into the maze
a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
will you listen, my child ?
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre
ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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(end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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Robin
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Robin
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[ Mer 14 Aoû 2024 - 19:57 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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like there's no tomorrowRobin ne croit pas au théâtre. Il faut dire que de toutes les fictions, elle est celle qui se frictionne le plus au réel - si bien qu'elle peine, durant toutes les scènes où est Magda, de décrocher les yeux de lui. Elle ne croit pas aux fausses identités et trouve dans tous les personnages un peu de l'acteur, et ne ressent pas la catharsis des mythes anonymes du cinéma. Parfois ses yeux se décrochent pour s'attarder sur les autres, habillés de beaux mais faux tissus qui jurent avec le coton de son tee-shirt ; Magda ce soir est un prince, Robin, elle, est Robin.

Paris est belle sur scène aussi. Elle n'en rougit pas, évidemment, mais elle s'attarde sur sa longue chevelure, le rythme de ses pas, le phrasé secret de ceux qui savent aller au devant de la scène. Elle n'en comprend pas les nuances et les artifices. Elle n'est pas de ceux qui comprennent les rythmes, la pesanteur du faux-temps sur scène, l'intérêt de cette rose rouge laissée là, sur un coin de la scène ; Robin ne connaît rien au théâtre de la même manière qu'elle ne connaît rien aux hommes.

Elle applaudit et se lève. Le spectacle était bien et beau. Elle n'a pas vu les erreurs. Elle applaudit car il faut le faire, et dit à Askhat qu'elle le rejoint plus tard après que les acteurs aient salué plusieurs fois. Elle se demande si elle aurait dû cueillir des fleurs à Magda ou en acheter au Social Club mais elle se dit que Tay l'aura sûrement fait. Elle attend près de la scène, en silence, debout. Elle regarde le ciel : Robin est insipide, son inaction et son attente est une injure au théâtre. Elle ne s'empresse pas d'aimer Magda - c'est-à-dire se frayer une place pour aller lui parler ou le rejoindre alors qu'il se défait sûrement de certains artifices. Elle patiente, sans ferveur, et salue d'un mouvement de main simplet Paris quand elle la voit s'approcher, Ah, bonsoir Paris. J'attends Magda. Elle ne l'a pas attendue, elle, l'autre jour. Elle lui a fait l'injure du silence.
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[ Mer 14 Aoû 2024 - 23:51 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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CHERI CHERI LADY

feat. Robin
soirée de l'été
après la représentation
J'ai foulé la scène et j’ai laissé ma voix s'élever pour embrasser le public d'une autorité indiscutable. Mes répliques, je les ai apprises comme des prières, des psaumes récités avec une ferveur qui pourrait émouvoir les anges lorsque les âmes implorent leurs souhaits — moi, je n'ai jamais eu à quémander, et la croyance des ailés divins m'échappe. Mon rôle dans les spectacles m'importe peu, car je suis convaincue que ce qui compte véritablement dépasse le simple détail des répliques. L'essence de l'art ne réside pas dans le personnage que l'on incarne, mais dans l'acteur lui-même. Lorsque les rôles sont attribués à la troupe, je ne fais jamais état de mes doléances — que l'on me confie la plus insipide des paysannes, et je prouverai que la lumière du peuple peut éclater avec une intensité surpassant celle de la couronne ! Il y a cette joie en moi, celle de voir tout s'harmoniser, de voir chacun satisfait et de conduire le groupe vers un dessein commun. C'était le cas ce soir, jusqu'à ce que ton visage émerge de la foule.

Tu as les yeux sondeurs des oiseaux de nuit, tu scrutes plus que tu ne contemples. Je me demande si la vie ici t'enchante vraiment. Il y a ce bref instant de distraction que tu suscites, cette fraction de seconde où je me vois m’avancer parmi le public pour te retrouver. Cette idée me semble singulière, et pourtant je sais qu'il me faut étouffer cette émotion, la faire disparaître, peu importe le moyen, pour qu'elle ne revienne pas. Finalement, je choisis de l’ignorer, de me recentrer sur la pièce, car je ne veux pas compromettre le groupe. Cet objectif commun est trop précieux à mes yeux pour que je le perde de vue.

Les applaudissements proclament la fin du spectacle. Je ne t'ai pas oubliée ; distribue quelques tapes amicales dans le dos et des sourires chaleureux en me frayant un chemin parmi la foule. Rapidement, je me dirige vers toi. Bonsoir Robin. Magda est encore occupé je crois. Je lance un regard furtif par-dessus mon épaule, vers les coulisses où l'effervescence demeure palpable. Les éclats de rire et les exclamations des acteurs parviennent jusqu'à nous — je ne dis pas que ça m’enchante de les voir heureux ainsi. Moi aussi, je t’ai attendue. C’est la première fois que je fais l’expérience d’un tel abandon. Je laisse planer mes mots, les yeux rivés sur toi. Je n’affiche pas d’indifférence feinte ; je souhaite que tu perçoives, que tu ressentes la gêne qui enserre ma poitrine. Je ne dis pas non plus que je te trouve jolie ce soir.
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[ Jeu 15 Aoû 2024 - 13:33 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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like there's no tomorrowRobin est assez égocentrique, d'une drôle de manière, pour ne pas voir qu'elle est la première sur qui Paris s'attarde vraiment. Elle n'a pas vu non plus que son regard s'est attardé au-delà du jeu pendant quelques secondes - sa manière de conscientiser l'amour est cruelle puisque Magda empiète sur tout par son amour sacré et elle ne remarque pas le sacrifice d'être la première à qui on parle - alors qu'elle ne fait qu'attendre quelqu'un d'autre. D'apparence, ainsi, Paris pourrait être un substitut de Magda face à Robin ; il y a après tout les mêmes boucles blondes, le même air de statue à la peau lisse et la même assurance. Robin ne conscientise rien de tout cela et se surprend gentiment de la voir rester. Son coeur aussi se serre mais elle ne sait pas pourquoi. Elle ne le cherche pas.

Ah - Elle comprend de quoi Paris parle et ne discerne pas tout-à-fait le drame sentimental de son ignorance et de sa non-présence, Tu parles de l'autre jour ? Je suis désolée, j'y suis finalement allée avec quelqu'un de mon club. Quelle injure est-ce réellement ? Robin cherche à en comprendre le poids et la teneur, sans donner le droit
à ses sentiments d'être un excès.

