into the maze
a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
will you listen, my child ?
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre
ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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(end) mon amour sans rival, rex
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Clair
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Clair
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[ Dim 29 Sep 2024 - 18:50 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienJe ne pourrais pas dater précisément le jour où j'ai arrêté de t'aimer comme avant. Il serait impossible de le dater à partir de mes carnets où je griffonne la temporalité sur les coins de pages, puisque, mon sujet terrible, mon sujet aimable - tu n'as jamais quitté mes pensées. J'ai gardé contre moi le souvenir précieux de celui que tu étais avant ta déliquescence grotesque, ces machineries que tu as mis en place pour me plaire qui ont fini par m'écoeurer. J'ai figé dans mon esprit cet "avant" pour ne jamais l'oublier car il n'y avait rien de plus pur que ce sentiment de mort qui se dégageait de toi - que cela m'a inspiré mes premiers poèmes à propos du Mal - et que je t'ai aimé comme jamais personne ne t'a aimé. J'ai cette prétention car je sais que cette vérité est absolue. Personne qui n'est pas de ton genre n'a dévoilé ta peau, peu à peu, par les mots et fait de toi le sujet si fou de son amour, je t'ai tout offert mes alexandrins ma prose mes rimes, brouillonnes et adolescentes, assurées et adultes - non - il n'y avait que moi, il n'y a que moi, et il n'y aura que moi. L'inverse me rendrait jaloux. Mais l'inverse n'arrivera pas car on n'apprend pas aux enfants d'ici à embrasser la pourriture. Moi, j'en suis avide.

Ils, par "ils" il faut entendre l'assemblée, m'ont prévenu qu'ils t'ont vu te glisser derrière ma porte, sans que j'en sois là. Je leur ai demandé si tu étais ressorti, ils m'ont dit que non. L'évidence est de venir te cueillir chez moi. Ce n'est plus la même chambre où on se retrouvait, toi et moi, encore jeunes et avides du souffle de l'un et de l'autre et de nos regards réciproques, envieux - mais je me réjouis de ton intrusion dans mon intimité. Elle t'a appartenue. Je l'ai récupérée. Mais la tienne, elle persiste en logorrhées tracées au stylo noir. Je n'ai rien déchiré, rien brûlé. J'ai continué à t'écrire, tu le sais, n'est-ce pas ? C'est pour cela que tu es là et que je te trouve. Je souris.

Ma chambre sent la lessive. Excessivement. Je ne cherche plus à me débarrasser de cette odeur qui embarque chacun de mes mouvements et qui font se retourner certains, au réfectoire. Dans ma chambre, je m'y mêle et ne suis pas dévoilé par celle-ci. Mes pas sont légers, je m'assure qu'ils soient discrets pour ne pas déranger le précieux exercice de ta lecture. De voir ta nuque recouverte de tes cheveux blonds, et tes vêtements qui te donnent des airs de spectre, je me rappelle la dichotomie de mes sentiments à ton égard : il y a une part de moi, qui, comme le reste du monde, rêverait de te briser le cou pour ne plus te sentir exister dans ce monde si parfait. Et, l'autre, réclame ta peau pour en découvrir le secret et être le seul à le détenir. Cela tord mon ventre. J'adore cette excitation qui, naturellement, fait que je retiens mon souffle jusqu'à être près de toi. Je me baisse pour te surplomber et lis par-dessus ton épaule : "[...] Je m'attendais à une puanteur insoutenable mais, en m'asseyant à côté de lui, j'ai été surpris de l'odeur de cabane, de mousse et de forêt. Je réalisais qu'un monde, qui m'avait jusque là était tenu secret, s'ouvrait à moi ; et qu'avec lui le désir secret de baiser ce poignet mince et friable de pantin pour savoir si sa peau aussi avait le goût de sève ou bien de bois mort, rendu humide par les rares pluies." J'essayais d'écrire un souvenir qui m'avait marqué entre nous. Tu t'es reconnu en feuilletant ? C'est un de mes carnets de brouillon, je n'étais pas satisfait, je trouvais que ça manquait d'un truc important. Je n'ai toujours pas trouvé. J'ai levé ma main et j'ai enveloppé l'arrière ton crâne de celle-ci. Mon pouce trace une caresse ronde et affectueuse. Je t'ai déjà dit, tu peux me demander si tu veux que je te montre ce que j'écris toujours à ton propos. Tu n'es pas obligé de rentrer dans ma chambre comme un voleur. Mes voisins de chambre se sont inquiétés. T'es pas possible, tu sais. Je ris du nez. Tu me rends nostalgique.
Rex
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[ Lun 30 Sep 2024 - 2:32 ] (end) mon amour sans rival, rex
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MON AMOUR SANS RIVAL

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Clair, Clair, Clair…
J’ai chanté ton nom aux astres lors de mes rondes nocturnes, et je l’ai confié au lichen des troncs, afin que jamais en ces terres, nul ne t’efface de la mémoire du monde. Je t’ai semé parmi les bois, tissé dans mes pensées, imaginé de nouveau en mes bras. Pourtant, il m’est revenu que ton nom, déjà gravé dans l’étoffe de l’histoire, n’a nul besoin de moi pour bâtir sa postérité. Toi en revanche, tu as construit un temple en mon nom. Je m’y suis réfugié, buvant à la coupe souillée des prières de tes fidèles, et goûtant aux mets empoisonnés de ces mots que tu déliais avec la grâce déguisée sous l’amour feint du souverain protecteur — celui qui, d’un sourire, dissimule les ombres de son regard d’aimant-démon, d’un émoi devenu dément !
Depuis ton départ, il me semble avoir pensé à toi chaque jour, chaque nuit. Je n’ai pas bien grandi, tu sais ? Ma mémoire, elle, s’est forgée comme une pierre, pour ne jamais oublier le timbre de ta voix, lorsque tu me contais tes écris.
Me revoilà, ta créature, ton horreur ! Elle s’en retourne à son créateur, se love dans le creux de ses propres monstruosités, tapies juste là entre mille et une feuilles de papier.

Ta chambre est méticuleuse dans sa disposition, je te reconnais bien là. Tu as le don de savoir où chaque chose doit se poser, comme tu savais où chaque mot devait trouver son écho. Ici, c'est un monde intime, parfait, mais orphelin de son icône. Et moi, je m’y glisse, insolent, sans frein ni pudeur. Dehors, j’ai senti ton regard sur moi, comme lorsque tu tissais ces mêmes lignes que je trace maintenant du bout de l’index, aussitôt happé par les résonances de ta voix, des échos intérieurs que tu laissais vibrer en moi. Je ne tressaille même pas quand, tout à coup, ton souffle chaud effleure le creux de mon cou. J’y suis presque habitué. Ou peut-être, est-ce encore une illusion, un mirage de ma conscience. Mais je m’y abandonne, car pour un instant fugace, je me crois revenu à ce que nous étions autrefois.
Un souvenir… Les mots s’échappent de moi sans direction, alors je m’en remets à ta personne, te fais écho, perdu dans les marées de tes intonations. Je croyais que tu n’écrivais plus. Sur moi. J’avais besoin de savoir. Et là, dans ta paume, je me retrouve, je me sens enfin complet. Je me fous de tes voisins de chambre. Je m'incline, imperceptiblement, comme aspiré par ta proximité — je te sens, mais pas assez. Pourtant, c’est bien ton odeur qui m’a frappé dès mon entrée ici, cette essence familière et poignante qui m’a ramené à toi. Tu sais, j’ai prononcé ton nom en franchissant cette porte, presque naïvement, "Clair ?", comme si l’ombre de toi pouvait encore me répondre. J'ai répété, à demi-voix, comme jadis je scandais tes syllabes à demi-mangées dans des souffles perdus à notre obscène obscurité. Tu te moques de moi, n’est-ce pas ? Ça t’amuse tout ça, pas vrai ? Je tire un cahier sous tes yeux, une preuve dérisoire, un acte absurde, comme si tout cela n'était pas déjà tien. Dans mes yeux, il ne reste qu’un chaos désespéré, le cri d’un adorateur agenouillé, les tibias marbrés de bleu, trop souvent prosterné pour implorer un pardon jamais accordé, jamais mérité.
Tu es si proche désormais, et je me perds à me demander, qui de nous est l’artiste lorsque nos souffles se mêlent ainsi ? Tu fais de moi ton Pygmalion, ma statue d’ivoire, mon amour d’albâtre ! J’aimerais trouver les bons mots, moi aussi — ceux pour exprimer comme tu m’as manqué.
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Clair
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[ Lun 30 Sep 2024 - 20:02 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienDe la même manière qu'il me semble que j'ai toujours senti la lessive alors qu'avant mes années à la buanderie mon odeur était banale, il me semble que tu as toujours senti l'humidité des clairières. Mais il se peut, maintenant que je t'ai près et que je te vois, qu'il est question du souvenir romancé que j'ai de toi - et qu'il faudrait me référer aux textes anciens à ton propos, les premiers, la genèse, où je décris sûrement avec précision les détails pour construire un portrait le plus complet possible. Il est toutefois aussi possible, que, dans ma hâte adolescente, j'ai oublié ce détail-ci ou bien qu'il ne me plaisait pas assez pour que je compose à son égard - je le regrette. Je ne saurais plus jamais l'odeur que tu avais, détail pourtant essentiel des poèmes romantiques dédiés aux muses, quand je t'ai rencontré.

