a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
— Sweet and sultry, cinnamon skin All your knives, drip, drip in sin I love it when you pretend
Joyeux anniversaire, mon Loup !
Joyeux anniversaire. Un an de plus arraché à la chair, un an de plus abattu en plein vol — une année sans joie privée de sa substance, une nouvelle encoche discrète battant comme plaie ouverte sur les jours de la semaine.
Joyeux anniversaire, mon petit Loup ! Un an de plus vers l'épiphanie. Dans l'Enclave il faut compter à l'envers.
— On est bientôt arrivé, mon loupiot.
Il le sait. Tous les enfants viennent au social club. Même les vilains garnements. — Ta main dans la mienne, je t'emmène à la farandole. La nôtre a la légèreté du papier déchiré et admet entre ses rangs crénelés toutes les silhouettes sans exception.
Au café, les bouilles ordinaires, les sourires suspendus comme des étoiles à l'innocence de leur condition. Mais ce n'est pas leur anniversaire ! Je ne lâcherai pas ta main.
(Réflexion faite, c'est toujours un peu triste de fêter un anniversaire en avance. Ce n'est pas correct. On ne respecte pas le temps !)
— Tu peux choisir ce que tu veux, mon loulou. Tout-ce-que-tu-veux ! C'est maman qui régale. J'insiste, j'insiste ! Aucun scrupule, hein ? Il faut manger pour bien grandir. Alors, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Un cookie au chocolat ? Un bon gros beignet au sucre ? Un smoothie à la framboise ? Une part de tarte au citron ? Un scone au beurre ? Un morceau de carot cake ? Prends tout ce qui te fait plaisir, mon chou ! C'est ton anniversaire !
Il n'y a pas de viande ici.
Loup
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Pierrot tenait la main à Loup et ce phénomène n'était possible que grâce au port de gants suffisamment épais -- le cas échéant, une peau aurait été ébouriffée.
On pouvait tenir Loup si on s'appelait Luke ou Max, mais pas quand on s'appelait Pierrot.
Il n'y a pas de pression dans sa poigne, ses doigts pendent en réalité dans la main de la Mère. Son attention est maigre, embuée d'une fatigue -- d'une famine. Après tout la capacité de Loup est la suivante : sa condition physique dépend entièrement des protéines animales ingérées, digérées. Ce qui signifie que sa force physique, sa célérité, sa capacité de compréhension et d'anticipation tiennent intégralement à son régime alimentaire. Tout humain est constitué de la sorte, mais cette capacité a fait de Loup soit un enfant amorphe, soit un surhomme que personne ne peut arrêter.
Une épine le tient en muselière au premier palier de sa condition.
Et aujourd'hui, Pierrot l'aide à déloger l'aiguille de quelques millimètres.
- Je veux ça.
Son index désigne une part de cheesecake. On l'a probablement faite à la main mais ce n'est pas tant ça qui intéresse Loup que les ingrédients ayant servis à sa composition. Beurre, fromage, crème, lait, œufs. La gourmandise referme en son sein l'énergie qui manque à la couleur des yeux de Loup.
Son regard se tourne vers Pierrot. Il est impossible de déchiffrer l'expression du blocard.
Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'elle a quelque chose de glaçant quand on observe le contraste du sourire qui enjolive les traits à la matriarche.
Pierrot
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— Sweet and sultry, cinnamon skin All your knives, drip, drip in sin I love it when you pretend
— Tout ce que tu veux, mon cœur en fourrure.
C'est ton anniversaire et il n'y en aura plus beaucoup.
— Je vais vous prendre... deux ! non, trois ! quatre parts de cheesecake, s'il-vous-plaît. Il a l'air extraordinairement délicieux !
Je lui souris largement, à mon Loup. Comme il est beau ! Comme il est grand ! Comme il est fort ! Lorsque j'ébouriffe ses cheveux je songe au vent sur la plaine qui fait ployer en vagues rousses les pousses d'amidon.
