a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
Les planchers craquaient, dans le bâtiment, et peu importe à quel point ils étaient rénovés, ils continuaient de craquer sous les pieds des parents. Ils choisissaient, le plus souvent, de craquer dans le milieu de la nuit, n’accusant parfois aucun poids si ce n’est le relâchement lascif de la chaleur de la journée, que les planchers expulsaient d’un coup sec et vaillant comme un coup de fouet. Il fallait être éveillé pour entendre cette expiation rituelle des sols du bâtiment, sans quoi les parents dormaient avec tout leur linceul d’innocence, accusé·es de la fatigue de leurs âges, et ignorant tout de cette magie. Ilan avait été réveillé par ce bruit, la première nuit, et l’avait guetté les jours suivants où son sommeil s’interrompait ; enfin, peu à peu, l’Enclave 002 façonnait sa glaise et iel s’était mis·e à se réveiller, religieusement, entre quatre heures et cinq heures du matin, où iel attendait, les yeux à demi-ouverts, le fracas des planchers pour se rendormir. Ce son, en quelque sorte, l’ancrait nécessairement dans le réel.
Iel avait appris qu’on n’entendait pas aussi bien le craquement du plancher depuis la chambre de Remy. Sans en localiser l’épicentre, Ilan portait en lui la peine silencieuse de la perte de ses habitudes. Aussi il se présentait à la porte de Remy avec une sorte d’amertume, qu’il s’imposait, au demeurant, avec un plaisir coupable et décomplexé.
Ce soir-là, les planchers avaient claqué violemment sous ses pieds dans le couloir, et Ilan avait frappé chez Remy le coeur encore battant de cette expérience de mort imminente. Tu dors ? Iel parlait très bas — sa voix se faufilait dans l’interstice d’air entre la porte et son embrasure comme une complainte venteuse. En même temps il se figurait que Remy ne dormait jamais vraiment — et il se faisait confiance sur ce point — aussi il l’appelait en se le représentant avec une exactitude biblique : Remy, avec ses cheveux épars sur les draps et ses yeux qui ne voient rien, guettait, lui aussi, les mouvements des quartiers. C’était là leur seul point commun.
Ilan savait qu’il le dérangerait, mais il prenait ce droit justement car on lui en laissait l’opportunité. Il lui arrivait de se réveiller et de penser aux yeux de Remy, comme les siens, pratiquement clos, et ouverts à l’intérieur de lui-même sur rien. Et il songeait : quel gâchis ! jusqu’à ce que sa tourmente le pousse à se lever. Tu me fais rentrer ? Ilan appuyait son front contre le cadre de la porte. Il redoutait que les planchers craquent encore, mais il n’entendait rien ; il fut saisi d’un frisson. Ses cheveux en désordre retombaient partout autour de ses yeux. J’arrive pas à dormir. C’était une excuse, bien sûr, quoique entièrement constituée de vérité ; mais c’était le milieu de la nuit, et Ilan n’était rassuré que par la certitude qu’iel pouvait se permettre, avec Remy, cette fausseté et cette nécessité de lui imposer.
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Remy
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des années ici, à vivre le jour, pour douter la nuit. tu as trop dit « viens toquer si ça ne va pas » pour oser dormir à présent — mais tu souffres. le sommeil maltraite les traits de ton visage, mais ce qui éreinte le plus l’humeur, c’est qu’ils ne viennent presque jamais toquer.
tu as essayé, jure tu silencieusement au père suprême. tu as essayé, te promets tu à toi-même.
mais la moitié des blocards te déteste, quand l’autre moitié ne soupçonne pas encore qu’ils ne t’aiment pas non plus.
tu es trop sec, remy, tu es trop dur, tu parles sans amour, tu conseilles sans sourire, tu punis sans remords. tu n’aimes pas les voir — tu n’aimes pas qu’ils aient ce que tu n’as pas eu mais ça ce n’est rien, parce qu'après tout, la plupart va mourir, et toi tu vivras.
combien de temps encore, seulement ? tu n’es pas sûr d'être gagnant dans cet échange.
c’est qu’ils sont plus heureux que tu ne le seras jamais, après tout, et s’ils s’en vont avec le sourire toi tu traînes encore ta carcasse.
ça toque.
tu ouvres les yeux, tes pensées s’évanouissent. quelle heure est-il ? oh. c’est bien trop tôt et bien trop tard pour que cela soit un blocard. tes pieds te lèvent, tu t’approches de la porte, y colle ton oreille. cette voix, c’est celle d’un cauchemar.
et tu n'ouvres pas. c’est peut être la fatigue, peut être sinon l’appréhension du conflit ; mais iel dit « j’arrive pas à dormir » et heureusement ces mots là font s'éteindre le brasier de tes réticences.
la porte s'entrouvre, lente, de quoi observer le parasite qui veut s’immiscer dans ta chambre. « voilà l’enfant. » il te faut quelques secondes à peine pour jauger ses traits fatigués, puis tu concèdes, ouvre grand pour l’accueillir.
et de lea voir, tu réalises les perspectives qui s’offrent à toi, faisant naître un frisson qui s’étale sur tout ton corps.
tu pourrais retourner à ton lit, projetant qu’iel t’y rejoigne. tu pourrais te moquer, et iel répondrait — c'est ce trait là d’ailleurs qui t'empêche de lea haïr, c’est qu’iel n’a pas peur de cet air maussade qui te rend, d’ordinaire, imperméable à l’attention des autres. tu pourrais tout aussi bien refermer la porte et prétendre que ses lamentations n’ont rien d’attendrissant. « entre. » murmures-tu en t’éloignant de l’entrée,
de toute façon tu n’allais pas mieux dormir qu’iel soit ici ou ailleurs.
