into the maze
a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
will you listen, my child ?
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre
ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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(end) like a prayer, robin
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[ Jeu 26 Sep 2024 - 22:53 ] (end) like a prayer, robin
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LIKE A PRAYER

feat. Robin
in the midnight hour
i can feel your power
Si je devais m'abandonner à une sincérité pleine et entière, je te confierais que, dans l'élan acerbe qui parfois anime mon être, j'ai envisagé de rompre ce lien fragile qui nous unit. J'ai songé à te rendre la monnaie de ta pièce, à t'infliger ce que tu m'as fait endurer il y a de cela quelques semaines. Te faire sentir ma présence, la suspendre dans l'air comme une promesse inachevée, et puis finalement ne jamais me manifester. Si je devais être honnête, je t'avouerais aussi que cette idée m'aurait sans doute fait plus de mal qu'à toi. Car la vérité est que je lutte, avec une ferveur désespérée, pour t’effacer de mes pensées.
Les jours ici se suivent, se confondent, tous identiques dans leur routine. Et face à ce vide qui s'étire, le temps semble parfois se diluer, m'emportant avec lui. Non, je n'ai pas pensé à toi dès le réveil, ni lorsque j'ai salué les autres, ni en m'entraînant au club ou lors de mes répétitions sur scène. Mon esprit était trop encombré par la foule qui m'entourait. Il est vrai, nous nous sommes croisées, que ce soit ici ou là, dans les couloirs ou durant les repas. Et pourtant, je m'interdis de m'attarder sur ta silhouette, de deviner les pensées qui pourraient traverser ton esprit.
Je te regarde à peine plus longtemps que les autres, juste une seconde volée avant de détourner les yeux. Si tu passes près de moi, je t’offre un salut, quelques mots échangés du bout des lèvres — puis la vie reprend son cours, comme si de rien n’était.

C’est ici, dans la quiétude de ma chambre, face à cette glace qui reflète tant de pensées cachées, que je m’abandonne enfin à la pleine conscience de ton existence. Je te sais proche, tout près, et, si je devais être sincère une fois encore, je ne pourrais feindre cette indifférence que je m’impose en ta présence. D’un geste distrait, je passe la brosse dans mes boucles, le regard absent, ancré dans le vide de mon reflet. Il est des choses qui échappent à toute explication, comme cette attraction inexorable qui me lie à toi, ou la mémoire persistante du goût de tes lèvres, gravée en moi.
Dans ce miroir, le décor derrière n’est plus anodin. J’ai fait de cette chambre un sanctuaire intime, un espace qui m’appartient, empreint de traces que j’ai laissées, de souvenirs accumulés. Les tapisseries, baignées dans la lumière douce du chandelier suspendu, vibrent d’une chaleur familière. Les murs, encombrés de tableaux, sont le fruit d’amoureuses et d’amis d’autrefois, leurs présents accrochés ici comme autant de témoignages de nos émois. Sur les étagères, des livres, des bibelots offerts, mon trésor hétéroclite. Je ne suis pas grande lectrice, mais chaque ouvrage est une recommandation précieuse d’êtres aimés. Et dans le creux du lit, les contours de celles qui se sont allongées à mes côtés semblent encore hanter les draps. Leurs présents à elles, d’une nature que je ne peux saisir physiquement, vivent en moi sous forme de souvenirs, nichés quelque part entre mes côtes. Je prends soudain conscience que rien, ou presque, dans cette chambre que j’appelle mienne ne m’appartient véritablement. C’est un musée, un musée de ceux que j’ai acceptés, de celles qui m’ont aimée. Alors je me demande, que fais-tu, toi, de ta propre individualité dans cette Enclave ?
Le temps s’étire, et je continue à passer le peigne dans mes cheveux, bien plus longtemps que nécessaire, attends que le silence enveloppe les étages endormis. Puis, d’un geste feutré, je me dirige vers ta chambre, à quelques pas de la mienne. Comme tu l’avais promis, la porte n’est pas verrouillée. Je toque trois fois avant de tourner la poignée. Lentement, je me faufile dans l’entrebâillement et demeure là, debout. À mes pieds, je sens la douce fourrure de Georgette qui s'enroule autour de mes chevilles. Je lui souris, en silence, comme une salutation tacite. Mais ce n’est pas elle que je suis venue chercher.
Dans la pénombre, à mi-voix, je murmure : Robin, tu dors ? C’est moi. Il n’est plus besoin que je me présente.
by delirium






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Robin
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Inventaire : un chaton nommé georgette.
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[ Ven 27 Sep 2024 - 0:06 ] (end) like a prayer, robin
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my love, are you the devil? i would worship you instead of himCe sont deux temples qui se reflètent diligemment au dernier étage. Robin a aussi sur ses murs les traces de l'amour des autres, comme un chuchotement qui l'enveloppe la nuit et qui comble les détails impersonnels de sa chambre. C'est à cela, souvent, que ceux qui hésitent sur son compte, réalise qu'elle a bien un peu de coeur à la manière dont elle positionne soigneusement lettres, bibelots et souvenirs autour d'elle, chacun possédant leur place. Mais dans chacune des chambres manque la trace de l'autre. Dans leur univers respectif ne réside aucune empreinte de leurs aveux et de la tendresse échangée.

Cela ne l'empêche pas de penser à Paris. Robin, au contraire, ne cherche pas à fuir le souvenir flottant de ce soir étrange où, de la plus curieuse des manières, elles se sont retrouvées. Elle éprouve ce qu'il reste mais qui ne ressemble plus à rien. Cette expérience, presque unique, laisse alors un contour étranger que Robin a dû mal à retracer ou redessiner pour s'en rappeler plus vivement. Le souvenir du baiser s'éteint assez pour qu'elle ait la certitude de vouloir se rappeler de la sensation. C'était étrange, elle se rappelle - de se rappeler ce que cela fait et de dénouer les liens sacrés qui retenaient ce geste enfermé parmi les interdits. Robin ne conscientise pas le souci de son insouciance. Elle n'en garde pas le secret. Elle cherche Paris et la trouve, s'imagine déposer sa main plus longtemps sur son poignet - sans le faire -, elle accepte de l'aimer un peu plus et se réjouit de ce sentiment libérateur de cette joie simple et inconséquente - puisqu'elles se le sont promises. Elle ne revient pas sur ses mots : pour Robin, cela tient de l'évidence qu'ils n'ont plus d'importance, puisque ce qu'il compte, c'est que les autres ne pensent pas ce qui n'existe pas - mais si elles se touchent, et si Robin la regarde plus longtemps, et si elles s'embrassent encore - elle n'a pas à nier la matérialité de leurs sentiments et leur concrétisation. Ce n'est rien de grave. Robin ne craint pas de devoir les contredire - elles ne se sont rien promis d'important.

