a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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[ Ven 19 Juil 2024 - 16:15 ] [end] le roi, ft elys
Je me suis toujours dit que je rêvais de voir le fruit de mes passages sur scène, encapsulé dans une bande film qu'on projetterait au cinéma. Le bon travail devrait être visible par tous, après tout. Mais ne ce serait pas correct de priver ça de ceux qui n'ont pas les moyens pour s'accorder un passage dans la salle obscure. Donc il faut un endroit que tout le monde puisse voir en tout temps.
Le théâtre.
Refuge de tous les soupirs et des tourments sensationnels ; je deviens le héros sur scène. La figure dont on attend la plus longue tirade sans une erreur, sans une omission. Autant dire que j'ai passé beaucoup de temps à improviser mon dialecte sur ces planches en bois faites pour reproduire tout le drame, toutes les erreurs et toute la superbe des plus grandes pièces.
Aujourd'hui me voilà vêtu en laquais. Je suis serviteur de Sa Majesté. Tout chez lui est fait d'or et de diamants. Sa grâce n'a d'égal que sa bonté et ses airs magnifiques. Moi je serai couvert par les haillons de l'embarras, pour avoir fauté sous l'œil des grands de ce monde. Je suis le bouffon du Roi.
Les rideaux de velours se détachent l'un à l'autre dans une ouverture accompagnée de musique. Le public est en effervescence dans l'ombre. On ne voit que le décor peint par nos artistes et le scénario de ceux qui ont l'utilisation des mots habile dans leur tête. Un pas puis l'autre je m'avance dans une démarche incertaine, navrée et idiote. Je me dois de jouer l'éploré, le bâtard et le honteux tout à la fois. La révélation de mon existence provoquée par une adultère ainsi que ma bêtise pour avoir flirté avec la princesse du royaume ennemi ont été révélés au grand jour.
- Ô, grand Roi armé de vos puissants regalias ; pardonnez-moi pour avoir été l'imprudent et votre ombre au tableau. Je mérite cent ans de punition et qu'on me jette à la fosse aux lions. Mais je vous en conjure, Votre Majesté... ne soyez point trop dur avec moi. Je vous ai été fidèle toute mon existence durant.
Et je continuerai à l'être, même dans l'enfer le plus sombre, l'abysse le plus sordide et la mort la plus silencieuse. Je m'incline avec effort face à celui qui occupe le trône à quatre pieds.
Oh oui, je vous en conjure, Seigneur à la coupe dorée et au manteau trop long. Faites de moi votre plus beau laquais.
Elys
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[ Ven 19 Juil 2024 - 23:36 ] [end] le roi, ft elys
LE ROI
feat. Hector
when the last eagle flies over the last crumbling mountain and the last lion roars at the last dusty fountain they will stare unbelieving at the last unicorn
on a dit à Elys : tu porteras la couronne et tu pointeras ton sceptre sur les vilains. Elys a répondu qu’il aurait préféré être une princesse. une princesse aux antennes volages et aux épaules délicates, des pétales qu’on a envie de croquer comme un gâteau à la rhubarbe débordant de crème fouettée. Elys incarne donc le roi qui abandonne son empire, celui qui fuit les responsabilités et se lasse de ses privilèges. un roi filou, un roi de pique qui gigote ses orteils dans des chaussons de velours trop petits, roule une bague en plastique dans le creux de sa paume et soupire longuement, fait virevolter une mèche dorée sur son front. dans le public, on applaudit la performance de Sa Majesté enquiquinée, mais Elys ici ne joue que le bébé capricieux à qui on a tout refusé. car en vérité, il n’y a que la taille qui différencie les hommes des morveux.
c’est toujours sur scène que l’étendue de ses possibles est exaltée. on verse une goutte de sirop de violette dans un lac glacé et ses épopées sont alors déclenchées. aujourd’hui, ce sont les grelots du valet fou qui résonnent comme les cloches perchées dans les montagnes. le roi imposteur incline la tête de côté. en face, la tignasse d’ivoire est devenue toute bouclée et la pupille est horizontale, rectangulaire. Elys ne tient plus de sceptre, mais un immense bâton de berger, et s’il n’est plus roi de sa cour, c’est qu’il règne désormais sur la plaine herborée qui s’étend à ses pieds. genoux à terre, lui, Sa Seigneurie des pots cassés, il tend une main délicate vers l’agneau. du bout des doigts, il effleure les clochettes qui ornent les oreilles percées de l’animal. ils ne sont plus que deux, seuls au milieu des hautes herbes qui ont envahi le bois de la scène. son soupir, derrière eux depuis cinq minutes, s’est transformé en une rafale de vent du nord, ébouriffe les cheveux blonds et la toison de coton.