« je devrais être vexé que tu m’utilises comme un somnifère. » tu regardes ses cheveux en bataille, songeant aux tiens qui devaient partager ce même mouvement d’art abstrait. « et comme à chaque fois tu as une sale tête… » pourtant elle provoque un désir étouffé qui rejoint tous les autres dans un cimetière sans fond. tu aimerais nonchalamant tirer en arrière ces quelques mèches qui tombent sur son front, mais jamais tu n’oserais si iel ne te le demande pas,
et puis toi, tu ne sais pas réclamer.
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[ Mar 10 Sep 2024 - 11:47 ] (terminé) Kool thing, Remy
Il n’ignorait pas qu’il le dégoûtait, bien sûr — Ilan n’était pas certain de la source de ce dégoût, mais iel ne se trompait pas à la façon dont l’affection de Remy à son égard était empreinte de mépris. Iel s’immiscait dans la chambre en pleine conscience de ce fait, incertain·e, encore, de si cela le rendait odieux. Iel se figurait quelque part que la façon dont Remy était dégoûté par lui n’avait pas de cible, et était, d’une façon, une manière universelle pour Remy d’exister. Ilan s’assit sur le lit.
Non — tu mens. Iel croisait les jambes et mettait les mains sur le lit, comme un invité. Les draps défaits marquaient autour des épaules une ombre de sueur dont les yeux d’Ilan suivaient la courbe. Il fit une moue, marqué d’un doute à rebours. Tu le penses vraiment ? Il passa la main dans ses cheveux pour les plaquer en arrière. Mais, il l’ignorait, ils faisaient des épis et rebiquèrent sur son front dans des directions discordantes. Ilan suivait du doigt les plis sur les draps de Remy. Il les suivait comme un sourcier, avec une passion absente et ingénue. Tu penses que je t’utilise ? Iel levait les yeux vers Remy ; son portrait profane et crevé attisait dans le coeur d’Ilan quelque chose qui se confondait entre la souffrance et la malice. Iel n’éprouvait pas de peine à son égard, il trouvait cela déplacé et que ça lui prenait trop de place et trop de temps ; mais la peine de Remy, car elle transperçait tous les coins du plafond, ne pouvait lui échapper et s’imposait à lui. Ilan la tenait loin de lui, à bout de bras. Il recula un peu sur le lit.
Je ne sais pas. Toi non plus, tu n’arrives pas à dormir — est-ce que ce n’est pas plutôt que j’ai su que tu avais besoin de moi ? C’était des inepties, mais Ilan les pensait sincèrement. Le pied de sa jambe croisée faisait des cercles dans l’air noir. Il humait l’air. Tu penses que je t’utilise. Iel répétait pour un spectateur et narrateur absent, sans doute extérieur à la pièce, comme iel en avait l’habitude, c’était désagréable, et Ilan perpétuait cela en regardant vers le haut. Il se sentait soudain agité. J’avais envie de te voir. Si c’est ce que tu penses je retournerai dans ma chambre. Je ne te dérangerai plus. Iel avait à nouveau baissé les yeux sur Remy. Ilan traçait en lui-même son grand portrait. Il le voyait en teintes de blanc et d’écru, délavé, vide, fermé, et absent. Iel éprouvait pour cette image naturelle et calcaire une affection démesurée et lointaine de lui. Que Remy ne se fasse pas la même image d’ellui en vis-à-vis le peinait, mais Ilan n’y croyait pas du tout. Ses yeux se plissèrent un peu, c’était sa manière de le confronter, car Ilan, d’une certaine façon, ne le faisait jamais directement. Je te dérange ?
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[ Mar 17 Sep 2024 - 15:18 ] (terminé) Kool thing, Remy
iel est fort. iel sait. ses yeux te regardent et tu te sens comme une toile scrutée par son propre peintre. tu n’as rien à cacher, ilan de toute façon se permet de presque tout deviner. et si iel se trompe, c’est que tu n’avais pas encore songé à toutes les probabilités.
tu observes son corps s’installer sur ta couche, y répandant ses doigts et ses paumes, mais pour toi l’art est juste beau à regarder, tu n’y interprète rien — ce serait si rageant de te tromper.
« habile... »
tu pouvais avoir besoin d’iel — ça ne sert à rien de continuer de croire que tu t’attendais à ce qu’on ait besoin de toi. à quoi bon ! de toute façon tu souffres plus que quiconque, penses tu égoïstement. tes petits yeux battus cherchent l’oreiller répandu sur le sol, quand ilan dit ce que tu n’entendais de la voix de personne. tu es penché, coupé dans l’élan qui t'amène à ramasser le coussin, avec pour écho dans la tête la douceur de mots venants d’une bouche si nonchalante. pour ne pas devenir fou tu te contente de ne garder que l’information qui t'intéresse. il existe entre ces murs quelqu’un capable de dire qu’iel a besoin de te voir. mais plus important encore (et ça t’attriste de te concentrer sur ce détail) ; il existe entre ces murs quelqu’un qui sollicite l’opinion de tes sentiments.
tu te redresses, dépose derrière ellui l’oreiller. tu glisses un genou sur le matelas pour venir t’y installer en lui faisant face.
« tu ne me déranges pas. » et tu ne feras rien pour qu’iel parte. mais est-ce que ça compte vraiment ? saisirais-tu son poignet s’iel venait à se lever pour disparaître ? oserais-tu dire stop s’iel marchait jusqu’à la porte ?
on t’a éduqué à obéir aux désirs des autres. puis à faire appliquer ceux du père suprême. les tiens n’ont jamais été que des airs dissonants que tu ne saurais faire sonner juste aux oreilles de quiconque — pas même des tiennes.
« qu’avais tu en tête, en te traînant jusqu’ici ? » tu réalises en t’écoutant que tu ne lui laisses pas le droit d’être venu jusqu’à toi avec plaisir. « je n’arrive toujours pas à — » tu soupires, tes lèvres restent entrouvertes dans l’espoir de parvenir à terminer cette phrase en suspens. à quoi ? tu parais brouillé, autant par la fatigue que par ton propre dégoût de toi-même. « là. juste. tirer tes cheveux. tu as une sale tête, et je ne peux pas. » quel plaisir peut-il y avoir à venir voir un homme en cage ?