Robin ne peut s'attendre à la recevoir la nuit. Elle sursaute dans son lit, d'une exclamation simple et vive qui sort de son coeur, ses poumons et son ventre et qui rompt le silence et le noir, par le bruit. Elle s'est redressée, assise et reprend son souffle - Qui c'est - Encore embuée du noir de ses nuits, elle chercher l'interrupteur de sa lampe à côté de son lit et du côté chambre, la lumière jaillit sans éclabousser. Elle éclaire juste assez et créée des ombres dans l'autre pièce. Robin plisse les yeux de choc, vulnérable dans son éveil. Elle s'est levée pour venir jusqu'à la porte, en short de coton et tee-shirt, pieds nus, frange en bazar, frissonnant d'avoir quitter ses draps de lin. Elle ne semble ni agacée, ni contrariée - se frotte les yeux, papillonne des cils, prend un temps qui lui semble infini même pour elle-même pour comprendre ce qu'il se passe. Elle consulte son Nexus pour l'heure et ses épaules s'affaissent d'un soulagement ingénu. Il est encore le soir - Ah - désolée, je dors tôt. Georgette reste entre les jambes de Paris, la regarde avec intérêt. Robin regarde autour d'elles en conscientisant la situation, Pourquoi est-ce que tu es venue aussi tard ? Tu n'arrivais pas à dormir - Elle réalise enfin que c'est Paris. Elle sent son coeur accéléré. Elle ne fuit pas cette réaction. Elle lui fait un signe de main. Est-ce que - je suis un peu perdue, si tu veux bien m'excuser - nous pouvons aller côté chambre. Tu peux rester autant de temps que tu veux, enfin - Elle hésite. Elle s'attendrit - c'est cruel, elle ne s'explique pas pleinement ; merci d'être venue. Je suis contente. Je me demandais sans cesse quand tu allais passer. Elle se détourne pour retourner vers le lit, s'assurant que Paris suit.
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[ Ven 27 Sep 2024 - 14:07 ] (end) like a prayer, robin
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LIKE A PRAYER

feat. Robin
in the midnight hour
i can feel your power
Tu m'apparais en deux temps, comme ces figures solennelles que l'on précède d'une annonce avant qu'elles ne se révèlent aux yeux de tous. C'est d'abord l'ombre de ta silhouette, mystérieuse et allongée sur le sol, qui m'attire, me fait me languir d'impatience. Elle s'étire depuis ta chambre, se projette et m'accorde ces quelques précieuses secondes pour apprêter mon cœur à te retrouver. Puis, doucement, l'ombre s'amenuise, se contracte, et enfin tu te dévoiles, encore enveloppée des brumes du sommeil. Ta présence, ainsi ébauchée, m'émeut profondément, m'arrache un geste involontaire — je détourne les yeux, incapable de soutenir l'intensité de ce moment, tandis que mes joues s'empourprent dans la pénombre, invisibles à tes yeux.
Pourquoi est-ce différent, ici, dans ce lieu qui t’appartient ? Pourquoi est-ce dans cette intimité nouvelle que ton image me bouleverse davantage que sous la lumière crue du dehors ? Il y a quelque chose de sacré, presque mystique, dans ce tête-à-tête silencieux. Je ne sais pas l'expliquer. Je te regarde et mes pensées s'égarent. Devant toi, je t'imagine saint, ange, déité descendue sur terre. Une nouvelle fois, je ne sais pas… mais il me semble entrevoir ce que les apôtres devaient ressentir lors des apparitions divines. Tu te présentes ainsi, auréolée d’une lumière douce, celle discrète de la lampe de chevet, avec l'expression paisible et semi-réveillée de ceux qui ont un rôle à jouer et portent en eux le salut du monde. Et moi, à tes côtés, je ne suis qu'un messie souillé. Nous ne sauverons personne, ensemble.

Georgette, fidèle et silencieuse, se love à mes pieds et, d’un miaulement délicat, me tire des flots de ma pensée. Et tes mots se remettent en place dans mon esprit. Bien sûr que tu te couches tôt, ta remarque me fait sourire. Jamais je n’ai prétendu que tu étais faite d’évidences, loin de là. C’est justement cette part d’imprévisibilité en toi qui m’a toujours fascinée. Pourtant, certains traits de ta nature, comme celui-ci, m’apparaissent avec une clarté presque brutale, et me rappellent que tu es humaine — ni plus ni moins que les autres. Et cela, loin de m’éloigner, me rapproche de toi avec une intensité nouvelle.
Je ne suis pas très fatiguée. C’est l’image de toi, imprégnée en moi, qui m’a tenue éveillée jusque-là. Alors, prenant enfin l’initiative, je m’avance. Mon regard parcourt cet espace que tu as façonné, je m’y immerge, en capte les moindres nuances. C’est vrai, je suis désolée, j’aurais du passer plus tôt — cela m’aurait fait plus de temps à tes côtés. Mon regard effleure le tien, empli d’une malice légère, suivi d’un sourire qui dit tout sans un mot. Puis je me glisse dans cette lueur douce qui t’enveloppe — et nous voilà désormais deux divinités partageant le même sanctuaire. Dans les jours et siècles à venir, personnes ne se souviendra de nous — ça ne compte pas, et rien n’est grave.

C’est chez toi, tu décides. Sache ici, Robin, que je te suivrai où que tu me guides, qu'importe le chemin que tu traces. C’est ainsi que mes pas m’ont menée jusqu’à ta chambre, facette inédite de ton petit monde. Je m’installe au bord de ton lit. C’est joli ce que tu as fait de cet endroit, tu n’as pas eu de mal avec le déménagement ? En fait, je m’interroge sur l’aspect de ces pièces lorsqu’elles baignent dans la lumière éclatante du jour, et dans cette douce pénombre, je réalise que je ne veux pas partir.
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[ Dim 29 Sep 2024 - 2:56 ] (end) like a prayer, robin
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my love, are you the devil? i would worship you instead of himElle grimpe sur le lit de ses deux genoux puis s'enfoncent jusqu'à la tête de lit, assise sur le bord des oreillers en tailleurs. Elle prend possession du lit, du matelas et de son intégralité là où Paris a évidemment la pudeur de ceux qui découvrent une chambre et qui se contentent d'en occuper le bout et de ne pas y reposer complètement. Robin n'en fait rien. Georgette ne les a pas suivies. Elle s'est désintéressée de cette histoire pour courir sous le canapé chercher un de ses jouets coincés, si bien qu'au loin, le grelot de la petite balle est perceptible et occupe les espaces inhabités par les hommes. Le lieu est grand, même pour deux personnes. Robin a joint ses mains devant elle. Elle voit Paris à travers cette lumière douce qui efface certain de ses traits et qui la force à les deviner
- de mémoire. Ces traits auxquels elle pensait beaucoup - ils sont là, soumis à son regard, ses envies - elle peut les dévoiler comme les garder encore un peu secret. Robin apprend la patience - une fois de plus, elle n'en fait rien. Elle savoure cet instant non pas sacré mais infiniment profane qui tient lieu dans un temps normalement réservé au sommeil. Elle sacrifie la fonction de ces heures pour Paris - cela lui plaît bien, elle ne s'en plaint pas et en est très heureuse. C'est exactement ce dont elle avait besoin.