C'est un espace faussement rangé. Si tu te plies plus encore pour voir sous le lit, tu verras que j'y entasse les affaires sans les trier. Si tu ouvres les boîtes qui longent le mur que je n'ai jamais défaites depuis que j'ai quitté le dernier étage des dortoirs, tu considéreras le fracas de tous ces cadeaux qui ne sont pas les tiens. J'ai rangé, à la suite, au-dessus, les nouvelles babioles - enfin voilà. Cette chambre ne te ressemble plus. Tu lui as manqué. Tu hantes et arpentes pourtant tous mes carnets et, comme un spectre, ta présence se devine à travers les lignes. J'ai compris la beauté et la laideur quand je t'ai rencontré - que dire de plus ? Qu'espérer de mieux pour un poète de mon genre ? Tu ne comprends pas mon art, sinon tu ne prononcerais pas de telles contradictions à son essence.

J'ai retiré ma main. J'ai cessé de te toucher. J'ai fini par me redresser à partir du moment où je n'ai plus eu besoin de lire par-dessus ton épaule, debout. Tu racontes n'importe quoi. Tu savais bien que je continuais, je ne te l'ai jamais caché. Tu cherches seulement des prétextes. Je t'en ai pourtant donné mille pour me retrouver, tant que tu acceptais ma vague indifférence et que je te traite de plus en plus comme un étranger ; pourtant quand je te vois ainsi, je comprends la tension qui a donné un peu du sens à certains de mes vers. Est-ce le souvenir de toi, encore, qui ne me lâche pas et qui me soumet à te considérer ? Voilà, je l'ai dit, peut-être que la nostalgie joue avec moi, tu sais que je ne fais jamais l'économie de mes sentiments et de mes ressentis - que le déni ne me ressemble pas - alors d'où me vient cette retenue en écho à la tienne ? Tu es d'un chiant. Je te casse en t'observant, contrarié par la morosité de tes doutes. Bouge-toi. Pour que je puisse atteindre les carnets empilés, les feuilles volantes, tout cela en fait et que je discerne ce qui t'appartient. Ce qui est toi. Bouge pas. Je t'ordonne et te foudroie : reste immobile, je vais t'entourer de cette considération que je t'ai reprise. Je trie sans précaution mais attentivement, décortique les pages de mon écriture nerveuse, feuillette, m'arrête, laisse ouvert sur le sol pour exposer peu à peu, tout près de toi, tout ce que tu n'auras pas le temps aujourd'hui de décrypter et comprendre même si tu le voulais. Ça m'amuse, oui, car je t'ai rendu assez narcissique pour que tu viennes chercher ton reflet. Est-ce que tu l'aurais cru possible il y a quinze ans ? Moi, je pense pas. Je suis debout et maintenant immobile Je t'ai encerclé de mes mots. Entre nous, les récits écartelés, figurativement et littéralement. Il faudrait les écraser pour me rejoindre et me toucher. Je t'adore au passé.
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[ Mer 2 Oct 2024 - 1:07 ] (end) mon amour sans rival, rex
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MON AMOUR SANS RIVAL

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Toi aussi, tu es déjà venu chez moi. Pas dans ces profondeurs obscures, ces sous-sols moites et clos où l'on me force à demeurer, prisonnier. Non, ce lieu est ma geôle, ma tombe vivante. Je te parle des bois lointains, de cette forêt que nous connaissions jadis, ces sentiers oubliés où résonnaient nos pas, solitaires et silencieux, sous l'épaisseur du feuillage. Tu n’as pas oublié, n’est-ce pas, Clair ? Dis-moi que le souvenir te revient, de nos errances, du crissement des feuilles mortes sous nos chaussures, de l’air lourd, chargé de cette noirceur tranquille qui pesait sur nos épaules. L’ombre des arbres nous enveloppait, et le ciel, étouffé par les branches torturées, laissait à peine passer un souffle de lumière. C’était là que nous nous réfugiions, loin du monde, dans ce sanctuaire austère et impénétrable. Il était sombre, ce bois, et il résonnait de notre silence — de nos ébats.
Il y a de la violence dans chaque foyer. C’est ce qu’on murmure souvent ; un vase brisé, un mur balafré, maladroitement comblé, un tableau penché, comme si la demeure elle-même portait les cicatrices d'une rage sourde. Le Chaos est partout. On ne s’en défait pas, il colle à nous, témoigne de ces instants où la fureur a jailli, où l’on pensait sombrer dans une douleur irréparable. Tout semble s’apaiser, mais les souvenirs demeurent, gardiens silencieux de nos combats passés. Oui, il y a de la violence dans tous les foyers. Et ici, je cherche la trace de la tienne.
Mais je n’ai pas besoin de fouiller cette pièce ; elle est là, devant moi, vivante, incarnée. Ces yeux, où se mêlent mille nuances, telles les teintes changeantes de mes bois d’autrefois, oscillant entre le vert des jeunes pousses et l’or fané des feuilles d’automne. Et ces cheveux, noirs comme le jais, dont la texture me hante encore, cette sensation fugace que mes doigts n’ont jamais oubliée. Ce sourire cruel, celui-là même que j’ai appris à aimer, à chercher chez les Autres, une trace indélébile laissée en moi.
Il y a de la violence partout. Et la mienne a pris ta forme, ta voix. Elle est devant, me regarde, me hante sans jamais me laisser en paix. C’est Toi. Tu es la Violence qui ne meurt jamais.

Tu crois vraiment que je suis ici pour toi ? Moi, je suis l’allié des Vices, leur compagnon de longue date. Je ne commets pas l’erreur, comme tant d'autres, de les ériger en ennemis. Non, je les laisse m’enlacer, me séduire de leurs faux-semblants, je leur cède, je les laisse m’égarer, et peu à peu, je fais d’eux mes boussoles. Vois-tu, là, oui, juste là, c’est le Mensonge que j’ai invoqué. Cela m’amuse, un sourire imperceptible s’esquisse, et dans le silence complice, je continue de tourner les pages des carnets éparpillés autour de moi, comme si rien n’avait d’importance. Mais c’est bien cela qui nous lie, n’est-ce pas ? Ces démons sournois qui s'infiltrent dans nos veines, qui se nourrissent de nos faiblesses, de nos colères tacites. Je le sais, je le sens, lorsque tu me lances cette remarque acerbe, tranchante, cet avis déguisé en reproche.
Alors, je me pare du masque des clowns tristes, j’adopte leur sourire figé. Je croise enfin ton regard. Moi ? Je renifle, faussement affecté, m’offre à la scène comme l’acteur d’une tragédie intime. Tu me trouves chiant ? J’accepte ce rôle avec grâce, une main théâtrale posée sur mon cœur, non seulement pour embellir mon jeu, mais aussi pour en protéger l’organe palpitant, qu’en dépit de tout, tu continues de troubler.

