enter the maze
a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
what should i do, father ?
alfie et luke sont de très très bon amis depuis l'enfance... pareil pour robin et magda les super amies!!!!
remy sans famille ... bah il a vraiment pas de famille ... #rip
le père suprême se serait infiltré dans l'enclave pour voler des chaussettes à jim!!!

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(fb) nous étions formidables, Genesis
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James
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James
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[ Lun 23 Sep 2024 - 17:03 ] (fb) nous étions formidables, Genesis
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nous étions formidables
Avoir douze ans, cela implique bien de nouvelles responsabilités, Genesis n’en sait pas grand chose, lui n’a que dix ans. Il n’y a qu’avec le temps qu’il comprendra ce que je sais aujourd’hui. Je pars rejoindre les grands et lui reste avec les mamans. Je ne sais pas s’il me manquera. Parfois, on en a déjà conscience avant même de ne plus être dans la vie de l’autre, je le sais car j’entends les mamans dire aux enfants de mon âge "tu me manques déjà", comment peuvent-elles en être sûres ? Peut-être le disent-elles comme on demande à quelqu’un comment il va aujourd’hui, on pose la question, mais on ne s’en préoccupe pas réellement. Qu’importe que l’autre aille bien ou non, ce qui compte, c’est que nous avons parcouru notre chemin de politesse jusqu’à autrui. Alors, j’ai décidé que je ne dirai pas à Genesis qu’il me manquera, car ce ne sera peut-être pas le cas. Peut-être que je penserai à lui chaque jour, peut-être pas. Il existe une myriade de possibilités différentes, j’ai hâte de découvrir laquelle formera ma réalité future.

Certaines de mes affaires sont prêtes à m’accompagner afin de faire le long chemin sinueux qui me guidera aux adultes, je pense que j’aurais aimé emporter Genesis dans ma valise, mais si j’en parle aux mamans, j’imagine qu’elles me refuseront la requête, alors je ne perds pas mon temps, je me contenterai de lui dire quelque chose comme… À plus. Enfin, je n’ai jamais fait d’adieux, je n’en connais pas encore les codes parfaits ; ce que je sais, c’est que j’aimerais marquer le coup, car si Genesis ne me manquera pas, je veux m’assurer que l’on ne s’oublie pas pour autant, vivre une douzaine d’années avec quelqu’un, cela signifie beaucoup.

C’est pourquoi, ce matin, je me suis empressé de me préparer afin de déguerpir dehors plus tôt qu’à mon habitude. Je voulais partir à la conquête d’un présent pour Genesis, je voulais me réserver une place bien logée au fond de sa mémoire pour au moins deux ans, jusqu’à ce qu’il me rejoigne. Et je ne suis pas du genre à me projeter, mais j’ai l’envie d’espérer que dans deux ans, lui et moi pourrons rester les mêmes.
Les mamans diront sans doute "tant mieux pour eux", elles ne comprennent pas, elles pensent que l’on se déteste, et elles n’ont pas tout à fait tort, mais elles ne comprennent pas. Elles ont déjà voulu nous séparer plus d’une fois, car se battre ici est prohibé, j’espère que la bagarre est autorisée chez les plus grands. À chacune de ces fois, nous avons quémandé clémence et patience de leur part. Ce à quoi elles n’avaient pas d’autre choix que de se soumettre à nos demandes ambitieuses et éhontées. Les mamans sont gentilles, plus que Genesis, mais elles ne me manqueront pas non plus.

Je voulais aller faire un tour, je voulais dénicher le souvenir parfait, quelque chose, n’importe quoi, pour résumer ces années passées ensemble, pour transmettre le message exact à Genesis, que, peut-être que dans la finalité, il me manquera un peu quand même. J'avais pour projet de faire ce geste afin de m'éviter de lui dire avec les mots. Cette ambition promise s’est vue rapidement dévier de trajectoire, lorsqu’au beau milieu d’un couloir vide, je vis les rais du soleil se darder sur quelque chose dont je dû m’approcher pour mieux en saisir l’étoffe. La lumière jaillit si fort sur l’objet encore non identifié, que je me fis presque aveuglé, il aurait été dommage de perdre un sens quelques jours avant mon passage à la sélection. En m’approchant, je découvris une petite bague d’argent, j’en déduis qu’elle devait appartenir à une maman, que c’était sûrement d’ailleurs, toujours le cas lorsque je me penchais pour la faire mienne, mais qu’elle n’était plus la propriété d’autrui dès l’instant où je décidais qu’elle serait à Genesis.