Elys se redresse. le visage d’Hector est aussi chaud que celui de l’animal, peut-être plus doux mais pas moins appétissant. on retient son souffle à leurs pieds, on doute sur sa capacité à réciter le texte appris par coeur mais s’il y a du coeur alors Elys sait s’investir car tous ses soucis sont coincés entre ses tempes.
là, là, là… mon magnanime sujet, mon mignon. je les vois bel et bien, votre dévotion et votre loyauté qui brillent comme mille soleils à l’horizon ! que mon courroux démentiel se transforme en brise. cent ans de punition, dites-vous ? n'est-ce point trop sévère pour une ombre passagère ? non, non, que l'on retire ces lions affamés et qu'ils retournent à leur repaire ! vous, fidèle parmi les fidèles, ne méritez point un tel sort funeste. que vos offenses soient effacées comme les vagues rattrapent les traces sur la pierre. relevez-vous, brave serviteur, reprenez votre place auprès de votre roi, car il n'est rien de plus précieux que la fidélité d'un cœur dévoué. que les festins et les réjouissances remplacent les larmes et les regrets, en ce jour, je proclame votre pardon et votre retour gracié.
les paumes s’embrassent, les lumières changent de robe, le sol se met à tanguer et il y a une armée mais sans les armes ; on est à la cour du roi qui va en croisade contre les moustiques. puis voilà que surgit, tel un mille-pattes géant, le petit peuple en haillons. ils portent au-dessus de leurs têtes une somptueuse et immense assiette d’argent aux bordures finement gravées et à la coiffe assortie. Elys ? Non, ce n’est plus Elys, mais Sa Majesté désormais ! Sa Majesté éclate d’un rire déjanté. lors des répétitions, on lui avait conseillé de dissimuler son visage de sa main, mais aujourd’hui, il se courbe, et ses épaules s’animent comme des marionnettes, bondissent de haut en bas. un cirque résonne à travers les décors, les éléphants piaillent et les dauphins trompettent. il est moqueur le roi aux mille couleurs, il est farouche et surtout surtout surtout, il est menteur !
on soulève la cloche mais l’assiette est vide. il y a des hoquets de surprise dans l’assemblée. en son sein, il n’y a qu’une minuscule clochette.
là, là, là… mon imprudent, mon malavisé. toi qui as troublé la paix de ma cour majesté ! vois cette assiette, elle t’est réservée, punition pour ta maladresse. ne crains ni les lions ni autres tourments à grandes dents, aujourd’hui c’est l’humiliation qui te crible de ses flèches. allez, allez, grimpe, montre-nous tes talents, que tous rient de toi, ô mon bouffon charmant. tu seras l’agneau au festin du jour, le centre des moqueries, le jouet de la cour. non pour ta loyauté, oui je t’ai trompé, mais bel et bien pour tes pitreries - vois ton sort scellé dans ces facéties.
Elys a un sixième doigt planté au bout de son sceptre. il le pointe au centre du plat et son sourire ne le quitte pas.
by delirium
Hector
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[ Dim 21 Juil 2024 - 18:57 ] [end] le roi, ft elys
Je devrais réciter mon texte. Je devrais m'en tenir aux lignes qui ont été imprimées sur cent pages. Oui...
je devrais.
Mais tu ne me donnes pas cette envie-là tu sais, mon Roi ? Tu me donnes envie de saisir chaque bribe de pensée, chaque bribe de tes rêves. J'aimerais pouvoir les palper, les amener à ma bouche et puis les avaler. Je les sentirais couler le long de mon œsophage comme le plus sucré des sirops. Parce que je suis certain que tes songes ont la saveur du miel que la patte d'ours n'a pas su attraper au fond de son tronc.