Ah oui ? C'est impressionnant de faire autant le jour et d'aussi veiller la nuit. dit-elle d'une voix encore basse et vaporeuse, qui ne se veut pas particulièrement mystérieuse mais qui s'inscrit encore dans les secrets de la nuit. Elle baille et monte une main à sa bouche, sans la couvrir complètement - elle ne le fait que d'un doigt, puis la rabaisse. Tu n'as qu'à rester plus tard, si ce n'est question que de cela. On pourra discuter jusqu'à ce qu'une de nous deux n'en puisse plus, et tu n'as qu'à dormir ici. J'ai de quoi t'habiller pour la nuit. Elle bafoue les rituels de son intimité réservée à la bulle de ses amours-abeilles en lui proposant ceci. Elle le fait au nom d'autre chose, qui lui semble, n'a rien à voir avec ce pourquoi elle le fait avec tous ces gens qu'elle couve. Elle n'a d'ailleurs, de toute évidence, pas sa broche sur son haut. Robin est défaite de tous ses rôles. Elle n'est qu'elle et à travers Paris qui la réveille ainsi la nuit, elle se sent vivre - elle s'ancre dans le présent. C'est ce qu'elle cherche. Il y a beaucoup de murs qui manquent de décoration, mais la chambre est nettement plus grande que celle des trois étoiles. Cela viendra avec le temps, et puis, beaucoup m'ont déjà offert des cadeaux pour me féliciter. Et non, merci - ça s'est bien passé. Ils s'étaient déjà occupés de faire mes cartons et les monter. Elle lui adresse toutes ces banalités qu'elle a plaisir de partager avec Paris et cherche quelque chose dans l'ombre - son coeur lui dit - Mais toi, tu as un air un peu triste. Je ne sais pas. Enfin, quelque chose te pèse. Elle quitte sa position pour se mettre sur les genoux et se rapproche jusqu'à Paris pour lui faire face, davantage marquer sa présence. Robin est ainsi, elle exige une mise à nue soudaine qui ne prend pas trop de manières. Elle s'immisce. Elle la regarde, sans la toucher pour l'instant - et de ses yeux qui voient bien moins que son esprit et son coeur, par une force supérieure qu'on lui a conféré quant aux intuitions qui lui manqueraient terriblement autrement, elle décrypte une peine en Paris. Elle la prend, et elle l'écartèle de ses deux mains. Elle veut en voir les détails. Dis-moi.
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[ Jeu 3 Oct 2024 - 1:10 ] (end) like a prayer, robin
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LIKE A PRAYER

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Hm...? Je ne t’écoute plus vraiment. Un instant, je prends conscience d’être là, au cœur de ton intimité, et voilà que mon esprit s’égare, se faufile dans l’écrin de tes secrets. Je détourne la tête, cherche à reprendre pied dans le réel, mais tu es si proche maintenant.
Ici, tu portes une nouvelle fragrance. Elle n’est plus celle de ce soir-là, ce parfum que nous avons scellé dans nos souvenirs, entre nos peaux tentatrices et nos sourires complices. Non, celle-ci est différente, plus douce, plus intime, un murmure qui s’enroule dans les bras de la nuit. Elle me charme tout autant. Désolée, je divaguais. Oui, cela me plairait de te faire la conversation jusqu’au matin. Mon sourire se fait taquin : je suis persuadée que tu t’endormirais la première. Tu es adorable, merci. Penses-tu que tes vêtements m’iraient ? Te plairait-il de me voir revêtir tes atours ? En retour, je t’imagine dans les miens. Je te rêve en prince, drapée d’ivoire et de lin délicat, parée de joyaux qui scintillent des mains jusqu’à la taille. À mon image, tu es sublime. Mais ce n’est pas toi. Et je n’ai pas besoin de t’habiller de fastes pour te hisser au rang de souveraine – tu guiderais mes pas même en haillons.

Ta proposition me surprend quelque peu, mais je n'ai pas le temps de m'y attarder. Je ne cherche pas à savoir ce que cela te ferait, si quelqu’un venait à me voir quitter ta chambre aux premières lueurs du jour – je crois, en vérité, que je préfère ne pas connaître la réponse. Et l'idée même de te quitter me déplaît. À tes côtés, je vis hors du temps. Il n'y a ni futur à imaginer, ni passé à convoquer pour ternir nos moments.
Je me redresse doucement, plie une jambe sur ton matelas pour me tourner vers toi, réduisant à néant cet espace inutile qui nous séparait. Tu es gâtée. Je suis contente qu’on t’ait si bien accueillie. Cela me réjouit, comme si ces murs étaient miens, comme si ces couloirs et leurs habitants devaient me faire honneur. Comme si, une fois encore, je m’appropriais ce qui ne m’appartient pas, ce qui n'est pas moi.
Mon regard erre un instant sur la pièce, cherche alors à deviner ce qu’on t’a offert et ce que tu as toi-même choisi pour la décorer. J’aimerais comprendre tes goûts, te connaître à travers ces babioles qui t’entourent. Alors peut-être pourrais-je te deviner dans chaque chose, même au-delà de cette chambre. Mais c’est déjà le cas, je te retrouve dans la menthe fraîche de mon thé du matin, et dans les fines particules argentées qui dansent dans l’air lorsque, sur scène, les projecteurs les illuminent d’une pluie d’éclats. Je te vois aussi dans les autres – celles qui ne sont pas toi – et cela, je ne sais comment l’appréhender.

Tes mots captent mon attention. C’est étrange, j’oublie toujours cette force qui t’habite, cette capacité si singulière. Pourtant, c’est par les dons des autres que je les perçois, toujours. Je les égrène dans le silence nocturne, ces talents que je ne possède pas et que je collectionne. Mais le tien... il ne m’intéresse pas vraiment. Ce que j’aimerais découvrir en toi se trouve ailleurs, dans des profondeurs que je n’ai pas encore explorées.
Ah oui ? Tu me trouves triste ? Un sourire las effleure mes lèvres. Je m’approche un peu plus de toi. Les journées sont mouvementées dernièrement. Je me suis beaucoup inquiétée pour Sohan, c’est peut-être ça. Dans la pénombre douce, tu es faite d’ombres et de lumières entremêlées. Je prends un instant pour te contempler, dessine mentalement ce portrait que je voudrais graver quelque part en moi, pour ne jamais l’oublier. Ma main se glisse vers toi, une cavalière à la conquête de terres familières, voyage sur ta cuisse, longe ton bras, s’arrête distraitement à ton épaule avant de se lover en coupe délicate contre ton visage. Mon pouce trace de légères valses sur ta joue, et c’est là que la nuit se déchire : dans l’obscurité, je n’avais pas vu ces marques, des vestiges de batailles qui parsèment ta figure.
Je me redresse aussitôt, un soldat rappelé à l’ordre, glisse mon pouce jusqu’à ton menton pour te tourner doucement vers la lumière. Robin... Qu’est-ce que c’est ? Tu es blessée. Ce n’est pas une question – je sais déjà que mon regard se pare de la ferveur du Roméo et de la fureur vengeresse.
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[ Jeu 3 Oct 2024 - 1:48 ] (end) like a prayer, robin
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my love, are you the devil? i would worship you instead of himRobin conditionne sa vie à la notion d'évidence. Il est évident qu'on lui offre tant, il était évident qu'elle monte jusqu'ici, il est évident qu'elle aime le Père, Georgette et Magda - ainsi elle s'épargne la douleur des réflexions houleuses que parfois le coeur a raison de provoquer. A cause de cela, Robin vacillerait, et sa cruauté, pour l'instant juste, serait sûrement le résultat d'une insolente méchanceté. Est-ce que Paris est une évidence dans son décor ? Il ne lui semble pas. C'est une silhouette qui se distingue. Elle irradie d'amour facile - mais Robin ne peut pas se permettre de confondre la facilité et l'évidence. Est-ce cela qui l'a fait fuir en premier lieu, la peur de soudainement devoir s'interroger et risque de créer des déséquilibres ? Tout est devenu différent quand elles ont admis qu'elles pouvaient se toucher ainsi, se laisser effleurer, sans que cela n'ait réellement de poids.

