into the maze
a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
will you listen, my child ?
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre
ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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saintlike behavior, ilan
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[ Jeu 29 Aoû 2024 - 16:10 ] saintlike behavior, ilan
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feat. Ilan
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Tu n’es jamais fatigué ? Mes pieds se balancent doucement dans le vide, tandis que je m'abandonne dans l'un des fauteuils de ton domaine – car c'est bien ainsi que nous nommons cet endroit, toi et moi, n'est-ce pas ? Je ne nous imagine qu'au cœur de vastes manoirs ! Je veux dire, fatigué d’être un père. Le crépuscule s'annonce, et les lueurs dorées du soleil couchant embrasent la pièce où nous nous trouvons. Aujourd'hui, je me suis invitée sous prétexte que tu me manquais. Ce n'était pas un mensonge, mais je n'ai pas non plus avoué que je n'avais nulle part d'autre où aller, et que je redoutais de me retrouver seule dans ma chambre. Les appartements des Premiums ont tout ce qu'il faut, mais c'est ici que je préfère me réfugier. Là-bas, je suffoque, comme si l'air y était parfois trop rare. Pourtant, je ne me plains pas, je sais que je ne peux pas aspirer à mieux, du moins pas encore. Chez toi, je me sens un peu plus libre. J’ai l’impression que c’est épuisant, tous ces gens qui viennent te voir pour parler… Comment fais-tu pour porter le poids de tant de préoccupations ? Je souris en réalisant que, moi aussi, je fais exactement ce que je critique. Cela m'amuse de te provoquer, de voir si tu vas me faire la remarque, de te taquiner avec douceur. Et puis même, te soucies-tu réellement de chacun d'entre eux ? C’est alors que je tourne mes yeux vers toi, pleins de la curiosité farouche des enfants sur le point de découvrir un grand secret. Allez, Ilan, dévoile-toi ! Apprends-moi qui tu es, pour que je puisse enfin découvrir qui je suis !

Si Rémy n’aimait pas tous ses enfants, je pense que j’en serais heureuse — je pourrais réconforter les orphelins ! Ils me préféreraient à lui, je serais grande soeur et Maman ! Alors, je demanderais au Père de doubler mes tickets. J’imagine l’amour que je pourrais offrir à ces gens. Je comblerais les vides de leur tristesse, les berçant sur mes genoux, caressant leurs cheveux avec tendresse. Ils comprendraient vite que tout est meilleur à mes côtés. Tout ça pour dire : tant mieux si oui, et puis si non, je suis là ! Un clin d’œil complice suivi d’un rire léger — tu sais combien j’affectionne les brebis galeuses de l’Enclave, je les ramasse sur le chemin du pèlerinage, et on m’aime en retour. C’est divin, c’est mortel, cette dévotion ; si ma condition ne me retenait pas, je me nourrirais uniquement de cette ferveur. Je me redresse sur mon trône, croise les jambes et repose mes coudes. Oui, ici, je me sens à ma place. Le pouvoir, je le crois, précède la liberté, et toi, en tant que Père, tu possèdes une part des deux. Je t’envie, mais je t’aime aussi, car tu me permets de goûter à ce mélange à tes côtés. Ce que je me demande, c’est si ce sentiment relève du vice ou bien de la vertu.
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[ Lun 2 Sep 2024 - 11:07 ] saintlike behavior, ilan
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Ilan a fait s’asseoir Paris face à la fenêtre car le couchant la cerne d’une couronne d’oranges séchées. Elle plisse un peu les yeux, aveuglée par la lumière du soleil qui perce droit les fenêtres comme une lame d’épée, et Ilan est ainsi sûr qu’elle ne le voit pas tout à fait ; il éprouve aussi une certaine tendresse pour la légèreté, l’élégance avec laquelle Paris supporte son propre éblouissement. Cela ne dure pas longtemps, aussi longtemps que l’heure dorée se prolonge, et suspend, durant une dizaine de minutes, un portrait régal, intemporel, immatériel de Paris, dont Ilan, dans l’angle mort des lumières, profite avec le soulagement du témoin invisible. D’une certaine manière, Paris est seule, et au sommet de sa propre image, et Ilan en retient tous les détails.