Ainsi, ma trouvaille à la main, je me rendis à l’endroit où j’ai la certitude de pouvoir trouver mon colocataire : dans notre chambre. Elle sera à moitié vide après mon départ, ou à moitié pleine, tout dépend des points de vue. Je suis curieux de savoir ce que Genesis pense des quelques affaires disposées au sol à la manière des grands départs solennels, mais je ne lui demanderai pas, car à douze ans, on a de plus grandes préoccupations, comme savoir quand aura lieu notre prochaine bagarre par exemple. Cette pensée bien ancrée dans mon quotidien, c'est le cadeau de Genesis à mon écharpe actuelle, c'est pourquoi il m'est obligatoire de lui rendre la pareille.

Je ne frappe pas pour m'annoncer, inutile de faire preuve de servilité en ces lieux qui ne m'appartiennent déjà plus totalement. Nous nous sommes déjà vus ce matin, alors je lui souris au lieu de le saluer, je l’ai observé chez les mamans, cela revient un peu au même. Parfois, lorsque l’on entre dans une pièce et qu’elles sont occupées, elles se contentent de nous sourire en nous fixant avec leurs yeux remplis de quiétude. Je suis occupé également, alors le droit de faire de même est en ma possession. Je referme la porte derrière moi, il a peut-être deviné que je cache quelque chose d’inhabituel, mais il ne pourra pas en connaître la nature avant que je ne lui montre. Ici, pas de place aux bavardages futiles, je vais droit au but afin de mettre à exécution, le motif de ma venue. Mon buste contemple sa silhouette. J’ai quelque chose pour toi. Les mains dans le dos, la posture d'un soldat prêt à partir servir les siens, l'objet n'aveuglera pas Genesis comme il l'a fait avec moi.
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Genesis
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[ Mar 24 Sep 2024 - 13:09 ] (fb) nous étions formidables, Genesis
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I've started not to doubt it, just wrap my head around it
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nous étions fort minables

James part.
Ça sonne comme une fatalité et ça avait l’air d’en être une quand les mamans me l’ont annoncé. L’une d’elle a tenté de me consoler ce matin au réfectoire et je l’ai repoussé en criant pour ne pas que les autres le voient. Je crois que je l’ai pincée en même temps car elle a crié aussi. Je ne sais plus. Je me souviens que je suis vite sorti de table pour ne pas qu’elle m’embarrasse davantage et que je lui en ai voulu. A t-elle vu que j’avais pleuré cette nuit ? J’ai couru jusqu’à la salle de bain pour m’envoyer de l’eau froide sur le visage afin de me laver de la honte et j’ai frotté mes yeux jusqu’à ne plus voir. Je ne suis pas triste que James s’en aille, je n’aime juste pas lorsqu'un cycle se brise. C’est comme si je n’avais plus de contrôle dessus. Est-ce que j’en aurais encore sur James quand il sera loin ? Secrètement, j’espère qu’il pensera toujours à moi. De toute façon, ce n’est pas comme si quelqu’un d’autre pouvait le supporter. Il reviendra bien assez vite à moi.

Je ne suis pas sorti de ma chambre depuis l’accident. Je me suis contenté de regarder à ma fenêtre et j’y ai vu James faire des aller-retours avec les autres sélectionnés, les plus jeunes s'agglutinant autour comme de la vermine pour leur dire au revoir avec les larmes aux yeux. C’est pathétique, heureusement qu’à 10 ans on ne pleure plus. Je tourne le dos à la fenêtre pour me jeter sur mon lit et enfoncer ma tête dans l’oreiller. J’ouvre grand la bouche sans qu'aucun son ne sorte. À la place, il y a beaucoup de bruit dans ma poitrine.