Robin, ainsi, n'admet pas l'impact direct que cela a sur elle, qu'elle réalisera après coup sûrement. Il y a des chances, mais je m'endors moins vite quand je dors avec quelqu'un. J'ai toujours trop à penser de la personne. Elle emporte avec elle le mystère de la signification de ce fait. A quoi pense-t-elle ? Je pense que oui. Je porte des vêtements larges et confortables, qui vont à tout le monde. Elle ne considère pas l'aspect esthétique pour l'instant. Elle rougira de honte plus tard, réalisant le drame de si simples apparats sur Paris, si elle s'en habille. Pour l'instant, elles demeurent au côté de l'une et de l'autre, puis face à face. Robin est troublée par cette proximité qu'elle attendait et qu'elle rêvait. Elle ne provoque aucun contact et persiste à considérer ce qui les séparent - mais ce qui les rejoint aussi. Leur secret n'a jamais été aussi concret. Oui. C'est quelque chose dans ton air. Elle répond avant de laisser le temps de Paris de continuer. La réponse la touche - elle avait dressé un portrait largement plus splendide de Paris, plus flamboyant, moins considéré. Sa petitesse lui plaît mais l'inquiète. Elle craint de la casser entre ses doigts rigides qui peinent à aimer - et cette crainte lui déplaît. Elle s'était promis de ne pas la considérer, tout en sachant l'immoralité de ce voeu. Elle est tiraillée et elle sait que l'injustice de l'inconsidération lui plaît davantage. C'est pour cela qu'elle se laisse caresser, sans frissonner, réalisant qu'elle concrétise une nouveauté tendre. Le contraste de cette voix blessée avec l'assurance du geste visiblement connu la rassure - Robin préfère se savoir ignare entre elles car elle connaît la clémence des gens comme Paris pour les profanes. Elle, elle est toujours cruelle. Elle traite tout le monde du même regard, sans pitié. Sûrement, oui. Sohan, il est bien entouré. On a de la chance d'être bien soignés, ici. Robin se réjouit bien de leur condition de précieux jouets et n'en voit pas le problème. Son propos efface même la sensibilité de l'individualité de Sohan qui peut souffrir de son immobilisme et d'une forme de solitude propre aux grands blessés. Robin ne le voit qu'à l'échelle de leur monde.

Elle se laisse manipuler. C'est Nine. Il a trouvé injuste que je passe premium et a voulu se venger de quand je l'ai frappé, le jour où j'ai tué Pickles. Tu as peut-être été vaguement prévenue. Elle énonce chacun de ses mots en la regardant droit dans les yeux, en biais, sans flancher. Ziggy aussi a été puni. Tu n'as pas à être triste, l'Enclave nous offre sa justice. Nous pouvons simplement les mépriser. Son discours lui paraît étranger alors qu'elle le dit - Paris, en la regardant ainsi, fait émerger un nouveau "je" qui se fiche bien des violences infligées et de leurs conséquences. C'est un je égoïste qui la dévore du regard, avec une intensité trouble à côté du discours tout juste tenu - inadéquat. M'offriras-tu quelque chose, Paris ? Pour décorer ici. Elle se défait de son contact pour disparaître quelques temps au dressing, revenant en tenant entre ses mains un short et un teeshirt en coton qu'elle dépose à côté de Paris. Elle frissonne, debout, et la fixe depuis en-dehors du lit, réalisant tardivement qu'il faudrait détourner les yeux pour la laisser se changer. C'est ce qu'elle fait alors, sans croiser les bras. Tu n'es pas obligée. De m'offrir quelque chose, je veux dire. Je me demandais juste.
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[ Dim 6 Oct 2024 - 23:43 ] (end) like a prayer, robin
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feat. Robin
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Je te donnerais trop à penser si nous partagions la nuit.
À cette remarque, j'ai esquissé un sourire, une ombre sur mes lèvres, le regard ailleurs. J'ai laissé le mystère de tes mots flotter dans l'air, sans oser l'effleurer de questions. Je comprends qu'il y a des silences à respecter, des moments à repousser vers un futur incertain, des instants que, souviens-toi, nous nous refusons de troubler.
Peut-être ne saurai-je jamais pourquoi tu ouvres ainsi ton esprit à d'autres, les laisses s'y installer sans y être invités. Peut-être est-ce simplement moi qui m'attarde, un peu trop longtemps, sur cette sensation troublante qu'une présence étrangère dans tes draps a éveillée en moi. Finalement, je n'en sais rien. Alors voilà, je souris, comme pour contenir l'éruption silencieuse de pensées, dissimulées derrière un masque tranquille. Tes explications, pleines de logique, me font sourire aussi, bien que j'aurais pu m'en passer si elles ne prenaient pas tes accents.
Je m'amuse de la manière dont je me surprends à aimer chez toi des choses qui, ailleurs, m'auraient exaspérée. J'apprends la patience qui précède la saveur de l'instant partagé. Une pensée fugace m’a traversée : Robin... ferais-tu de moi une meilleure personne ? J’ai imaginé tes gestes, tes mots, projetés sur d’autres. Cela ne me plairait pas. Je suis toujours Paris. C’est toi que j’apprends à apprécier, toi que je veux comprendre, accepter dans toute ta singularité. Il n’y a que dans ces moments suspendus entre nous que je veux éprouver cela.

Et si tu te dis chanceuse, c’est que tu ignores tout de ma perspective. Attention, je ne me revendique pas de la chance d’être moi-même. Je laisse ce genre de pensées à ceux qui se tiennent plus bas, à ceux qui, moins aguerris, s’accrochent à cette illusion fragile. Ces pauvres âmes, ces petits gens, les autres, qui ont déversé sur ton visage les teintes violentes de leurs propres peurs. N’est-ce pas une forme de mépris, cette véhémence sourde qu’ils infligent, une offrande empoisonnée à leur propre misère ?
Je grave dans ma mémoire les noms que tu me confies, comme on classe des preuves dans un dossier spéculatif. Un silence s’étire, quelques secondes à peine. Je vois.
Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher de me lever maintenant, de quitter cette pièce et d’aller retrouver ce frère aux mains volages, de lui faire goûter à sa propre justice ?
Toi. C’est toi qui m’ancre ici, qui fige mon élan dans la chaleur rassurante de cet espace clos. Tu es la seule force qui me retient, l’unique barrière entre moi et cette colère, étouffée mais vibrante.