Iel en oubliait presque d’écouter et il faut que le soleil se baisse brusquement pour faire retomber l’appartement dans sa familiarité acerbe. Il y a des tasses de thé devant elleux, car Ilan ne boit pas de café. Toutes leurs habitudes sont à nouveau forcées dans un trait dur et quotidien. Ilan hausse les sourcils, remet les mots dans l’ordre dans sa tête, et dans l’ordre sur Paris, qui, dans le crépuscule, redevient une adulte infantile, dont il chérit l’or comme des pièces au fond d’une fontaine.
Oh… Iel peine à localiser en lui-même le lieu et la forme exacts de sa compassion. Elle est entre ses côtes et a une forme de cimetière et de parc de jeu. Iel croise les jambes pour se donner quelque chose à faire. Tu penses que Remy les aime toustes ? Sa question est ingénue et dénuée de cruauté qui ne soit pas essentielle, aussi Ilan ne s’en désole pas. Il se représente la Pietà de Paris et la ribambelle de ses enfants tués. Cela ne colle pas. Ça le fait sourire avec amusement et complicité. Non, je ne suis pas fatigué.

Sa propre posture l’ennuie, Ilan pose son visage dans sa main ouverte, accoudé au fauteuil, et il parcourt du regard le panorama de son salon jusqu’à la fenêtre comme si rien ne lui appartenait, il se fixe sur l’horizon où le soleil laisse un fil doré.
Le poids — je n’en porte pas le poids. Iel réfléchit. Iel ne trouve pas le poids des autres en ellui. Il est léger comme une mue de cigale. Ilan voit le sourire de Paris et y répond avec une volonté tacite. Tu veux ça parce que tu voudrais les autres dépendent de toi ? La joie stérile, éclatante de Paris serait un crève-coeur pour quiconque chérit les enfants, mais Ilan ne fait aucun cas de son innocence.

Je crois que c’est une question de si c’est fatiguant d’aimer les gens, non ? Tu trouves ça fatiguant ? Je les aime beaucoup sans que ce soit le cas. Je crois qu’on se fatigue plutôt selon comment on les aime. Le Père Suprême nous demande pour vous de l’attention, de l’investissement qu’on peut mal comprendre, interpréter comme de l’abnégation. Mais tu comprends la différence, n’est-ce pas, Paris ? Est-ce que tu as faim ?

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[ Mar 10 Sep 2024 - 18:35 ] saintlike behavior, ilan
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Je pressens tes sourires avant même que tu n’aies le temps de me les offrir, et pourtant, à chaque fois, je m'en émerveille comme si c'était la première. Aucun de tes présents n’arrive entre mes mains sans que je ne l’accueille comme plus précieux que le précédent. Alors je les reçois, les bras grands ouverts, et d’un geste délicat, je tire sur le ruban que nous avons choisi ensemble, celui-ci, aujourd’hui, d’un tendre vert. Je m’attarde sur tes questions, car elles aussi, tu me les offres avec générosité. Je pense que tous les Parents aiment les enfants à leur propre manière, unique et imparfaite. Je crois qu’il est difficile de distribuer son amour en parts égales, car aimer tout le monde de la même façon, n’est-ce pas en fin de compte, n’aimer personne véritablement ? Peu de choses sont aussi complexes que l’amour entre quatre murs. Quand nous sommes ensemble, je ressens avec clarté ma place à tes côtés, je n’en abuse pas, mais j’en garde la pleine conscience. Je crois que je ne pourrais me résoudre à ne pas jouir de ce lien. Je suis le fruit de ces privilèges, protégée et nourrie par ce système, et toi, Ilan, tu en es le jardinier. Tu m’as fait pousser, comme un arbre, et tu as murmuré aux feuilles de mes branches pour qu’elles deviennent plus belles, plus grandes, plus soyeuses — en apparence.

