a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
kafka et rex ont pu bond ensemble sur les larves... #chelou un peu non ???? petite pensée à leurs love interests
alb a demandé à sortir avec coco alors qu'il sortait déjà avec jozie ??? mystère à suivre ah et niveau trouple ça y va.... love, dani et nine sont ensemble!!!
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[ Jeu 27 Juin 2024 - 17:40 ] (end) the hand that feeds, jude
the hand that feeds
ft. /Jude
Jude n’est pas son enfant favori, Heya ne l’aime pas plus que cela. mais elle est mère avant tout, son instinct l’oblige à le protéger, à le couver autant qu’un autre. lorsqu’elle l'aperçoit assis au fond du couloir, son sang ne fait qu’un tour. elle accoure, ses getas retentissent sur le sol ferme du bâtiment, on l’entend arriver à des kilomètres à la ronde. si Jude se montre assez curieux, sa tête lovée trop proche du sol se relèvera pour la voir.
Heya s’abaisse à son niveau : il faut toujours regarder un enfant dans les yeux, accroître cette compassion régnant dans son cœur. c’est lorsque son regard croise celui d’un blocard que cette empathie chavire, que son ventre se retourne. ses enfants ne devraient pas être triste. cette lumière égarée au fond de leurs yeux, Heya vient la cueillir afin de leur rendre ce qui leur appartenait mais qu'ils n'étaient plus capable de voir.
tout l’amour du monde est logé dans ses mains délicates. elle les dépose avec douceur sur celles de Jude. mon enfant, tu es blessé ! elle s’exclame, ahurie. l’handicap de Jude n’est une nouveauté pour personne, son accident ne date pas d’hier. de nombreuses fois, Heya l’a vu et a prié pour sa guérison, pour une amélioration de sa condition pittoresque. elle a versé plusieurs infinités de larmes qui, en déferlant à grands torrents, ont pu trouver refuge dans le cœur immense du Père Suprême.
Père, facilitez la vie de mon enfant. mon Tout Puissant, ayez pitié de lui, je vous en conjure. les yeux fermés, accroupie face à Jude, elle implore son sauveur. qu’il sauve autrui ! elle se lève, le visage adoucit, l’expression sereine, les mains croisées sur le bas de son ventre. le Père m’a parlé. je dois t’emmener à l’infirmerie immédiatement. il ne faut pas que tu gardes cette souffrance au fond de toi. je dois t’aider. prends ma main, mon enfant. elle lui tend une main sincère dont il peut se saisir comme l’on s’accroche à une rambarde. elle veut être son pilier. il souffre pour toi Jude, il souffre. le Père. alors moi aussi je souffre. un souffle du nez s’échappe. sa main gauche se saisit de son cœur, froisse son haut fraîchement repassé.
marchons sans perdre de temps. elle force le pas, le fait avancer à une vitesse inacceptable pour quelqu’un d’invalide, puis l’accueille au sein de l’infirmerie. prends place mon enfant. elle lui présente l’un des lits de la pièce, où elle l'invite à prendre place, puis se précipite à petits pas réguliers vers l’armoire à soins. nous te sauverons, le Père et moi. elle le rassure accompagnée d’un large sourire.
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Jude
Deux étoiles ★★
Avatar : viktor (arcane)
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Avatar : viktor (arcane) Âge : 24 Poste : réparateur Clubs : robotique - méditation Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : il/lui Multicomptes : paris, rex Pouvoir : ingénierie intuitive Gif :
[ Jeu 27 Juin 2024 - 20:20 ] (end) the hand that feeds, jude
THE HAND THAT FEEDS
feat. Heya
you need a big god, big enough to hold your love
il arrive à Jude de voler dans ses rêves. sans ailes, il ne s’élève pas haut dans le ciel, mais déjà, ses pieds quittent le sol. pendant sa rééducation, on lui a prescrit des séances de natation pour apaiser ses muscles meurtris. dans l’eau profonde, il a ressenti l’ivresse de l’apesanteur - la sensation la plus proche du vol qu’il puisse imaginer. au début, il n’y prêtait pas attention, encore persuadé que sa jambe retrouverait sa vigueur d’antan. il se voyait arpenter les chemin de nouveau, courir avec élan comme avant. paradoxalement, maintenant qu’il a pleinement pris conscience de son châtiment, il se surprend à désirer plus grand. voler, n’est-ce pas là une ambition plus noble que celle de courir ? et pourtant, il se trouve dans l’incapacité de réaliser l’un comme l’autre. parfois, comme aujourd’hui, la douleur s’insinue avec une telle intensité qu’il peine à penser clairement.