Alors, je suis marionnette entre tes doigts, prisonnier d’un jeu dont j’ignore les règles, mais je me plie, me courbe sous tes coups. Tes manigances me sont inconnues, et pourtant, je les accueille, car je sais que je suis sujet à tes offenses. Vois-tu ? Vois comme je suis docile sous ton regard, comme le monstre en moi se fait doux. Comme je me prétends maître de mes tendances, dompteur de mes excès ! Dis-moi, est-ce que cela te plaît ? Non… ne dis rien ! J’entends déjà la réponse dans ton silence.
Je m'accroupis — de là-haut, tu me manques ! — tandis que tu t'affaires autour, silhouette fluide et insaisissable. Un sourire éclaire mon visage ; mes bras enserrent mes genoux, ma tête doucement penchée sur mon épaule, dans une posture d’attente amusée. Quel rituel t'apprêtes-tu à déchaîner sur moi cette fois ? Quelle incantation veux-tu murmurer pour me lyncher, quelle malédiction fais-tu peser sur ma tête aujourd'hui ? Ne sais-tu pas que de mon essence sont nées toutes les formules, tous les sortilèges que tu manies ? Alors je souris un peu plus fort encore, presque triomphant. Tu m’amuses, Clair, et, ô combien tu m’as manqué, mon poète dégénéré !
Me voilà au centre de ton autel sacrificiel, offert à tes mots comme une victime consentante. Mais je sais, au fond, que ce n’est pas une union que nous scellerons ici, pas dans le sang et les injures des damnés. Non, toi et moi, nous avons transcendé ces amours communes, ces passions mondaines qui nourrissent les autres. Ce n’est pas cela qui nous appelle, ce n’est pas cela dont nous nous délectons, n’est-ce pas ?
Dis-moi, Clair, est-ce que tu as Faim ?
Ce n’est plus l’odeur âcre de la lessive qui m’enivre.

Je me relève, traîne un soupir dramatique derrière moi. Ahlala… Mon architecte des désolations éparpillées, regarde-moi, me voici en train de contempler ton œuvre d’un œil distrait, presque amusé. Du bout de ma chaussure, je frôle l'orée de ma prison de papier, douce et fragile. Regarde comme tu as tout dérangé… Quelle tristesse. D’un geste las, je me penche, ramasse une feuille parmi d’autres, l’attrape entre le pouce et l’index, la soulève comme un trésor brisé. Je la tiens là, entre mes mains, et je lis. Silencieusement. Mes yeux se perdent dans la courbe de tes mots, reconnaissent ici et là ces lettres qui, jadis, coulaient si élégamment sous ta plume pressée.
Je te l’ai toujours dit, tu avais une grâce dans l’écriture, un tour de main qui faisait danser les syllabes. Et pourtant… là, quelque chose manque. Soudain, je laisse la feuille s’échapper de mes doigts ; elle virevolte, tombe mollement à tes pieds. Un haussement d’épaules suffisant accompagne ma moue désabusée. Peut mieux faire. Tu as raison, les choses changent. Moi, je suis devenu narcissique ; et toi, juste mauvais.
Il y a de la violence dans tous les foyers.
Alors je me baisse encore, les doigts avides, agrippe d’autres feuilles fatiguées, usées de tes gribouillages. Je les fais voler tout autour de moi, en une pluie de mots éparpillés. Voilà ce que j’en pense, de ton misérable pénitencier ! Nul, nul, encore nul ! Je ne lis même plus, tout résonne faux dans ma tête. Ce n’est pas le texte qui manque, c’est Toi. C’est ton absence, c’est ce vide qui creuse mes pensées. Alors je piétine tout, les pages gémissent sous mes semelles, et je viens, les yeux brûlants de la rage des insatiables, de la fureur des Fous !
Dans un geste brusque, je t’empoigne le col, fébrile, un sourire à peine contenu se dessine sur mes lèvres. Mes doigts tremblent légèrement alors que je me penche vers toi. Lis-moi quelque chose.

Tous tes textes sont derrière moi, figurativement et littéralement. Ce n’est pas grave, tu as la fièvre de la plume — je sais que tu écriras de nouveau.
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[ Mer 2 Oct 2024 - 21:21 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienTu m'aurais arraché le coeur que la sensation aurait été la même. J'étais idiot : ce sera le début de ma chute, aujourd'hui et ici. C'est un drame si soudain et qui me prend de manière si intense, d'une douleur sourde et aveuglante, que je suis prêt à l'admettre et que je ne mets aucun ego dans l'idée de garder la face devant toi. Comment ne puis-je pas être choqué de l'outrage de ta profanation ? Comment ne puis-je pas être pris d'un vertige fulgurant, me clouant, immobile, muet, face à la destruction peu à peu de l'autel que j'ai bâti autour de ton ombre - celle que j'aime toujours et qui se conjugue comme un récit d'antan ? Bazarder mon œuvre est une chose : après tout je pouvais m'y attendre, mon art est fait pour être touché, éprouvé, et lu. Le blasphème toutefois de ton désamour est la première flèche qui me fait saigner. La seconde est un poignard qui dessine une plaie béante dans le personnage singulier que je me suis construit : celui de l'artiste.

Je n'attends pas à ce que mon œuvre soit comprise ou même aimée, c'est toi-même qui me l'as appris en me laissant t'approcher puis en me décevant en voulant te faire apprécier à tout prix de moi. J'attends simplement qu'elle soit respectée dans sa genèse, dans ses ébauches - et surtout dans son unique trace qui subsiste et qui était censée te retenir. Je pensais, et j'ai eu tort, que tu y étais attaché autant que moi, que tu portais à l'image que je fais et faisais de toi le même amour sacré qui rendrait le blasphème hésitant. Cette chambre n'est pas un lieu de performance. Ton faux chagrin de comédie me dégoûte, il dénature la sincérité de tout ce qui n'est pas - plus - nous ici, contenu par les mots. Pour ainsi dire, je pouvais m'attendre à ta première réaction, redouter la deuxième et haïr le mépris que tu étales sur mon glorieux portrait d'écrivain. Je ne supporte toutefois pas de voir tes semelles profanes piétiner ce qu'il y a de plus cher pour moi et qui ne te concerne pas que toi. Il n'y a pas que toi que j'ai aimé. Il n'y a pas que toi que j'ai écrit, mais comme tu te fiches de mes voisins - tu te fiches de ces muses. Ce spectacle m'est tout bonnement insupportable.

Je suis resté silencieux tout le long et je porte sur mon visage éteint, l'évidence de mes sentiments affligés. Je pourrais en pleurer et ce sentiment-ci m'est particulièrement étranger. Je te regarde avec la stupeur des esprits abrutis par l'émotion : il me semble comprendre en même temps que cela l'affliction des pauvres gens qui voient leur maison brûler en une seconde. Tu détruis le mythe comme ces feux prennent tout indistinctement. Je ne sais pas comment réagir à cela - est-ce une faute de ma part, moi toujours si déterminé ? Moi qui pourrais laisser le monde s'écrouler et y trouver toujours un peu de poésie ? Mais que vais-je faire de cet instant, écrire à mes lecteurs supposés que la littérature peut être écrasée, malmenée ? Quelle idée vais-je donner de la création ? Je n'en sors aucun matériau. Je me sens vide, et nu. Je ne peux même pas te faire saigner : ce serait te donner raison et donner encore plus d'importance à ton raisonnement en laissant le sang se répandre sur les pages.