En fait : tout cela est un mensonge. Robin cherche pourquoi son coeur se serre mais elle ne trouve pas de réponse - Paris de plus près est plus belle que Magda de loin. En fait - elle sue des mains mais elles restent immobiles, elle sent son tee-shirt, dans son dos, s'humidifier d'émotion mais elle pense à la chaleur - et l'accusation sans colère de Paris la remue et la liquéfie sur le sol - mais elle n'y pense pas trop - elle se concentre sur ses yeux qu'elle fixe des siens, et elle garde une contenance trouble, et elle s'imagine de quoi elles ont l'air - et elle pense à l'amour - et elle pense au fait que cela n'a pas de sens - qu'elle n'aime ni Paris ni Magda, qu'elle n'a jamais aimé Tay non plus, que cet émoi-ci vient de l'inconnu. Robin fait du théâtre. Elle est actrice de son désamour. Je ne pensais pas que c'était assez important pour que tu m'attendes. Je suis seulement allée acheter des jouets pour Georgette.
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[ Jeu 15 Aoû 2024 - 15:32 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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CHERI CHERI LADY

feat. Robin
soirée de l'été
après la représentation
La fête bat son plein mais en ta présence, je me sens étriquée, figée hors de la vie. Je crois que j’ai besoin d’un enclos pour te parler, qu'un espace est nécessaire pour que nos paroles se libèrent, un sanctuaire où nous pourrions échapper aux parasites environnants qui altèrent la pureté de nos échanges. Je ne parviens pas à étouffer la jalousie ardente qui brûle sous ma langue lorsque tu évoques d'autres personnes. C'est une incompréhension lancinante : pourquoi - comment ! - quelqu'un d'autre pourrait-il me remplacer dans un contexte où tu m'as choisie en premier ? Cette confusion engendre en moi des misères que même le maquillage le plus habile ne saurait dissimuler. Lorsque les petits silences s'installent entre nous, ce sont les rires des autres qui viennent les combler, comme pour nous rassurer et nous rappeler que, malgré nos tribulations, la vie ne cesse pas sa course. Mais moi, je me rebelle contre cette indifférence du monde : j'aimerais que mon existence avec toi se fige. Ce sentiment n'est pas source de honte, mais je préfère le garder caché ; il se lit peut-être dans la profondeur de mon regard, dans la rosée de mes pommettes ou les lignes qui marquent mon visage lorsque je te souris.

Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Après tout, c’était ton idée. Mon soupir se veut à la croisée des chemins entre le dramatique et le désolé. Je porte encore le costume de scène dans lequel j’ai joué, moitié moi-même devant toi — entière. Tu l’es toujours mais juste à peine — tu me parles avec le ton détaché pourtant je ne t’ai jamais entendu me dire autre chose que la vérité. Robin, je ne comprends pas ! Et je crois que toi, au contraire, tu comprends peut-être trop. Je pourrais t’envier pour cela, ce don que tu possèdes, qui m’attire et m’effraie à la fois. Je fais un pas vers toi, me redresse pour te scruter ; un cil est posé sur ta joue droite, et un cheveu, léger et sombre comme l’ébène, a trouvé refuge à l’orée de tes lèvres. Il est si fin qu’il doit à peine te déranger. Mes doigts se tortillent dans ma poche, je serre le poing ; j’aimerais t’en débarrasser, mais je demeure droite et impeccable. Je crois que je t’en veux un petit peu. C’était important car je t’attendais — parce que c’est toi qui donne de la valeur à ces moments. J’aime bien passer du temps avec toi. Je ne sais pas si tu en es consciente, alors je le dis assez fort, au-dessus de la musique, pour que tu ne puisses manquer le message. Dans les recoins égarés des mausolées, Robin, c’est là que j’aimerais te retrouver pleinement, car je sais qu’il n’y aurait que nous deux. La pluralité parfois étouffe la sincérité, qu’on le veuille ou non, et j’en ai pleine conscience. Pour cela, cependant, je ne t’en veux pas. Je savais que je n’étais pas celle que tu attendais en premier lieu.
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[ Jeu 29 Aoû 2024 - 19:11 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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like there's no tomorrowRobin aurait honte si elle devait s'enfermer avec Paris. Elle aurait honte car elle n'aura qu'elle à regarder, et ses lèvres à questionner des yeux sans oser aller plus loin qu'un regard. Une prison à deux est un enfer singulier qui la forcerait à considérer la teneur de ses envies, des secrets à propos d'elle-même qu'elle s'impose - et l'obligation d'une sincérité quant à Paris. Mais proches l'une de l'autre ainsi, elles s'imposent cette même entrave, yeux dans les yeux, sans échapper à l'une et à l'autre - se faisant face comme des amantes maudites, rôle bien plus grotesque finalement que toutes les fermières que Paris a pu jouer sur scène. Rôle dont les enjeux seraient résolus d'une phrase, d'une tirade sinon s'il le faut - enfin, tout pourrait s'éclaircir avec un peu de bonne volonté - mais voilà, le coeur est fermé. La cruauté feint l'indifférence. Elle se déshabille de la culpabilité. Elle est nue et elle n'a pas honte - celle de pouvoir espérer quoique ce soit est pire.

J'aurais dû, oui. Aucune conviction, elle lamine les passions d'une voix terne. Son trouble habite ses yeux qui l'évitent, ses fossettes rougies, tous les indicateurs en fait d'un quelconque émoi, sont exterminés par la pulsion meurtrière de ses mots et de leur inflexion. Nous ne sommes rien. Pas même vraiment amies. Je ne vois pas pourquoi il devrait compter et comment tu pourrais l'apprécier au point que cela te fasse de la peine. La seule colère et le seul dégoût qu'elle ressent sont égocentriques et se cultivent dans ce chaud-froid injuste qu'elle offre à Paris - puisqu'il est difficile de faire autrement que comme si elle comptait quand elle est face à elle - mais l'avouer tient d'un miracle religieux et lointain. Paris le sait sûrement. Robin interprète les textes sacrés de sa vie en défaveur des passions dont elle se pense même incapable, et n'interprète que difficilement ce besoin irrépressible de retrouver Paris, sans jamais la toucher, puis de la rejeter et l'ignorer. Elle n'a personne avec qui en parler. Si tu avais de la fierté à ce propos et si cela te touchait, tu ferais l'effort de m'ignorer. Elle interprète de travers le comportement des hommes et construit ses propres confusions et rejets, subis, consommés et perçus - comme des lois infaillibles de la psyché des hommes. Il me semble que le problème est réglé. C'est ainsi que les gens matures règlent les conflits, n'est-ce pas ? Quand il n'est pas question d'esprits troublés.
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[ Ven 30 Aoû 2024 - 2:25 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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CHERI CHERI LADY