alors il se cache - car il ne peut ni courir, ni voler. il se terre dans des recoins oubliés où, s’il ne peut s’envoler ni s’élancer, il peut au moins attendre. attendre que la douleur s’apaise, car c’est là tout l’espoir que le médecin a consigné dans sa personne avant de le renvoyer au sein de l’Enclave. un mensonge bienveillant pour masquer une tragédie - on lui a raccommodé les ailes avec du papier rocher. le voilà, replié sur lui-même comme dans un oeuf, le visage déformé, les cheveux humides collés dans la nuque. il a sorti son carnet, a griffonné quelques pensées pour s’évader de son tourment, mais ses mains tremblantes ont tout fait tomber. autour de lui, les notes éparpillées trahissent un esprit accablé - il fait des listes pour oublier, s’accroche à des bribes de réalité.
chasse d’eau du labo à réparer apprendre à coudre ?? parler de Robin à Caïn !!!
il entend Heya avant de la voir, et si Jude ne se croyait pas encore maudit, l’écho de sa voix achève de le convaincre. il cherche à se fondre dans l’ombre du mur contre lequel il s’est effondré mais elle le trouve malgré tout, s’écroule en prières ferventes. Jude pense à lever les yeux au ciel mais ce n’est pas là qu’il veut regarder, se contente donc d’abominer le jour où cette femme a franchi les portes de l’Enclave. à ses côtés, il perçoit l’échec d’un exorcisme ; son zèle le révulse. elle implore avec une telle ardeur, si proche, qu'il en a le cœur soulevé. pourtant, elle demeure une Mère, et il sait les conséquences qui s’abattraient sur lui s’il lui arrivait malheur ici. va-t’en, ça sert à rien, ça va me passer je suis juste fatigué, murmure-t-il, essayant de la repousser. mais trop absorbée dans ses incantations, elle ne l’entend pas, ou du moins c’est la conclusion qu’il tire. si le Père souffre pour lui, ce n’est jamais assez aux yeux de Jude, mais cela échappe à son contrôle. là, il n’y a que Heya, et c’est sa souffrance à elle qui le réconforte. peut-être est-ce même ce qui lui donne la force de se relever et de la suivre jusqu’à l’infirmerie ; il repousse sa main tendue avec dédain, préfère s’appuyer sur sa canne, compagne fidèle de ses instants de défaillance.
il peine à croire que cette femme soit réelle, et parfois, il se force à s’en persuader lorsque leurs chemins se croisent par un caprice du destin. encore elle, se dit-il avec regret, dommage. il s'installe tout de même sur le lit, abandonne sa canne qui tombe lourdement à ses pieds. tant pis, Jude veut en finir rapidement. un rire amer s'échappe de ses lèvres en entendant ses paroles, il est rapide à riposter. t’as raté le coche, désolé. toi qui passes ton temps à lui parler, il ne t'a jamais prévenue que l'absentéisme, c'était son truc ? il lève un doigt accusateur vers le plafond, un sourire moqueur étire ses traits. faut croire que vous n'êtes pas si proches. il hausse les épaules et conclut. c’est con. bien que ses mots soient empreints de venin, Jude est profondément convaincu de leur vérité. oui, ce patriarche qu’elle vénère inlassablement n'a pas été là pour lui. il n'a pas été là pour ses amis disparus non plus. alors à elle qui a choisi de l’adorer, il rejette toute sa misère.
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Heya
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Avatar : otsu (vagabond) Âge : 36 Poste : mère Clubs : - Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : elle Multicomptes : caïn, james & alb Pouvoir : sérénité
[ Jeu 27 Juin 2024 - 21:18 ] (end) the hand that feeds, jude
the hand that feeds
ft. /Jude
Jude est perdu, il a quitté le chemin qui lui indiquait un futur certain. que je suis inquiète... sauvez-le, mon Père. sauvez-le !