Tu te caches de jour et de nuit tes ailes jaillissent, fendent les os de ton dos en deux pour que tu puisses faire chatoyer tes couleurs dans un envol sans retour. En réalité, le Roi me fait penser à un papillon qui n'a pas suffisamment percé sa chrysalide.
Pour ce rôle, je ne suis pas censé porter mes lunettes noires. Je suis censé porter les guenilles du bâtard abandonné à la naissance et dont le royaume n'a pas voulu. Dont le royaume a pris un malin plaisir à se débarrasser. Mais tu m'as offert la chance, tu m'as tendu le sceptre et puis la main. J'ai presque failli connaître la saveur d'un genou qui se lève au-dessus des marches. J'ai presque pu atteindre les hauteurs.
Mais je t'ai trahi.
Je t'ai trahi en prenant la main d'un autre. J'ai été me perdre au beau milieu de plumes d'oie trop coûteuses pour moi. Je me suis fait arlequin ailleurs plutôt que te divertir sous mes coups de lyre. Est-ce que ma traitrise mérite le couperet ? Probablement. Mais sais-tu pourquoi le Divin a doté l'Homme de deux mains ? C'est pour pouvoir tendre l'autre une fois que la première a été coupée.
- Mon Seigneur. Pour vous, je résisterai à toutes les époques jusqu'à ce qu'un fou ose encapsuler le Temps dans une mesure palpable. Je me ferai carnivore sous son armure de fer et protecteur de vos terres. J'échapperai aux filets de la mort et à la couleur de l'or. Je remporterai toutes les guerres, je survivrai à une famine de mille ans. J'aiguiserai l'épée qui pourfendra le dragon, je serai celui qui enlace, tue et dévore les lions. Je porterai la crinière en guise de trophée et réduirai leurs os en cendres pour les changer en remède.
Je sens le lierre s'enrouler autour de mes jambes. Je sens cette terre qui s'enlise avec elle-même dans un sable mouvant qui ne fait perdre aucune hauteur. Le bois se désagrège, révèle un chemin de campagne bordé de lys. Les pousses de blé flirtent avec la pulpe de mes doigts, et, quelque part, je ne peux pas m'empêcher de me dire que cette nuit sans lune a quelque chose de terrifiant.
Peut-être parce que le ciel a pris le soleil et l'a fait enfermer sous cette cloche. J'y aperçois un reflet de moi-même, et suis étonné de voir que je ne ressemble en rien à celui que j'ai toujours croisé au travers des miroirs. Mais eux aussi ce sont des menteurs. Ils jouent avec l'image, rient de nous et renvoient des idées qui ne sont jamais sincères. Ils nous font croire à l'impossible derrière les ondulations d'une lumière toujours trop belle.
Dans ton royaume mes sourires sont cousus de silence. La gravité n'a aucun impact sur moi et je guide ceux qui ont perdu la nuit du regard. Dans l'obscurité, mes airs narquois fendent les nuages, on y voit même scintiller l'éclat de mes crocs rieurs.
Et toi, dans ton lagon, ta chevelure longue et gorgée du soleil que tu as pris bondit au-dessus de ta soie.
Il y avait ce conte racontant le clocher tintant cent-huit fois. Cent-huit pour autant d'âmes errantes. C'était le nombre qu'il fallait avant de prétendre à réveiller le Démon, lui jeter en offrande la vierge du village. Mais ce n'est pas moi qui revêt cette étoffe aujourd'hui.
Tu sais, je t'ai vue grandir dans ta céleste impériale. J'ai vu défiler à travers ces armées de guerriers et ces lances pointées vers le ciel des couleurs que notre monde ne connaîtra jamais.
Et quand je m'empare de ton grelot entre le puits de mes deux mains réunies, la terre et ses promesses verdoyantes s'envolent ne laissent la place qu'aux dalles monochromes d'un échiquier immense.
Curieusement, la Reine a pris de tes traits.