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[ Jeu 19 Sep 2024 - 15:30 ] (terminé) Kool thing, Remy
Il avait de la pitié pour Remy, autant, du moins, qu’Ilan savait en éprouver ; c’était à dire un sentiment limité, il en avait pitié comme d’un chien sur la route. On ne les touche pas, on ne les ramasse pas : leurs yeux vitreux se diluent dans le souvenir du paysage avec le reste. On est hanté ponctuellement par les chiens qu’on ne sauve pas. Il éprouvait une tendresse folle et lointaine pour la médiocrité avec laquelle Remy se soutenait dans la vie. Ilan se disait qu’iel chérissait que Remy se haïsse à ce point.
Toi, tire-les, alors. Il avait levé les yeux vers lui. Il n’aimait pas avoir mal, mais Ilan se figurait que cette souffrance, d’ailleurs facile et temporaire, s’inscrivait dans un plus grand dessein dont les frontières tremblotantes étaient esquissées par le désir de Remy. En le regardant en contrepied, Ilan saisissait le relief de son visage, l’angle avec lequel son nez se pliait, et celui avec lequel ses yeux retombaient. Tout cela était coulé dans une nuit de noir et d’orge. Ilan était saisi par la vulnérabilité d’une telle d’image d’Epinal, et iel ne put s’empêcher de sourire.
Tu le feras si je te l’ordonne parce que ça t’embarrasse de vouloir ? Iel referma ses jambes autour de celles de Remy. Sa propre solitude, il lui semblait, se déliait avec une lascivité paresseuse et sans profondeur ; Ilan se contentait largement de l’aisance avec laquelle il fabriquait pour lui-même cette tendresse. C’était vraiment ce qu’on appelle là un bonheur facile. En tout cas, il semblait à Ilan qu’iel se sentait heureux. Serre-moi dans tes bras. Laisse-moi dormir ici. Son sourire était plein et quiet, en croissant de lune. Toi, tu es content de me voir ? Dis-moi si tu l’es. Il faut que tu me dises ce que tu penses. iel leva les mains pour éprouver du bout des doigts le visage de Remy, et iel éprouvait un pincement au cœur en saisissant la glaise, commune et misérable, dans laquelle on l’avait façonné, car Ilan ressentait pour elle une curiosité dénuée de sentiment fixe. C’est trop facile, sinon.
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[ Jeu 19 Sep 2024 - 22:41 ] (terminé) Kool thing, Remy
le contexte te déplaît et pourtant tu le réclamerais s’il t’était prohibé. ilan sait qu’iel peut quémander — tu dis rarement non. tu n’y vois pas l’intérêt. ce qu’il exige en souriant tu le désir en silence.
et ce sont ces lèvres, justement trop prétentieuses parce qu’elles savent toute la faim qu’elles attisent, qui rendent ce jeu si terrible pourtant capital.
captif de cette rencontre tu observes qui te fait face, lève une main qui se fige quand iel mentionne l’état de tes sentiments. « de l’embarras ? » formules-tu sur le ton d’une question rhétorique. tes ongles effleurent les racines des mèches qui tombent sur son front et tu lisses, d’un geste souple et doux, ces épis sans parvenir à les discipliner. c’était ridicule de croire que tu puisses vaincre si facilement ; mais moins ridicule que de comprendre que tu voulais simplement un premier contact.
« tu t’amuses. » tu lui interdis toute réponse à ses ordres — ils sont de toute façon devenus des mœurs dès la première nuit partagée. « content c’est un bien grand mot… je suis satisfait. » tes yeux misérables n’ont ni l’éclat de l’amour ni même celui de la peine, mais ils savent admirer en silence. l’une de tes joues, lourde, se repose dans l’une de ses paumes ; tu étais devenu gourmand voleur de ces rares instants de tendresse qui ne durent jamais plus que quelques heures.
« j’apprécie tes visites nocturnes. plus que ton petit air malin. » enfin tes bras se lèvent, tendus vers ellui, pour que tes doigts puissent se faufiler le long de son dos, au fur et à mesure que tu te penches pour le serrer contre toi. « je n’ai pas honte de moi, ilan, » et à trop te pencher tu finis par le coucher sous ton poids, surplombant de ta carcasse qui avait exigé ce qu’iel reçoit. « je suis terrifié que tu puisses me rejeter. » tu reposes ton visage contre son épaule, le nez pointant vers l'extérieur. la lumière dessine votre ombre contre le mur avoisinant, tu regardes cette étrange chose. « et toi ? tu viens pour te rassurer sur ton autorité ? »
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Hahaha ! Il s’amusait ! Le rire d’Ilan éclatait au plafond en une étoile d’argent. C’était la tendresse fatiguée, détournée d’elle-même de Remy qui lae faisait rire ; Ilan, sous ses caresses, se secouait de rires saccadés et juvéniles qui le faisaient ressembler à un petit animal. Ses cheveux restaient éparpillés, ça enserrait sa taille, Ilan enfonçait sa tête dans le lit. Ca prenait sa malice et Remy pour linceul. Mais pourquoi est-ce que je te rejetterais ? Ilan ignorait que l’innocence de sa question elle-même pouvait être injurieuse ; de toute manière, iel peinait à percevoir que la légèreté avec laquelle il traitait Remy et ses craintes sans incidence élargissait les contours de sa honte : car Ilan n’avait que faire de la honte, et, sans doute, d’une certaine façon, n’avait que faire de Remy. Ça peinait à sentir leurs battements de coeur à tous les deux. Ça écoutait. Les cheveux de Remy sentaient la nuit fraîche, sans étoile ; en prenant du recul, Ilan s’apercevait de la gentille passion de leur position, et il eut un frisson de malaise et d’effroi. Tu penses trop de choses de ces visites… Iel posait sa voix bassement, en-dessous de la nuit. Iel fixait sans état d’âme dans le noir un éclat gris, terne, sur le reflet d’un miroir ou d’un carreau, qui ne renvoyait aucune image. J’aimerais que tu réfléchisses moins. Je crois que tu devrais. Remy respirait contre ellui. Iel avait envie de pleurer. Iel se tut quelques instants.