C’est quand j’entends quelqu’un courir dans le couloir que je me redresse très vite et que la tête m’en tourne. Je sais déjà qui c’est ; j’ai entendu les battements de son cœur que je reconnaitrais entre mille. James apparaît dans le cadran comme dans un cadre funéraire et je suis déjà debout sur mes pieds, partiellement recoiffé. Il a les mains derrière le dos, se croyant sûrement plus malin à me cacher quelque chose alors qu’il ressemble à un clebs qui attend. Je ne cherche pas à deviner. Je le regarde en étant le plus stoïque possible, priant pour que l’on ne voit pas que mes yeux sont encore légèrement gonflés. Donne. Je tends simplement la main, la paume tournée vers le ciel pour cueillir l’offrande, ordonne comme on ordonne à un chien puisque c’est ainsi que je perçois James. Non, je ne suis pas triste qu’il parte. Je ne suis pas plus triste que le jour où mon animal est mort. Et c’est ce que je dirais si on me surprend encore à pleurer.
James
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James
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[ Mar 24 Sep 2024 - 18:35 ] (fb) nous étions formidables, Genesis
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nous étions formidables
J’ai vu dans son regard, mais aussi dans ses lèvres plus empourprées qu’à l'accoutumée, qu’il avait accueilli des larmes dans sa misère soudaine et féroce. Je ne les ai pas vu naître à l’orée de ses iris, ni mourir dans leur chute longue et linéaire, mais j’en vois les vestiges dans la couleur de son visage, il a cessé d’être blafard. J’ai eu de la peine pour lui, une sorte d’empathie juvénile qui m’aurait donné envie de baisser les oreilles, garder la queue entre les jambes et le regarder avec des grands yeux vitreux. Mais je n’ai rien fait de tout cela, je ne lui en ai même pas touché un mot, car je le connais mieux que quiconque ici, et j’ai la certitude que cela ne lui aurait pas plû. Si je veux mener à bien mon projet sur du long terme, je ne peux me permettre de fauter dès mes premiers pas vers lui, qui se comptent, finalement, dans mes derniers avant de partir. Alors je garde son secret dans les sentiers de mon esprit : je suis comme les autres, et je ne sais pas qu’il a pleuré. Ou bien je suis comme tout le monde, et je refuse de lui mettre le problème en face des yeux.

Il ne faut pas brusquer les enfants, disent certaines mamans. Alors elles, peut-être n’en ont-elles pas le droit, mais moi je suis comme Genesis, je connais ses routines journalières car je les partage de loin avec lui. Je connais les endroits où il n’aime pas être frappé et ceux où il m’autorise — sans avoir besoin de me les préciser — à le faire. D’ailleurs une fois, il a rit lorsque je lui ai mis un coup atténué sur ses côtes, Genesis est chatouilleux à cet endroit précisément et je suis maintenant l’unique détenteur de ce fait sur lui. Donc oui, moi, j’aurais le droit de le brusquer, mais je choisis méticuleusement de ne pas le faire, car je veux que son dernier souvenir de moi avant de me perdre de vue soit positif. Je vais dans son sens pour lui faire plaisir : un peu à lui, beaucoup à moi et pas du tout aux mamans.

Je suis toujours debout, le tableau fait presque pitié et n’est pas censé être en ma faveur ; pourtant c’est mon ombre qui le recouvre et pas l’inverse. Je ne me sens pas particulièrement grand, encore moins magistral. Lorsque l’on se fait mesurer, pour vérifier si notre croissance est correcte et dans la norme, lui et moi échangeons toujours de place. Parfois je suis plus le plus grand des deux, la fois d’après, c’est lui qui l’emporte, ainsi de suite… Plus tard, je me demande qui aura le dernier mot sur ce détail physique futile. Aujourd’hui, je suis plus grand et plus vieux, il est de mon devoir de lui faire don de ce présent brillant que je détiens caché dans mon dos. Je joue avec dans l’attente insoutenable de lui révéler sous ses yeux un peu gonflés, je la fais passer d’un doigt à l’autre, si j’étais de nature maladroite, elle serait déjà tombée au sol, on aurait entendu le bruissement du choc à terre et la surprise aurait été ruinée. Bien heureusement, j’ai (bientôt) douze ans et je sais manier ce genre de chose comme un adulte saurait le faire.