Je garde ton visage niché au creux de ma paume encore quelques instants, une seconde de plus que nécessaire, comme si ce contact pouvait suspendre le temps. Mon regard inquisiteur s'attarde sur les vestiges de tes blessures, sur ces ecchymoses qui se fondent doucement dans ta peau, précieuse, merveilleuse, si douce contre la mienne. Lentement, je desserre ma prise, te laisse glisser loin de moi, vagabonder vers d’autres pensées, d’autres espaces. Dans ton dos, ma voix s’élève, presque en écho : et toi, tu trouves ça injuste ?
Au fond de mon ventre, un étrange frisson serpente, révélant une proximité que je n’avais remarquée qu’à l’instant où tu t’es éloignée. Mon cœur, ce farceur, s’emballe comme un coureur avant le départ, bat la cadence d’une émotion mal dissimulée. D’un soupir lourd, je me laisse retomber sur ton matelas moelleux tandis que mes bras se croisent sur mon visage dans un geste d’abandon. Ta question, pourtant simple, me confronte à mon propre empressement. Je réalise alors que je n’ai même pas pensé à t’apporter quoi que ce soit. Un sourire se dessine sous mes bras repliés, invisible, mais bien présent. Oui, je réfléchissais au cadeau parfait pour toi… peut-être pas pour embellir la décoration, cela dit. Mes membres retombent doucement autour de ma tête alors que mon regard vagabonde encore une fois à travers la pièce. Puis, je me redresse, un peu plus alerte. Je te vois tenir des vêtements, et en un instant je comprends qu’ils me sont destinés. Sans hésitation, je commence à déboutonner ma chemise, mes gestes précis, presque méthodiques. Je pensais… Pourquoi pas de nouvelles chaussures ? Les tiennes émettent toujours ce petit bruit...
Je n’ose pas dire que j’ai appris à connaître la cadence de tes pas, comme un animal qui attend patiemment son maître au seuil de la porte. Je ne veux pas t’avouer cette attente silencieuse.
Mon ton se fait plus doux, c’est devenu trop facile de te reconnaître sur mon palier.
C’est devenu mon plaisir secret, ma récompense nocturne.
Ma chemise glisse lentement de mes épaules, révèle une vulnérabilité qui ne passe pas seulement par les gestes. Je saisis le tee-shirt que tu me tends et l’enfile avec la même simplicité. Il n’y a pas plus de retenue lorsque je me défais de mon pantalon pour enfiler le short, comme si tout dans ce moment était d’une aisance naturelle, une danse silencieuse entre toi et moi.
Je te remercie d’un geste de tête, léger, complice. Alors, tu aimes ? Les mains sur les hanches, je fais un tour sur moi-même, te hisse en juge pour la soirée.
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[ Lun 7 Oct 2024 - 1:01 ] (end) like a prayer, robin
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my love, are you the devil? i would worship you instead of himRobin se venge déjà assez bien de son indifférence. Pour les coeurs en quête de justice et souvent de liberté, l'amenuisement total de ses peines, la clarté de son expression - toujours vague et sans très larges éclats - est une punition terrible d'ennui. Elle s'est laissée frapper sans pleurer et n'a même pas crié. Qui suis-je pour décider ce qui est juste ou non ? Si notre Père en décide personnellement ainsi alors comme tout le reste du monde, je n'ai qu'à me plier à son désir. Il n'a pas compris l'essentiel qui est qu'il faut jouer un minimum selon les règles du jeu pour s'en sortir. C'est pour cela qu'il reste au sous-sol. J'ai tenté de lui expliquer, en vain. Peut-être un jour y arriveras-tu un peu plus que moi, ton coeur parle parfois mieux que le mien. Enfin. Mais ces chimères-ci, elles peuvent rester dans le couloir. Elles n'ont pas besoin d'en faire un sujet, Robin aurait assez de parler uniquement de Paris.

Elles y viennent, à elles. Robin, toujours de dos pour ne pas trop regarder ses épaules dénudées ou encore son ventre, écoute le témoignage complet de Paris qui l'a découverte petit fantôme taquin depuis longtemps. Robin se savait immature sans savoir situer la singularité de son propre décalage et se réjouissait du sentiment secret et rapide d'excitation de toquer à sa porte et puis disparaître. Ce sont ses premiers pas depuis longtemps dans le monde de la vanité, duquel Robin s'est très largement écartée. C'est ce que Paris lui apprend : elle, déjà statue immémoriale, elle, déjà pleine de certitudes - la vanité et le plaisir qu'on y prend. Ce luxe dont Paris lui a donné le droit, sans le prononcer distinctement. Contrairement à Tay, il y a quelques années, qui remplissait la fonction de la recherche (et que Robin n'a pas trouvé puisqu'elle cherchait un concept - non pas une personne, peu importe à quel point elle la désirait) ou même Magda qui se constitue en un essentiel si marqué que le plaisir ressenti à ses côtés lui est vital. Robin, rougissante, les mains sur les joues d'avoir été découverte, se complaît dans cette nouvelle forme de bonheur qui leur est exclusif et qui n'appartient, chez Robin, qu'à Paris. Il n'y a qu'elle à qui elle fait confiance pour cela.

...Ah. Tu aurais dû me dire, que tu avais deviné que c'était moi. Mes chaussures sont encore fonctionnelles, je ne me vois pas encore les changer. Elle se tourne en même temps et laisse la silhouette de Paris dans ses vêtements s'inscrire dans son esprit. Elle la décrypte des deux yeux. Elle l'adore. Elle devine comment le tissu tombe autrement que sur elle et découvre l'émoi de l'intimité partagée sans concession avec quelqu'un d'aimé sans attente. Oui. Cela ne te va pas bien, mais j'aime quand même. Elle n'ose pas vraiment bouger de là, paralysée par les sensations. Elle continue de la regarder. Le soir de la soirée d'été, j'étais triste que cela se finisse si vite, notre discussion. J'aime cela, tu sais ? Que tu me manques. Est-ce pour cela que tu l'as fait ? J'appréhendais que ce ne soit pas aussi bien que dans mes souvenirs, mais rien que de te voir dans mes vêtements m'émeut. Je suis fascinée que tu sois capable d'inspirer cela aux gens. Je ne m'en pensais pas capable. C'est la première fois qu'il me semble désirer la présence de quelqu'un sans raison particulière. Est-ce que cela fait sens, dis-moi ? Comment ressens-tu les choses ? Elles, debout.
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[ Mar 15 Oct 2024 - 22:14 ] (end) like a prayer, robin
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LIKE A PRAYER

feat. Robin
in the midnight hour
i can feel your power
D’abord, je ris.
Je me surprends à prêter l’oreille à cette mélodie, plus légère, plus cristalline. C’est un rire secret, furtif, celui qui s'échappe de mes lèvres sans que je m'en aperçoive, lorsque je n’éprouve plus le besoin de porter l’armure pesante des jours ordinaires. Mon corps s’accoutume à ta présence, ou plutôt, c’est toi qui l’apprivoises, tout doucement. Alors, je me demande : t’a-t-on déjà dit à quel point tu étais drôle ? Moi, tu me fais rire aux éclats — me voilà à glousser, la main instinctivement portée à mes lèvres pour étouffer cette joie que tu fais naître. Je pourrais te le dire, mais il me semble que ma réaction parle d’elle-même, bien plus éloquemment que n’importe lesquels de mes mots.
C’est cette sincérité désarmante, presque candide, qui surgit sans prévenir — je l’aime avant toi. Elle se distingue des flatteries apprêtées et des piques mordantes que l’on lance pour atteindre, et là, je sais : tu n’essaies ni de me blesser, ni de te dissimuler derrière quelque masque. C’est cette spontanéité vive, lumineuse, qui m’ancre à tes côtés, et je m’y abandonne, m’y abreuve sans même m’en rendre compte.
Et puis, tu n’as pas tort. Les vêtements flottent étrangement autour de mon corps. Je suis plus athlétique, moins frêle, et l’intimité de cette simplicité m’est encore inhabituelle. Mais en ta présence, sous l’effet de tes dons et face à cette vérité que tu plaques contre moi, je me sens presque nue.