Non. Le bâtiment soupirait. Beaucoup d’autres parents sans doute étaient éveillés et s’enlaçaient de la sorte. Ilan prenait peur de leur solitude et de leur banalité. Je t’ai dit, j’arrive pas à dormir. Tu me crois pas ? Il se redressait un peu sur ses coudes, avec prudence ; en même temps il entourait Remy de ses bras et sacrifiait, dans une pénombre fermée, le peu de sens qu’il fallait faire de la situation : Ilan souhaitait plus que tout être tout à fait débarrassé du sens. Il appuyait ses lèvres sur la tempe de Remy sans l’embrasser, donc sans la bénir ; en même temps devant ses yeux dansaient des figures cruelles en fil d’or.
Je pense aux enfants qui meurent, tu vois ? Ce genre de trucs. Ilan battit des cils. Il ne pensait plus à rien de spécial. Non, c’est idiot de dire ça. Des portes grinçaient dans les couloirs. Il était difficile d’éprouver totalement la solitude, l’indépendance factuelle de leur situation dans la nuit, et Ilan était rassuré de cette absence d’abandon. Iel appuya son front contre celui de Remy sans desserrer son étreinte, et il subsistait entre elleux un simple carré bleu, vide, chaud, sans étoile. Ilan embrassait rarement Remy le premier : c’était une grande cruauté qui lui était nécessaire. Je me sens seul. Je voudrais rester avec toi.
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[ Mar 24 Sep 2024 - 15:13 ] (terminé) Kool thing, Remy
son rire se répand dans la pièce sans parvenir à s’accrocher aux murs — ils n’ont pas l’habitude de ce genre d’éclat, lissés par tes soupirs. tu ne sais pas pourquoi ilan déborde autant, ni même ce que l’on peut interpréter d’une voix qui s’échappe autant. tu le laisses décorer ton monde silencieux, appréciant timidement cette sonorité quand il te la confisque après coup, par une question qui elle, saurait habiller les murs.
pourquoi, remy ?
tu ne fais que grogner pour répondre. la question est bien bête. tu es si fatigué d’elle. fatigué qu’elle te ronge. fatigué qu’elle te hante. ilan dit que tu penses trop, tu aimerais lui répondre que lui ne le fait pas assez. quand iel hume ton odeur, se dit-iel pas il sent la douleur, ou bien il sent la mort ? ne te considère-t-iel pas encore capable de souffrir, ou bien mort depuis longtemps ? oui, ne vient-iel dans ta chambre pour constater tout cela ?
ou bien iel sait juste tout bêtement à quel point tu es affamé de tendresse ?
quel bon plaisir cela doit-être. de trouver quelqu’un, d’avoir ce qu’il veut.
iel se redresse et tu suis son mouvement en pliant les jambes sous ton fessier, le dos droit en lui faisant face, mais ses bras t’encerclent ah ! eux aussi savent tout ce qu’ils peuvent obtenir de toi, juste par amour de la chaleur ! même ces lèvres, sans amour sur ta tempe, remy, tu sais que c’est fade ! mais si tu pouvais l’oser, tu réclamerais !
tes doigts fins et blafards se posent sur ses avants-bras, comme pour parvenir à te retenir d’en exiger plus.
tu hais la patience. elle t’a maintenu étriqué toute ta jeunesse et maintenant que tu décides qui peut poser sa bouche sur ta peau ; tu es devenu haineux de cette vertue.
la seule chose que tu gardes d’elle, c’est le silence.
silence qui te prend quand tu écoutes, car tu n’aimes pas vraiment parler. front contre front tu regardes ce qu’il y a à observer. des lèvres, un bout de nez. des épaules, plus bas, des cuisses, pas tant loin. le matelas, une bordure de couette. il y a tous ces détails, sans compter les bruits parasites dehors qui s’imposent malgré sa voix qui se force aux aveux.
« et c’est moi qui pense trop ? » un bref soupire, que l’on pourrait confondre avec l’assassinat d’un rire. oh, ilan, n’est-il pas trop tard pour s’inquiéter de leur sort ? « reste. tu peux rester. » mais iel connaissait déjà trop bien les angles du lit et le nombre de pas pour y parvenir pour avoir besoin de la moindre autorisation.
« est-ce que je peux t’embrasser ? » soufflent tes lèvres sur les siennes, sans obéir au désir toujours retenu par la muselière des traumatismes.
tes seuls droits offerts pour le moment appartiennent à tes mains et, elles, à défaut de ta bouche qui s’assèche à attendre sans trop parler, ne se font pas prier. tu en lève une, quand la seconde reste fermement agrippée au bras de ton prisonnier. par ton pouce, tu effleure ses lèvres, tandis que sa mâchoire voit ses contours tracés successivement par l’index et le majeur. mais est-ce assez ? tu presses ses lippes, pour que se faufile, curieux, la pulpe de ton pouce sous ses dents.
« ou bien veux-tu qu’on discute ? dis moi. dis moi ce que je peux te faire, ce soir. » peut-iel exiger ? pour qu’enfin tu te sentes libre.