— Allons nous asseoir. J'ai besoin de mes deux mains pour tenir le plateau. Tu ne vas pas t'enfuir, n'est-ce pas ? Tu es un grand garçon, maintenant — tu n'as plus besoin de laisse.
Les coudes sur la table, le menton entre mes paumes, j'admire le festin. J'ai l'impression d'assister à une cène. Comme c'est joli, l'urgence ! — Alors, mon doux renard en sucre, c'est bon ? Attention ! Tu as un peu de crème sur le nez ! Voilà. Tu es adorable ! Ne mange pas trop vite, tu vas avoir mal au ventre. Laisse-en un peu pour plus tard. S'il ne reste plus rien, où vais-je bien pouvoir planter ta bougie à souffler ? Cela me fait tellement plaisir de te voir manger avec appétit tu sais ! Tu n'as pas perdu l'appétit avec ton étoile. C'est bien ! C'est très très bien !
J'attends. Je jauge. Les grandes occasions sont propices aux échanges écrasants. J'ai l'avantage de la crème, du beurre et du sucre. Tout le monde sait que les sucreries rendent dociles ! Tout le monde sait aussi qu'elles sont dangereuses pour les chiens. — Pardon ! Je ne devrais peut-être pas te parler de ça le jour de ton anniversaire, mon chouchou cendre... Mais tout de même ! Il vaut mieux manger du gâteau. Ca ne fait de mal à personne ! Allez. Ouvre grand la bouche et fais : aaaaah !
Mais avant de te nourrir avec les mains, je veux savoir une chose.
— Après tout, je suppose que la chair des copains doit apporter un certain nombre d'avantages nutritionnels. Surtout pour toi, mon loupiot en guimauve ! C'est sûr que pour ta capacité — la viande humaine, ça doit être meilleur que le cheesecake. C'est pour ça que tu l'as attaqué, ce jeune homme, dis ?
Loup
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Il doit arrêter d'être lui et le début de cette métamorphose est douloureuse. Elle n'est pas aussi simple et naturelle que la chenille dans son cocon de soie avant de déployer ses ailes ; on demande à Loup de limer griffes et crocs, de rentrer ses chevilles noueuses dans des formes trop rigides et trop complètes.
Depuis toujours, Loup adopte une attitude du tout ou rien. C'est aujourd'hui qu'il doit apprendre à se situer quelque part entre ces deux oppositions. Avec Max... il peut être tout ou rien. Mais pas avec l'Enclave.
Combien de temps ont mis les loups avant de devenir des chiens fidèles et obéissants ? Peut-être que Loup y arriverait de son vivant.
Pierrot parle beaucoup. Elle parle tellement que Loup n'a pas besoin de lui répondre ; Pierrot le fait toute seule.
Il se laisse faire quand elle passe la main dans ses crins blonds. Il ne rechigne pas quand elle traverse sa pommette du bout de son doigt pour y récupérer ses négligences. Il ne grogne pas quand elle l'affuble de sobriquets trop doux et poreux. Il ne fait rien de tout ça garde pour lui l'envie de l'assassiner au-dessus des tables joliment dressées.
Sur son visage ne subsiste que le marbre indolent et inexpressif de son amertume. Plutôt que d'utiliser ses mains comme il l'aurait fait, la fourchette lui apporte les portions de crème une à une. Il savoure. Il mâche avec une lenteur... Non, il ne mâche pas : il laisse le sucre fondre sur ses papilles puis sous sa langue pour que même ses sucs du menton absorbent le bénéfice rare. Cette concentration inhabituelle à ingérer lentement la moindre protéine dissoute en particule de lipides le rend imperméable au flot de paroles qui dégueule en continu face à lui.
La mention de son étoile forme un grumeau sur lequel sa dent trébuche. Il avale péniblement et on peut voit sa pomme d'Adam rebondir dans un choc inaudible. La bouchée suivante parle de viande humaine. Le regard bleu, cristallin de Loup s'ouvre pleinement, pupilles qui tombent en stalactites sur Pierrot.