Il y a un soupçon de gravité austère dans le ton employé par Genesis, je sais qu’il en choquerait plus d’un, qu’il ne plairait pas à d'autres ; moi, il me laisse de marbre. Je m’y suis fait depuis le temps, et cet air de reître qui s’accroche à sa peau si faussement, l’habille plutôt bien. Je ne bronche pas, je ne le reprends pas, Genesis me plaît ainsi dans son intégrité, c’est un peu pour cela que je veux qu’il garde un bout de moi près de lui. Je lui dévoile alors l’objet volé, j’omettrai de lui dire que le bijou ne m’appartenait pas. Il a dix ans, mais il n’est pas stupide, je pense que d’ici quelques secondes, je décélérai mon spectacle consciencieux dans la courbe que prendra son sourcil. Je suis pressé au fond de moi mais j’attends sagement une réaction de sa part. Je la chérirai quelle qu’elle soit : c’est cette réaction que j’emporterai avec moi chez les adultes, car je n’aurai plus rien d’autre de lui que le souvenir de son visage propre et ses habitudes absentes dans mes jours nouveaux. C’est pour toi. Je tiens la bague du bout des doigts, je la mets en lumière, et si les rayons du soleil venaient à traverser les carreaux épais de la petite fenêtre de notre chambre, elle brillerait comme elle l’a fait lorsque je l’ai ramassée. Ça te plaît ?

Dis quelque chose.
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[ Mer 25 Sep 2024 - 0:36 ] (fb) nous étions formidables, Genesis
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nous étions fort minables

Je n’aime pas la façon dont ses yeux mendiants se baladent sur mon visage sans que ses lèvres ne m'aient demandé la permission. Je retiens mon souffle pour me retenir de le frapper et apaise les battements intempestifs de mon cœur comme on m’a appris à faire tous les matins avant le petit déjeuner. Les mères craignent que je ne fasse du mal au mien ou celui d’un autre. C’est stupide. Si je veux faire mal, je préfère encore le faire avec mes poings ; je ne tire aucun plaisir à le faire autrement car on ne voit jamais lorsqu’un cœur saigne. Je sens tout juste le mien tressaillir dans le silence que James décide de faire durer pour mieux me scruter. Mes yeux à moi se posent là où mon désir se recueille, à travers lui, juste derrière son dos. Je danse d’un pied sur l’autre, plus par angoisse que par l’urgence de découvrir son présent. J’ose espérer qu’il ne me l’offre pas par pitié ou je crois que je le tuerais sur place. Tuer comme on le signifie lorsqu’on a 10 ans.

Arrête ça. Soufflé perfide et menaçant pour qu’il cesse de me détailler ; pour qu’il ne puisse voir ce qu’il ne doit pas voir. Je l’ai toujours trouvé détestable pour ça ; pour sa façon à ne jamais savoir où trouver sa place, à prendre trop d’espace, d’avoir trop souvent les poings fermés plutôt que les mains jointe, à genoux sur la pierre, dans la solennité d’une pose immobile que moi seul mérite. Les autres sont bien plus dociles et pourtant c’est auprès de lui que je reste sans y trouver de raison. Et c’est à moi, toujours qu’il revient, même après les coups.

Enfin ses poignets se délient et je me fige. J’espère que ce n’est pas une feuille ou une fleur. La nature, je m’en fous éperdument, je ne les ai jamais collectionnés ; ce qui tient de la vie ne me touche pas. Je me fascine quand elle n’est plus là, puisqu’elle illustre la fin d’un cycle, et je pense que le cadavre d’un petit animal ne me déplairait pas. J’aime parfois écarteler leurs ailes quand j’en trouve un par terre pour voir jusqu’où elles peuvent s’étendre. Mais surtout, j’aime ce qui me ressemble. Il faut donc que ça brille. Je ferme les yeux le temps qu’il le dévoile pour mieux ignorer le chaos dans ma poitrine. Mon cœur est une machine infernale et fragile qui alimente le feu de mes joues et je comprends à cet instant l’inquiétude des Mères. Sa voix résonne après une éternité et j’ouvre les paupières.