feat. Robin
soirée de l'été
après la représentation
Il m'est difficile d'imaginer qu'il fut un temps où je n'étais rien, où je n'existais pas. Parfois, je songe à ces instants dénués de conscience, à cette paix que, peut-être, l'ignorance m'offrait. Ce néant, je le retrouve maintenant dans ton regard. Tu évoques en moi des souvenirs oubliés, remplacés par des vérités plus essentielles. Pourtant, en te contemplant, l'ordre de mes priorités vacille. Un léger sourire effleure mes lèvres quand tu murmures que cela me peine. Toi aussi, désires-tu me blesser pour mieux m'atteindre? Souhaiterais-tu que tes paroles transpercent sournoisement les remparts de mon cœur? Je t’y laisserais libre accès, tu sais. Mais voilà, je crois qu’il y a un problème. Mon vide à moi, c’est ici qu’il réside.
Ce cil insolent sur ton visage est le reflet de cette solitude — je ne saurais dire laquelle de nous il tente d’imiter. Je te laisse poursuivre, réalise que chacune de tes paroles est limpide, que ta voix s'étire sur le fil d'une douce monotonie. Nous cheminons à l'orée des champs de blé, la route est longue au lointain et nos pas suspendus. C’est ainsi — je ne sais quand tu cesseras de parler ; en vérité, je ne le souhaite pas. J’aime sentir mes doigts glisser sur les épis, aussi fourchus soient-ils.

Ah... C’est presque un soupir, presque une interrogation. Toi, c’est comme ça que tu fonctionnes, non ? Tu ignores. Je devrais le comprendre, moi aussi je relève la tête pour éviter de voir les poussières insignifiantes au sol. Pourtant, en cet instant, j’ai l’impression que tu y parviens mieux. Quelque part au creux de mon âme, cette pensée me ronge. Tu ne comprends pas : j’aime passer du temps avec toi, Robin. Les mêmes mots glissent de mes lèvres, il n’y a que leur poids qui change. Tu es loin d’être idiote, mais je m’efforce de les répéter, plus lentement, laisse ma langue savourer chaque syllabe — je ne veux pas que tu comprennes, en fait, je veux que tu te saisisses de mes paroles. Dans la pénombre naissante du soir, chaque mot que je prononce t’appartient.
Et puis c’était réglé avant même qu’on ne se croise. Je ne t’en veux pas, tu sais. Je ne t’en veux plus, surtout pas lorsque tu es là - de ceci, je ne suis pas certaine, mais cela me concerne. Je voulais surtout savoir si tu allais bien. Je ne mentionne pas les récents murmures qui ont traversé les couloirs — une histoire de chat. Une histoire de cruauté, dit-on. J’en reste indifférente, les choses fonctionnent ainsi. Nous vivons dans un microcosme de guerre, parfois nous avons besoin d’exorciser nos douleurs sous le masque de maux inexplicables. La violence, je la comprends, je l’ai acceptée il y a longtemps, et je n’ai jamais craint les flots de sang — c’est instinctif, j’en garde le souvenir encore vif, celui de ma tête qui me quitte.
by delirium






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[ Mer 4 Sep 2024 - 20:44 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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like there's no tomorrowIls règlent simplement la violence. Ils en font un acte passé, une rumeur, des rancœurs et puis le lendemain, tout le monde s'habille dans les mêmes vêtements, occupe les mêmes tâches et aime de la même manière. Rien à voir avec l'état virulent de Nine qui présumait un réel conflit large et public puisque tout le monde tient à sa petite routine, ses petites amours et personne n'ose se confronter aux vraies violences. Enfin, presque personne.

Paris la regarde toujours avec tendresse. Cet émoi taquin se niche dans ses entrailles. Chaque mot est dédié à son prénom qui en ponctue la déclaration : elle pourrait dire "je t'aime" que cela aurait le même effet mais les habituées des courtoisies banales savent faire avec les jeunes profanes ; Robin est remuée de la teneur de tous ces bons sentiments exposés mais ne sait pas tout-à-fait situer ces questionnements. Elle se dit, encore, qu'elle voudrait embrasser Paris, et s'en veut de cette pensée, vue comme lâche et étrangère et qui la détourne des vraies discussions. Elle regarde toujours ses lèvres. Les mots qu'elles prononcent sont toujours aussi flottants pour la forcer à tirer de propres conclusions qui continuent de réchauffer ses joues. Elle regarde encore autour d'elles, elle intimidée par un tel public qui pourrait se méprendre sur ses (véritables) intentions alors que personne ne les regarde vraiment. Je vais bien, oui, merci de me demander. Robin lui dit, court-circuitée par les contradictions qui s'imposent en elle. Elle a entrouvert les lèvres pour rétorquer à Paris mais cela prend un peu de temps, elle bégaie sans rien dire parce que Paris a raison : il y a une question de fierté et d'affect dans son ignorance - la fierté de ne pas l'aimer. Elle se sent lourde physiquement, les épaules accablées d'un tel poids alors que Paris navigue sur ses sentiments. La sensation est désagréable. C'est Paris qui lui met en évidence sa position et qui la tient aussi à flot, sans jamais la rejeter - Je suis désolée, je ne suis pas très à l'aise qu'on nous voit en public. J'ai l'impression que les gens vont se méprendre sur nous, voilà tout. J'aime aussi passer du temps avec toi. Comment faire coexister ces deux réalités sans étouffer de l'intimité que réclamerait de ne se voir qu'à deux ?
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[ Sam 7 Sep 2024 - 16:23 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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CHERI CHERI LADY

feat. Robin
soirée de l'été
après la représentation
Lorsque j’étais enfant, je ne comprenais pas le tumulte des autres. Je restais impassible face à leurs larmes, à leurs pieds battant le sol au rythme désespéré de leur désarroi. Une étrange colère, sourde et profonde, grondait alors en moi. La vérité est que je trouvais cela injuste. Moi aussi, j’aurais voulu céder à ces élans de fragilité, moi aussi, j’aurais aimé pleurer à en noyer le monde, accrocher mes mains aux jupes des Mères, en criant, en suppliant. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours cru qu’aucune main ne viendrait sécher mes larmes, qu’aucune voix ne saurait apaiser mes cauchemars. J’ai trop vite tiré une amère conclusion : jamais personne ne me verrait pleurer, et, si cauchemar il devait y avoir, j’en revêtirais les habits de nuit — je serais le cavalier sans tête qui hante la lisière de la forêt !