Heya aussi, possède un petit carnet dans lequel elle inscrit une multitude de pensées. elle n’y insère jamais ce qu’elle doit faire : son chemin est tout tracé. elle se laisse guider et fait simplement confiance. en revanche, elle met sur papier des petites annotations sur les blocards. la page attitrée de Jude est bien loin dans ce journal, Heya met un moment avant de penser à lui, car avant lui passent tous les blocards ayant la foi. il reste dans ses prières malgré tout.
toi, tu n’es pas un brave garçon. elle lui confie d’un ton ferme tout en imbibant d’eau une petite éponge ronde, blanche et moelleuse. elle le laisse diffamer le Père en s’appliquant à ce semblant de rituel méticuleux. la canne vrombit sur le sol froid et dépoli de l’infirmerie et Heya accoure. elle orne le mur de sa présence et s’attelle de nouveau à sa tâche première. n’as-tu jamais appris à ne pas t’adresser ainsi à une Mère ? surveille ton langage. elle fronce les sourcils et le reprend, ce grand enfant, comme on corrige un gamin venant d’apprendre son premier gros mot. notre Père t’aime. il vous aime tous à parts égales. sa voix se réchauffe lorsqu’elle parle en son nom, son cœur également.
elle s’approche du chariot vide près du lavabo et y dépose les ustensiles nécessaires. ta jambe, elle la pointe du regard, si elle se trouve dans cet état aujourd’hui, c’est une volonté du Père. il sait ce qui est juste pour toi. et qui sait ce qui aurait pu t’arriver avec l’usage complet de tes membres ? elle ne lui laisse pas le temps de la couper dans sa lancée. tu aurais pu t’aventurer dans le Labyrinthe, t’y perdre, et disparaître là-bas, par exemple. elle émet cette glaçante théorie pour le punir de ses profanations. il t’as sauvé comme il m’a sauvé auparavant. ce qui est triste, elle soupire de déception, c’est que tu es aveuglé par ton malheur. ce malheur t’empêche de voir la vérité, une courte pause, de voir la lumière. elle dirige son index vers le plafond à son tour.
Heya commence par alléger le mécanisme qui lui bloque la jambe. les machines c’est ton truc, non ? elle questionne, cherchant à meubler le silence commençant à s’installer entre eux qu’elle n’apprécie guère. c’est vrai, Jude n’est pas son préféré. malgré tout, elle connaît chacun de ses enfants dans les grandes lignes. elle les observe et retient leurs intérêts. Heya s’attarde moins sur les blocards qui ne l’intéressent pas — ceux qui ne croient pas, ceux qui ont tord —, mais son cœur si profond ne peut s’empêcher de le faire à la place de sa mémoire. tu devrais être enchanté d’avoir une telle prothèse à ta jambe. elle tente de le faire relativiser. Père le savait, Jude. il t’a fait ce cadeau. mais aussitôt la conversation revient à son point de départ.
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Jude
Deux étoiles ★★
Avatar : viktor (arcane)
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Avatar : viktor (arcane) Âge : 24 Poste : réparateur Clubs : robotique - méditation Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : il/lui Multicomptes : paris, rex Pouvoir : ingénierie intuitive Gif :
[ Mer 17 Juil 2024 - 16:16 ] (end) the hand that feeds, jude
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feat. Heya
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avec le temps, Jude a appris à contenir ses larmes, ou peut-être a-t-il simplement oublié comment pleurer. il est pleinement conscient que cette conversation, jadis, l'aurait fait fondre en sanglots ; lorsqu’il était plus jeune, plus fragile. il y a une ironie amère dans cette réflexion, car il réalise, au fond de lui, que sa jambe estropiée l'a d’une certaine manière rendu plus fort. avouer cela serait pourtant donner raison à Heya, et c'est le dernier de ses souhaits. moi les gens que j’aime, je ne les éprouve pas.
il la laisse vagabonder dans son discours, se perd dans les méandres de ses mots tandis que ses yeux fatigués scrutent les gestes minutieux de ses mains, comme s’ils pouvaient déchiffrer une vérité cachée dans les mouvements. Jude est épuisé. il ressent encore l'envie, mais la force de se battre l'a déserté depuis longtemps. alors, il se contente d'écouter, laisse ses pensées dériver sur les flots de ses paroles. peut-être que j’aurais voulu m’y perdre dans le Labyrinthe, ça me semble moins pénible que d’être coincé avec quelqu’un qui ne connaît pas le silence. une insolence voilée, une rébellion qui n’atteint jamais le seuil de la confrontation directe. pourtant, Heya a raison, il ne devrait pas lui parler de cette manière, la différence de leurs statuts l’interdit formellement. Jude n’en a cure. tout ce qu'il souhaite, c'est la voir disparaître pour enfin trouver le repos. malgré la tempête constante de leur relation, il la connaît trop bien pour espérer une trêve et il sait avec une lucidité amère qu’elle ne le ménagera pas. souvent, c'est dans l'amertume et la rancœur que l'on apprend à appréhender l'âme de son prochain, et Jude, en cet instant, ressent tout le poids de cette vérité.