Non. Je prends l’anneau entre mes doigts dont je perçois encore un peu de terre dessus avant de relever un regard dégoûté. Je n’ai pas besoin de l’essayer pour voir qu’il est de toute façon trop grand pour mes doigts. Je n’aurais qu’à le frapper avec pour en imprimer le fer contre sa peau afin de le lui montrer. Je baisse rapidement ma main pour ne pas qu’il me voit trembler, le bijou caché à l’intérieur de ma paume. Je te déteste, j’ai envie de lui dire. Mais mon coeur, lui, ne s’arrête pas de cogner. Pourquoi ? Pourquoi t’as fait ça ? Ton cadeau j’en veux pas ! Quand bien même je ne te le rendrai pas.
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[ Mer 25 Sep 2024 - 18:37 ] (fb) nous étions formidables, Genesis
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nous étions formidables
Ce n’est pas bien grave si le rejet me frappe en plein visage, je commence à m’y faire et à apprendre à l’apprivoiser pour mieux l’apprécier. C’est Genesis qui, sans le savoir, m’a appris tout ça. Dès lors où son petit poing d’enfant — à l’époque — a fait de moi son réceptacle, j’ai compris que, quelque chose d’encore inconnu à mes sens encore trop peu aiguisés, naissait en moi et s’apprêtait à jaillir de ma chair comme le sang frais lorsque la peau est scindée. Il se jouait de moi, mais comme l’enfant que j’étais, j’avais appris à rire à ces farces absurdes que personne d’autre n’osait en ma compagnie. Lui était imposant, dans mes souvenirs, bien plus qu’il ne l’est maintenant, avec son expression de dégoût et de mépris à mon égard. Et moi, je n’avais pas encore apprivoisé la charogne en moi, plus précisément, je n’étais pas encore entré dans le moule que l’on avait sculpté à mon effigie. C’est grâce aux petites violences de ce genre et aux mots de foudre acerbes que j’ai compris que je devais être moi, que j’en avais l’autorisation. Mais Genesis n’avait pourtant pas forgé de siège pour moi à ses côtés. Je n’avais pas le droit d’entraver ses projets personnels. Comme les autres, il ne m’y autorisait pas. Pourtant, à leur différence, il m’accordait une place spéciale à ses côtés. Moi, je pouvais manger avec lui, me battre avec lui et lui rendre la monnaie de sa pièce. J’en viens à penser que c’est peut-être cette différence supérieure qui a permis au mépris de son expression envers ma personne, de bourgeonner afin de fleurir plus tard. Si je n’avais pas été moi à ces instants exacts, si Genesis n’avait pas été Genesis à ces mêmes moments, nous n’en serions pas ici avant mon départ. Je ne me tiendrais pas devant lui et lui devant moi. Il n’aurait pas refusé le cadeau avant de le ranger dans sa poche, — et c’est, en quelque sorte, ma victoire personnelle à mon échelle. La pie a niché son bien de lumière exquise à ses côtés, elle n’aime pas l’offre mais l’accepte malgré tout.

Mes épaules s’affaissent légèrement, comme si toute la tension contenue se s'était permise de se relâcher dès l’instant où il me répondit "arrête ça". Cela me décroche un sourire, je m’amuse bien avec lui. Je maintiens l’idée optionnelle qu’il me manquera, car, je l’ai bien compris, personne d’autre ne pourra me frapper comme il le fait. L’étincelle au fond de mon regard hésite entre se montrer et ternir à jamais. Je n’ai jamais su sur quel pied danser, j’ai bien conscience que ce n’est pas aujourd’hui que cela changera. J’ai tendance à croire que, par moments, il ne m’aime pas beaucoup ; ce n’est pas bien grave, regarde Genesis, je pars bientôt !

Alors je fais comme si de rien n’était, on m’a appris à me comporter de manière docile avec les situations déplaisantes. Je soupire par le nez, la bouche fermée, aucun son concret ne s’émane de moi. Je miroite son soupir las et lourd et je détourne les yeux un instant, dans une direction les détournant vers le ciel, en d’autres mots, j’évite son regard qui me tranche en deux. Pour autant, je ne bouge pas. Je voulais que tu gardes une trace de moi après mon départ. Je réalise, après ces mots, que j’ai peut-être tort. Que, finalement, je suis peut-être celui souhaitant l’emporter avec moi et pas l’inverse, car je ne saurais me comporter en compagnie d’un autre.
La franchise ayant quitté mes lèvres me semble maintenant prendre l’apparence d’un mensonge, je grimace, m'apercevant de mon erreur. J’ai pas vraiment envie de partir. C’est ma manière différente de lui montrer l’envers de ma pensée. Mais j’ai pas le choix. Maintenant, je hausse les épaules. Je suis mal à l’aise et j’aimerais bien que Genesis prenne la relève, mais j’ai bien conscience, qu’ayant initié l’interaction, je me dois d’en maintenir la flamme. Je me balance, hésitant, sur mes deux pieds, je n’ai plus rien pour combler l’espace vide de mes mains. De toute façon, on se reverra dans deux ans. C’est pas trop long deux ans, non ? Et puis on aura pleins de choses à se raconter quand on se reverra. Je l’ai dit, je n’ai jamais fait d’adieux. De toute manière, si nous sommes honnête, ce ne sont même pas des adieux, c’est un simple au revoir qui s’éternisera un peu plus longtemps que les autres.
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[ Jeu 26 Sep 2024 - 11:26 ] (fb) nous étions formidables, Genesis
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nous étions fort minables