Tu dis "un minimum", et un sourire m’échappe, presque malgré moi. C’est vrai, il faut jouer, se complaire dans ces hauteurs que nous avons atteintes, veiller à ne pas dépasser les lignes barbelées du système, à ne pas froisser l’ordre établi, malgré nos penchants. Car toi comme moi savons qu’il faut plus de vices que d'héroïsme pour se hisser jusque-là. Mais, quand la nuit tombe et que nous nous retrouvons, à deux, dans une chambre aux lumières endormies, les cœurs battants, déguisées dans les habits d’une autre vie, quelle leçon tirons-nous de tout cela ? Au fil de notre propre jeu, quelles règles oserons-nous violer sans crainte ?
Non, je voulais que tu continues à le faire encore un petit peu. Ça ne me dérangeait pas de t’entendre venir, bien au contraire, c’était agréable — cette anticipation par les sens. Je ne pouvais ni te voir ni te toucher, seulement t’entendre. Alors je m’amusais à deviner ta silhouette parmi les bruits du couloir, à suspendre ma respiration à chaque murmure de pas derrière ma porte.
Peut être que je prédis déjà ta question lorsque je finis par avouer : c’est parce que tu me manquais aussi.

J’ai
le coeur qui s’emballe trop vite lorsque le tien s'épanche, franchissant l'espace qui nous sépare. Je reste interdite — non seulement devant cette réaction que je ne comprends pas, mais aussi face à la désarmante facilité avec laquelle tu te libères de tes émotions. Cela m'impressionne autant que cela m'effraie, un peu. Dans une tentative désespérée de conserver un semblant de contrôle, je prends soudain conscience que tu seras sans doute capable de percevoir le trouble qui m’anime. Mes pommettes se teintent, et, l’espace d’un instant, je me retrouve sans voix. On n'a jamais été aussi direct avec moi. Tu tiens les rênes et, en quelques battements de cils, je dois réapprendre à vivre, à respirer, sous ce nouvel éclat de sincérité. Alors, je t’imite, faute de mieux. Il ne me reste que ma vérité, humble, dernière flèche dans mon carquois.

L’autre soir, nous parlions de la peur. Je ne sais pas si tu t’en souviens… Je t’ai confié que j’étais terrifié à l’idée de me noyer dans mes sentiments. Je ris du nez, gênée par l’image que j’ai dû donner de moi. Regarde ce que tu me fais avouer. C’est parce que je me suis reconnue en toi que j’ai dit tout ça. Moi aussi, je crois que ça me provoque quelque chose de désagréable, la sensation de perte de contrôle. Ici, et, doucement, je pose une main sur ton ventre, comme pour ancrer mes pensées. Mais encore une fois, je pense que c’est normal, non ? D’avoir peur de ce qui est… nouveau ? Je repense alors à ma toute première scène, à ce trac qui m’étreignait juste avant de monter sous les projecteurs, vulnérable sous les regards. Je pense aussi à la veille de cette Sélection, et aux secondes vertigineuses avant ma première Panic Room.
Il y a en toi un écho de toutes mes initiations.

Avec toi, je crois que c’est une bonne chose, finalement, d’éprouver tout ça—dans l’autre. Car ce n’est pas toi que je redoute, Robin, mais la part de moi qui se reflète et se façonne à travers ta personne. Cette peur-là me lie à toi d’une manière que je n’avais encore jamais connue. Cela me plait, cette découverte — avec toi. Il est essentiel que tu sois au cœur de ce processus, car sans ta présence, tout cela perdrait de sa signification, n’aurait plus la même résonance. Enfin, ce que je veux dire, c’est que tout cela fait parfaitement sens pour moi, oui. Je suis contente de constater que je n’ai pas fait le tour de ces lieux — qu’il y a encore de nouvelles choses à vivre. Au delà de toute la peur,
c’est rassurant

de se sentir moins seule,
et, surtout, vivante.
Dans le flot de ma tirade, j’ai serré ta main dans la mienne.
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[ Lun 28 Oct 2024 - 0:29 ] (end) like a prayer, robin
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my love, are you the devil? i would worship you instead of himLa beauté de Paris, aux yeux de Robin, est une beauté immémoriale et de cinéma. Elle voudrait souligner le naturel des boucles qui tombent sur le coton blanc, ou encore le rouge de ses joues qui rend orange sous la fausse lumière de sa lampe. Robin l'écoute avec un silence juste et qui laisse le temps à Paris de s'installer dans le dialogue ; si elle est franche et directe, c'est pour inviter à faire de même - cela ne veut pas dire qu'elle accapare l'espace de sa vérité.

Bien que Paris désigne une nouveauté sensorielle et émotionnelle, elle connaît bien mieux les mécanismes de cette tendresse que Robin a longtemps considéré comme un mensonge, chez elle. Je pense aussi. Elle souligne, acquiesce, donne raison à Paris ; elles ont chacune les qualités pour mener cette entreprise à bien, c'est-à-dire celle d'un amour expié. Robin est bon public puisqu'ignare, même si les gestes sont faux, et que Paris se trompe - elle ne le remarquera pas. Elle ne cachera toutefois pas son déplaisir et sera toujours de cette franchise cruelle qui met en avant une véracité irréfléchie mais dont les fondements sur laquelle elle s'appose sont bâtis minutieusement. Robin se fait confiance. Elle a baissé ses yeux sur son ventre où repose la main de Paris, sentant ses respirations en-dessous. Le geste doux et illustratif agite le rythme de ses dernières et la force à se concentrer sur tout ce que Paris voudra bien lui dire. Cette proximité n'est pas tranquille car c'est un barrage levé où l'eau envahi une pelouse entretenue - et vide. Ses sentiments pour Paris, aussi flous qu'évidents, se déversent alors en elle. Elle ressent le besoin simple de l'embrasser, geste déjà effectué - mais toujours providentiel et empli de questionnements. Je suis d'accord. Elle a relevé ses yeux pour regarder Paris et est confronté à son visage de si près - qui lui semble étranger, alors cent fois rêvé. Son appréciation d'elle, principalement désincarnée, trouve un sens maintenant. Je voulais te dire, Paris, que je sais que tu as vu beaucoup de filles. Je me fiche d'être l'une d'entre elles. Je ne sous-entends pas que tu mens mais je veux m'assurer que tu ne ressens pas le besoin d'exposer une forme de vulnérabilité pour me plaire. Elle ne se méfie pas de Paris mais elle veut, avant d'étendre l'évidence de leurs affections par la continuité des baisers et du désir amorcé - que la sincérité demeure entre elles. Je me fiche d'être celle qui ne sait rien. Sa voix est basse. Elle est immobile, elle ne bouge que par les mots. La dernière fois que j'ai voulu coucher avec une fille, il y a quelques années avec Tay, pour explorer cette nouveauté, je l'ai virée au milieu car j'avais l'impression que quelque chose clochait. Cela te fait pas peur, n'est-ce pas ? Que tout cela s'arrête d'un coup. Qu'elle se détourne sans un mot et que cet instant tant attendu disparaisse - Robin rend le moment conditionnel à la non-émotivité, coupe une communication qui pourrait s'avérer essentielle. Elle imagine que cela suffit, de se présenter ainsi - dans une fausse vulnérabilité de sa peur. Parce qu'elle ne prononce pas pourquoi. Parce qu'elle n'a jamais dit à Tay. Je considère que je ne te dois rien. C'est une affirmation vicieuse qu'il faut déconstruire, ancrée dans la peur de l'échec.
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[ Lun 28 Oct 2024 - 18:25 ] (end) like a prayer, robin
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LIKE A PRAYER