Oui. Toute question simple mérite une réponse aussi limpide. Pourtant, il y a quelque chose de profondément étrange, presque honteux, à admettre avec une telle simplicité les vices que notre cœur nous impose. Cette gêne était autrefois plus vive, mais je la ressens encore, même maintenant que j’ai fait la paix avec ces parts de moi-même. Cela me fait plaisir de ressentir la nécessité de mon existence dans la vie d’autrui. Et parce que je n’ai jamais connu autre chose que la sincérité à tes côtés, je poursuis : en fait, je me dis parfois que c’est moi qui dépends des autres. Si on prend mon rôle de grande soeur, par exemple, que signifierait-il s'il n'y avait plus d'adelphes ? À quoi bon ce rôle, cette identité, si elle n’a plus de récipients à qui s’adresser ? Je crois que ça me met en colère quand j’y pense, le fait que les choses ici soient ainsi faites. Le fait que je ne sache pas vraiment qui je suis ailleurs que dans le contrôle. Peut-être que nous dépendons tous de quelque chose.
Je ne sais pas vraiment ce que cela dit de moi, ni même si je veux le savoir. Mais ta voix, toujours douce et claire, me guide sur le chemin de la vérité. À chaque moment passé en ta compagnie, je me redécouvre, morceau par morceau. Il y a bien longtemps que j’ai déposé mes armes face à toi, à ton sourire radieux, et à cette joie débordante qui t’habite, si éclatante qu’elle me semble parfois feinte.

Je songe à ceux que j'aime : Vadim, Sohan,
Robin.
Et puis toi.
La réponse me vient rapidement, c’est facile — de te parler. Non, je ne trouve pas ça fatiguant non plus. Je me redresse, me penche en avant, adopte la posture d'une confession préméditée, malicieuse dans son murmure. Et les autres alors ? Il n’y a pas que nous que tu aimes, si ? Je dis nous avec une bienveillance volontaire, celle qui aime se montrer, qui se hisse et joue des coudes jusqu'aux premiers rangs. Je suis comme les autres, ou presque ; aujourd'hui, du moins, je me sens généreuse, et dans le théâtre de nos paroles, je consens à te partager avec ceux que tu appelles tes enfants. Y a-t-il un amour qui fatigue entre les Parents ? Mon dos retrouve le moelleux du fauteuil, mon regard se pose sur le bout de mes ongles, où le vernis est légèrement écaillé à la base de l'index. Je ne relève pas les yeux lorsque je dis : Oh oui, très faim. De tout cet amour dont tu parles tant.
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[ Jeu 19 Sep 2024 - 15:29 ] saintlike behavior, ilan
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Avec du recul, Ilan était choqué de l’amoralité que l’appartement permettait. Il était frappé d’avec quelle facilité iel pouvait se permettre de dépiauter, avec une blocarde, l’essentiel de ce que l’amour attache au corps des gens ; par là, iel s’étonnait de la platitude, et avec quelle facilité celle-ci s’accomplissait, de l’horreur avec laquelle Paris et lui avaient été façonnés. Iel pencha la tête sur le côté et n’écoutait plus que d’une oreille. Davantage que cela, les mots de Paris épousaient chacun la forme physique de son visage, ou d’un objet du salon, et crevaient ensemble une icône angélique, industrielle, et pervertie par sa propre sanctification. Il était, véritablement, saisi par la facilité avec laquelle la sainteté se génère.

Hm. Iel battit des cils. Les phrases qu’iel avait entendues se remirent en ordre dans sa tête. L’horloge marquait à coups secs les secondes d’un temps purement inventé. Je crois que tu avises le sujet de la mauvaise façon.
Il se tut. Il existait, entre Paris et Ilan, une vallée qui les séparait d’un jardin de paradis. Il battit des cils encore. Ilan se figurait Paris à l’épée de flamme par-dessus l’Eden : sa propre fantaisie l’attendrissait, et avec elle, la facilité avec laquelle il se la construisait.
Je veux dire que je crois que tu se soucies des mauvaises choses. Nous sommes faits d’une certaine façon : ce n’est un lien de dépendance que si tu y penses comme de la soumission. Il se leva. L’écho de sa voix, léger, tranquille, fluvial, se diluait entre les pièces au fil de ses déplacements. En l’état où sont les choses, tu es faite pour être leur soeur, et moi pour être votre père. Et entre parents, nous sommes d’autres parts de nous-mêmes. On n’échappe pas à soi, ni à l’amour que l’on porte, ni à celui que l’on porte. Néanmoins, personne ne te demande de subir. Si on regarde les choses d’une certaine façon, en existant, tu obliges les autres à t’aimer, et la seule alternative est la non-existence. Tu vois ?