Et il faudrait que je te lise quelque chose ? Que je me baisse, que je choisisse et que de la même voix avec laquelle je t'ai surpris, que je recommence à conter comme je te désirais comme une évidence ? Alors que monde semble s'écrouler pour un temps ? Je ne dis pas que je ne vais pas me relever de cette offense, mais cela ne veut pas dire non plus que je suis intact de cet outrage et qu'il ne me choque pas profondément. J'ai baissé mes yeux pour voir sur quels mots tu marches, mais ton poignet blanc obstrue mon champ de vision.

Je sais ma peur abjecte. Elle rend évidente que j'ai plus peur de perdre les traces de toi que toi tout court. Que ce n'est pas ta colère qui m'émeut, mais ses conséquences sur mon monde. Qu'elle répond à cette certitude que je porte mais que je laisserai être détrompée si l'occasion se présente, que je n'aimerais jamais rien de plus que le reflet que je t'ai imaginé. Ainsi, voilà. C'est une victoire facile, n'est-ce pas ? Je mets plus de temps qu'habituellement à répondre - enfin j'aime tenir les silences mais je fais sentir qu'ils sont toujours voulus. Je me sais misérable et je sais que je n'en ai pas le droit et que si tu le savais avec certitude, tu me l'interdirais. C'est un égoïsme qui ne me ressemble pas - mais l'égoïsme, lui, dans sa généralité, me bâtit et seconde mon égocentrisme. Tu dis que tu ne viens pas pour moi mais c'est moi que tu veux entendre... Je soupèse cette pensée sans volonté : c'est car il faut répondre quelque chose que je le fais. Je ne te regarde plus. Je t'oublie. Tu me perds à nouveau. Admets-le. Admets-le, et je te lirais quelque chose.
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Ah,
le voilà enfin, le visage hébété des miraculés. Ceux qui, encore, peinent à saisir la réalité de leur salut, tandis que défilent, incessantes, les visions de l’horreur gravée au fond de leurs yeux écarquillés. Autrefois, je t’aurais embrassé. J’aurais savouré ces lèvres assassines, qui laissent dans leur sillage la colère et les psychoses, capables de briser les esprits les plus solides. Leur goût de flammes interdites, celui des passions féroces, de ce qu’on nous arrache dans l’espoir de nous offrir un au-delà plus radieux. Elles m’ont donné le courage des pèlerins avant la marche ultime, la vaillance de ceux qui parcourent les vallées sans jamais fléchir. Elles m’ont révélé ici-bas que ce Paradis me resterait à jamais inaccessible. Ou peut-être, dans mon infortune béate, m’en ont-elles offert un avant-goût, juste là, du bout de ta langue épine.
Je perçois ton effroi et il m’enivre. J’aimerais l’enfermer, le conserver, comme ces organes plongés dans un vinaigre âcre, souvenirs figés. Mais, Clair, remettons les choses à leur place : dans tes yeux de misère, dans la terreur sous-jacente de mon crime — comme j’aspire à la rédemption ! Là, en cet instant précis, je prends conscience. Je sens la rage qui me dévore et la violence qui m’habite.

Et alors, dans la morsure tragique qui nous lie, une fissure nouvelle se creuse en moi, pour la centième fois, peut-être la millième.
Tu ne me regardes toujours pas.
Je voudrais me jeter à tes pieds, reconstruire, pièce par pièce, brique par brique, ce palais effondré, le front baissé, la nuque courbée, humble preuve d’une bonté que je ne sais plus offrir. Mais ici, dans cet espace clos, je ne suis rien d’autre que la créature monstrueuse, pleine des vices anciens, ceux qui ont brisé les mondes pour en extraire la misère et la répandre dans les âmes sans pitié. De moi, il ne reste que la fureur des Azazel et des Asmodée, une folie putride qui déchaîne les cataclysmes par l’orgueil.
Et dans cette hérésie, Clair, tu te dresses, ma figure imposante et immuable, jamais ébranlée. Non, non, tu n’es pas divin. Toi aussi, autrefois, tu as perdu tes ailes. Je m’en souviens. Mais ta stature n’en est pas moins éclatante, un astre tombé qui conserve encore son éclat maudit. Mes doigts n’ont pas relâché leur emprise sur ton col, et si près de tes lèvres, je souris. Il n’y a que nous dans cette pièce, mais j’en fais un moment encore plus intime, avec ce rictus dément, irrévocable, gravé aux coins de mes sutures. Tu voudrais me mettre des mots dans la bouche maintenant, Clair ? Toi qui prêchais la spontanéité ? N’est-ce pas toi qui a loué cette folie ? Et si tu restes silencieux, je t’attirerai encore plus près. C’est maintenant que tu réclames mes performances ? Un simple froncement de sourcils pour ponctuer mon discours. Clair, Clair, Clair… tu ne changeras jamais.

Ta remarque m’écorche. Vois-tu, l’orgueil t’a imité lorsqu’il m’a déserté ; ce péché, je ne le commets plus. Comme je suis sage ! Je l’ai laissé loin derrière, oublié dès l’instant où tes rimes ont épousé mes courbes. J’existe à tes côtés, car tu me sublimes dans mes monstruosités. Et vous autres, tous, dissimulés derrière vos masques et sobriquets, vous vous imaginez que révéler ce que l’on préférerait taire vous ôterait quelque chose ? Ah ! Crois-tu vraiment que j’aie encore quoi que ce soit à perdre ? Je n’ai déjà plus rien ! Comme toi, je suis resté le même.
Ma poigne se relâche, mes bras glissent, enserrant ta nuque, et mes doigts s’aventurent sans retenue dans la jungle de tes mèches d’ébène. L’étreinte est lasse, molle, froide et terrifiante — elle me ressemble, je crois. Dans un souffle contre ton lobe, je murmure : Je t’ai cherché partout.
Tu as dit vrai, mon cher. Ce n’est pas toi que je cherchais, seulement les fragments de mon abominable personne, ceux que j’ai laissés éparpillés entre tes encres et tes tracés. Alors, dis-moi, m’as-tu trouvé un remplaçant, depuis tout ce temps ? Un autre, de ma stature, portant le poids de mes horreurs, qui engendre comme moi les Enfants de la pourriture. Fais-moi le portrait de tes nouvelles muses, et ainsi, Rappelle-moi qui j’étais.
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[ Jeu 3 Oct 2024 - 20:14 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienCe sont mes sentiments qui se sont répandus partout et non pas la raison. Il n'y a rien de sensé dans mes agissements et encore moins dans la rancœur que je te porte à l'instant parce que si je m'abaisse, ce que je ne fais toujours pas, les mots seront toujours là et la preuve de t'avoir aimé aussi ! Mais j'accroche plus d'intérêt aux symboles qu'aux faits du récit, sinon, les miens seraient creux et sans vie. La trace de tes semelles sur le papier fait partie d'un tout : de ton asservissement, de ton départ, de notre amour, puisqu'il y en avait. Elle fait partie de ce dénouement. De nos derniers actes, c'est certain, car je ne suis pas certain que les chairs pourries comme les tiennes aient le droit d'atteindre le Paradis. Ce dernier m'attend, je n'y peux rien y faire. Le très large témoignage de t'avoir adoré adolescent puis jeune adulte est bien plus conséquent que celui à venir - cela ne veut pas dire que la suite n'a pas d'importance - mais je ne peux pas permettre les caprices de leur destruction. Ce serait m'anéantir jusqu'au bout - mais c'est moi que tu tiens et non pas mes mots. C'est ma bouche que tu réclames au présent et cet unique fait pourrait m'inquiéter mais j'en comprends un peu les rouages : tu ne te défais pas pour moi pour lacérer mon coeur. Tu cherches à étouffer le creux. Tu me tiens de plus en plus près sans froisser les pages. Tu laisses tranquille le passé, au moins encore un peu. Ta folie m'est dirigée mais cherche à m'atteindre directement, je veux dire, ma corporalité et mon coeur, je le sens à quand je suis si proche de toi que je peux discerner la moiteur brillante qui recouvre tes yeux comme ceux du reste des hommes.