feat. Robin
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Elle se souvient des années écoulées, passées loin d’elle. Elle revoit cette allure assurée, ces sourires bienveillants qu’elle distribuait à d’autres. Paris n’a pas toujours été Paris ; elle s’est sculptée patiemment, écorchée de sa propre fureur, réprimant une violence que l’on n’aurait tolérée pour entrer dans des chambres comme la sienne et celle de Robin. Comme celle de Magda.
Elle ne saurait dire précisément le tracé de ce sentier tortueux, souillé, qu’il lui a fallu emprunter pour atteindre ces cimes incertaines : il faut écraser pour s’élever, saigner pour s’affirmer. Ses rancœurs adolescentes, jamais totalement effacées, demeurent tapies, endormies, prêtes à glisser dans les failles des plus faibles, ou même de ceux qui s’imaginent plus forts. Elle a appris comme les enfants, par une imitation à peine consciente, mécanique rude et glaciale. Paris, avec un mélange d’innocence et de défi, a suivi les larges empreintes d’un aîné à la chevelure d’or. Et sur ce chemin, il y a eu Robin. Jolie, Robin, parfaite, jamais incarnée, toujours honnête.
Le portrait de Magda est tracé dans les sables mouvants, absorbant peu à peu son image jusqu’à l’étouffer. Si Paris n’a pas toujours été Paris, c’est qu’elle a d’abord vécu en tant qu’écho de ce tableau, qui subsiste encore un peu et prend forme à l’ombre de son aînée. Il a fallu, un jour, s’arracher à cet héritage. En franchissant ce seuil, elle a laissé derrière elle la silhouette imposante de son adelphe et, plus discrètement encore, cet amour naissant, imperceptible, pour Robin, qu’elle ne comprenait pas encore. Car si Robin s’attardait auprès de Magda, Paris ne pouvait envisager que cet intérêt la touche, elle, sans être irrémédiablement lié au joug inaltérable qui la relie à Magda. Elle a enfoui ce trouble secret, se persuadant que l’ombre de Magda obscurcirait toujours les éclats de son propre désir. Ses ambitions d’autrefois noyaient largement ces remous d’un coeur qu’elle savait en formation — elle pensait avoir mieux à faire.
Paris a toujours su plier les choses à sa volonté, soudoyant la patience pour apprivoiser les caprices du temps. Et, en périphérie de tous ses combats, surgit inlassablement Robin. Toujours Robin, immaculée, sans aspérités, un modèle pour certains, une idole pour d’autres. Dans l’univers de Paris, cependant, Robin n’a jamais réussi à endosser aucun costume. Et puisqu’elle ne faisait pas vraiment partie de la troupe, Paris aurait dû l’éclipser, la reléguer au silence de l’oubli. Elle aurait voulu masquer cet intérêt insistant, mais à quoi bon ? Même lorsque l’adoration implicite de sa jeunesse était évidente, Robin restait indifférente, insensible. Il n’était jamais nécessaire de l’évincer, car elle n’a jamais trouvé sa place dans son univers. Là où les autres se sont fait sujets, Robin, elle, n’a jamais été autre chose que souveraine étrangère. Paris aurait presque pu s’y faire.

Paris n’a pas l’habitude de questionner la nature de ses alliances lorsqu’elles relèvent de ce genre d’intimité. Elle est de celles qui accueillent la compagnie des autres, simplement parce qu’elle émane d’eux, et que dans cette offrande des autres filles, elle renforce son ancrage, affermit la place qu’elle occupe au sein du cercle. Mais qu’adviendrait-il d’elle si elle n’était pas ce que les autres voient en sa personne ? Si elle n’était pas désirée ? Cette question effleure sa conscience, gratte les replis de son esprit pour rappeler l’évanescence de ce qu’elle perçoit comme son seul véritable pouvoir. Elle embrasse, s’abandonne sans hésitation aux ébats avec les femmes, en retire le plaisir immédiat avant de les chasser sans regret dans le vide de l’après. Mais Robin, elle, ne s’encombre pas de fioritures. Elle lui murmure qu’elle ne lui doit rien. Et Paris se met à penser. Elle s’étonne de ressentir, pour une fois, cet émoi ténu, inattendu, qu’elle entretient secrètement, elle qui s’est toujours connue ferme et froide face aux demandes secrètes de ce genre. Dans ce moment suspendu, sous les lumières douillettes, Paris a retiré sa main posée sur le ventre de Robin, et dans la sienne, elle ne retient plus que quelques doigts, à peine effleurés du bout des siens.
Elle esquisse un sourire, léger éclat amusé devant l’image de courtisane que Robin s’obstine à lui attribuer. Elle se plaît à penser que ce portrait n’est pas tout à fait infondé, après tant d’années passées à enchanter ces dames. Pourtant, elle rétorque, d’une voix douce mais ferme, non, je n’ai pas peur. D’un mouvement de tête, elle souligne sa déclaration, ajoute aussi : ça ne signifie pas pour autant que j’en ai envie. Paris goûte aux libertés que lui offre sa position privilégiée au sein de l’Enclave, même si des moments d’intimité comme celui-ci se font, à ses yeux, très précieux. Un besoin profond de se dévoiler la traverse, comme pour conjurer la peur d’un acte manqué. Car si Robin croit ne rien lui devoir, Paris, elle, se sent tenue par une sincérité inaltérable envers elle. Elle confie alors, je n’ai pas l’impression que tu sois celle qui ignore tout lorsque nous sommes ensemble. En cet instant, Paris offre un fragment de sa vulnérabilité, s’aventure sur un terrain périlleux en donnant écho aux soupçons de Robin. Elle s’expose ainsi, dévoile la vérité de son cœur – une audace qu’elle s’était rarement accordée jusque-là, avec les autres. Ici, ça ne compte pas vraiment. Ce que Robin ignore, c’est que Paris elle-même n’avait jusqu’alors jamais sondé la fragilité qui naît en elle sous son regard. Elle l’a entrevue lors de cette autre soirée, cet instant où Robin a entrouvert un horizon de possibles qu’elle n’aurait jamais osé imaginer seule.