Elys
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[ Lun 22 Juil 2024 - 19:44 ] [end] le roi, ft elys
LE ROI
feat. Hector
when the last eagle flies over the last crumbling mountain and the last lion roars at the last dusty fountain they will stare unbelieving at the last unicorn
danse d’ombre et de lumière sous les pieds d'Elys, féerie en clair-obscur. il déteste les échecs, préfère de loin le charme de ces dames. ah, ces belles dames à la peau de chiffon, aux cheveux furibonds, cotonneux comme le nuage trempé sous une averse d'été. le sol, pourtant, reste fidèle à son confrère, un quadrillage sans fin de blanc et de noir. pour elles, on a ordonné aux géants des montagnes d'aplatir les pièces, révélant ainsi des armures et des couronnes écrasées - puis on a tout recouvert, assorti au plancher duochrome, pour dissimuler le sang et les boyaux des pions personnifiés.
Elys, perchée sur un trône d’os, ce qu’il reste de sa cour ratatinée, balaie ses nouveaux sujets d’un regard ennuyé, le menton niché dans la paume. les répliques sont gravées dans son esprit comme des épitaphes sur des pierres tombales. elles ne le quitteront jamais, car tout ce qui est joué est avant tout vécu. et si l’on vit, on n’interprète pas, on se plonge dans la folie des instants, sans besoin de scénario !
te voilà devenu beau parleur, ô fou, es-tu sincère ou n’est-ce là encore qu’un spectacle joué, un artifice de plus en ton tableau avoué ? après tout, n’es-tu pas le valet des discours, jouant avec les mots du soir jusqu’au jour ?
dans le public, un silence de velours s’installe tandis que le roi s’éclipse - comment est-il arrivé ici ? n’était-il pas, il y a à peine quelques battements d’ailes, au cœur de la lande ?
je ne suis point dupe, et tes promesses vaines, je refuse d’y croire, en dépit de tes chaînes. ne m’as-tu pas déjà juré fidélité jadis, avant de m’abandonner aux précipices ?
tout est demandé car il y a des secrets que le souverain ne peut divulguer, des secrets trop intimes pour la cour des mirages. il ne confesse pas non plus que la couronne pèse comme une enclume, ne dit pas que la cape l’étouffe et que son trône est aussi inconfortable qu’un lit de ronces. Elys, sans corps propre, se jette depuis son perchoir, se métamorphose en bulle de savon - pour qu’Hector puisse la rattraper sans effort ! un baiser sur le bout du nez - pour offrir une chance à la grenouille de se métamorphoser. mais pas en prince, car la royauté est si passéiste ! Hector est chevalier, tout comme Elys - dansant, d'antan, d’Éon.
au fond des abysses, où le bleu devient mystère, reposent des coquillages grands comme des palais. c’est ici qu’Elys prend vie, un joyau d’Akoya, lovée dans sa nacre. elle attend, patiemment, bercée par les astres et les marées, jusqu’à ce que sa coquille s’ouvre - la voilà enfin révélé, la venus au clair de lune. chassée par les courants, elle apprend rigoureusement la danse des vagues et des tempêtes. car c’est ainsi que l’on apprivoise la peur, en la défiant, sans préavis, comme au détour d’une ruelle un mardi après-midi, où l’inconnu se révèle finalement ami.
mon preux serviteur, vieil ami chéri, ta rédemption naîtra de ta volonté. à nouveau, je t’aimerai, si et seulement si tu m’apportes la lyre aux sons d’éternité. celle qu’on me vola en un temps révolu, qui de droit me revient, mon trésor éperdu ! ramène-la moi, et par cet acte sincère, nos coeurs unis renaîtront en lumière.
dans le récit originel, le fou ne trouve jamais l'artefact de rédemption, mais Hector, ah, Hector, toi tu n'es pas un simple valet! dans les prunelles du déchu, tu arbores l'armure étincelante, et Elys le voit bien. elle laisse traîner sa robe, torrent de soie, pour te rejoindre en bas des marches, après des éternités séparés. tu le ferais pour moi, n’est-ce pas? dis oui. accepte. viens me sauver de ma tour embrumée.