L’appartement d’Ilan était décoré pour les visites. Ilan rangeait ses affaires et alignait selon des angles chaleureux des possessions auxquelles il renvoyait l’image d’y tenir à coeur. Des cadres sobres envoyaient des éclats de diamant lorsqu’il allumait le plafonnier, et la cuisine trahissait des goûts tendres. Iel ne possédait rien, et ne mangeait presque jamais chez ellui. La part de gâteau qu’iel servit à Paris ne lui appartenait pas : iel faisait cadeau à Paris d’un don auquel iel avait posé ses couleurs, dans une vaisselle qui, quoiqu’elle ressemblait à Ilan, agrémentait en vérité un portrait domestique et baroque, de Paris pantocrator.

Paris. Voilà qu’iel lui faisait face, debout, l’assiette tendue. Iel n’avait pas vraiment répondu. La lumière du plafond plongeait Ilan dans une pénombre marron et éclatait au-dessus de sa tête une étoile d’or. Il faut que tu penses aux limites que tu te poses. Iel lui tendit l’assiette sans vraiment lui donner. Ilan songea un bref instant qu’il avait dressé un chien de la même manière. Cette comparaison spontanée le froissait. En même temps iel souriait en repos : Paris baignait dans un étau de lumière. Pour qui les poses-tu ?
Ilan singeait la réflexion, quoiqu’iel s’y perdait peut-être véritablement ; iel faisait tourner entre ses doigts une petite cuiller en inox qui étincelait en joyaux criards chaque fois qu’elle rencontrait le faisceau de la fenêtre. Parfois je crois que c'est l'amour des autres qui me limite, mais je vois que c’est moi qui me pose ces problèmes. Je me nourris de ma propre frustration en quelque sorte, et ça me donne honte d'avoir soupçonné les autres. La cuiller se changeait en fourchette d’or, aux dents. Il y a longtemps que tu n’utilises pas les dons du Père — tes dons. Ilan tendit à Paris son assiette et sa fourchette. Le soleil finissait de se coucher. Non ? Le portrait vide de Paris, dans son reliquaire, le fit sourire. Pourtant, en voilà, une preuve d'amour.

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[ Mer 25 Sep 2024 - 13:44 ] saintlike behavior, ilan
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Où donc se cachent les anges quand tombe la nuit ? Quels visages revêtent ceux qui veillent en ces lieux ? Seraient-ce les Mères, avec leur cœur infini, ou les Parents, tout auréolés de bienveillance ? Et moi, pourrais-je jamais déployer les ailes immaculées que l’on attribue à ces sublimes ? Après tout, n'est-ce pas à nous que revient le Paradis ? Et ne dit-on pas de ces lieux secrets qu’ils nous appellent de là-bas, qu’on les entend de loin, que l’on trépigne de se baigner dans les feux du soleil et dans l’herbe grasse, cela même après trois décennies de pénitence ?
Seulement voilà, je peine à concevoir une beauté supérieure à l’humble majesté de ma vie présente. Égoïste, je veux grandir plus vite, franchir le seuil des trente ans sans rompre le fil de ma routine.
Tu as raison. Mon destin est d'être sœur, et je m'abandonne toute entière à ce rôle. Là réside ma délivrance, tout près de la dépendance.

Tes mots résonnent autour de moi avec une justesse sereine. Ils ne me frôlent pas, ne me transpercent pas non plus, mais glissent comme des hôtes de passage, ne s’attardent que le temps nécessaire pour s’ancrer, presque sacrés, dans le silence de mon âme. Je n'avais même pas remarqué que je m'étais redressée, inconsciemment, pour mieux les accueillir, les mains posées en offrande sur mes genoux, le buste incliné vers toi, attentive, réceptive. Je cueille chacune de tes paroles comme on recueille l’eau pure d’une source rare. Oui, je comprends. Il n’est jamais aisé de percevoir ce qui nous entoure comme un don, ou du moins comme une évidence, lorsque l’on s’est battu pour chaque parcelle. Car n’est-ce pas là le nœud de mon fardeau ? Je m’accorde tant de mérite que cela finit par m’étouffer, un poison insidieux qui me punit, alors que les coups des fouets n’ont jamais su me ramener à la raison.
Mais tes mots, simples, clairs, voilà ce qui m’éclaire quand la lumière du jour s’éteint. C’est là, dans ces vérités, que vivent les chérubins.