Tes mots sont justes. Tu as raison, comme tu as eu raison dans le passé jusqu'à un certain point. Je te le concède et je vais te le dire - patiente - je veux encore t'entendre, pour l'instant, je ne dis rien ! C'est seulement que je voudrais de toi un peu de pitié pour le passé et que tu m'aimes assez pour ne pas me tuer. Mais ce serait d'une mollesse réchauffée, n'est-ce pas ? Mon souvenir de toi s'est terni et déformé dans les instants comme celui-ci où j'oublie la cruauté dont tu es capable. C'est pour cela que je t'ai aimé. J'ai haï quand le sale est devenu convenu, pour me plaire, et niaiseux. J'ai haï tous ces bons sentiments qui déformaient ta brutalité. Enfin, tu le sais. Je t'ai assez dressé comme un monstre.

Je ne sais pas comment tu opères pour renverser la tendance. Je veux dire, maintenant, mon monde s'écroule toujours mais tu prends une place consistante dans ma réflexion qui fait que je ne te chasse pas et que j'éprouve un plaisir tordant à ce que tu me chuchotes à l'oreille. Je chercherai à comprendre cette émulsion chimique entre nous plus tard, pour l'instant, je suis toujours estomaqué par la violence. Pourtant tu es lascif, et lent, et tu n'empoignes pas bien ; il y a un je-ne-sais-quoi jouissif et soudain de savoir que je pourrais t'étrangler et te tuer mais que, malgré tout, je concède à te laisser me toucher et à faire ce qu'il te plaît de moi. J'observe derrière toi les poèmes que tu as profané et je conscientise, soudainement, une certaine vieillesse chez moi qui m'a rendu rigide et imperméable à toutes formes d'apothéose. C'est quand tu me tiens que je le réalise car j'entraperçois, non, je souligne distinctement des morceaux évidents et brillants de ce que j'aimais chez toi. En m'écrasant, tu fais ce qu'il me plaît. Tu m'apprends à avoir mal à nouveau. Tu me rappelles le dérangement profond que j'ai ressenti en te découvrant.

Je me suis trompé quand j'ai dit que je ne pourrais pas écrire sur cet instant. En fait, il y a du sublime dans les retrouvailles de l'auteur et de sa muse par-dessus son œuvre, non, leur œuvre. Il y a une invitation au présent, n'est-ce pas ? Mais serais-je capable d'une pareille intensité retrouvée ? De reprendre ce que nous n'avions jamais écrit sans craindre l'horreur de ton imitation parodique ? De ne pas manquer de temps ? Je haïs la faiblesse de l'homme face à sa propre destinée. Je haïs toutes ces années passées sans toi quand tu es aussi près de moi. Je haïs que tu réussisses à me faire croire que tu mérites d'être aimé. Je veux me venger.

Mes mains sont toujours basses. Je ne te touche pas en retour, je voudrais te mordre à la nuque et te blesser mais je crains toujours le sang. Tes doigts, semblables à de longs phasmes, me tiennent et me possèdent - est-ce cela que tu veux ? Je ne te repousse pas. Je n'ai pas peur de toi, j'ai apprivoisé le sale et je n'en suis pas dégoûté. Pour le reste, la souffrance que tu viens de m'infliger, je la cherche mais je ne compte pas t'en laisser impuni. Ainsi fonctionne les lois de la création. Je me venge : Les muses ne peuvent pas être remplacées. Je mets de la distance dans mes sentiments. Tu n'étais pas un ami, mais l'objet de mes inspirations qu'on peut disposer. Une relation transactionnelle, si tu veux ; cela convient à la plupart des gens. Pas à toi, évidemment, c'est pour cela que je t'ai gardé aussi longtemps. Je parle bas, comme si les livres avaient des oreilles. Je n'écris pas pour de vrai sur ceux qui te ressemblent. J'ai beaucoup écrit sur les autres, par contre. Ceux qui ne sont pas toi. C'est ça que je devrais te lire. Moi, je ne t'ai pas cherché. Je te retourne le murmure. Ce jeu me rend fébrile et m'arrache un rire cruel et incontrôlé. J'ai posé ma main dans ta nuque, en miroir. Mais pour ça, il faudrait que tu me lâches, Rex.

C'est la première fois que je prononce ton prénom depuis que nous nous sommes retrouvés. Je ne réponds pas tout-à-fait à la question volontairement. Je t'ai trouvé oui, parfois, en les autres, des fragments de morale crasseuse notamment le plus souvent - et parfois un abandon des apparences et de la convenance. Je préfère toutefois dire que je ne t'ai pas cherché, tu comprendras pourquoi quand tu auras mal.
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[ Ven 4 Oct 2024 - 12:43 ] (end) mon amour sans rival, rex
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MON AMOUR SANS RIVAL

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Peut-on prétendre que toi et moi avons réinventé l’amour, en le faisant passer par les voies de la haine ? La scène qui s’offre à nous revêt des allures baroques, tandis que les jeux de lumière extérieure impriment sur nos silhouettes cette noirceur dans laquelle nous avons jadis trouvé refuge. Je suis autant le peintre que tu es l'écrivain de cette œuvre funeste. Le soleil, en éclats brisés, s’épanche sur les plis de nos habits lourds, à peine suffisant pour esquisser les contours de notre union — notre dernier ballet. J’ai foulé les cadavres de tes fantômes pour te rejoindre. Une fois encore, j'ai traversé la Mort pour toi, car tu n’es pas de ceux que l’on aime proprement. Il fallait le comprendre pour te retenir tout ce temps. Et maintenant, tu m’annonces avoir d'autres muses ? Quel affront ! Quelle nouvelle déchirante ! Pourtant, je ne m'en étonne guère. Laisse donc courir la rumeur sur mon dos, laisse donc monter la colère dans ma gorge !

Je redresse la tête, plonge mon regard dans le tien. Celui-ci trahit l’effroi et la soumission silencieuse face à cette gravité divine, semblable à celle qui broie les pécheurs, les infâmes et les coupables. Le moment est solennel, tu ne trouves pas ?
Je suis Vénus au bras d'Adonis, qui s’en va, résolu, vers la chasse, vers une mort inévitable que nul ne saurait détourner. Mais tu es trop fidèle à ta nature d’artiste, tu as osé réécrire le mythe. Cette fois, c’est moi qui vais mourir, n’est-ce pas ? Qu’importe. Nous n’avons jamais envisagé la Fin comme un châtiment. Penses-tu vraiment que je ne rendrais pas mon dernier souffle avec un sourire, si c’était toi qui venais me l’arracher ? Oh, me diras-tu que tu m’as vraiment oublié, après toutes ces années ? Mon amour pernicieux, mon bourreau vénéneux… Mes bras retombent, inertes, le long de mon corps. Tout ce que tu voudras. Et sur mes lèvres s’esquisse un sourire, vicieux et terriblement complice.

La chambre est un champ de ruines. Les feuilles, éparpillées sur le parquet, forment un tapis si dense que l’on distingue à peine la teinte du bois sous ce chaos de papiers froissés. Sur certaines, l'empreinte noirâtre de ma semelle souillée. C’est un cauchemar éveillé. Mais je ne regrette plus rien, tout est révolu. Ce n’était que l’aube de ma vengeance.
Je fais un pas en arrière. Quand je partirai, je t’imaginerai toujours, accroupi, ramassant les débris de ce cataclysme — l’idée m’amuse ! Encore un pas en retrait. À cette distance, tu me parais parfait, figé dans une immobilité idéale, celle qui sied aux effigies. J’aimerais te peindre aux teintes profondes des forêts anciennes, te graver dans les troncs noueux, te sacrifier aux Sylves pour qu’elles dispersent ton âme entre les mancenilliers et les lauriers.
Je recule encore, lentement. Me voilà de retour au centre de ma prison, une cage dont les barreaux, pour la plupart sont brisés. Peu importe, je m’y suis enfermé de mon plein gré, et je n’en sortirai plus, je te le promets. Satisfait ?
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[ Jeu 10 Oct 2024 - 0:06 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienJe reconnais l'acte masochiste des mal-aimés qui viennent s'empaler eux-mêmes sur la lame de leur intérêt pour espérer un regard - un seul. Je reconnais la dévotion dans le retour en arrière, je reconnais la soumission intéressée des chiens malades qui se sentent mourir et dont on ne veut plus car ils ont été mal élevés, car ils ont mordu et qu'ils recommenceront - mais qui se laissent tout de même mettre en cage.