Ainsi, les mains jointes dans le dos, je fais un pas vers toi, efface doucement la distance qui nous sépare. Plus rien désormais ne peut maintenir cet écart, tout s’efface, s’abandonne. Un rire léger, comme un souffle discret, fait vibrer mes épaules dans l’obscurité. Si proche maintenant, je baisse les yeux pour mieux te contempler. Tu es plus belle de près, j’ai la vision des musées d’antan. Je me demande alors si c’est un instinct primitif chez les Hommes, cette nécessité de s’imprégner des icônes dont la splendeur traverse l’âme. Moi, j’en ai la certitude face à toi. Voir la beauté ne suffit pas, il faut la goûter, la ressentir, s’en nourrir.
Alors, dans cette intimité nouvelle, je m’enivre des effluves de lessive et de miel qui habitent l'étreinte de ta silhouette, de la chaleur des mèches qui collent à ta nuque, trempées d’une fine couche de sueur. J’imagine tes omoplates dessinant des reliefs sous la toile de ton tee-shirt. Mon regard glisse sur tes mains, suspendues le long de tes cuisses, et je conçois leur tenue glaciale dans la nuit d’été. Tes paupières battent lentement, je vois tes lèvres, leur mouvement lorsque tu parles, mais aussi leur stature après le silence. C’est peut-être ce néant qui m’appelle jusqu’à toi. Selon toi, que pourraient bien se dire les autres en nous voyant ? je m’incline davantage, mes yeux ancrés dans les tiens. Nous ne sommes rien, n’est-ce pas ? Alors de quoi as-tu peur ?

Je ne veux pas comprendre ce que tu me dis — je refuse de te laisser m’insinuer qu’une part de moi puisse te répugner. Étrangement, ces mots éveillent au creux de mes entrailles une réaction que je balaie avant même de l’avoir vraiment éprouvée. Est-ce que toi aussi, au fond, tu désirerais te laisser aller, comme je le rêvais jadis à la Nurserie ? Dans ton univers, m’en veux-tu de céder sous le poids de mes désirs ? Toi non plus, tu ne sais pas vraiment ce que tu veux, alors tu t’accroches à la rigueur d’une solution brutale, car c’est la seule voie qui te semble claire dans le brouillard de tes pensées ? Dans tes yeux, je me vois plus petite, réduite à l’enfant que j’étais. Tu m’abandonnes à mes pleurs, me permets finalement de tirer sur les jupes des Mamans, sans jamais intervenir.

Je lève doucement l'index, et avec une infinie tendresse, t'effleure à peine, le pose sur ta joue avec la précaution que l’on réserve à la porcelaine. Je n’oserais te toucher autrement, ma précieuse, ma lointaine. Ce cil, minuscule messager qui m'appelait en silence, m’appartient désormais. Je le capture délicatement entre mes doigts et te le montre, une offrande éphémère. Fais un voeu, murmuré à mi-voix. À toi, qui crains tant d’être vue, je t'offre là, au bout de mon doigt, une parcelle d’intimité, aussi légère qu’une promesse chuchotée au vent.
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like there's no tomorrowSi un jour Paris lui tient les mains, elle se rendra compte qu'elles sont plus souvent chaudes et moites que froides et à réchauffer. Si un jour elle la touche, elle sentira que ce n'est pas de la porcelaine mais de la chair, que des poupées elle n'en a que les allures et ni la grâce ni la même bonté à se laisser embrasser sans ciller. Que je suis une de tes amoureuses. Mais moi je n'aime personne. C'est un double ou même triple mensonge s'il faut penser à toutes celles pour qui son coeur bat plus vite, et toutes celles pour qui elle a effacé naturellement les désirs persistants, les dénommant chimères d'autre part qui ne proviennent pas de son coeur qui ne saigne que pour l'amitié et la fraternité.

Elle lui a répondu comme une ingénue à qui on n'a jamais appris à aimer - c'est le cas. Mais Robin ne sait pas le rôle qu'elle occupe dans cette tragédie. Paris - Paris peut-être, ou bien sûrement qu'elle le soupçonne au moins qu'il n'y a que ces ingénues, donc, qui aiment les divas de cette manière - presque tremblantes. A Robin, on lui donne plutôt le rôle d'amoureuse désespérée, mais celles des pièces savent toujours leur amour pour le clamer. Nous y revenons : Robin n'est pas faite pour le théâtre. Elle ne s'imagine pas que Paris joue à quelque chose, en fait, c'est pour cela qu'elle tremble et qu'elle est émue : elle est persuadée de la parfaite authenticité de leurs tensions et les subit jusqu'au plus profond de son coeur. Loin de la dégoûter, Paris la touche, tout autrement que Magda, de manière moins évidente, mais tout aussi profondément et surtout autre part. Robin appréhende ce doigt qui s'approche d'elle et ne fera pas de vœu, trop perturbée à conscientiser le moindre mouvement de Paris à son égard et surtout à les attendre, sans savoir y répondre. Je crois que j'ai besoin de m'éloigner. Viens avec moi. Cette fièvre est d'une maladie commune mais qui lui apparaît étrangère, pour elle. Il faut qu'elle s'écarte des gens, du monde. Pour cela elle se saisit du poignet de Paris, sans trop savoir pourquoi, et l'entraîne avec elle plus loin, foulant les lignes de désir (quel heureux hasard !) tracées par les piétinements des blocards. Robin se retourne vers elle, et lui demande entre quelques arbres parmi les centaines, la regardant à nouveau droit dans les yeux, son trouble au bord des lèvres et des yeux, insistants. Te moques-tu de moi ? Est-ce une vengeance face à mon ignorance ? Elle sent encore son doigt sur sa peau. Prétends-tu ne pas m'en vouloir pour jouer à un jeu que je ne comprends pas ? Celui de l'Amour et du Désir ? Elle ne sait pas qu'on y tombe de soi-même et que c'est elle qui en choisit le genre - ici, le drame. Elle ne sait pas qu'elle ne lui a pas lâché le poignet, non plus, alors qu'elle la dévisage. A quoi tu joues ?
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feat. Robin
soirée de l'été
après la représentation
Je vois. Tes mots résonnent en moi comme un écho que je laisse s’infiltrer, que je garde précieusement pour tenter d’en saisir le sens profond. Je ne te crois pas tout à fait, mais je n'ose remettre en cause ce que tu dis. Après tout, je ne pense pas que mon jugement t’importe en cet instant. Moi aussi, quand le doute m’étreint, je répète les choses à voix haute dans l'espoir de m'en persuader. Peut-être est-ce ce que tu fais en cet instant. Tu manies les mots avec une telle adresse que, l’espace d’un battement, je vacille, incertaine de la véracité de tes propos. L’as-tu perçu dans mon regard, ce fragile éclat de suspicion ?
Alors, je me redresse, étire mon dos comme pour reprendre contenance, et je laisse mes yeux se perdre dans la foule lointaine, bruyante, à quelques pas de nous. Qui sait, peut-être as-tu raison. Peut-être des regards invisibles se posent sur nous, guettent nos moindres gestes, croient voir des amantes discrètes, échangeant à demi-mots des tendresses après le spectacle. Peut-être imaginent-ils que, dans l'ombre de ce passage, je trace sur ta peau ma marque indélébile, et que nos âmes se lient, clandestines. Oui, peut-être… Ou peut-être tout cela n’est-il que le reflet de mes désirs inavoués, et dans mon trouble, je cherche un coupable à accuser, car je sais qu'au moment où nos regards se croiseront à nouveau, je succomberai aux illusions que je projette sur des inconnus, alors qu'en vérité, je suis la seule responsable de ces rêveries folles. Tu n’es pas obligée de m’aimer pour être l’une de mes amoureuses. Je rejoue tes mots dans un théâtre à la fois tragique et comique, le regard toujours perdu dans la foule. C’est là, je crois, ma manière maladroite de te rassurer. Je réalise alors que je ne saurais quoi faire de ton amour si tu me l’offrais. Cette idée m’étreint, et malgré moi, je repousse ce désir contradictoire qui me consume. Je me découvre insatiable, avide de quelque chose que je ne pourrais dompter.