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[ Ven 4 Oct 2024 - 17:39 ] (terminé) Kool thing, Remy
Ilan n’ignorait pas son égoïsme ; il le dévisageait en ouvrant largement les yeux. Remy était un miroir brisé et innocent, et ses caresses, même tranchantes, trahissaient une pudeur extraordinaire, et tendre, qui émouvait profondément Ilan. Iel saisit ses doigts pour les éloigner de ses lèvres (iel s’aperçut qu’iel ne supportait pas sentir son corps) et embrassa les phalanges de Remy. Elles étaient froides, avec un goût de sel et de savon amer. Ilan embrassa ses mains encore, puis l’intérieur de ses poignets, où se découvrait de Remy un goût plus corporel et plus neutre. Il plaça les paumes de Remy contre ses oreilles, et, les yeux entrouverts, profitait dans la pénombre de la plénitude de le voir respirer, dans le vaste plaisir de son ignorance. Ilan aurait souhaité demeurer ainsi toute sa vie, mais il savait, foncièrement, qu’il ne supportait pas la paix. Iel avait ôté les mains de Remy de ses oreilles, iel tendait le cou. Oui, s’il te plaît — je ne veux pas parler, il n’y a rien à dire. Le disant, Ilan embrassait déjà Remy de moitié, sa lèvre supérieure sur le bas de sa bouche : ça se sentait accompli·e que Remy en ait fait la demande, et n’avait plus besoin de faire preuve de la moindre exigence. C’était indifférent de son propre ridicule.
Ilan passa ses bras autour du cou de Remy et le serrait avec tendresse. Avec tendresse, c’était le propos, car iel ne pouvait s’empêcher d’éprouver ouvertement pour Remy ce qui se résumait finalement à de la pitié. Il l’enlaçait et l’aimait avec beaucoup de peine, comme il aurait étreint un marbre grec buriné pour figurer le drame. Il embrassait la tempe de Remy — et à travers elle, toute la tourmente qu’Ilan y imaginait, noire et en plein débat sur elle-même, à travers elle encore Ilan embrassait chaque pensée noire sur le front comme un bon saint, et il leur disait qu’il les absolvait. Bien entendu, ce n’était d’aucun secours, et cette lumière était fausse. Ilan éprouvait largement la cruauté et l’inutilité de son affection, car elle était stérile et sans fondement, et cela lui causait beaucoup de trouble. Ainsi, à mesure qu’iel embrassait, caressait Remy, sa mâchoire, son cou, ses hanches, qu’iel, surtout, contraignait Remy à admettre le vouloir et le désirer — Ilan avait conscience d’ébahir en fait encore davantage le trou large de solitude que Remy gardait en lui-même.
Remy, il était au-dessus de lui entre ses cuisses, ses cheveux d’ailleurs étaient encore défaits. tu ne trouves pas que c’est horrible ? Ne pas aller au Paradis nous a privé à jamais du grand amour. Disant cela, Ilan caressa la poitrine de Remy et frissonna. Il ne l’aimait pas, bien sûr, il n’en faisait pas secret. Mais ça se sentait profondément contrarié. Il faut que tu me fasses taire, sinon je vais pleurer. Ses mains tremblaient un peu, il y avait quelque chose, décidément, qui le terrifiait ; il ramenait ses cheveux en arrière mais ils lui retombaient toujours dans les yeux. Tu as envie de coucher avec moi, non ? Ilan, en s’entendant parler, s’aperçut de la cruauté de sa formulation détournée et ne put s’empêcher de sourire. Tu vois bien, je dis n’importe quoi — c’est ce que tu veux ?
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[ Dim 6 Oct 2024 - 22:15 ] (terminé) Kool thing, Remy
c’est étrange. cet égoïsme, singulier, dans lequel ilan trempe, inconscient de son indécence. ce n’est pas un mystère, tu sais même qu’il en joue ! c’est impossible de ne pas savoir que tu n’aurais jamais osé lui imposer tes embrassades sans qu’il ne t’y autorise — et pourtant c’est lui qui vole, te dérobant toute appréhension alors que la question te brûlait encore les lèvres.
oui. tu t’es vendu, presque mis à nu pour quémander à goûter la chaleur de sa bouche et te voilà à l’observer te dévorer, à attendre, encore, que tu l’embrasses mais là aussi, c’est son œuvre et tu te sens ah, presque, ailleurs.
évaporé dans un souvenir juvénil, tu réponds, dans un automatisme, rituel éternel : par un premier baiser timide, un second affamé, un troisième agressif, et puis tu cesses. son étreinte chaleureuse est raide sur ton cœur, sa tendresse : amère. cette passion est illusoire, et tu te surprends trop souvent à y penser — assez pour te convaincre de votre maladresse, alors que ton regard, toujours terne, s’acharne à décrire les détails de son visage.
parfois tu te demandes à quoi cela mène-t-il, et seule l’absence de réponse te permet d’oublier la terrible solitude qu’implique cette question. peut-être était-ce là toute la vérité, après tout.
à rien.
viendra-t-il même un jour, qui sait, où ilan n’aura plus le besoin d’occuper son temps en se perdant dans les couloirs pour s’évanouir dans ton lit.
c’est quand il te nomme, que tu lui revient. sa question ne suscite ni douleur ni regret. tu ne comprends pas. tu penses simplement à la tristesse de sa quête, qu’il insulte en glissant ses mains sur ton corps. étais-tu une consolation abordable ? pourquoi se contenter de cela. à ton tour tu caresses la courbe de son visage, d’une main froide mais étonnamment pas rigide. quel horrible spectacle, tu en as presque honte — vous êtes pathétiques.
tristement seuls, et pathétiques.
tu te redresses sur tes genoux pour lui faire face en prenant appuie sur ses cuisses, t’autorise à effacer l’image de ses yeux en plissant les tiens, friand d’ignorance. ta bouche dépose de part et d’autres d’affectueux baisers en cascade sur les cicatrices qui décorent son visage, puisant dans tes souvenirs interdits de quoi imiter au mieux cette chaleur particulière qui n’appartient qu’à l’étreinte des amoureux.
« parle. » ce n’est pas un ordre pourtant tu évites suffisamment ses lèvres pour qu’il le fasse.
tu parcours sa peau, tire sur le col de son haut pour embrasser sa clavicule et les tâches de rousseurs que tu trouves par ici ; quelque fois tu lui murmures encore « parle. », couchant son corps en arrière et disposant tes mains de chaque côté de ses épaules. ce n’est qu’une fois ainsi installés que tu ouvres à nouveau les yeux pour le confronter.