La chair des copains ? Il mâche. J'ai mangé là où il y avait des mouches. Il mâche et Loup a l'impression de sentir un peu la dureté fragile des cadavres de diptères sur sa langue. Et après, j'ai senti autre chose. C'était chaud. Il scrute les lèvres de Pierrot, fardées d'écarlate. C'était bon.
Les quatre dents de sa fourchette récupèrent en coupe les perles grenats et luisantes chapeautant le fromage, guident la sucrosité acide jusqu'à sa gueule. Il croque et on entend les joyaux crever dans leur incarnat juteux jusque sous ses molaires. Il engloutit tout avec une nonchalance habituelle et du rouge éclate d'entre ses badigoinces. Il ne nettoie pas. Son regard se plante à celui de la Mère. Les myrtilles, les groseilles, les framboises habillent les babines de Loup, et bientôt, il arbore le même maquillage que celui de Pierrot.
- J'ai suivi les odeurs.
Son carnage déborde en écume rousse autour de ses mots.
- C'était à son cou que ça sentait le meilleur.
Pierrot
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[ Mer 2 Oct 2024 - 14:42 ] Cyber meat // Loup&Pierrot
— Sweet and sultry, cinnamon skin All your knives, drip, drip in sin I love it when you pretend
Je n'aime pas la grenade. C'est un fruit qui me dégoute. Les perles rubis de sa chair ornent décorativement la crème comme les seuils des charniers. C'est dommage. Le goût est intéressant. Fade et friable comme des joyaux de kératine.
Mais mon Loup porte bien au visage le massacre des friandises. Le jus de groseille élargit de droite à gauche son indifférence morose, qui lui lacère désormais les joues comme un coup de poignard. C'est bien ! Je dois sourire encore plus grand pour donner l'exemple.
— Tu as du nez, mon chéri d'hiver. Maman est fière de toi !
Et pour rehausser mon orgueil factice, je lui fais une pichenette d'amour sur le bout du museau. Oh ! Une toute petite, qui ne pince pas. L'équivalent d'un baiser qu'on ne veut pas mêler aux impuretés du sucre.
— C'est pourtant la première fois que tu t'en prends aussi violemment à un camarade. Est-ce que la nourriture de l'Enclave est suffisante pour toi ? Est-ce que tu peux manger à ta faim, mon Loupiot ?
Tu n'es pas censé devenir humain avant l'âge. Il y a un temps pour tout ; un pour l'Innocence et un pour le Paradis.
— Je te pose la question — parce que je m'inquiète, tu sais, mon chat crucifié. Si tu as faim — il faut que nous trouvions des solutions pour t'aider. Des solutions concrètes. Tu sais ce que ça veut dire, concret, mon cœur décharné ? Non ? Ce n'est pas grave.
Mange ! Mange donc. Il reste encore beaucoup de gâteau.
— De quoi as-tu faim exactement ? De la chair de tes petits camarades ? D'autre chose ? Tu as déjà eu envie de manger les autres pour de vrai ? C'est ce que tu voulais ? Manger ton camarade ? Pour l'apport nutritionnel ? Ou pour autre chose ? Dis-moi la vérité. Je ne te jugerai pas, tu sais...
Je ne suis pas là pour te gronder, mon poussin broyé. C'est ton anniversaire, aujourd'hui ! C'est jour de fête ! On ne va pas gâcher cette belle journée en parlant de punition. En fait — je voulais t'offrir un beau cadeau. Oui ! Mais pour cela, mon amour exsangue — j'ai besoin de connaître tes goûts.
Loup
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[ Ven 4 Oct 2024 - 12:50 ] Cyber meat // Loup&Pierrot
La première fois ?
Non, ce n'est pas la première fois. Mais peut-être que Pierrot ne sait pas. Peut-être même que derrière son sourire dessiné, elle ne sait rien. Il y a eu les lapins. Et on avait vu Loup sourire. Un sourire radieux, splendide. Un sourire parfaitement humain dont aucun maquillage n'aurait pu imiter la joie.