Je t’ai longtemps trouvée avare, tu sais, toi qui ne t’es jamais offerte comme tant d’autres. J'ai ressenti de la jalousie, de la rancœur sans doute, pour avoir volé une part de Sohan, pour continuer à m’en déposséder chaque jour un peu plus. Ton nom, je l’ai tant entendu. Partout où je me rendais, chaque voix, chaque conversation finissait par l’évoquer, comme une litanie répétée. Alors, je t’ai cherchée. À chaque tournant de route, à l’orée des jardins, et puis là-bas, tout près de la ferme. Je voulais comprendre, moi aussi, ce que tu éveillais chez ceux qui te célébraient comme une merveille. Et pourtant, à moi, tu n’as montré que les abîmes où je me suis laissée sombrer, toujours à tes côtés. Me voici maintenant, incapable de te laisser derrière, prisonnière du lien que j’ai moi-même forgé en t’adressant la parole pour la première fois. Je me suis longtemps crue chevalier, mais près de toi, je ne suis plus qu’un vulgaire chasseur qui traque la proie la plus convoitée des forêts, sans jamais faiblir malgré les années. Ce n’est plus la promesse de la capture qui me pousse à courir, mais la frustration tenace de sentir quelque chose m’échapper sans cesse.
Je ne veux pas te laisser partir, et à tes côtés, je me découvre obstinée. Est-ce là encore un de mes caprices ? Je l’ignore. Quand tu me tires derrière toi, je perds pied, je ne sais plus rien. Dans notre course, je baisse les yeux sur ta main. Tu n’as pas saisi la mienne, non, tu t’es emparée de mon poignet, juste au-dessus, comme si tu te fixais cette limite, cet interdit imposé — une punition. Et derrière, moi, je souris.
Mais voilà, nous sommes désormais trop loin du monde pour que quiconque puisse entendre tes reproches qui viennent effacer ce rictus. Je me ris des accusations qu'on me porte ici, indifférente au poids du blâme. Que l’on me juge froide ou cruelle, qu’importe. L'empathie des autres et leurs croyances me laissent de marbre. Face à tes mots pourtant, je me surprends à vouloir apprendre la bonté.

Non, une première fois, avec un soupçon de surprise.
Non, une deuxième, un ton plus haut, au-dessus de ta voix.
Non ! Cette fois, plus ferme, presque indignée. Je me redresse, mes paroles chargées d’émotion. Non, Robin, je ne joue pas, je ne t'en veux pas, je- n’ai plus aucune idée de ce que je fais ni de ce que je veux à tes côtés. Enfin, si, je le sais, je sais parfaitement ce que je désire. Ton empreinte est encore là, gravée sur ma peau, et l’idée de sentir à nouveau le vent caresser mon poignet me trouble—car tes mains, chaudes et rassurantes, me sont bien plus précieuses. Et toi alors ? Est ce que tu fais exprès de ne pas m’entendre ? De ne pas me voir ? Est ce que tu m’ignores parce que tu sais que notre amitié ne me suffit pas ? Mes demandes, portées par l’ardeur de mon cœur, se mêlent aux mouvements de mes sourcils qui s'animent à chaque nuance de mes pensées. Toi, tu n’aimes personne, c’est ça ? Est ce que tu voudrais que personnes ne t’aime en retour non plus ? Un silence s’installe, léger, presque palpable, tandis que je m’avance vers toi, plus doucement. Qu’aucune fille ne t’aime en retour ?
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like there's no tomorrowParis joue sur les ambiguïtés et les suppose, les expose ; il peut y avoir un entredeux moins extrême que l'amour et le désamour, les amitiés peuvent se composer dans le flou et dans l'exploration des zones troubles du désir. Robin s'interdit cette exploration. La question qu'elle se posait quand elle a embrassé Tay, il y a de cela plusieurs années, peut ressurgir. Ce n'est d'ailleurs pas une unique question mais un enchevêtrement d'interrogations qui se superposent et s'entremêlent - qu'est-ce qui différencie ces amitiés-ci de celle avec Magda ? Magda, qui est au-dessus de tout et de la même manière, l'Amour - mis tout en haut de la hiérarchie relationnelle - pourquoi ces deux absolus, dans les hauteurs n'ont jamais formé une évidence ? Ce qu'elle s'interdit de ressentir avec Magda, doit-elle alors le projeter sur le reste du monde ? Elle qui s'est forgée pour lui, lui qui s'est forgé pour elle, statue dans un temple de fange à adorer - elle ne conscientise pas tout-à-fait que ce n'est pas du dégoût pour l'amour, mais du dégoût pour la trahison - celle d'elle sur lui, à ressentir quelque chose d'inédit - sans lui. Robin, face à Paris, étouffe, et est de moins en moins certaine des absolus de ses interdictions.