dans le récit originel, le fou accepte sa quête avec la bravoure de la soumission - ou la soumission de la bravoure. pour son roi, il brave les tempêtes sans une plainte. lors de la distribution des rôles, Elys avait pensé, tiens, en voilà un rôle qui me sied. lui aussi sait combattre pour ceux qu'il chérit. lui aussi a des fautes qu'il aimerait expier. mais le voilà couronné roi, princesse et guerrier tout à la fois !
dans le récit originel, le fou périra en route, à la recherche de l’objet chimérique. le roi, trop suspicieux, voulait tester sa loyauté, et, par inadvertance, l'envoie à sa disparition. rongé par la culpabilité, Sa Majesté des mesquineries rejoint bientôt son fidèle compagnon. c’est vrai qu’Elys a tendance à oublier qu’il est pris dans les rets d’une tragédie.
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[ Mer 24 Juil 2024 - 12:05 ] [end] le roi, ft elys
Oh ?
Me voilà percé à jour dans mon crime... Dommage, mon Roi. Pourquoi mettre ainsi fin à mes bouffonneries ? Admets-le. J'étais ta plus grande distraction à la cour. J'étais le visage tordu de facéties vers lequel tu préférais te tourner, verre à la main. Plutôt que de subir les railleries, les mondanités et les mensonges de ceux qui n'atteindront jamais la lune.
Il nous est arrivés de partager des moments de tendresse autour d'un chant et d'un peu de paresse. Toujours tu me regardais de haut, et quelque chose chez moi aimais cette distance royale avec laquelle tu te plaçais. Je suppose que là est le sentiment qu'ont les chiens lorsque leur maître les appellent depuis l'étage : leurs oreilles se dressent, la truffe se met à luire, et la queue bat la terre dans un mouvement de tambour. Ils ont compris que la Voix était synonyme de fête.
Comment retenir mon esquisse, comment empêcher les relents de satisfaction suinter des creux entre mes dents. Le fou est forgé pour enchanter le tympan avec sa prose. Peut-être aurait-il mieux fallu observer quel impudent tu étais en train d'inviter à danser, Ô Votre Majesté.
Est-ce que tu as remarqué le voile de ton illusion magnifique être en train d'éluder complètement notre public ? Ouvre ta folie des grandeurs à l'Enclave entière. Je pense que nous aurions tout à gagner à participer chacun à cette mascarade dantesque.
- Monseigneur. Je crée les meilleurs scénarios pour vous. J'écorche la peau aux animaux pour tisser les plus solides cordages, créer les plus beaux manteaux. Je rappelle toujours au soleil de venir se lever sur nos terres puisqu'il aime à s'éveiller toujours plus loin. Comment vos crins pourraient adopter pareille clarté en l'absence de ses rayons ? Ils ne pourraient pas. Voilà pourquoi vous avez besoin de moi, votre valet, votre bouffon, votre poète. Voilà pourquoi je ne suis point pitance à jeter aux abysses ce soir. Gardez-moi près de vous. Lancez-moi un os et j'irai le chercher. Criez au traitre et j'irai le dévorer. Détruisez mon enveloppe charnelle encore et encore ; je me redresserai. N'êtes-vous point un peu seul sur votre trône de solitude ?
Un Roi ne l'est pas sans sa Reine. L'Homme a eu besoin de son Chien pour évoluer. Le Soleil nécessitait d'une Terre à éclairer.
Je te tends la main depuis ma bassesse la plus puérile. Depuis deux yeux qui ont la couleur de cet océan dont on entend parfois le roulement des vagues à travers le mouvement de tes amples manches. Oui Où est passé ce tapis doré qui borde la lame de fond ?
Dans l'eau où nous plongeons Veux-tu bien croire que l'étoile scintillant en son fond n'est autre que le trésor que nous cherchons ?