Je te regarde t’éloigner, m’octroie une dernière traversée dans le sillage de tes mots. Car c’est bien cela que nous faisons le plus souvent ensemble : nous parlons, nous tissons des paroles qui libèrent les gestes à venir. Du moins, je le pressens, les miens sont souvent nés de ces échanges, des fruits mûrs tombant des branches de nos conversations. Alors, je m’interroge : est-ce encore cette soumission subtile dont tu parlais, cette confiance aveugle que je t’accorde, ce lien précieux que je hisse, fragile et sacré, sur un piédestal ?

Merci Ilan, et non. Je m’applique avec une attention presque cérémonielle à découper un morceau de la part du gâteau, séparant les couches de crème et de fruits au cœur de sa douceur. Les couleurs, les textures fondent sur ma langue, et je m’y abandonne un instant, les yeux perdus au loin, fixés sur ce qui encombre les planches d’une étagère oubliée dans la pièce. Ce pouvoir m’éprouve. Les mots m’échappent, c’est probablement ce qui me pousse à agir pour illustrer mes propos. Je pose alors doucement l’assiette sur la table, tends la main vers toi, mes doigts se pliant et se dépliant en un mouvement hésitant. Regarde. Les deux derniers doigts de ma main gauche ne bougent presque plus, ou à peine, comme figés. À l’intérieur, c’est comme si le sang avait été remplacé par un filet de ciment. Je cache l’effort immense que me coûte ce simple geste tremblant que je t’offre en démonstration. C’est ce don qui m’a fait cela. Alors je n’en veux plus. Avec une tranquillité feinte, je reprends l’assiette, porte à nouveau un bout de dessert à mes lèvres.
Dis-moi, est-ce grave, selon toi, de refuser l’amour du Père ? Moi, je l’ai toujours perçu comme un châtiment.
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[ Ven 4 Oct 2024 - 17:38 ] saintlike behavior, ilan
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Puisque Paris ne nous entend pas, je vais vous livrer mon secret — je ne crois pas à la douleur. Pour être précis, je crois que la douleur est obligatoire et inutile : jamais elle ne m’a servi, et je la fuis comme la peste. Je n’aime pas souffrir, je n’aime pas qu’on me fasse souffrir, et je ne me souviens pas d’une fois où j’ai trouvé que la douleur fut juste, ni qu’elle m’enseignât quoique ce soit, ou, si je l’ai pensé un jour, je suis aujourd’hui à un point où j’ai été vertement corrigé de cette impression. Je ne suis pas encore très vieux, mais dans notre condition, j’existe déjà dans un temps liminal où le temps m’est un don et non un devoir et une limite, voilà pourquoi je peux dire que j’ai fait mon travail de la douleur. Voilà où je veux en venir : j’ai souffert, (et encore, tout le monde souffre et peut-être pire que moi) et ça ne m’a rien appris. Je n’ai aucune compassion.
Grave ? De le refuser ? Non. Je me tais. Ca fait des pauses dramatiques. C’est parce que j’ai besoin de réfléchir. Je crois que tu ne peux pas le refuser. Je vais lui raconter n’importe quoi pour qu’elle souffre. Ca m’abasourdit de m’en rendre compte, mes pupilles se dilatent un peu ; aussi, je ne vais pas m’écouter.

Je crois que tu ne peux échapper ni à l’amour du Père, ni à ce que tu es : attends, je peux imaginer ce que tu en penses. N’y a-t-il pas de la fierté à ne pas se soustraire à ce qui nous est imposé ? Ilan avait oublié de s’asseoir et restait bêtement face à Paris ; parfois, son regard se levait et s’absentait dans la profondeur de la pièce. Puis il baissait les yeux sur elle, et, béni d’un amour lointain pour cet ange à son pied, il souriait, d’une béatitude crépusculaire et professorale. Parfois, la résistance est le chemin facile, ou plutôt, le chemin détourné — c’est celui par lequel il est plus facile de fuir. Iel s’assit enfin à côté d’elle, et, croisant les jambes, et les mains sur son ventre, Ilan couvrait le portrait de Paris mangeant d’un regard chaleureux, plein de fierté et de tendresse. Il paraissait heureux qu’elle mange avec plaisir. On peut fuir pour ne pas souffrir, mais ça n’apporte pas davantage de plaisir. Par évitement, on se prive de douleur, on se prive aussi du reste. A quoi bon persévérer si c’est pour fuir toujours ? Je sais que tu veux faire preuve d’ambition. Il plissa un peu les yeux et affinait son regard. Je pense que je vois où tu veux en venir.
Je vais faire attention. Je ne peux quand même pas lui révéler le pot-aux-roses : je me ferais tuer si bêtement pour de la viande de gibier. C’est un grand malheur, ce qui t’arrive. Il m’attriste pour toi. Mais je crois que toutes les choses que tu désires, Paris — tu ne peux pas les avoir en refusant.
Une pause. Enfin, ce n’est que mon opinion. Je ne dis pas ça pour te diriger, d’ailleurs, je crois que personne ne le peut. Mais voilà ce que je pense : ce qu’on fuit, ça nous rattrape toujours si on ne décide pas ce que ça nous fait soi-même. Tu comprends ?