Robin n'est pas fragile. Ni idiote. Elle a fait le vœu de son ingénuité et en même temps de sa cruauté, rendant absolu et moral son manque de considération (c'est ce qu'il s'est d'ailleurs passer avec Tay, il faut le dire, elle s'imaginait que sa tendresse était facile, qu'elle n'avait pas à considérer son coeur, et qu'elle n'aurait pas à lui expliquer si jamais cela ne fonctionnait pas. C'est ce qu'il s'est passé : elle l'a embrassée, elle l'a emmenée jusqu'à sa chambre, elle l'a touchée, et a rompu l'instant en exigeant qu'elle sorte, sans jamais lui expliquer pourquoi. Le lendemain, Robin se prétendait incapable d'aimer). Ce n'est pas de l'innocence mais un retrait si volontaire qu'il est immuable et que celle (ou celui !) qui l'approchera, prend le risque de son manque d'empathie et de son égocentrisme ; cela ne rebute pas Paris, de toute évidence. Robin force les autres à jouer selon ses règles et ne s'attendrit pas face aux maux de coeur qu'elle pourrait provoquer. Son regard ne se détourne pas. Je ne sais pas. Peut-être. Peut-être qu'elle fait exprès, c'est la première fois que Paris verbalise si honnêtement ses envies à son égard. Robin ne recule pas, elle ne fuit pas Paris, elle ne se défait pas de ses yeux. Elle la laisse l'aimer. Elle suppose maintenant que Paris aussi se laisse aimer d'elle - enfin, elle n'en sait pas grand chose. Je peux te dire quelque chose ? J'ai l'impression que quelque chose change en moi, ces derniers temps. Je ne faisais pas exprès - Elle a cette manière cruelle, si cruelle, de verbaliser ses doutes et de forcer son interlocuteur à composer avec. Je crois que je le voyais. Mais le problème, il était en moi. Je me fiche qu'on me désire tant qu'on n'attend pas de moi d'être réconforté à ce propos mais - Ce qu'il y avait d'insupportable, ce qui est difficile à dire, elle ne l'a toujours pas lâchée, elle tient son poignet. Sa paume sue. La scène est un vertige, cela la rassure. Le problème, c'est de savoir que cela me fait quelque chose. Cette perte de contrôle est insupportable. Remettre en cause tout ce que j'avais établi à mon propos, est insupportable. C'était plus supportable pour moi de l'ignorer. Et d'ignorer Paris, par extension.
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[ Dim 8 Sep 2024 - 20:05 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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soirée de l'été
après la représentation
Il y a un abîme entre le souhait et la capacité, une faille creusée. C’est aussi lié à la temporalité, je crois. Je sais ce que je veux, car mes désirs ne sont que des échos du présent, des étincelles fugitives. Il est aisé de vouloir. Mais mes capacités, elles, demandent à être éprouvées pour révéler leur vérité. Je ne sais pas si je suis capable d’aimer quelqu’un. J'en ressens l'envie, ardemment, mais en ai-je vraiment le pouvoir ? Je ne veux pas échouer au jeu de la vie, à celui où il n’y aucune règle — je ne peux pas décevoir. Alors voilà, il y a ces deux forces, et il y a nous. Toi et moi. Nous, qui nous nourrissons des incertitudes, des promesses non tenues, des "peut-être" que l’on se renvoie tour à tour. C’est une danse, un jeu, une passe. Mais il me conviendrait tant de savoir que tu es déjà perdante. Peut-être que tu l’as fait exprès, peut-être que finalement je le savais, peut-être que je t’aime. Vraiment, et pas simplement parce que tu sembles m’échapper, pas par désir de conquérir ce qui fuit. Non, cela m’importe peu. J’ai compris dans ma propre traque, ceux qui te poursuivent, ceux qui murmurent ton nom comme des psaumes. Je les comprends davantage lorsque tu te livres, avec cette candeur des âmes converties, désireuses de bien faire.
Tes mots me parviennent avec une rapidité qui me désarme, plus vite que je ne l’aurais souhaité. Instinctivement, je fais un léger pas en arrière, non pour m’éloigner de toi, mais pour mieux te saisir, pour mieux capter l’essence de ce que tu me confies. Je crois que je ne m’attendais pas à entendre de telles paroles t’échapper, et alors, je tends mes oreilles comme on confierait un trésor précieux à des mains sûres. Tu évoques le contrôle, et tout devient limpide, douloureusement clair. Je t’écoute, je te vois, et dans ce moment précis, un miroir invisible s'érige entre nous. Elle est imparfaite cette glace, déforme nos contours, inverse nos teintes. Toi, tu intègres ce contrôle que je projette si souvent sur les malheureux qui croisent mon chemin. Tu crois qu'en te refusant à cet amour, tu satisfais cette main invisible qui te retient, qui te guide peut-être malgré toi. Ta logique est implacable. Tu joues tes cartes avec soin, m'envoies piques et carreaux là où je ne connais que les cœurs et les trèfles. Mais dans ce jeu, il n'y a pas de mouvement sans écho, pas de changement sans tourments. Et malgré tout, malgré cette distance que tu traces, je ne peux m’empêcher de comprendre, dans les profondeurs mêmes de mon être, le sens de tes mots.

Ce n’est pas un crime de changer. Si nos chemins s’étaient croisés plus tôt, je t’aurais servi d’exemple. Ce qui est triste, c’est que tu te condamnes seule. Il n’y a personne d’autre que toi qui retiendrais ça en ta défaveur. Ou alors, c’est aussi ce qui te trouble ? Que l’on puisse se servir de tes sentiments contre toi ? Tu as peur de t’y noyer ? Je crois Robin, que tu es tellement plus douée à l’amour que je ne le suis. J’aimerais me blottir contre toi, poser mon oreille sur ta poitrine et écouter les battements de ce cœur que tu cherches à museler. Je l’entends déjà, qui résonne comme une rhapsodie, claire et ordonnée, menée par un orchestre discipliné, imperturbable, à ton image. Je réfléchis un instant. Moi oui, cela me terrifie. Enfin, je n’en sais rien, je n’ai jamais assez aimé quelqu’un pour vivre une chose pareille. Dans mon sillage, j’ai maudis tous mes amours, je les ai laissée pleurer mon nom dans les couloirs des maisons et dans les buissons des jardins. Je crois que j’ai aussi peur que tu sois ce coup du destin qui me reviendrait. Je ne veux pas voir en toi une leçon ni un châtiment. Mais bon, j’entends tout ce que tu dis. Merci d’avoir été honnête avec moi. Je ne t’en veux pas, vraiment. C’est normal de ressentir tout cela, aussi normal que ça peut être déroutant. Je te souris doucement, avec un léger haussement d’épaule, comme pour signifier que tout est compris, accepté.