Elys
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[ Mer 24 Juil 2024 - 15:08 ] [end] le roi, ft elys
LE ROI
feat. Hector
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la fin de l’acte approche, mais Elys a volé toutes les montres et toutes les horloges de l’Enclave pour avaler le temps dans un festin insensé. les secondes, les minutes et les heures fondent sous sa langue, effervescentes comme un cachet - un remède à tous ses instants égarés.
elle a les cheveux longs longs longs, c’est le champs de blé au matin du premier jour d’été. ils recouvrent chaleureusement le monde, s’étendent et s’entrelacent autour des adorés et des adorateurs, les emportent dans un tourbillon de papier, des cerfs-volants égarés. une intrigue palpitante est tissée par une araignée de la taille d’un oeil de cyclope, elle observe silencieusement de ses mille miroirs rubiconds - c’est aussi elle qui a chassé les figurants pour ne garder que les deux protagonistes. enveloppés dans la soie délicate, Elys se perd dans les bras du valet déguisé. leur séparation aura été un long voyage - dans le creux de son estomac, elle sent le tic-tac des aiguilles qui la mettent en garde. peut-être sont-ils condamnés à se trahir, se maudire, à se laisser partir ?
ils ont quitté la scène, déserté la plaine, abandonné l’océan et tourné le dos aux jeux de logique. Elys perçoit quelqu’un qui tire sur la corde au fond de son esprit, mais l’esquive d’une grâce enfantine, évanescente. ces limbes qu’il dessine avec Hector, il les chérit comme ses jardins qu’il ne veut jamais quitter. le nomadisme devrait pourtant être porté en seconde peau chez lui, voyageur des songes enchaînés. mais alors, pourquoi ces trésors de contrée lui semblent-ils si irrésistiblement alléchants ? Elys n’est pas un pirate, il ne sait pas broder la cruauté comme certains de ses pairs. pourtant, il se laisse lui aussi séduire par l'or et l’océan, se délecte du vent qui farfouille dans ses sourcils, du sel qui l’embrasse et du soleil qui l’embrase.
jamais les sens n’avaient été si décuplés, jamais l’Enclave n’avait été si sublimée. on les observe, face à face, les deux acteurs échevelés, mais ils sont bien trop éloignés pour remarquer ce qu’on dit d’eux entre les sièges de velours. Elys est kaléidoscopique, arbore mille visage, une myriade de voix et une infinité de corps.
pour le bien de ses sujets, un roi ne saurait pardonner. mais toi et moi, ce lien fantasmé ne saurait nous lier. le roi te châtie, mais moi, la souveraineté, je n’en ai que faire ; la vérité est telle que jamais je ne t’ai nourri de colère ni bien de fer.
il laisse la cape tomber. il tend la couronne qu’il a dérobée - cette lyre d’éternité, finalement elle existait ! le trône est loin derrière, abandonné. tout ce qu’il garde, c’est ce grelot cuivré.
c’est vrai, je suis seul, et tu me le confesses sans feinte. gardien solitaire, ce trône n’a jamais été ma contrainte.
car le vrai roi, Hector, c’est toi.
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Hector
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[ Jeu 25 Juil 2024 - 21:28 ] [end] le roi, ft elys
J'ai tout entendu.
Le cliquetis des montres et ses aiguilles qui se sont dépêchées de parcourir leur cadran infernal. J'ai entendu les rouages se bousculer et se chevaucher les uns les autres dans un capharnaüm de ferraille hurlante. Toute la mécanique aurait pu s'activer pour s'éviter le terrible destin de finir en sucre fondu sous ta langue mais rien n'y fait ma Reine quand le métal lui-même de cette folle machine s'est dissous jusque dans les abysses où nous avons plongés.
Je sais que nous sommes dans les entrailles de quelque chose d'autre. Je sais que nous reculons encore et encore que nous devenons microscopiques dans cet univers emboîté dans un autre un autre encore un autre. Les entrailles sont celles d'une poupée russe dont l'œil s'est fendu pour nous laisser sortir et à ce moment-là seulement celui-là le talon s'est posé contre le sable chaud. Peut-être celui de ta crinière au tapis doré dont les ondulations s'empilent indéfiniment sur elles-mêmes comme ces friandises rouges pleines de cristal dont on aime entasser rubans de la chute comme on trace les ornières d'une route étroite et sinueuse. Oui, celle-là même où nous continuons d'aller.