Sous la table, ses poings se serrent. Il a abandonné la fourchette en biais, dans son assiette. Loup ne mange plus. Ce n'est pas la nourriture qui l'intéresse et le sucre commence à faire gonfler ses papilles de soif. Un désert se creuse jusqu'à sa glotte et Loup récupère un peu de crème qui habille l'intérieur de ses joues. Il en profite pour mordre la peau lâche comme il a l'habitude de s'y attaquer à l'infini. Des petits morceaux s'écrasent sous ses molaires. La faim le fait se ronger lui-même.
Ses doigts s'emmêlent. Se tordent ensemble, sa kératine qui le griffe, enfonce la chair de ses poignets. À mesure que Pierrot parle, le regard de Loup s'abaisse et on ne sait pas vraiment expliquer l'émotion qui fait fondre son expression. Comme souvent, les serpents reviennent se tordre sous son ventre affamé, et Loup ne sait pas comment les calmer.
Ou peut-être que si, il sait.
La nourriture ici n'est pas suffisante. Elle est même devenue une denrée rare depuis la perte de son étoile, et à ce rythme, il est possible qu'il en perde encore une autre. Dans l'ombre des sous-sols, même la lumière n'existera plus pour le rassasier.
Il déglutit et sa gorge est une étuve sèche.
Son cœur bat très fort. Il s'entend. Il le sent jusqu'aux veines de ses poignets, là où ses doigts continuent de pousser. Il déplace quelques artères bleues, ça ne fait pas mal.
Tu as déjà eu envie de manger les autres pour de vrai ? C'est ce que tu voulais ? Manger ton camarade ? Pour l'apport nutritionnel ? Ou pour autre chose ?
Son cœur bat plus fort encore. Les poches sous ses yeux se creusent un peu, dévoilent les ruisseaux sanguins. Son bleu oculaire s'assombrit. Sur la chaise, ses genoux gesticulent. Ses chaussures cognent l'une contre l'autre.
Au-dessus de son assiette, les gouttes de sa salive s'écrasent sur les myrtilles.
Sa peau semble se rapprocher de ses côtes. Se ventre s'est recroquevillé à l'intérieur pour s'approcher lui aussi de la colonne vertébrale. Les serpents, voilà ce qu'ils font ; ils dévorent tout d'un coup et laissent Loup dans une famine morbide. La bave déborde de ses badigoinces, consume ses pores. Il n'a rien de plus à avaler alors il prend de lui-même jusqu'à sa source.
Personne n'a jamais remarqué les aspects sous-développés de Loup. Il est de ces bébés animaux qui n'ont pas reçus suffisamment de lait à la naissance. Facultés endormies, il ne reste donc que l'instinct de survie : manger.
Et peut-être que s'il mangeait à sa faim, Loup serait différent. Peut-être qu'il ne serait pas fou. Peut-être qu'il n'attaquerait personne. Il serait un bambin bien nourri et potelé, comme l'exige le cycle de la vie.
Alors face à Pierrot qui offre la solution, la nuque de Loup se courbe vers l'avant. Son air maladif et sa chair grelottante s'affaissent, on dirait un drogué en carence mortelle, et sa posture d'aveu en plein parloir scinde davantage l'ambiguïté de sa fatigue ou de sa tentative de meurtre prochaine.
- Je veux manger... Tout plein de viande.
Pierrot
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[ Mar 8 Oct 2024 - 17:51 ] Cyber meat // Loup&Pierrot
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Quel enfant sage !
J'ai envie de le féliciter ouvertement en lui flattant la nuque. Bon loup ! Voilà un carnassier qui sait s'en tenir à ses pulsions. Son appétit uniforme revêt l'air bouleversant de la misère. Il me fait penser à une gravure inachevée ; de celles qu'on laisse à la pierre des prisons, sous l'influence de quelques monstres de passage. Je n'ai pas besoin de l'imaginer — sa gueule de nuit béante, des rubis révoltants plein la bouche — la vision épurée de sa faim me suffit. Je n'ai à lui prêter aucun détour.