Ne reconnais-tu pas l'exception que tu représentes ? Ne vois-tu pas que tu es un des seuls que j'ai aimé sans jamais cesser de flatter, sans ruer de coups, sans humilier dans le coin des couloirs ? Ne vois-tu pas que de toi, pendant un temps, je n'ai vu que la splendeur ? Bon, ces affirmations manquent peut-être un peu d'honnêteté car j'ai laissé la cruauté se déverser sur toi - mais comme on accepte les drames naturels dont nous sommes préservés dans ce climat chaud et tendre - la méchanceté que les autres réservent à ton égard est naturelle. Elle est faite d'instincts. J'ai appris à braver les miens pour être au plus près de l'abject, c'est-à-dire de toi, pour pouvoir l'écrire. Il n'y a pas un jour om je me félicite de cette décision passée. Tu verras que la suite est une ode à la beauté, elle ne te ressemble pas. Le poète réussi sait retranscrire toutes les réalités pour en faire un très large tableau, triptyque d'amour que j'offrirais au Père car je n'en aurais sûrement plus usage au Paradis. Enfin.

Oui. Ne bouge pas. Je te redis comme au début de la conversation avec l'élégance de la négation. Pour toi, mon sujet : reprenons. Toi, dans ta prison, moi vagabondant autour, à la recherche d'une pièce précise à te lire. Tu as déjà le droit au spectacle de moi penché, fouillant, reposant, retournant, pensant avoir trouvé, reposant encore. Je te regarde du coin de l'œil pour m'assurer que tu restes immobile, l'œillade est torve et manque de complicité. Je vais te montrer ce que c'est, la cruauté. Je me recoiffe d'une main passée dans mes cheveux et je relis une feuille glissée dans un carnet. C'est elle. Je vais m'asseoir sur le lit, face à toi, et je saisis mes lunettes pour les mettre sur mon nez. Alors - je vais reprendre plus bas, attends. Je m'assure que tu me regardes, décrochant un instant des lignes, et je commence. J'ai posé ma main libre sur le drap, vaguement en arrière par rapport à mon corps. J'ai retrouvé, avec nos baisers, la fièvre curieuse des écrivains. Ils n'avaient rien de spécial : il faut imaginer une embrassade du bout des lèvres, mes mains n'allant jamais plus loin que ses coudes ou ses genoux, puisque je sais ses cuisses abîmées. Ce n'est pas cela qui était important mais la parfaite certitude de la résolution d'un mystère jusque là irrésolu : même les anges sont capables d'amour. A la ferveur de ses mots, de ses yeux et de ses mains qui saisissaient les miennes, je trouvais un sens au terme "Paradis" et, en même temps, le sens du mot "aimer" comme l'entendent les dignes gens. Elle haïssait son corps autant qu'elle aimait son esprit, moi, j'aimais les deux, conscient de l'impureté de mes paumes contre ses hanches. Elle me promettait de les laver alors qu'elle ne croyait pas en leur saleté. Elle ne savait pas que je n'y tenais pas tant que cela mais que c'était la voir affairée, à se soucier de la nature de mon coeur et de mon esprit, qui me plaisait. D'elle, je voulais être désiré. Je relève mes yeux vers toi. Le sentiment est délicieux. Je souris. C'est à propos de Tess. Il n'y a rien de toi, voilà ce que je veux dire. Cette déclaration-ci ne t'est pas dédiée.
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[ Dim 13 Oct 2024 - 21:06 ] (end) mon amour sans rival, rex
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Je t'observe comme on manipule les spécimens, mais c'est moi qui gît sous ta loupe atroce, baigné par la lumière impitoyable de tes néons, écorché par le tranchant acéré de tes paroles. Autour de moi, tu tournes en dément, alchimiste égaré dans son cabinet de curiosités, à la recherche d'instruments pour poursuivre son œuvre de dissection. C’est une valse désenchantée, mais nous ne nous touchons plus ; tu es trop loin, hors d'atteinte. Et à chaque mouvement de ta part, je me surprends à regretter les fers qui me retenaient, à chercher désespérément les parois de cette cage qui était la tienne. Reprends-moi, voudrais-je murmurer. Fais quelque chose, délivre-moi de cette geôle, car je n’ai ni la force ni la volonté de m'en échapper. Je le sais désormais, puisque je suis venu de mon propre gré.
Cette révélation m’accable, elle m’écrase comme le ciel tandis que tu t’étends sur ton lit, semblable au pacha perdu dans ses délices décadents. Vus de profil, je suis à tes pieds, un mendiant quémandant un amour qui ne lui sera jamais offert, jeté aux pieds de divinités indifférentes qui ne retiennent de moi que la folie de t’avoir aimé et l’audace d’y avoir cru. Dans le supplice de tes mots, je me berce du timbre de ta voix, accroupi, effondré sur mes genoux au milieu de ton enfer de papier, trouve une consolation perverse dans la douce harmonie de ta cruauté.

Et mon cœur, lui, ne se brise pas. Non, il s'écrase, se broie sous la pression délicieuse de tes phalanges. Tu l'enserres dans ton poing comme un fruit trop mûr réduit en pulpe. Le sang nectarifère s’écoule lentement, sombre et épais, perles de douleur veinées le long de tes bras, tandis que tu le brandis devant toi, figure de démon, impitoyable et froid. Tes mots s’écoulent avec le même venin. Pourtant, dans ma naïveté insensée, je me persuade encore, l’espace d’un instant, que tu évoques notre amour, que tu en fais le prodigieux récit. Mais non… Ton histoire est trop lisse, trop parfaite, un conte de fée qui ne nous ressemble en rien. Jamais nous ne nous sommes aimés ainsi.
Enfin si, à mes yeux, il n’y avait rien de plus sublime que notre chaos, que la dissonance sauvage de nos passions mêlées, que cette rouille, cette fêlure entachant la candeur adolescente de nos baisers dévastateurs. À deux, nous n’avons jamais cherché la sainteté. Si j’avais su que tu rêvais de perfection et de blancheur virginale, je t’aurais laissé partir sans un mot, conscient de mon impuissance à t'offrir autre chose que les ombres de ma nature, marques indélébiles de la corruption des hommes. Et pourtant, si tu pouvais m’entendre en cet instant, tu verrais à travers mes mensonges. Car si, autrefois, tu me l'avais demandé, j'aurais été prêt à tout. J’aurais revêtu le masque du Parfait, de l’Innocent, de l’Élu. Je serais devenu saint à tes yeux, auréolé de miracles, pour que tes épîtres à mon sujet fassent trembler les cieux et bouleversent la nature elle-même. J’aurais changé le cours du monde en ton nom, étouffé mes démons, étanché la fureur en moi. Mais cela n’a jamais été demandé, et désormais, nous avons changé. Ou peut-être est-ce moi qui suis resté trop semblable à moi-même, figé dans cette colère infâme, hanté par cette rage profane qui n’a finalement jamais su se taire.

