honte d'avoir failli. Il ne fera plus jamais ces mêmes erreurs. Il se l'est promis.
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[ Mer 16 Oct 2024 - 14:45 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
QUAND ON N'A QUE L'AMOUR
feat. Sohan
nous aurons dans nos mains amis le monde entier 7 septembre, début d'après-midi
Tu fais des traits d’esprit comme si tu étais sur scène, perpétuellement à la recherche d’un auditoire à éblouir. Mais à mes yeux, Sohan, tu n’as nul besoin de prouver quoi que ce soit. C’est pourquoi je ne réagis pas. Viendra un jour, je le sais, où tout ira mieux, où nous aurons tout le loisir de rire ensemble, sans arrière-pensée. Je suis profondément frappée par la manière dont certains parmi nous transforment en force la violence qui les hante. J’essaie de trouver des mots pour saisir ce mystère : comment se fait-il que quelques-uns de nos compagnons soient si prompts à rompre les chaînes de la docilité, à défier les normes qui nous étouffent ? Ton histoire m’intrigue, je ne saurais le cacher, même si je m’efforce de ne pas trahir l’intérêt qu’elle éveille en moi. Ziggy… je grave le nom dans ma mémoire. Face à toi, je hoche la tête, tout en sachant que mes préoccupations ne se limitent qu’à ce qui t'affecte directement. Comme tu l’as dit, le fautif est l’un des tiens. Et pourtant, une braise s’attise en moi, une curiosité que ces âmes déviantes parviennent toujours à enflammer. Parmi nous tous, qui sont les véritables libres ? Est-ce eux, qui déchainent leurs vices sans craindre les conséquences, n’ayant plus rien à perdre ? Ou bien nous, qui avons tout obtenu et devons, en conséquence, apprendre à dompter nos propres démons ?
Dans la chambre d’infirmerie, l’illusion est parfaite : nous sommes seuls au monde, suspendus hors du temps. Je me redresse légèrement, mon regard glisse vers ton abdomen, empreint de gravité. Pas aussi efficace que tu l’espérais, semble-t-il. Mes paroles sont lourdes de sens, et le silence qui suit pèse d’une tension feinte. Je prends le rôle de l’exécuteur, sévère et implacable. Mais ce n’est que toi, après tout. Alors, lentement, un sourire fin éclaire mon visage, un sourire que j’espère rassurant, ma trêve silencieuse. Mes muscles se détendent à mesure que je m’enfonce dans le fauteuil, jambes croisées, le regard toujours posé sur toi. Et maintenant ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Je te connais, mieux encore qu’auparavant. Ta sympathie est d’orfèvre, minutieusement façonnée, et ta malice, seulement endormie. Je ne t’aimerais pas si tu étais véritablement poli.
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Sohan
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[ Mer 16 Oct 2024 - 16:37 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
Celui qui tomba sous le Zéphyr
Sohan souffle du nez. Il ricane doucement, sans se vexer, face à la remarque de son amie. Paris n'énonce que des faits: cela n'a pas été aussi efficace qu'escompté. C'est vrai. Il a commit une erreur en sous-estimant - ou en surestimant - Ziggy et elle a faillit lui coûter la vie. Fort bien. Sohan n'est pas mort, et comme ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort, il n'y aura plus de pitié. Car il n'y a plus de pitié quand il n'y a plus de peut-être. Et il n'y a plus de peut-être.
"Ce que je compte faire…"
Il se plonge dans ses songes. Il se remémore la conversation avec Ilan, la veille. Ziggy est dans ses mains désormais. Il lui a dit de ne pas s'en faire. Mais Sohan ne saurait rester impassible, immobile, passif; car c'est dans sa nature d'agir. Il se met à sourire.
"Au début, j'étais en colère." Oui, lui, l'homme au cœur pur sait se teindre de la couleur de la rage. Paris sait combien c'est rare. De face, Sohan ne s'énerve jamais. "J'ai pensé à lui faire payer les conséquences de ses actes. Il voulait que je le craigne, voulait que je disparaisse… J'ai pensé à inverser les rôles, à ce que ce soit lui qui me craigne tellement qu'il aurait voulu, lui, disparaître."
Le ton est glacial et le regard de Sohan bien trop sombre. Que c'est rare de le voir dépeindre un tel portrait. Mais devant Paris, il peut tout se permettre.