— Ca alors ! Comme ça tombe bien !
J'ai avec moi un gros sac. — Ferme un moment les yeux, mon lynx bien dodu, veux-tu ? C'est une surprise. Il faut au moins compter jusqu'à vingt. Tu es prêt ? Un...
J'ai enrubanné la boîte a l'aide d'un gros morceau de satin mal déchiré ; par jeu, par mépris esthétique. Il suffit de tirer sur un des coins pour dénuder la malice.
Deux... Trois...
La table est déjà dressée. Je plante la potence des bougies, une à une, comme au carnage. Il doit y en avoir dix-huit en tout.
Huit... Neuf.
Cette odeur de lumière rance qui me donne envie de vomir ! Petit-à-petit, la montagne se couvre de flammèches repoussantes.
Dix-sept... Dix-huit... Dix-neuf... Vingt.
Et voilà, mon cœur ! Tu peux ouvrir les yeux !
C'est un mont de viandes arrangées en muraille. Il y a d'un peu tous les restes ; d'expérience, les bêtes humaines ne sont pas bien difficiles. J'ai surmonté le gâteau d'un œil de bœuf bien frais — c'est pour la blague ! Tu as compris ? L'oeil et l'Esprit.
— Joyeux anniversaire pour de vrai, ma tétine rongée !! C'est tout pour toi. Rien-que-pour-toi ! Je l'ai préparé exprès pour aujourd'hui... Ne t'inquiète pas, c'est bien frais ! Enfin... Frais de quelques jours... Hihi ! Regarde, mon lapin édenté, c'est arrangé en forme de gâteau. Tu aimes ? Allez ! Souffle tes bougies ! Cette fois, c'est pour de vrai.
Attends un peu ! Il faut d'abord chanter joyeux anniversaire.
Je me suis levée pour applaudir. Bravo ! Je suis toujours un peu émue à l'approche de la mort. — Vous grandissez si vite, tous...
— Allez ! Régale toi, mon loupiot. Tu peux manger avec les mains.
Si tu veux — maman pourra te refaire plein, plein de gâteaux comme ça. Tous les gâteaux que tu veux — pour que tu deviennes fort et grand !
Mais alors, tu dois me promettre une chose... Une toute petite chose.
Tu ne dois plus JAMAIS attaquer un camarade. JAMAIS. Est-ce que tu comprends, mon petit rat d'égout ? Jamais. Tu ne dois plus JAMAIS faire couler le sang de tes petits camarades. Peu importe les circonstances.
Sinon... Et bien...
Maman sera obligée de se mettre très, très en colère. Et il n'y aura plus de gâteau. Plus de gâteau du tout.
Tu seras obligé de manger du cheesecake tous les jours... Rien que du cheesecake.
Même le jour de tes prochains anniversaires ! Que du sucre ! Pour tout le reste de ta vie !
Est-ce que tu comprends, Loup ?
Loup
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[ Ven 11 Oct 2024 - 21:57 ] Cyber meat // Loup&Pierrot
TW : description graphique relative à la chair.
L'expression enjouée, mais surtout le timbre ascendant de Pierrot fait lever les yeux de Loup. Les notes ponctuées y font naître un éclat de lumière, celui qu'ont les carnassiers quand se manifeste le bruit familier d'une souris ou d'un lièvre faisant frissonner les hautes herbes.
C'est comme s'il pouvait déjà sentir le fumet à la fois fauve et délicat du gibier. Comme si on avait ouvert sous ses yeux la dépouille d'un chat et qu'on l'avait poussée jusqu'à lui -- très précisément là où les restes de sa part de cheesecake demeurent. Le sucre ne l'intéresse plus du tout.
L'appât du gain est plus puissant. Il est le moteur le plus vivace et le plus irrévocable de Loup. Sa pomme d'Adam bondit dans un bruit perceptible d'envie. En cet instant, il est possible que Loup soit prêt à n'importe quoi pour voir la couleur de cette promesse incarnat que lui tend Pierrot au bout des doigts.