« pleure. » tu reconnais ton audace mais tu l’oses car tu regrettes, jaloux, de n’avoir plus de larmes. « j’ai envie de voir autre chose que cet air hautain sur ton visage. parle et pleure, ilan, ce n’est pas moi qui vais te juger. tu avais les mains tremblantes, pourquoi tu te retiens ? je peux toujours te faire l’amour après. »
Ilan
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[ Mar 8 Oct 2024 - 0:11 ] (terminé) Kool thing, Remy
Ilan n’aimait ni la souffrance, ni la pitié. Il comprenait les choses à rebours, et il croyait d’abord subir de Remy une rébellion méritée qui le rendait, quelque part, extatique, car elle le préparait à une souffrance et pitié insupportable. Ilan s’étendait sur le lit avec le ventre noué par la hâte de son accomplissement bien mérité. Il avait tourné la tête sous les baisers de Remy comme s’il allait se faire frapper, avec le même sourire stupide aux lèvres.
Son défaut était de décomposer les gens en petits atomes d’idiotie qui trahissait toujours leur nature profonde. Ilan découvrait à mesure que Remy l’embrassait la grande empathie qu’iel voulait lui nier. Tout à coup iel se sentait honteux, très conscient de son corps et de l’intimité maladroite, sèche et triste qu’iels partagaient — Ilan voulait dire que ça s’y soumettait, mais c’était là aussi un mensonge, et c’était contrarié par l’évidence de cette découverte. Ca ne repoussait pas Remy : mais ça couvrait son visage de ses propres mains pour se cacher de la faible lumière. Je t’ai dit que je n’avais pas envie iel gémit comme un caprice. Ilan refermait les bras par-dessus sa tête pour fuir le regard de Remy, et sa voix était étouffée par les plis de sa chemise. La peau de son ventre, blanche et rousse, se découvrait là où le tissu était tiré. Iel prenait des inspirations courtes. L’exigence de Remy ne lui déplaisait pas, il ne s’en faisait pas le secret peu importe à quel point il l’aurait souhaité ; Ilan se sentait défait et intimidé par la tendresse crue de leur situation, qui trahissait, il lui semblait, la farce charnelle dont iels avaient les codes. Tout cela tout à coup devenait vrai. Cela lui faisait peur.
Ilan écarta les bras. Ses yeux trouvèrent ceux de Remy avec un mélange de crainte et d’amertume. Iel n’ignorait pas la souffrance que ces moments imposait à Remy, et iel ne comprenait pas pourquoi il voulait à ce point s’y soumettre. Parler de quoi, pour quoi faire ? Je parle pour ne rien dire. Iel écarta les bras pour presser ses doigts contre ses yeux. Des rivières orange se dessinaient sur un canevas de beige contre ses paupières. Je ne veux pas y penser. C’est horrible — je n’arrive pas à croire que tout soit ainsi. Notre vie, et la vie dehors — il n’y a rien d’autre, rien. Ca prenait des grandes inspirations en sentant ses yeux s’embuer. Ses propres larmes lui donnaient des sentiments égarés, lointains, et violents. Ca ne me fait rien que ce soit horrible. Nous sommes des horribles personnes, et peu importe, le bien et le mal ne compte pas, et même si un Paradis existait vraiment, nous serions tellement à être jugés, alors même la culpabilité n’aurait plus de sens. Tout ce vide, je suis… Ca me donne le vertige d’y penser. C'est de toi dont je voulais me moquer : tout t'importe tellement, ça me fait de la peine pour toi. Il sentait ses oreilles s’enflammer, il ne savait pas de quoi et cette incertitude lui donnait envie de mourri. Si tu sais comment je suis, tu ne voudras plus de moi.
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Remy
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[ Mar 8 Oct 2024 - 13:44 ] (terminé) Kool thing, Remy
par peu de mots, toujours, remy, tu savais faire cracher ceux des autres. il ne suffit pas de répandre par la voix une missive à la vie pour que s’épanche le timbre de tout un monde — ce serait trop facile.
tout ce que cet art te demande c’est d’écouter. et dieu, comme tu sais écouter ! c’est tout ce que tu pouvais faire, pieds et poings liés, assujetti au silence d’une horreur pudique.
tu entends qu’ilan veut dire des choses sans se permettre, tu dois trouver comment l’y contraindre. ce serait bête ! qu’iel s’ennuie de ses remords et t’ordonne à toi, d’avouer les tiens.
il te faut lui céder la sécurité. s’il peut pleurer face à toi c’est car tu n’es pas familier aux défauts des ingrats : tu ne sais pas juger, tu ne sais pas avoir pitié, tu ne sais même pas te dégoûter des autres.
ilan peut être laid, ici, fixé par tes yeux vides ; ilan peut jouer sa comédie, couvrir son visage pour disparaître des radars, frotter ses yeux pour les punir de leurs larmes, vomir des aveux qui se veulent indifférents pourtant gorgés de sentiments.
tu observes son manège, curieux. tout le long de sa danse tu es resté immobile, à attendre, qu’enfin il existe sur ses lèvres bien pire que son arrogance.
« de moi ? » soulèves-tu, pas surpris par la révélation mais plutôt par le fait qu’elle existe à présent au-delà d’un simple consensus inconscient.
alors tout t’importe, d’après la rumeur. car ce qu’ilan dit ne peut venir que des bouches de tout le monde. dieu que c’est merveilleux, d’apprendre comment les autres écrivent ton caractère, avec leur propre alphabet ! leurs propres adjectifs ! c’est que leurs yeux pleins de vie voient tant de choses ! si ce n’était pas pour être aussi stupides, ah ! tu pourrais être envieux d’un tel loisir !
et c’est toi qui penses trop, affirmait-iel quelques minutes plus tôt ? si tu pouvais te montrer amusé par la situation, remy, tu penses qu’il te suffirait de sourire mais ce luxe n’existe pas pour si peu d’agitation non. le contentement, d’exister pour toi et d’exister différemment pour le monde, preuve que tu es bien seul et seul à tout jamais — aucune expression ne saurait témoigner de ça.
tu restes inébranlable, simplement fatigué par la position qui te maintient au-dessus de lui. tu finis donc par t’asseoir sur ses cuisses, faisant danser tes doigts sur les boutons de sa chemise pour libérer le corps. le geste est lent, indécis, les mains oscillent entre peau et tissu, ne se pressent pas — tu ne cherches pas à le mettre à nu mais plutôt à apprécier par le toucher et le regard, le parcours qui y mène.