si moi je suis aveuglé par le malheur alors toi c’est la démence qui t’a crevé les yeux. il a un mouvement de recul lorsque les doigts de sa Maman s’insinuent dans les lanières de cuir de son orthèse. un frisson le traverse, elle le touche là où il est nu même vêtu de plomb ; cela lui retourne l’estomac. il aimerait lui demander de le laisser tranquille, mais il a peur sans le réaliser. alors, il se réapproprie sa jambe à sa manière. je t’ai dit que ça allait me passer, pas la peine d’en faire autant. chaque mot qui sort de sa bouche le répugne, il se sent misérablement seul face à un monstre, perdu dans un cauchemar où il a les membres liés par les flammes.
il croit ses larmes enfouies, dissimulées dans les profondeurs de son être. mais elles sont bien là, brûlantes aux portes de ses paupières alourdies. il est plongé en enfance où il se revoit, tout petit, avec la même ferveur qu'Heya, presque aussi pieux qu'elle l'est devant lui aujourd'hui. dans cette pièce, à cet instant, le dégoût qu'il ressent pour elle se retourne contre lui comme un miroir implacable. il s’en veut d’avoir tout perdu : sa jambe, ses croyances, tout ce qu'il avait chéri. il s'en veut d'avoir tout sacrifié : son amour pour ces Mères vénérées et vénérantes, et celui, indéfectible, pour son Père.
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Heya
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Avatar : otsu (vagabond)
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Avatar : otsu (vagabond) Âge : 36 Poste : mère Clubs : - Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : elle Multicomptes : caïn, james & alb Pouvoir : sérénité
[ Jeu 18 Juil 2024 - 0:30 ] (end) the hand that feeds, jude
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on parle d’un amour universel, d’un amour qui transcende toute espérance, qui se fait plus grand, plus gros, plus large que tout. un amour que l’on ne peut battre, mais qui se voit pourtant être remis en question.
vous n’aimez simplement pas de la même manière. il sait mieux que toi comment s’y prendre. un enfant perdu, ce n’est pas beau à voir. Jude teste l’amour du Père Suprême. cela chagrine le cœur de Heya plus que ses yeux qui manquent de s’humidifier. mais sans la parole, que resterait-il ? elle lui pose la question avec sincérité, souhaite réellement recevoir une réponse. c'est pour cela que sa voix s'est montrée plus sereine. elle tente d'adoucir ce blocard qui ne souhaite que vriller.
tes yeux voient mais tu fais l’aveugle, ta jambe est défaillante, tu ne veux pas m’entendre, tu n’as pas de goût pour l’amour du Suprême : il te faut bien la parole. tu ne devrais pas te plaindre des gens qui te font la conversation, ils s’intéressent à toi. c’est dans le silence que l’on souffre, car alors cela signifie que le Père a cessé de parler. Heya ne prend pas ce pique contre elle. trop habituée à servir son rôle de mère, la juste parole prend l’ascendant sur les sentiments. je suis mère Jude. il est de mon devoir de soigner tes blessures. et sa main blanche sépare la machine de l’humain. tu ne pourras jamais monter en grade et espérer atteindre le Paradis en te négligeant ainsi. Heya n’aime plus pleurer le trépas des blocards qui ne scintillent pas d’un éclat aveuglant.
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Jude
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Avatar : viktor (arcane) Âge : 24 Poste : réparateur Clubs : robotique - méditation Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : il/lui Multicomptes : paris, rex Pouvoir : ingénierie intuitive Gif :
[ Mer 24 Juil 2024 - 15:23 ] (end) the hand that feeds, jude
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les larmes glissent en silence, se lovent délicatement dans les commissures de ses lèvres, et Jude accueille ce flot comme une bénédiction. il les imagine si abondantes qu’elles pourraient même rouiller sa jambe mécanique. c’est sa condition de progéniture éternelle qui lui interdit d’exprimer son propre désir. les yeux rivés sur les mains d’Heya, occupées à tenter de le réparer, il sait que la véritable plaie demeure intérieure.
