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Il faisait bon dehors, assez pour ne porter qu'un petit gilet comme à ton habitude et ni souffrir du froid ni de la chaleur. C'était un début de soirée plutôt tranquille. Tu te retrouvais dans ce lieu si singulier à tes yeux, un lieu dont tu avais peu l'habitude, c'était souvent les amoureux qui se retrouvaient ici, et toi tu évitais cela. C'est pas que tu détestais particulièrement l'amour même si objectivement tu pouvais lui faire quelque reproche c'est simplement que ça t'ennuyais de voir ces couples profiter de leur petite vie tranquillement. Donc tu trainais dans d'autre endroit, et puis tu étais tellement prise par ton entrainement que tu n'avais pas le temps pour ce genre de lieu.

Cependant, il y avait aussi une partie de toi qui ne venait pas ici car tu avais le sentiment de ne pas être à ta place. Après tout tu n'avais jamais ressentit un réel amour envers quelqu'un et bien que ce soit quelque chose qui ne te dérange pas tant que ça dans ton quotidien car c'est simplement plus pratique, une partie de toi en est un peu attristé, tu te demandais ce que cela faisait de pouvoir ressentir une si forte émotion envers quelqu'un. Cela devait être comme la haine, mais d'une façon inversé, cela devait être impressionnant.  Mais bon, cela n'était clairement pas pour toi et d'une certaine façon, tant mieux, tu n'en avais pas à t'en inquiéter et peut être que ne pas attacher de chaine entre toi et quelqu'un pourrait finir par te sauver.

En tout cas tu étais au milieu de cette place, assise sur un banc, attendant la personne que tu devais voir aujourd'hui : Kiki. C'était une personne que tu aimais bien, trainer avec elle était sympa et tu avais accepté donc sans grand soucis quand elle t'avais invité à te joindre à elle ici. Tu te demandais la raison exacte mais bon, tu allais discuter un peu avec elle et ce serait surement une soirée assez agréable.

Son arrivée fut assez rapide et brusque et tu te retrouva tout de suite dans le rythme de la jeune femme qui était particulièrement énergique. La laissant parler tu repris directement derrière d'un ton légèrement plus clame sous pour autant être sec ou froid.

- Je vois que c'est un truc à l'amande. J'ai fais avec ce qui semblait le mieux ! Enfin je fais pas trop gaffe à ce genre de truc en temps normal. Merci en tout cas.

Tu la laissais faire, prendre de la place et si permettre ce genre de rapprochement, de toute façon ce n'était pas comme si ça te posait soucis étant donné que vous vous connaissiez tout les deux.

- Tout va bien. et toi ? Tu t'en sors ? Ce n'est pas trop chiant ton taff ?

Tu n'avais aucune idée de si tu pourrais travailler à l'endroit où elle le faisait, cela te paraissait trop chiant pour que tu puisse le faire. En attendant, ton regard se posa sur la jeune femme toute rayonnante, l'analysant de la tête au pied. Tu ne savais pas vraiment le sens de ce rendez vous mais tu n'allais pas t'en plaindre et tu comptais même faire en sorte d'être sympa avec elle.

- Tu es très jolie quand tu souris comme ça.

C'est comme ça qu'on fait non ? T'avais pas l'habitude de faire des compliments sur la beauté des gens mais tu te disais qu'étant donné la personne, cela devrait surement lui faire plaisir.

C'était vrai que ce genre de métier ça devait muscler un peu, tu savais qu'il y avait aussi une possibilité dans laquelle tu aurais terminé là bas, en tant que bucheronne ou quelque chose de ce genre, ça aurait bien plus musclé tes jambes que tes bras mais bon. D'autant plus que tu étais curieuse de savoir si ta vitesse serait utile pour ça.

- Nan c'est pas ça. C'est totalement honnête. C'est juste que bon, je sui ne suis pas douée avec les mots, enfin si mais pas quand il s'agit de complimenter, mais tu peux prendre ça comme.. Une constatation ?

Tu étais bien trop logique pour arriver à dire quoi que ce soit de particulièrement plus intéressant à son sujet. Mais ce qui pouvait être sûr, c'est que tu étais loin d'être une personne qui allait faire preuve de ruse ou qui allait tout simplement mentir pour faire plaisir la personne en face. Et cela pouvait être positif comme négatif dans ta vie. Sa dernière phrase te pris de court et tu passa quelques secondes à fixer les balafres sur tes doigts, c'était vrai, tu ne voulais pas qu'elle redevienne lisse.