Dans la sacristie de ton domaine, je demeure agenouillé, les mains liées sur les cuisses, le regard baissé, détourné de toi. J’ai écouté jusqu’au bout ton discours, et j’ai souri, oui, j’ai souri tout du long, feignant de savourer chaque parole de cet amour que tu déclames — mais pas une larme ne s’est versée, pas un frémissement de douleur face à tes inspirations dévouées. Tu ne vois pas le brasier qui croît en moi, tu ignores délibérément ma souffrance, et je ne doute pas un instant de ton indifférence. Qu’importe ! Peut-être tant mieux… Je ne sais plus, je ne sais plus rien. Je sens mes entrailles se soulever, et dans un geste de révolte, je me redresse, pris de nausée, pour cracher à terre une nuée de petits vers qui bientôt s’enfleront en lépismes voraces, rampant vers tes recueils précieux. Voilà, prends là mon offrande : un grouillement de bouches affamées, prêtes à dévorer les pages de tes pensées si tu n’agis pas vite pour t’en débarrasser. Tu me dégoûtes.
N’est-ce pas là une ironie parfaite ? Toi, amateur des procédés, te voilà servi ! Te crois-tu désormais maître du Mal, maintenant que tu as réussi à répugner le Monstre ? Mon sourire s’éteint, et c’est d’un ton vide que je te demande : ça t’a plu ? Je n’ai pas besoin de préciser le sujet. As-tu apprécié cet amour parfait que tu idéalises ? As-tu savouré le plaisir de me piétiner avec tes mots ? Ma jeune promesse se brise lorsque je m’avance vers toi. Mes pas foulent de nouveau et sans remords les feuilles éparses à mes pieds, celles que tu as noircies de la pensée d’autres, de ceux qui ne sont pas moi. Sous ma semelle, elles brûlent, et tu comprendras enfin que je n’ai que faire de ces brouillons, que je n’ai souci que de ce qui me reflète. Je défais tout ce qui n'est pas mon portrait. Je m’arrête juste devant toi, le regard fou, les iris grises noyées dans le blanc impur. Allez, réponds-moi. Ou bien chasse-moi comme tu sais si bien le faire.
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[ Dim 13 Oct 2024 - 21:49 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienJe couperai la tête de ces nuisibles rampants, m'attardant un par un à la sort. C'est une espèce terrible qui trouve de la chaleur dans la pourriture et qui peut se reproduire si on l'oublie un peu trop. Je crains, par eux, d'être envahi de toi et qu'ils fassent le long travail de la destruction de mon œuvre - en ton nom.

J'ai relevé mes yeux pour te voir. La lecture a un effet assourdissant, qui, sans assoupir, me procure un vertige. J'ai abaissé le papier jusqu'à le poser à côté de moi, et, sans me redresser, je t'ai regardé. Je t'ai vu écraser à nouveau le papier, le froisser et le salir, et cela me bouleverse moins ; je me suis fait à l'idée que tu apporterais avec toi le chaos. J'abaisse mes yeux vers cette espèce grouillante que tu as sorti de ta bouche, et je reviens à toi. Je ne souris pas. J'ai cet air grave qui me caractérise, une lourdeur dans ma lenteur tranquille quand je me redresse, assis, pour mieux lever les yeux vers ton visage. Je t'entends - évidemment - je t'écoute - évidemment. J'ai entendu ta contrariété à mon égard et peut-être à la tienne, aussi, d'être celui qui est venu jusqu'ici pour te laisser détruire. Mais il est aussi possible que tu n'aies, envers toi, aucun sentiment de honte ou de haine, et que tu fasses de moi l'unique responsable de tes maux. Pour toi, je prends cette place et l'embrasse.

Je ne te chasse pas tant que tu es là, et je te dis. Cela m'a plu le temps que cela a duré. Comme tout, comme toi et moi. Je ne réfléchis pas et je réponds à un instinct qui ne contrarie aucun plan quand je lève ma main pour saisir la tienne, comme le font les amoureux. C'est moi qui lève les yeux. C'est moi qui cherche tes doigts. Difficile de savoir quelle chimère m'habite quand je te souris brièvement, n'est-ce pas ?
Je ne te dis pas non plus que tu ravives en moi quelque chose que j'avais perdu, et que tu crées en moi quelque chose que je n'avais pas trouvé. Les circonstances sont différentes : il faut dire que dans un peu plus d'un an, sauf si tu t'illustres dans une nouvelle lumière pour donner tort au reste du monde, nous ne nous reverrons plus. Je franchirai les portes du Paradis sans toi et tu ne m'y retrouveras pas. L'absolu de notre séparation me pousse à te redécouvrir mais de cela, je n'en prononce pas un mot. Je te tiens toutefois, et, silencieux, je prends le temps de te regarder aussi. Ta fureur m'avait manqué. Sincèrement. Tu as façonné beaucoup de choses en moi - au-delà d'être un exemple, tu as été un canon. Je retrouve ta beauté et je ne la prononce qu'à moitié. Je rends notre amour hésitant car c'est ainsi que les plus belles tragédies se dessinent, et nous ne sommes qu'au deuxième acte. Si je te dégoûte, j'espère que tu comprendras pourquoi je t'ai aimé, avant. Je ne te dis pas de partir, mais je ne te retiendrais pas.
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[ Lun 14 Oct 2024 - 12:25 ] (end) mon amour sans rival, rex
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MON AMOUR SANS RIVAL

feat. Clair
on your knees
who do you please?
who do you feed?
Le contact inattendu de ta peau sur la mienne, né de ta volonté, m'ébranle d'abord puis me fait frissonner. Dans cet instant suspendu, il n'y a qu'un souffle de temps où nos regards peuplent le silence — je n'ose rompre cette paix fragile qui nous enveloppe. Et pourtant, me voilà qui cherche à deviner les pensées qui te traversent lorsque tes yeux glissent sur mon visage. Tu évoques ma fureur ; j’ai envie de rire de ta folie. Sais-tu seulement ce qu’elle rêverait de faire de toi ? As-tu idée des longues nuits où je t'imagine, tapi dans des rubans de lin dissimulant l'horreur d’un corps dépecé ? Tu ne peux concevoir les monstruosités qui hantent mon esprit lorsque tu te tiens ainsi devant moi. Et pourtant, regarde-nous. Seuls. Mon plus grand crime repose là, dissimulé dans l'étreinte de ma paume contre la tienne. Voilà où se cache ma fureur, dans ce creux intime où nos mains se joignent. C’est pour cela que je te serre plus fort. Je ne détourne pas le regard lorsque tu parles de nouveau. Au contraire, j’en recueille chaque indice, aussi cruel soit-il : cet avant que tu soulignes. Le reste m’importe peu — je suis pleinement conscient de mes abominations. Je sais que je t’ai possédé, non pas avec la douceur des jeunes princes que l’on charme, mais à la manière ignoble des mauvais anges. Je ne t’ai pas séduit. Je t’ai arraché, et dans cet enlèvement, je t’ai montré l’amour brut, nu lorsque plus rien ne subsiste. Je t’ai dévoilé une dévotion sans parure, puis je me suis fait le disciple tremblant de la terreur de te perdre.

Et pourtant, tu ne m’as pas cherché. Je reprends tes mots. Moi, en revanche, je t’ai élevé au rang de Graal, objet de ma quête insensée, semblable à celui des pirates impitoyables, prêts à sacrifier leur âme pour retrouver l’or enfoui. Durant tout ce temps, je t’ai poursuivi ailleurs, dans d’autres formes, d’autres visages ; je t’ai cherché dans les silhouettes des rêveurs maudits, ces artistes incapables de contenir leurs visions comme toi tu sais dompter les tiennes. Mais de toi, je n’ai retrouvé que la brutalité du monde, cette cruauté des hommes qui, dans leurs derniers élans, ne savent offrir que leur aumône misérable, jetée avec mépris au fond des cryptes humides, pour se défaire d’une Madone déchue, souillée par leur propre faiblesse. Comprends néanmoins ceci : même dans cet abandon, nul n’a su te surpasser. Personne ne m’aura anéanti comme toi. Si tu m’as aimé parce que je te répugnais, moi, je t’adore pour tout le mal que tu me fais. Ce mal qui, seul, me rappelle que j’existe encore à tes côtés. Oui, je trouve mon plaisir dans l’horreur que tu m’infliges, car il y a là une vérité — une souffrance vivante, vibrante, que je ne parviens pas à invoquer. C’est ta cruauté, ton mépris, qui réveillent en moi ce que je ne peux ressentir par moi-même : une existence, aussi déchiquetée soit-elle, que tu m’imposes et qui nous lie. Ta violence m’arrache à la torpeur du néant, et dans cette agonie, je découvre l’unique preuve tangible de ma vie.