« tu penses que je l’aime, ce bétail juvénile ? je ne crois pas être capable de les exécuter de mes mains, je te le concède. mais je les livre à leur paradis, sans peine. » rien ne t’importe ; ni leur vie ni leur mort, ils ont déjà le luxe qu’elles soient paisibles. leur abattoir les attend sagement ! tu n’as pas de pitié car toi tu es né dedans. « j’ai du mal à saisir pourquoi ça te travaille autant. » vous ne sauriez être plus horribles que le père suprême, de toute façon. lui qui observe, lui qui sait ! l’obéissance est hideuse mais elle est moins coupable, non ? « je ne te connais pas tant, c’est vrai. je sais seulement que tu viens me voir la nuit, que tu sais que je ne dors pas. que tu attends que je réclame, que ça te plaît : quand je réclame. je comprends maintenant que tu as pitié de moi, mais que tu ne réalises pas que ce que nous faisons je ne le fais pas seul, nous le faisons à deux. »
non, véritablement, tu n’avais pas menti quand tu avais dit ce n’est pas moi qui vais te juger. mais n’aurait-il pas préféré le contraire ?
tu as terminé de dévoiler son torse, ainsi se clôt le spectacle qui s’offrait à tes yeux. tu préfères chercher ce que tu avais demandé dans le coin de ses yeux ; l’esquisses des larmes.d’une main souple s'appose sur sa joue, alors tu glisses le pouce sous la courbe de son œil, sans timidité à effleurer la cicatrice.
« et toi, maintenant. tu veux toujours de moi ? »
maintenant qu’il sait, mieux que la rumeur.
Ilan
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[ Mar 8 Oct 2024 - 15:35 ] (terminé) Kool thing, Remy
Ilan, ôtant ses mains de ses yeux, découvrit soudain sur le plafond cru une constellation d’étoiles nervurées. Il battit des cils, retrouva, dans les lignes brouillées, les contours du visage de Remy où se raccrochait le fil discontinu, bleu de sa voix. Ilan clignait des cils tandis qu’iel comprenait, lentement, tout ce que Remy lui disait.
Ah — hahaha ! Il porta sa main devant sa bouche pour étouffer son éclat de rire. Ses côtes, nues, se secouaient et saillaient sous sa peau au rythme saccadé de son rire clair, exécutant un spectacle étrange et monstrueux ; Ilan tournait la tête et essuya, au coin de ses lèvres, la salive qui lui échappait de rire autant. Il pensait à Pierrot, dont le portrait minéral et cassait apparaissait en fondu dans son esprit, car il aurait aimé que ce rire vienne d’elle, pour qu’iels puissent le partager. C’était avec Pierrot et Joji qu’Ilan aimait avoir mal au ventre de rire. Excuse-moi. C’est ridicule ! Iel souriait encore à pleines dents et essuyait du bout de l’index des larmes de rire. C’est ridicule de parler de ça. Puis, il reprit son souffle, et Ilan profita quelques temps de l’accalmie écrue dans laquelle iels retombaient.
Iel tourna la tête vers Remy. Il lui trouvait toujours un visage charmant. Ilan surtout appréciait de Remy une beauté sèche, sans éclat, ni crainte, ni pureté. La peau sous ses yeux creusait des cernes décolorées qui approfondissaient son regard. Remy avait des épaules noueuses dont les tendons en croix se lisaient clairement sur sa silhouette, jusqu’au bout de bras faits, non, entraînés à battre les enfants. Remy montrait, au-dessus d’Ilan, une grande horreur qu’il subissait et dont il n’avait pas honte, et Ilan le fixait avec fascination comme le plafond d’une grande église. Iel se redressa suffisamment pour enlacer son visage et embrasser le bout de son nez. Décidément.Iel ne savait pas comment terminer sa phrase, alors iel s’en tint là ; iel flattait les joues, la nuque, la gorge de Remy comme celle d’un boeuf blessé qui peut toujours encorner. Tu es réellement quelqu’un de pitoyable. Cela manqua de le faire rire encore. Ilan se couvrit la bouche et s’efforçait de s’en tenir à sourire. Ca ne me travaille pas. C’est pour ça que je ne voulais pas parler de ça. Tu as raison. Son explication était insuffisante et lui déplaisait ; iel embrassa Remy encore. Sa bouche avait un goût de sel et de chair crue.
Il reposa sa tête contre le drap et posa ses mains en croix contre son abdomen. Ilan s’étonnait presque de sentir sa propre peau : iel prit conscience de sa nudité partielle et du contact, chaud et tendre, du duvet sur son ventre. Ca baissa les yeux le long de la silhouette de Remy au-dessus de lui, sombre, et dure, comme burinée d’opale et d’obsidienne ; mais Ilan le savait fait d’un silex vulgaire, comme on en trouve dans le fond des rivières. Bon. Tu vas finir par te déshabiller, ou tu veux que je te supplie ? Iel prit les bords de son haut pour le soulever. Ou ordonne. Je ne sais plus. Cette violence duelle chez Remy le fascinait et Ilan s’effrayait de ne plus la craindre, pire, de désirer la maîtriser.