- C'est vrai, ce sont les conséquences de mes efforts, c'est le signe que je me suis battu trois fois plus fort que tout ceux autour de moi. Pour rien au monde je n'aimerais qu'elles redeviennent normales. Tu as raison en tout cas. Je suis un peu impressionné, de la façon que tu as de m'analyser, c'est très clair et précis. Mais qu'est ce que tu entend par le faire que je sois "douce ?"

Car toi même tu entretenais cette image violente et froide de toi même, tu serais bien plus rugueuse, pas facile à aborder et compliqué à réellement controler.

Ton regard se posa rapidement sur la main présente sur sa cuisse avant de se reposer sur la jeune femme. C'était loin de te gêner, au contraire même, tu aimais bien ce genre de proximité physique.  

- Je ne pensais pas à ce genre de douceur mais j'accepte ce compliment.

Un sourire aux lèvres, tu écoutais la suite de ses paroles avant de t'arrêter. Tu ne savais pas quoi répondre, tu n'y avais pas réfléchit à vrai dire, tu ne comprenais pas du tout ce qu'elle voulait entendre par tout cela.

- C'est à dire ? Je.. Euh... Je ne sais pas. Je me disais simplement qu'on pourrait passer un bon moment. Je n'ai pas réellement pensé à quelques chose d'autre.

Les sentiments ce n'était pas réellement ta tasse de thé, tu ne savais pas ce que tu pourrais ressentir pour cette jeune femme et s'il y avait réellement quelque chose derrière tout ça ou si simplement tu appréciais passer des moments avec elle sans qu'il n'y ai rien derrière.

- Je.. Et toi ? qu'est ce que tu attends de tout ça ? Qu'est ce que tu attends de moi ?

C'était vrai que tu devais être une personne assez peu atteignable, non pas de par ton comportement ou ton statut, mais simplement car ton emploi du temps te rendais assez difficile à saisir.

- Je sais... Faudrait que j'accorde un peu plus de temps aux gens. Mais disons que c'est compliqué pour moi. Mais e ferais en sorte de te dégager un peu de temps si c'est ce que tu souhaite

C'était une question assez complexe, à quel stade on aime bien quelqu'un ou on l'apprécie ? A quel stade on est amoureux de quelqu'un ou on a juste de l'affection. Il te faudrait des jauges que tu pourrais remplir car ce n'était clairement pas ton truc les sentiments. Tu rationalisais tout et quand tu ne savais pas comment le faire, tu étais totalement perdue.

- Oui je t'aime bien. T'es sympa comme meuf, c'est toujours sympa de passer du temps avec toi.

En tout cas, tu avais la sensation qu'elle ne répondait pas complètement à tes questions, c'était une étrange situation.

- Je te retourne la question.

Tu avais encore quelques question de ton côté. Tu ne savais pas vraiment ce qu'elle recherchais vraiment mais tu avais la sensation de ne pas pouvoir lui apporter. Tu étais tellement rapide que tu ne savais pas si tu pouvais laisser une place pour quelqu'un. Que tu le veuille ou non, tu ne pourrais accorder que peu de temps à quelqu'un et cela pourrait déranger beaucoup de monde.

Les questions devenaient bien plus sérieuse et elle commençait à rendre bien plus dans le sujet. Tu allais devoir répondre honnêtement, bien que ce ne soit pas tout le temps ton fort.

- Pour être honnête.. Je n'attends pas grand chose des gens, je vis simplement ma vie et je partage un peu de temps avec les autres... Mais je pourrais être seule dans cet enclave, que je vivrais de la même façon. J'ai du mal à m'attacher aux gens, il y a des gens avec qui je suis plus proche ou non, mais c'est particulier... Il va de même de pour l'amour, je ne suis jamais tombé amoureuse, je n'ai jamais ressentit ces fameux papillons ou ce genre de chose...

C'était compliqué pour toi de mettre des mots exact sur ta façon de voir les choses et de considérer les gens. Ce n'était pas évident et en plus de ça, ce n'était pas facile de dire tout ça à Kiki.

- Donc je ne sais pas ce que tu recherche dans le fond, mais je ne sais pas si je pourrais te le fournir en réalité...

Il fallait l'admettre, tu ne pourrais surement jamais lui donner ce qu'elle recherchait.