Crois-le ou non, parfois l’éclair me traverse — une lueur, sainte ou profane, je l’ignore — qui, soudain, expose la folie de mes délires. C'est dans cet instant de clarté que ma main lâche la tienne, que mes pas reculent, mon visage marqué d’effroi. Tu es trop cruel, Clair. Récite-moi plutôt encore ces évangiles de l’amour sacralisé, ces hymnes glorifiant les passions parfaites, comme tu le faisais juste là. Crie sur les toits la pureté de ta vie, lointaine et immaculée sans moi ! De cela, je pourrais guérir, je pourrais m’en remettre. Mais ne m’évoque pas notre amour au passé. Mon cœur, devenu fruit pourri que tu broies entre tes doigts, tu le portes à ta bouche, et sous mes yeux désespérés, je te vois en dévorer la chair, tandis que le jus dévale les collines de ton menton puis de ta gorge. Je devrais fuir, te laisser là, tel un lâche, mais je n’en fais rien. Au contraire, je reviens, reprends ma place au pied de ton effigie, me taille un modeste banc dans l’ombre de ta stature. Je m’agenouille entre tes jambes — posture impie, presque sacrilège dans notre proximité audacieuse. Je lève les yeux vers toi, un pénitent cherchant la face du divin. Non, je ne comprends pas. C’est évidemment un mensonge, un blasphème sans vergogne. Montre-moi. Ma prière est sans concession, mon désir, un charnier ouvert. Je suis le charognard qui se repaît de notre dépouille. Mort, encore et encore, sous tes mots, sous tes gestes. Au sommet d’une montagne de cadavres qui ne sont pas nous, je me tiens, insatiable, jamais véritablement achevé. Je réclame toujours davantage, ivrogne de notre destruction. Tue-moi encore un peu. C'est dans la répétition de la mort, dans l’infinité des blessures infligées, que l’inhumanité se dessine et que l'immortalité prend forme. C’est dans notre enfer que tu m’offres la véritable existence.
by delirium






Clair
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Clair
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[ Ven 18 Oct 2024 - 0:42 ] (end) mon amour sans rival, rex
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la divine immortelle dans le mal et le bienJe ne saisis pas bien si tu cherches à dissimuler ou non la blessure que je t'ai faite il y a de cela plusieurs années. Non, je n'imagine pas exactement ce que tu souhaiterais me faire dans ton ire vorace car tu détiens le secret de ton horreur et c'est tout ce que je ne parviens pas à imaginer qui m'émeut de trouver chez toi. Non, je n'imagine pas qu'au-delà de ma destruction tu aies parfois espéré être témoin d'une longue agonie où je pourrirais lentement contre la mousse et son humidité. Mais qu'importe ! J'espère maintenant que nous nous regardons à nouveau, rien qu'un peu, tu sauras me le dire et que tu trouveras, dans l'émulsion de la parole, une catharsis qui te nourrira.

Non. Et peut-être aurais-je dû. Je le dis avec sincérité, malgré la certitude que je détiens en moins une vérité plus grande que la plupart des gens, je sais la remettre en doute ; c'est d'ailleurs comme cela que je la nourris. Alors oui, peut-être aurais-je dû te chercher, mais le problème, est assez simple ; Mais je savais toujours où te trouver. C'est moins ennuyeux de te trouver ici, là où je ne m'y attendais pas. Tu nourris à nouveau ma curiosité. C'est un sentiment plaisant qui nargue le passé. Tu t'es éloigné et je t'ai lâché. Je retrouve la sensation de vouloir te saisir mais elle se distingue dans sa constitution. J'ai un peu plus de colère, maintenant - et d'urgence. Je ne sais pas à quoi tout cela rime et c'est pour cela que tu m'appelles à nouveau ; j'ai besoin de découvrir l'impunité de tes envies comme j'ai envie de te repousser en cet instant. Derrière toi demeure toujours ton affront et je crains que les vers dévorent mes poèmes. Je fronce mes sourcils et l'insolence de ta question me contrarie autant qu'elle me donne envie. Je veux te punir encore un peu. J'ai l'impression qu'il n'y a que moi suis sincère à notre propos, entre nous. Un instant tu détruis tout sur ton passage et celui d'après tu demandes à comprendre. C'est ainsi que je te rejette, je refuse ta diligence car tu me donnes l'impression de ne chercher que mon regard, pas le reste de mon âme. Je te chasse. Alors, pas maintenant. Tu m'as contrarié. Relève-toi et va-t'en, je dois ranger le bazar que tu as mis. Tu es bien le seul responsable de tes contrariétés, Rex. Je n'ai pas bougé. Je profite de l'humiliation du prêcheur banni du temple adoré, immobile, assis sur le lit.
Rex
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Rex
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[ Ven 18 Oct 2024 - 15:19 ] (end) mon amour sans rival, rex
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MON AMOUR SANS RIVAL

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C’est une scène de crime dressée sur un autel de renaissance. Vestiges de nous-mêmes gisent épars, fragments disloqués de nos passions révolues. Une mosaïque erratique, imprégnée de l'écho de nos liaisons défuntes, ressuscitées avec une force que je n’aurais jamais osé deviner, sous le regard impassible d’un damné.
Et en moi, à cette vision, renaît une ardeur obscure, une pulsion enfouie que je croyais sincèrement pouvoir étouffer. C’est toi, toujours toi, qui te dresses en spectre, omniscient dans tes délires. Tu affirmes, d’un souffle, avoir savouré cette quête de mon être à travers les âges. Peut-être, dis-tu. Tu hisses les mots comme des souverains, régnant sur les hommes. Je te connais trop bien pour ignorer ce culte que tu voues aux paroles, alors je les bois, comme l’on guette avidement les augures des oracles, tremblant devant l’incertitude de leur révélation.

Je me redresse à ton appel, sage en apparence, docile d’un masque seulement. Mes mains cherchent appui sur tes genoux, et en silence, je les essuie contre mes vêtements, laisse ta demande mourir dans l’air. De longues mèches retombent devant mon visage, voile austère derrière lequel je me dissimule pour mieux sourire. Tu abhorres l’ennui, l’attendu, tout ce qui se soumet à l’ordre des jours. Très bien. Alors, je te scellerai dans le ciment de ta stupeur, et l’on se souviendra de ton visage figé, comme ces corps moulés dans la lave ancienne, immortalisés dans l'effroi. Je t’imagine à jamais pétrifié dans tes plus basses afflictions : la peur, la douleur, la perte — toutes ces ombres que tu as patiemment enfermées dans tes carnets. Je ne désire aucun souvenir pur de toi, aucune réminiscence immaculée. Ce que je veux, c’est le vestige d’un banquet dévasté, les restes sanglants d’un massacre où je viendrai me repaître sans hésitation. Je laisse aux autres ton éclat doré, tes triomphes, tes ambitions trop grandes pour ce monde. De toi, je ne garderai que la noirceur — ce qui pour moi demeure sacré.
Tu dis aussi pas maintenant et cela me suffit. Pour l’instant.

Je me détourne sans un mot et quitte la pièce, laisse la porte béante, offerte comme une fenêtre sur ta sublime désolation, théâtre figé du carnage de notre union tragique — éclat funeste de ce mélodrame où nous avons joué nos âmes. Vois comme je suis devenu magnanime dans les vestiges de ton abandon. Il n’y a plus de secrets ici, seulement l’écho déchiré de ce que nous fûmes, livré à la curiosité des passants.
by delirium






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