a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
Avatar : Kobeni Higashiyama (CSM) / avatars par Brienne et Ilan <3
Âge : 17 ans
Poste : Fouineuse
Clubs : Jeux de logique et sciences
Statut : -
Inventaire : -
Pronoms : Elle/il/ça
Multicomptes : Magda & Joji
Pouvoir : Cupidon
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Avatar : Kobeni Higashiyama (CSM) / avatars par Brienne et Ilan <3 Âge : 17 ans Poste : Fouineuse Clubs : Jeux de logique et sciences Statut : - Inventaire : - Pronoms : Elle/il/ça Multicomptes : Magda & Joji Pouvoir : Cupidon Gif :
[ Ven 26 Juil 2024 - 14:57 ] the kids aren’t alright — Abi
J’ai saisi l’éclat de tes cheveux clairs sous le soleil de juillet : ça m’a suffit pour te haïr. Le bruit de la rivière, la chute, le sang ; tout cela étouffait le bruit de ta respiration et l’étouffement de ta présence, alors que je n’ai rien dit. Avant de fuir, je ne t’avais pas vue, et en partant, je n’ai rien dit, pour ne pas te laisser éclipser mon instant au soleil. Je te déteste. Je déteste l’éclat de tes cheveux et l’inquiétude de tes yeux, je déteste tes joues roses et lisses et la ligne de ta bouche, je déteste ce que tu touches, et je déteste ce que tu es — j’ai beaucoup de haine à t’offrir. Moi, je pense toujours à toi : je pense à toi le jour, et je pense à toi le soir, quand la nuit est juste là. Et toi, tu penses à moi ? J’espère que je hante tes nuits sans sommeil, et que du matin au matin suivant, tu ne vois que mon visage. Je souhaite cela comme une malédiction ! Je veux que tu sois malheureuse comme moi.
Pablo a attendu Abi près de la rivière : il ne voulait pas en finir, mais plutôt recommencer. Pablo n’a pas encore la maturité nécessaire pour briser les cycles vicieux — ça voit Abi par le prisme déformant de la colère, et ne retire de cette vision qu’une haine encore plus grande. C’est un tourment qu’elle ne sait pas encore démêler ; dans son ventre, les émotions font un nœud de tristesse et d’amour déçu, qu’elle préfère laisser dormir, dans le caveau tiède et mou que forment ses organes. Plus tard, Pablo s’en voudra. Il avait attendu Abi à l’ombre de la ligne des arbres, là où les fougères poussent plus vertes grâce à la bruine perpétuelle qu’émet la rivière. En aval, l’eau a déjà été souillée du sang de Luke, et les restes de l’accident sont emportés par les rapides vers un estuaire qui n’existe qu'au-delà des frontières de leur monde à eux. Pablo a les bras croisés et le regard vilain.
Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Il faut commencer, toujours, par des accusations. T’as pas compris que t’étais pas invitée ?
Invité
Invité
[ Sam 27 Juil 2024 - 18:18 ] the kids aren’t alright — Abi
the kids aren't alright
Il n'y a plus d'air, non ?
Ai-je moi aussi sauté du rocher pour m'étouffer sous l'eau ? Je n'entends plus rien, plus rien d'autre que le bruit des os se broyant au sol. Et puis je te vois, toi. Les autres s'évanouissent comme des ombres ; la fête est finie, ils partent. Je partais aussi, après un temps à contempler le vide, mon esprit refusant de vivre. Je pensais que tu ne m'avais pas vue, mais je me trompais, évidemment. La surface s'éloigne. L'odeur du sang toujours dans ma tête, j'ai l'impression de voir du rouge, partout. Mes poils se hérissent, des mains invisibles enserrent mon cou. J'étouffe, j'ai envie de fuir, de m'évanouir. De ne pas avoir à te regarder. Je ne veux pas devoir penser à toi. J'avais fini par réussir à ne plus le faire, pourtant. Pratiquement.
Le sang. « C'était un évènement public, je te signale. »
Abi met ses mains dans ses poches. Elle n'est pas à l'aise. Elle ordonne à sa voix de ne pas trembler. Se force à regarder Pablo dans les yeux. Ses prunelles sont infiniment plus sombres que dans ses souvenirs.
De l'air. « Si ma présence te dérange tant que ça, laisse-moi partir, ça finira plus vite. »
Les confrontations, ce n'est pas son fort. Surtout quand elle en est à l'origine.
Le son de la chute dans ses oreilles l'empêche de réfléchir. Son esprit n'arrive qu'à envisager une chose : la fuite. Si elle partait en courant, irait-elle suffisamment vite pour ne pas être rattrapée ? Survivrait-elle à la honte ? Soulagement temporaire, mais Pablo ne la lâcherait jamais, si elle faisait ça.
Je m’en fous. J’étais juge, c’est moi qui décide. Pablo a mal au ventre — elle appréhende, peut-être, la punition qui naîtra des violences à venir. Il vomit une colère illégitime que le Père ne lui pardonnera pas, encore, encore, et elle se trouvera alors à nouveau sale, mauvaise, abandonnée dans les marges où vivent tous les rebuts. Pablo ne démêle pas le noeud de sa frustration adolescente, et dans son ventre, nichée dans le noir et la tiédeur de ses entrailles, on trouverait la pelote des émotions que son être rejette. Elle voudrait y plonger les doigts : dans les déchets mal digérés, elle pourrait dresser le détail de sa peine, de sa jalousie et de sa colère — Pablo n’a pas encore appris à s’en défaire.
J’en ai marre de te voir partout, tu captes pas ? Tu me stalkes ? On est plus potes, espèce de folle, j’veux plus te voir ! Je mens. Je sais qu’Abi ne veut pas me voir — et c’est pour ça, je crois, que je lui en veux. Là, sous la bruine de la rivière qui nous fait comme un linceul, je voudrais me jeter à sa gorge. Je ne veux pas la tuer : je veux la punir. Je veux qu’elle me regarde comme elle ne m’a jamais plus regardé, et je veux, je veux, je veux arracher à ses mains fermées l’amour qu’elle m’a volé. Je m’approche d’elle, je réduis l’espace entre nous, et ça me donne la nausée. Ça me rappelle, je crois, ce temps où je m’asseyais près d’elle, pour que mon épaule touche la sienne. La nuit nous faisait une couverture — une protection pour les secrets que je disais, que je lui donnais comme un cadeau, et qu’elle a rejeté.
Je crois que j’ai aimé Abi — maintenant, je la déteste.
Tu crois que je sais pas que tu fais exprès ? Tu savais que je serais là et t’es venue quand même, ou alors t’es trop conne pour comprendre quand on veut pas de toi ?
Pablo s’approche encore ; il n’y a plus, entre elles, que quelques pas, et derrière, la ligne des arbres. L’écoulement de l’eau sonne à ses oreilles avec une violence franche, évidente, sans cruauté aucune : Pablo élève la voix pour couvrir le bruit de la cascade.
Hé ? T’entends ce que j’te dis ? T’as pas de vie ?