La consigne s'impose à lui. Les chiffres croissent. Il doit fermer les yeux. Le volet se referme sur sa vue mais ses tremblements ne cessent. Au contraire, ils font frémir la subtilité des tâches de rousseur qui constellent les plis de son visage. Il attend. Sans cesser de se labourer la peau des poignets, parce que c'est aussi une condition pour rester en place. Pour assagir la soif.
Une odeur parasite s'élève. Loup reconnaît le feu qui consume la cire. Son nez froisse à la réception de l'information. Le compte-à-rebours de Pierrot se superpose au-dessus des volutes de cendre liquide. Loup patiente encore. Il griffe plus fort son épiderme qui presse contre les veines bleues. Il en pince une.
Et voilà, mon cœur ! Tu peux ouvrir les yeux !
Son regard s'ouvre avec une intensité démesurée. Deux pupilles rétrécies en points minuscules ; il darde la table à la recherche de son dû, ignore les tiges colorées qui harponnent le monticule de chair amalgamée. Sa langue perce entre ses lèvres, humecte sa pulpe et, sans attendre, il se rue sur la pile sanguinolente.
Le feu a pourtant son effet quand sa menace flirte avec la peau de son visage, manquant de lui brûler sa blondeur. Réprimandé pour sa précipitation, Loup recule, l'œil plissé. Il renifle bruyamment. Pierrot vient seulement de terminer sa directive.
Elle chante. Loup ne la regarde pas. Elle applaudit. Loup ne la regarde pas.
Il ne semble s'apercevoir de sa présence qu'à l'annonce du sacrifice à faire pour avoir droit au régal. Plus toucher personne. Plus attaquer les copains de l'Enclave. La règle est simple. Elle ne fait pas réfléchir Loup longtemps et c'est en cela que l'on peut se questionner sur sa compréhension de ce que cette clause implique.
Ses poumons se gonflent et tel le monstre des fables, l'expulsion de son souffle éteint le brasier. La fumée est repoussée vers Pierrot, masquant sa silhouette derrière les arabesques éparpillées. Il arrache en vitesse les pieux tiédis qui roulent désormais sur la table, dépiautés de leur barbaque.
Ses muscles, ses os, et même le sang, tous s'élancent vers l'avant pour plonger la gueule au beau milieu du festin. Peu importe que la protéine ne soit plus très jeune, qu'elle ait été recueillie il y a déjà plusieurs jours. Ce n'est pas important. Ce qui compte c'est que son nez soit rouge. Que sa vue soit rouge. Que ses dents et son émail s'imprègnent. C'est très important qu'il sente l'odeur remonter le long de ses naseaux jusqu'à s'écraser au plafond de ses synapses. Que sa gorge se remplisse du parfum liquide et âcre, que le métal se colle à ses artères pour s'y greffer jusqu'à y durcir. Son organisme tout entier attrape la source de vie qui dégringole, il s'abreuve, sa langue s'enfouit dans les lambeaux de peau arrachés, s'enroule autour de l'os, engloutit l'orbite et sa rétine livide. Le bœuf et le lapin se broient sous sa molaire impitoyable. Les nerfs se tendent puis se coupent. Sa gorge est la fosse profonde où tombent les démunis. Dans la cacophonie de son massacre habile et grossier, sa face se couvre de grenat, de son menton coule la sueur de vie écarlate, et ses doigts, ses mains, enfoncés dans les strates vermeils, attirent la pitance pour que jamais le banquet ne s'arrête.
Et quand le plat récupère l'éclat de sa blancheur, tant l'animal a léché jusqu'au fond de la faïence, la figure de Loup se répand à la céramique, lapant encore un tendon ou deux, le rouge étincelant à l'intérieur de ses yeux vitreux.
Sourire au coin de ses babines redressées, les épaules secouées d'un gloussement mêlé au cruor pâteux, il y avait là l'expression d'allégresse exacerbée d'un homme que personne n'avait encore jamais vu dans l'Enclave.