Tu sais mon Roi parfois j'ai l'impression que tes rêves se dépêchent de fuir quelque chose, peut-être est-ce le temps peut-être est-ce le rideau rouge ou bien le murmure de ceux dont le regard n'a jamais pu nous atteindre. Tu sais mon Roi tu sais ma Reine je pense que certains joyaux ne sont pas faits pour être partagés ne sont pas faits pour être touchés par d'autre. Pourquoi ta couronne serait-elle réapparue dès lors que nous n'étions plus qu'un univers toi et moi ?
Je vois la couche se fissurer autour de nous. Je vois la couleur s'étioler comme une vieille peinture millénaire dont l'existence n'aura en réalité duré qu'une seconde. J'entends la maladie du temps qui contrarie ton souffle et ronge tes saccades, cela veut dire que nous ne sommes plus très loin de rejoindre les humains. À mes bras ton enveloppe s'y dépose, j'accueille ton soupir fatigué, ta soie, ton diadème et ta perle dorée. Genou posé au sol j'aperçois les planches en bois se révéler sous la strate hivernale, je vois le lys s'envoler autour de nous pour disparaître dans ta nuit éternelle. Il y a même un peu de ton crin blond qui s'évapore, raccourcit ta toison à hauteur des épaules.
Bras enlacés autour de tes flancs épuisés je laisse fondre mon visage à la fosse de ton cou comme pour y pleurer un immense regret. Pourtant la risette que me tire cette apogée est réelle bien plus réelle que ne le sera jamais la coquille protectrice de l'Enclave qui se referme tout autour de nous.
À ton tympan je glisse un dernier nectar, celui-là même qui ira forger tes prochains songes.
- Ô Roi, Reine, Ciel et Mer tout à la fois. Vous servir aura été ma plus grande joie.
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[ Ven 9 Aoû 2024 - 16:20 ] [end] le roi, ft elys
LE ROI
feat. Hector
when the last eagle flies over the last crumbling mountain and the last lion roars at the last dusty fountain they will stare unbelieving at the last unicorn
les magies d’Elys sont cruelles dans leur révérence - elles lui font fermer les yeux seulement lorsqu’elles la quittent. il faut plonger dans les ténèbres pour se détacher du rêve. mais le noir de sous les paupières est propre à chacun, et dans le cas d’Elys, il n’est jamais vraiment opaque. c’est un ciel de fête foraine, silencieux avant la grande déflagration, dans l’attente des feux d’artifice scintillants pour illuminer la foule. un éclat de néant fugace puis vient l’apothéose : du rouge du vert du bleu, finalement du doré ! les explosions se répandent entre les cils, un adieu flamboyant qui se transforme en retour triomphal. on ne se débarrasse pas de la palette du faiseur de rêve. on ne se défait jamais vraiment de notre essence.
dans l’écrin des bras d’Hector, le dénouement goûte le miel et sonne comme un conte de fées. Elys n’est plus trop sûr de rien, ne saurait réorganiser les événements passés dans le grand livre de sa mémoire. il se fie à son partenaire de scène pour trier le chaos – ou, peut-être, pour ne rien faire du tout, car les voyages ne se gravent pas dans les voix mais dans les sépias à demi effacés. il n’est plus roi, ni laquais, ni princesse – elle est souveraine, bouffonne et guerrière lointaine !
on le voit, Elys aux cheveux dorés, maquillé et debout sur la scène de l’auditorium de l’Enclave. voilà, il faut des notions d’espace temps pour ne plus se laisser engloutir. il se répète : je suis Elys matricule 4343 et je fais du théâtre. au loin, elle entend les galops des chevaux se faire de plus en plus proches. ici, les paumes se heurtent en applaudissements syncopés. dans le cou d’Hector, il cherche la vie, cette pulsation vibrante qui lui rappelle qu’il n’a pas succombé, qu’ils n’ont pas succombé - ou qu’ils ont fait bien pire que ça ! un sourire naît. d’abord pour Hector, puis pour le public à ses pieds. un salut pour remercier, une main dans la sienne pour ne pas s’écrouler. il la tient un peu plus fort qu’à l’accoutumée.