Robin a presque visé juste : oui, Paris ressent une peur, mais non celle d’une fin abrupte ou d’un échec en suspens. C’est ce commencement, ce frémissement de nouveauté qu’elles effleurent ensemble, qui l’effraie. Elle décèle, dans les hésitations de Robin, un écho familier, seulement peut-être, moins assumé. Paris n’éprouve nul besoin de tout explorer, ni de disséquer les méandres de cette inquiétude ; elle voudrait d’abord l’apaiser, sans savoir encore de quelle manière. Elle murmure, tout près d’elle, tu as raison, tu ne me dois rien. Et ça m’arrange, car je n’ai rien exigé de toi. Je n’aime pas les comptes à rendre non plus. Dans le flot de ses paroles, Paris glisse ses doigts entre ceux de Robin et l’attire doucement à elle. Sa main effleure la courbe de sa mâchoire, puis se fait plus tendre alors qu’elle presse ses lèvres sur les siennes. À cet instant précis, Paris prend la mesure de l'ardent manque qui l’a habitée depuis ce dernier baiser volé dans la nuit. Elle ne réprime ni l’élan de son cœur ni la chaleur qui s’empare d’elle ; s’abandonne à Robin, pour Robin, libère sa main pour agripper sa hanche, efface la distance entre leurs deux corps. Quand elle s'écarte, elle sent finalement, peut-être, poindre en elle cette peur de donner un point final à cet instant. Pourtant, ses lèvres restent proches, et dans un souffle, elle murmure, dis-moi de partir, si c’est ce que tu veux. Elle comprend alors que la peur, peu importe sa provenance, fait partie de ces jeux ; elle voudrait l’écarter, mais se sait vaincue dès qu’elle s’abandonne à Robin. N'est-ce pas ce qu'il faut à leur proximité, à ces êtres si haut perchés, surplombant les misères et les tumultes de ce monde ? Ne faut-il pas ébranler les puissants, les soumettre aux afflictions et aux tourments qui courbent le dos des hommes, qui, dans la douleur, se surprennent pourtant à vivre pleinement ? Paris comprend ces divinités des livres anciens, qui, d’ennui, cèdent aux faiblesses mortelles, enfermées sous leurs voûtes de marbre. Elle saisit aussi les tirades des amants enfiévrés, des passions exaltées mais toujours soigneusement contenues, jamais vraiment vécues. Elle ne rêve pas d’un monde à part à ériger au nom de sa désirée, car Paris s’enracine dans les réalités crues, dans la vérité du moment présent. Un autre monde n’est pas nécessaire ; celui-ci leur suffit. Elles existent là, entre la peur et la violence, dans le ressac des rancœurs d’un passé niché entre les plis d’un coton usé, caressé par les effluves de la lavande du soir.
by delirium






Robin
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Robin
Avatar : sua (alien stage) + faye wong (crédits : @tarik, @lichen, @capryss & @dante)
Âge : vingt-huit ans.
Poste : grande soeur des psy.
Clubs : responsable du club de méditation.
Statut : célibataire.
Inventaire : un chaton nommé georgette.
Pronoms : elle.
Multicomptes : kiki, clair & jozie
Pouvoir : Sixième sens + rétrocognition
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[ Lun 28 Oct 2024 - 20:21 ] (end) like a prayer, robin
https://amazed.forumactif.com/t20-les-enfants-du-paradis https://www.pinterest.fr/ana1s2lavakeri/robin/
my love, are you the devil? i would worship you instead of himParce que Robin ne fait pas mine de vivre dans les drames sentimentaux auxquels Paris vole ses allures. On se rappellera d'elle comme d'une figure inquiétante et omnisciente, un spectre violent et indéchiffrable dans son humanité. Robin ne comprend pas les costumes et le faux, perçu comme une hérésie - elle préfère toujours être frappée que de se tromper et vit la punition comme une nécessité. Robin ne se cache pas du monde. Cela ne veut pas dire que les choses, comme les sentiments et les désirs, ne se cachent pas d'elle. Paris pendant tout ce temps a été une inévidence parce qu'elle ne la regardait pas. Robin se tromperait alors de se détourner d'elle et ferait la gravissime erreur du déni conscient. Elle ne se le permet pas. Elle préfère être punie, si cela doit être le cas, de regarder Paris ainsi - que d'échapper à cette évidence que l'attitude de Paris lui a inspiré à découvrir.

C'est ce rôle-ci, alors, immuable depuis quinze ans, qui motive cette discussion. Cette manière de poser son désir sans craindre qu'il blesse est une forme d'inconsidération morale. Elles se complaisent dans une relation qui mourra vite car, il y a dans ce monde, mille autres choses à observer et à saisir. Robin ne fait pas de Paris une de ses responsabilités. Robin éprouve Paris sans s'assurer de la suite. Leur prétendue égalité et leurs points de compréhension font taire l'humilité de la honte. Elles ne parlent pas de Magda, pourtant Magda occupe partout et forge même cette timidité et leur regard l'une sur l'autre - parce que c'est une relation qui ne doit rien brusquer, qui doit être une entité propre, aux yeux de Robin dont l'univers est parfaitement calibré. C'est un faux sentiment de perdition car, demain, elle se lèvera, heureuse et fébrile mais ne cherchera pas plus de reliefs dans ces sentiments. Elle réserve la profondeur aux autres, à ceux qui ne sont pas Paris. Je ne veux pas. Je prenais mes précautions. Ce serait de la rancœur inutile. Ainsi elle chasse le droit de Paris à lui en vouloir. C'est une manipulation insidieuse qui prend ses racines dans son domaine où les exclusivités sont assumées et forment une entrave volontaire qui ne peut se défaire sous aucune négociation. Et Paris lui en retire le droit aussi ; leurs deux figures ne sont pas destinées à former un ensemble, cela ne veut pas dire qu'elles doivent se refuser cette tendresse éphémère. Du moins, Robin considère enfin l'option de ce bonheur simple sans le réfléchir et sans considérer que Paris a toujours été une figure lointaine mais pérenne dans son champ de vision.

Elle ne meurt pas sur ses lèvres quand elle l'embrasse. Et pouvoir rendre cela simple, lui suffit. Elle ne se justifie pas sur l'odeur de lavande. Elle ne se justifie pas sur cet amour qui déroge aux yeux du reste du monde à celui qu'elle est censée, se doit, de porter à Magda. Robin en embrassant encore Paris, ne s'interroge sur rien. Sa main vient sur sa nuque, descend par le col, sous le tee-shirt. Elle caresse sa peau : c'est la première fois qu'elle fait cela. Avec Tay, c'était du métal. Reste. Robin demande encore. Comme tout ce qui est contre-nature, comme jusqu'ici - cela finira par mourir, ou cela grandira, malade, dans l'ombre. Mais ce n'est pas ce qui importe.
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