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Remy
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[ Mar 8 Oct 2024 - 16:56 ] (terminé) Kool thing, Remy
résonne sa voix, dans un éclat, quand le silence te gagne, soudainement. tu ne savais pas quoi penser de ce bonheur exagéré qu’il avait besoin de laisser se répandre dans ton austère chambre ; non, tu ne comprends pas les Hommes. comment pouvait-on loger dans de si petits yeux de la peine et de la joie ?
tu restes inerte, installé sur son corps qui se tortille, comme spectateur d’un monde qui se joue de toi. te voilà puni d’avoir parlé, penses tu. si tu avais été bête et silencieux, ilan n’aurait pas rit de te découvrir. si tu avais été aussi discipliné que ne l’était l’enfant, ah. peut-être iel ne t’aurait pas vexé.
ilan dit que tu es pitoyable. tu le trouvais de toute façon déjà abjecte. tu accuses la fatigue d’avoir laissé un peu de tendresse se glisser dans ton regard, quand bien éveillé par le pétillement de sa voix tu le dévisages et découvre à nouveau l’horreur de son sourire, la dissonance de son rire.
peut-être pense-t-il que ses lèvres peuvent sceller les tiennes, alors peut-être est-ce pour cela qu’il se penche pour embrasser ton corps quand tu aimerais l’insulter. mais si c’est le fruit du hasard, oh, les étoiles sont de ton côté ; car tu ignores la violence des propos que tu aurais pu lui murmurer, et ainsi tu ignores les rires écœurants qui y auraient fait écho.
tu n’aimes pas ilan. tu n’en as jamais douté, et pourtant chaque nuit qu’il occupe à tes côtés ne laisse que le souvenir de tes mains qui parcourent sa peau, et du sommeil différent qui existe à ses côtés. tu oublieras ses mots acerbes. tu oublieras son rire moqueur. tu oublieras que tu le détestes, pour te souvenir simplement que tu ne l’aimes pas.
et il te blessera encore. mais ce n’est rien ! — se dessinent sur tes lèvres un sourire que les perfides empruntent aux hautains pas pudiques de leur pitié. tu es né pour souffrir !
« nous aussi, on est que des bêtes. » murmures-tu, désarmé. tu retires le haut de ton pyjama, fait découvrir un corps dont tu n’as pas honte. il est frêle, sans muscle, presque imberbe, mais rien qui te gêne non, tout ce qui pourrait te mettre mal à l’aise n’existe que dans le souvenir. ilan ne voit pas les caresses obscènes d’un adulte sur le torse de l’enfant. il ne voit pas les bras tenus fermement pour empêcher les mouvements. il n’imagine même sûrement pas l’esquisse de tout cela. tu te penches, rapidement, tu veux lui supplier de se taire avant qu’il ne se moque à nouveau. tes lèvres s’effondrent sur les siennes, mais ce sont tes dents qui agressent, le plus souvent — car la rancœur existe, même silencieusement.
mais elle ne sait plus se taire.
« tu me débectes. » chuchotes-tu, entre deux baisers, car tu sens les muscles de ses joues former des sourires insolents. tu tires en arrière les mèches qui décorent son front avant de te redresser juste assez pour le regarder, épris d’agacement. pourtant tu es incapable de le congédier. faible exécuteur, tu reprends ta chasse d’amour stérile en embrassant chaque parcelle de peau sur le chemin qui te mène à son nombril.
« tu n’as pas peur que je te morde, si je descends ? »
Ilan
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[ Jeu 10 Oct 2024 - 22:03 ] (terminé) Kool thing, Remy
En vérité, il existait bien de la tendresse pour les meurtriers. C’est justement ce qui rend leur vie si douce, et leur sort si indulgent ; les meurtriers n’ont même pas besoin d’exiger le mériter : la tendresse a cette magie qu’elle gagne tout le monde sans différence et ne se rend pas si difficile. On peut même se forger la tendresse dans un écrin de douleur. On est tendre avec les meurtriers, les enfants, les chiens et les bœufs — on peut même être tendre avec soi ; même si ça peut n’être ni bien ni juste. Ilan n’était pas dépourvu de la tendresse, mais se savait répugné de la facilité avec laquelle iel l’empoignait, comme iel empoignait les bras, la nuque de Remy. Le dégoût de Remy le faisait se sentir complet et Ilan trouvait important qu’il soit dit ; iel le prit avec un sourire sans cruauté. Ilan embrassait, caressait, touchait, regardait Remy avec tendresse ; iel ne le contrariait à mien et se montrait d’une placidité espiègle et égale sous ses amours. Hm-hm. Et Ilan, suçant la peau dans le cou de Remy, voyait leurs portraits à côté d’un berger. Mais iel savait que ce n’était pas juste. Remy et lui avaient été nés pour souffrir : mais on les avait rendus à la prairie après les avoir bien éprouvés, et maintenant, leur cruauté servait de collets à d’autres bêtes.
Ilan déliait la longueur de son corps sur le lit sous les mains de Remy qui lui tiraient les cheveux, tendait le visage pour être embrassé, et, quand Remy cédait et descendait sur lui, iel ne le suivait pas du regard. Iel fixait le plafond, découvrant encore la bassesse de leur ciel. Sur le grand firmament de gris-beige, assombri par la nuit, Ilan s’imaginait une constellation divine qui se désolait de leur sort. Mais il n’y avait rien ; et au-dessus d’eux, toutes les étoiles étaient fausses. Iel plongea ses mains dans les cheveux de Remy, caressait sa tête avec une tendresse, une tendresse éprouvée, délicate, passionnée, personnelle, rompue au malheur, bref : une tendresse d’homme, jamais une tendresse d’assassin, car en vérité, ceux-là se confondent. Iel baissa le nez, vit le profil de Remy, nu, lisse, d’un âge passé : cela le fit sourire sans méchanceté et dévoilait un peu ses dents, car Ilan, encore, se savait sauvé par sa propre cruauté, et éprouvait de la pitié pour Remy qui le laissait faire. Du pouce, iel caressa les lèvres de Remy comme un geste d'absolution, puis iel leva les yeux. Tu pourrais : ça serait bien mérité. Toute la scène était pathétique et le nourrissait de violence.