Penses-tu vraiment que tu perdrais le contrôle en aimant ? Capituler face à l’Amour, est-ce réellement une défaite ? Et moi, que devrais-je dire ? J'ai laissé la retenue loin derrière, renoncé à toute prudence pour te chérir sans réserve. Là encore, tout est question de temporalité, mais de mon côté, le moment est déjà révolu. Il n’y a plus de retour possible, je me suis abandonnée, sans hésitation. Je glisse ma main vers la tienne, cherche cette chaleur qui m'ancre, et je m’y accroche comme à une bouée dans l’immensité. Les arbres nous toisent, plus curieux que la foule qui tu accablais, ils se murmurent des secrets entre eux dans la nuit tombée. Tu m’as emmenée ici car tu veux continuer à tout ignorer ?
As-tu remarqué que tu parlais au passé ?
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like there's no tomorrowIl est rare d'avoir les bonnes réponses face à ses propres sentiments. Il faudrait que Robin s'alarme du vertige d'être aussi proche de Paris et de partager cet instant avec elle. Il faudrait qu'elle se questionne face à cette porte qu'elle lui ouvre, ce chemin qui la distancie peu à peu de l'idéal muet qu'elle s'est fait d'elle-même. C'est facile pour ceux qui font du théâtre, n'est-ce pas ? De s'imaginer prendre de nouvelles routes sans trop les redouter sans se sentir mourir et disparaître, sans avoir peur. Au cinéma, Robin pleure tous les quotidiens qui ne sont pas les siens. C'est parce qu'ils lui semblent inaccessibles. C'est parce qu'elle s'étouffe. C'est parce qu'elle a emporté, avec elle, d'autres qu'elles et qu'il faut en prendre la responsabilité ; elle ne peut pas juste s'éloigner de ses idéaux rigides et faire comme si de rien.

S'il est rare d'avoir les bonnes raisons face à ses propres sentiments, c'est que Robin ne s'est jamais rendue compte qu'elle se noyait déjà dans l'amour. Elle est engoncée dans les profondeurs d'un océan rêvé, vaste et chaud où elle ne se sent jamais seule - et bientôt, elle le sait, pour deux ans, il faudra remonter à la surface. Elle va dire, Sûrement, oui, que j'ai un peu peur de tout cela. Il y a des choses qui sont difficiles à comprendre pour ceux qui ne sont pas Magda et moi. Ces eaux sont perméables. Sans le savoir, elle fait déjà un premier aveu des travers de leur dépendance, sans s'en donner l'air. Si elle s'éloigne d'un pas, rien qu'un seul, alors que Magda déjà en aime une autre - que restera-t-il ? N'est-ce pas partiellement son extrême dévotion qui fait tenir l'intensité des matins où elles se retrouvent, elle s'aiment un instant sans se toucher (et Magda il y a quelques mois a dit exactement la même chose que Robin a dit à Paris : ils se méprendront sur ce qu'on n'est pas), et Magda retrouve les bras d'une autre - et Robin vit avec son spectre le reste de la journée. Si elle ne peut aimer ce spectre, qui peut-elle aimer ? Elle a déjà tenté ce changement. Il a échoué. Et si Magda complaît au désir de Robin auprès d'une autre, Robin sera-t-elle vraiment heureuse ? Robin joue à un jeu vicieux en ne s'éloignant pas de Paris. Aujourd'hui Paris lui dit qu'elle le peut, et qu'elle a aussi peur et qu'elle la comprend. Qu'elle la pardonne. Le coeur de Robin se décharge un peu de ses inquiétudes encore chaudes et elle acquiesce lentement. Elle ne pense pas à Magda. Elle ne ne pense qu'à Paris et l'innovation de sa tendresse, de la permission de sa cruauté en miroir, des incomprises, des vilaines filles qui ne savent pas aimer sans écorcher. Elle réfléchit à maintenant. Elle songe à ses droits. Elle regarde Paris avec une honte avouée et hésitante.

Robin franchit le cap violent de connaître son désir après tout ce temps. Elle appréhende ce trouble sans pleurer et ne chasse pas la main de Paris de la sienne. Mais ses sentiments en eux-mêmes, sont timides et tièdes, et le fait qu'ils ne la brûlent pas la rassure ; cet entredeux parfait et sans danger lui convient. Elle se sent comprise. Elle se sent en sécurité. Elle découvre l'absence de violence dans ses sentiments. Elle ne veut pas se noyer en Paris et Paris ne veut pas se noyer en elle ; elle s'imagine que c'est un compromis pour les choses qui changent. Cela ne fera aucune vague - elle se rassure ainsi. Je ne sais pas. Je crois que oui, en un premier temps et car je ne me sens-tais (en deux temps) pas très bien. Mais notre discussion - je ne sais pas, notre discussion me convainc que rien n'a à être grave n'est-ce pas ? Est-ce à cet instant que Robin est censée l'embrasser ? Elle ne le fait pas. Ses respirations sont plus larges, sous tension d'un monde qui se renouvelle - qui doit se renouveler même. Cela tient peut-être de la survie que d'ignorer ce spectre qui la hante. Robin, finalement, l'embrasse. Elle retrouve la mollesse des chairs tendres. Elle y retrouve du réconfort. Les baisers étaient bien plus rigides dans ses souvenirs. Elle a fermé les yeux. Elle recommence une seconde fois, du bout des lèvres, rapidement mais sans la frôler.
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[ Lun 9 Sep 2024 - 20:46 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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CHERI CHERI LADY

feat. Robin
soirée de l'été
après la représentation
Qu’est-ce donc que je ne saurais saisir, moi qui ne suis ni toi, ni Magda ? Cette pensée m’effleure, furtive, comme une ombre qui passe, à la suite de ta remarque. Car tes mots, dans l’intimité que nous tissons à deux, ne sont pas sans poids. Pourtant, je ne verbalise rien, car en silence, je trouve déjà ma réponse : tant de choses échappent à la compréhension dans ces univers où je ne suis pas. Et, contre toute attente, cette idée ne m’atteint pas, ne m’émeut guère.
Moi, qui ai toujours su m’immiscer dans chaque recoin de l’Enclave, qui ai revêtu le rôle de mère, de sœur, d’amante, d’amie, voire même d’ennemie. Moi, qui ai appris à la perfection chaque réplique de ces innombrables personnages, sans jamais faillir à aucun masque, voici que devant toi, je me rends compte que le seul rôle que je souhaite endosser est le mien. Paris. Simplement, Paris. Paris pour Robin.
Ce n’est pas plus une confession que c’est une révélation. Alors que mon pouce effleure ta peau, là où nos mains se rejoignent, près de nos cuisses, je crois que je t’en suis reconnaissante — et si mes mots t’ont apporté quelque apaisement, sache que tu m’as offert bien plus en retour.