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[ Mer 16 Oct 2024 - 14:13 ] saintlike behavior, ilan
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À deux ainsi, assis sur le canapé de ta demeure, je me dis que nous formons une vraie famille — et toi, tu ressembles à mon Père. Du moins, à l’image parfaite que je me fais d’un homme qui aurait présidé à ma venue ici. Comprendre ici : ce monde — celui que je sais cruel et inextricable pour un temps. Pourtant, c’est dans tes mots, subtilement teintés de ce petit poison que tu me glisses, que je trouve le fil qui nous lie. C’est cela, précisément, qui tisse entre nous cette proximité. Je doute qu’un autre aurait pu me paraître si proche, s’il ne dissimulait pas, dans l’ombre du bien, cette troublante douceur du mal. Mais il est des choses que l’on tait, des vérités que l’on garde sous le voile des apparences. Face à toi, je revêts le masque de l’aînée impeccable, presque éclatante. Et pourtant, je sais que tes yeux traversent cette façade. Tes paroles résonnent au creux de mon esprit, révèlent une vérité crue : l’émancipation par la violence, la nécessité de la terreur, la fuite perpétuelle. Ce sont là des concepts vieux comme le monde, hérités des siècles, que les hommes n’ont cessé de défaire et de rebâtir, et que l’on nous apprend, même ici, à absorber comme un  absolutisme. Comment ai-je pu y échapper si longtemps ?

Quel beau discours. Quand nos chemins se sont croisés, je voulais te ressembler. Tu as raison. Aujourd’hui, je me glisse dans tes habitudes, imite ton rôle avec les autres. J’observe le décor, comme toi, et je porte à mes lèvres un fragment du dessert offert, sachant qu’il sera ma dernière douceur avant que je ne repose délicatement l’assiette sur la table.
L’art de ne pas exercer un pouvoir, loin de trahir une quelconque faiblesse, révèle au contraire une maîtrise absolue. Combien, parmi nous, ne le comprennent pas ? Ils lisent dans la retenue et la prudence le signe d’une hésitation ou même d’une fragilité. Mais ceux-là ignorent tout de ce qu’est un pouvoir organique, celui qui vit en soi, qui nous enveloppe et nous gouverne, bien plus que nous ne le gouvernons. Je le sais, moi. Je le sais plus profondément que quiconque. Alors, leurs jugements, qu’ils soient élogieux ou sévères, glissent sans m’atteindre.
Le tien, cependant, brille d’un éclat différent. Il m’est infiniment précieux.

Affalé sur le canapé, tu ne prêtes guère attention a l’air grave qui se dessine sur mon visage avant qu’un sourire, subtil, n’y éclore. Mon doigt effleure doucement la peau de ma gorge, un geste qui réveille mes dons, sans effort, comme une seconde nature. Ma tête devient pivot libre, se tourne vers toi avec une lenteur calculée — théâtrale. Entre mes clavicules, je ressens la chaleur familière du filet de sang, perlant délicatement de la cicatrice longue et inguérissable qui s'étend le long de mon cou, une marque indélébile de ce que je suis devenue. À toi, je souris. Est-ce que.. tu aimerais me voir sans ma tête, Ilan ? Une lueur étrange brille dans mes yeux, celle des enfants nouveaux, avides de vivre.
Alors, oui, je comprends. Je comprends enfin qui je suis, pour moi-même et pour les autres. Je saisis la portée des rôles que j'ai apprivoisés, et le potentiel de celui que j’ai trop longtemps dissimulé.
by delirium






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