"Néanmoins, je ne m'abandonnerai pas à cela." Parce que je vaux mieux que lui. Mais cela Sohan ne le dit pas puisque c'est une évidence. "Tu sais ce que je pense: si t'es violent, t'es minable." Et lui n'est pas minable puisqu'il est grand, si grand. "M'est alors venu une meilleure idée."
La froideur sur son visage se transforme petit à petit en cette chaleur cruelle qu'on lui connaît un peu mieux. Celle qui, calculatrice, précise, chirurgicale, est capable de toucher si juste que cela en est effrayant.
"Tu sais, Paris, je crois que l'ignorance est le plus grand des mépris."
Ziggy a tenté de le tuer, dans la forêt. Fort bien. Sohan le tuera dans son esprit.
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[ Lun 4 Nov 2024 - 16:21 ] (end) quand on n'a que l'amour, sohan
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J’aime les spectacles avant de les jouer, ces drames en devenir où se nouent les âmes en fils tendus à l’extrême. J’aime les grandes envolées d’émotions qui nous submergent, d’une intensité si violente qu’elle consume tout, laisse les hommes incapables de s’en délier. J’aime la force brute des émois, cette vérité nue qui nous saisit, nous ébranle, nous bouscule, nous arrache aux douces torpeurs de nos routines bien-aimées. Cruel, sans doute, de trouver beauté dans des tragédies qui nous frôlent sans nous atteindre. Et pourtant, c’est là le pouvoir secret du spectateur, cette magie d’embrasser la vie par procuration, d’en goûter l’essence sans en porter le poids. La vie ici est une scène, et il m’est impossible de m’accommoder au velours rouge des fauteuils en contrebas. Je préfère te rêver en héros masqué, drapé de mystère, porteur d’une vendetta qui te consume, enveloppé d’une cape couleur de nuit prête à se fondre dans les ombres — pour faire surgir des crimes enfouis dans les secrets d’après minuit. Moi, je suis tour à tour la lune et le soleil ; en cette dualité d’or et d’argent, je viens murmurer à ton oreille des mots envoûtants, doux poisons qui te poussent, inexorablement, sur la voie de tes quêtes.
Je comprends alors ceux qui te vouent la ferveur des disciples, car lorsque tu me parles, je me retrouve, presque malgré moi, suspendue à tes mots, en apnée, comme si la vie elle-même s'effaçait pour mieux te laisser place. Sans m'en apercevoir, mes coudes se posent à nouveau au bord du lit, un instinct de proximité. Et je pense alors, en écoutant ta voix, quel regret qu'elle soit insaisissable ! Si seulement je pouvais la capturer, l'enfermer comme on le fait des lucioles, pour qu’elle éclaire mes nuits ternes et les champs sombres de mes mélancolies. Il y a en moi une violence endormie, une force que j’avais assoupie il y a bien longtemps. Parfois, il suffit que tu l’effleures d’un mot pour qu’elle s’éveille, frémissante sous la surface, mais trop lourde pour s’arracher d’un tel sommeil. Tu la ranime peu à peu, et je sens cette force se tendre à la lisière de ma discipline, contre cette armure que j’ai forgée après toi — un acier de calme apparent, de sagesse affichée, mais qui n’est que façade soigneusement construite. Un semblant d’invincibilité, pour cacher les fêlures que l’on oserait à peine deviner. Donc tu ne vas rien faire. Et c’est ici la colère qui se lève en premier, celle que je ne cache jamais face à toi, car elle est simple, honnête. Je hoche la tête, serre ta main entre les miennes, une douceur fragile au cœur de la tempête, puis laisse échapper un soupir, calme et loin de l’ouragan. Non… Tu as raison. C’est vrai. Il n’en vaut pas la peine. Les gens comme lui ont souvent besoin de faire de leur existence un problème commun. C’est une affaire de choix, tout simplement. Un autre chemin, et moi aussi, j’aurais pu finir ainsi. Même toi, Sohan. Voilà ce qui fait notre force : nous avons su marcher droit. Eux, non. Mes doigts glissent doucement le long de ta main, plus large et solide que les miennes, et je t’encourage d’un sourire léger : contente toi de t’en remettre. La vie reprendra son cours, et bientôt tu retourneras à tes proches, héros blessé pour une cause qu’ils chériront. Ils te redonneront ton armure, et moi… moi, je n’oublierai pas Ziggy.