James ne refuse pas mon rejet. Il l’accepte et l’embrasse puisque c’est tout ce que j’ai à lui offrir, tout ce que je lui permets d’avoir. Il boufferait mes miettes si je lui disais de le faire. Il n’a jamais rien essuyé d’autre que mes refus, mes poings et son sang. Parfois le mien aussi, sans que je ne demande, et que j'aime à étaler sur ses lèvres quand je suis d’humeur généreuse pour qu’il puisse me goûter. Mes mains écorchées deviennent alors des coupes sacrées où perle une liqueur divine que je lui tends sans dire un mot et il comprend. C’est lui qui provoque mes plaies, c’est à lui de lécher pour me soigner et ses mains, plus grandes que les miennes, attrapent le calice pour s’abreuver comme une bête après avoir découvert le goût du sang. L’inverse ne s’est encore jamais produit ; son sang d’animal pourrait me souiller. C’est pour ça qu’il accepte tranquille sans broncher ; c’est pour ça que je l’autorise à rester près de moi, sans pour autant lui laisser un siège. Le sol que j’ai foulé lui suffit.
Il m’arrive de penser à quelle saveur il a aussi.

Je le scrute en détail ; mes yeux voraces sont partout sur lui. Depuis toujours, nous nous parlons davantage avec le corps qu’avec la bouche. J’ai appris à lire ses lignes mieux qu’à lire n’importe quel livre et je sais à ses épaules qui se baissent qu’il n’y aura pas de représailles. Il se contente de ma cruauté là où mon silence lui aurait déplu et je vois alors en lui mon plus grand fidèle. Le temps le rend plus docile. Je retiens un sourire suffisant ; je ne veux pas qu’il croit que son cadeau me fait plaisir. Je sais qu’il peut faire bien mieux. Je veux qu’il puisse changer les traditions juste pour moi ! Sinon, qui mangera mes restes ? Qui lèchera mes plaies ? Lui ne retient pas son rictus. C’est décidé, il ne me manquera pas.

Je m’en fous. De ce que tu peux me dire, de ce que tu peux ressentir ; moi et personne d’autre m’importe. Mon poing se resserre sur l’anneau dont je sens les contours s’imprimer contre ma peau, comme si je craignais que lui aussi ne parte. Ça t’arrange bien de partir, hein ? Je m’approche d’un pas, mon visage près du sien. Tellement près que je n'ai pas besoin d’étendre mon bras pour le frapper. Aujourd’hui, il est un peu plus grand que moi. Et demain ? On ne saura pas. Tu mens, on a toujours le choix. Regarde moi, on ne me résiste jamais rien. Je pose mes mains sur lui pour le pousser et j’ai presque du mal à le faire bouger. Alors je tape, je martèle son torse de coups sans y mettre de force, sans lâcher le bijou qui me brûle la paume. Tu mens, tu mens, tu mens ! Sale menteur ! L'immaturité creusée par nos deux années de différence.

Je m’arrête soudain et enroule mes doigts autour du col de son t-shirt. Je sens mon regard s’illuminer et briller sur lui. La lumière du jour, elle, ne tombe plus moi. Je me cache dans son ombre comme pour que personne d’autre ne puisse me voir ou m’entendre. Je sais que ce que je m'apprête à dire est mal, qu’on pourrait me punir simplement pour y avoir pensé. Et moi, je punirais James s’il refuse. Si je t’ordonne de rester, tu le ferais ? Susurré tout bas, mon désir se formule et prend un accent sonore. Rejette moi et je le peindrai sur ton corps.  
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