Il y a un silence qui s’installe lorsque ta voix se tait. Fugace, presque imperceptible, juste assez long pour que nous parviennent les échos lointains de la fête — la musique vibrante, les rires des enfants, les clameurs joyeuses des autres. Ces bruits nous enveloppent, tentent de nous atteindre, de nous provoquer peut-être, mais ils ignorent qu'ici aussi, nous apprenons à (re)vivre à notre manière. Je ris, amusée par ta question, je ne me moque surtout pas. Non. D'un geste doux, je chasse une mèche de cheveux que le vent a déposée sur ton visage. Il n’y a rien de grave entre nous. Et c'est là la vérité la plus simple : seules les secondes qui passent ont de l'importance. Ce moment, cet instant précis, voilà tout ce qui compte. Je ne m'attarde pas sur celle qui vient de s'écouler, et tu ne devrais pas te préoccuper de celle qui va suivre.
À tes paroles, j’acquiesce, mais ce n'est pas un geste docile destiné à te séduire, à te rassurer ou à te captiver. Non, c'est parce que tout devient plus limpide. La glace qui nous séparait se fond, révèle une transparence nouvelle. Je te vois enfin, dans toute ta clarté. Sous la lueur douce de la lune filtrée, tu brilles comme ces fées capricieuses des contes anciens, celles qui dansent parmi les fougères, souveraines des bois et des mystères. Tu as cette sauvagerie élégante, une beauté à la fois intemporelle et fragile, comme une relique précieuse que l’on craint de voir disparaître.
Et alors, tu m’embrasses au seuil du sentier, devant un autel secret, là où les sorcières se rejoignent et se sauvent entre elles. Tes lèvres rencontrent les miennes avec une douceur mesurée, tandis que ma paume encadre délicatement ton visage, grave en moi la chaleur vibrante de notre union. Et lorsque tu t’éloignes, je me découvre avide, alors je reviens, intensifie ce moment, prolonge l’étreinte sous la bienveillance des étoiles.

J’ai menti, ou peut-être me suis-je égarée. Je ne suis ni chasseur, ni chevalier, ni rien de ce qui pourrait m'éloigner de moi-même. Je comprends maintenant que je ne veux pas vivre cet instant à travers le prisme d'une image idéalisée. Je n’ai nul besoin d’enjoliver ces secondes partagées, car elles existent, pures, telles qu’elles sont. Je ne suis pas une princesse, et toi non plus, tu n’es rien d’autre que toi-même. Et cela — cela suffit amplement. Paris pour Robin, Robin pour Paris. Le baiser s’achève, et je vacille entre l’éclat de tes lèvres encore brillantes et l’intensité de ton regard. Tu vois ? murmuré imperceptiblement, car il n'est pas nécessaire de parler plus fort pour que tu m’entendes avec la plus grande clarté. Tout va bien. Le monde n’a pas cessé de tourner. Là-bas, les enfants jouent encore, insouciants. Ici, ma main tient toujours la tienne. Rien n’est grave, car je savoure encore ces moments fugaces, ces instants où je suis simplement moi-même, rien de plus. On devrait… Un souffle de mots à peine formulés, une hésitation entre le désir de prolonger l’instant et la conscience de son évanescence. Peut-être que cette avidité en moi est déjà un problème, une impatience à m’habituer trop vite à ce cocon à deux, si fragile. Mais je le sais, ce refuge intime n’est que passager, éphémère comme tout ce qui vit. Rejoindre les autres. Dans la nuit qui elle semble infinie, c’est presque une question.
by delirium






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[ Lun 9 Sep 2024 - 21:11 ] (end)(soirée de l'été) cheri cheri lady, paris
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like there's no tomorrowCela ressemble à un rêve mais les allures de fausseté merveilleuse ne sont qu'un prétexte à la réalité. Ce plaisir-ci s'ancre quelque part sans partir. La sensation des lèvres de Paris, puisque rien n'est grave et que rien ne l'engage à y penser pour l'éternité, prend une saveur délicieuse du présent. Robin, par Paris, s'ancre dans la fête et donne du sens à ce jour mais aussi à hier et à demain - ces baisers balisent un avant et un après. Concrétisent le temps. L'horreur du cadavre de chat disparaît. La terreur de la disparition de Magda, un instant s'évanouit, car le noir et le flou est remplacé par une sensation très claire et qui lui est adressée. Elle prend toute la place.

Robin en veut plus.

Son urgence est tremblante et ridicule face à l'empressement d'en vouloir plus. Pour cela il faudrait saisir le visage de Paris des deux mains, lui tenir les cheveux, sentir les boucles contre ses mains et là où c'est ras. A la place, Robin la regarde, ahurie, ne fait que réaliser ce qu'il se passe et aborde l'instant avec la maladresse des silences qui n'en demandent pas plus, le temps de constater. Dans sa contemplation Robin se perd un peu - c'est une fâcheuse habitude pour contrôler les battements de son coeur - mais ceux-là, ceux-là ils ne sont pas graves et ils se calmeront vite ; ils ont une intensité d'un jour. Elle pourra les faire revivre - elle se le promet quand naît la déception de cette suggestion de déjà tout arrêter. Elle se rassure qu'elle retrouvera ce cadre serein et violent quelque part d'autre, à un autre moment - mais avec Paris qu'elle a enfin trouvé dans cet infini.

C'est difficile de renoncer à ce sucre quand on le goûte presque pour la première fois. Quand on s'était persuadés d'en être dégoûtée pour ne pas en ressentir le manque, sans oser le réclamer. S'administrant la punition de l'évitement et punissant tous ceux qui osent ressembler un peu trop à ce qui lui plaît. L'absence a créé un trou déraisonné et avide. Robin le sait. C'est pour cela qu'elle se restreint et qu'elle lâche à contrecœur la main de Paris. Maintenant il faut retrouver les autres, c'est-à-dire retrouver Magda qui l'attend (ou bien est-ce que Robin doit retourner à sa place initiale pour être celle qui l'attend ? Les deux, entre elles, est possible ; c'est ce qui rend cette passion tordue dans ses intentions. Les deux sont cruels et façonnent le manque. Mais aujourd'hui, Robin est comblée. Il va falloir réapprendre le vide.)

Pars devant. Bonne soirée, Paris. Quand Paris lui tourne le dos, Robin s'accroupit et enlace son ventre de ses deux bras. L'esprit fourmille. Ses entrailles se serrent et macèrent. Elle expire et elle rit du bout des lèvres, se surprend de l'écho de ses émotions. C'est une douleur délicieuse.
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