Jude évite le regard de sa Mère, redoute que ses yeux ne trahissent l’impact des mots qui l’atteignent. son orgueil, intransigeant face à ceux qu'il méprise, l’incite à ne pas montrer ses émotions. pour ne pas aggraver la situation, il se concentre sur les paroles qui l’entourent, les intériorise comme il déchiffre les mécanismes d’une machine complexe. chaque mot est perçu comme un schéma simplifié, bon à analyser. bien qu’il ne soit pas habile dans le jeu des sentiments, ayant longtemps payé les conséquences de cette maladresse, il reconnaît une certaine vérité dans les paroles d’Heya. tu as peut-être raison, je dois sûrement être aveugle. il admet, presque à contrecoeur, que ses critiques ne sont pas dénuées de fondement. Jude cueille les informations comme un fermier récoltant ses champs, bien que la moisson soit souvent décevante. mais moi au moins je ne suis pas sourd. toi tu te caches derrière ta foi car elle te fait croire qu’il y a quelque chose de bien au fond de ton âme. c’est ton déguisement pour qu’on ne puisse pas voir que tu es souillée, que tu ne sais pas aimer correctement et sans distinction. le fait est qu'on ne l’a pas façonné à l’image de cette prétendue bonté, et il ressent la dureté d’Heya comme une injustice profonde. c’est gentil de vouloir t’occuper de moi mais j’ai accepté mon sort avant même de faire ta connaissance, murmure-t-il en baissant les yeux vers sa jambe, ce membre qui le condamne. un rire amer, comme un souffle, agite ses épaules et fait tomber une larme salée sur les mains délicates d’Heya - la voilà, son ultime concession. accepte ça et punis-moi qu’on en finisse. ta présence est un supplice. ça, il le garde pour lui.
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Heya
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Avatar : otsu (vagabond) Âge : 36 Poste : mère Clubs : - Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : elle Multicomptes : caïn, james & alb Pouvoir : sérénité
[ Dim 28 Juil 2024 - 23:02 ] (end) the hand that feeds, jude
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en silence, Heya passe ses doigts sur la jambe blessée du blocard. du bout de ceux-ci, elle appuie sans retenue à certains endroits méticuleusement choisis. c’est sa manière de le punir alors qu’il l’insulte presque avec ses mots d’enfant. en s’appliquant à la tâche, elle ferme les yeux, fait non de la tête, comme pour lui faire signe de se taire. je t’ai déjà dit de ne pas parler comme ça à une mère. elle lui murmure d'une voix calme.
pour Jude elle ne sera pas sa mère, elle n’en est qu’une ne se distinguant pas des autres. car lui n’est pas digne d’être sélectionné parmi ses petits, de ceux qu’elle aime, de ceux qu’elle veut voir réussir.
elle s’éternise quelques secondes, minutes de trop sur la blessure, pétrit la peau avec entrain. mais la plaie à ouvrir n’est pas physique. Heya doit toucher là où cela fait mal à l’intérieur. tu ne vaux vraiment plus rien avec ta jambe… presque désolée pour lui, mais sur un ton un poil trop cruel. mais je me dis quand même que si tu te mettais à prier le Père, alors peut-être ta condition pourrait s’améliorer. elle cesse de s’agripper au blocard et le soutient du regard. il ne t’a pas abandonné. les mots glissent entre ses dents, les larmes lui montent presque aux yeux. cela lui est plus difficile à admettre pour un enfant n’ayant pas sa place dans son cœur à elle. pourtant, Heya est certaine d'une chose : le Père lui, a de l’amour pour tous.
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Jude
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Avatar : viktor (arcane) Âge : 24 Poste : réparateur Clubs : robotique - méditation Statut : célibataire Inventaire : - Pronoms : il/lui Multicomptes : paris, rex Pouvoir : ingénierie intuitive Gif :
[ Dim 8 Sep 2024 - 0:17 ] (end) the hand that feeds, jude
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on a muselé Jude lors de son propre procès, étouffé sa voix comme on éteint une flamme vacillante. il n'a plus rien à offrir à cette Mère qui se drape dans une prétendue sainteté, convaincue de son propre éclat. il comprend désormais que certaines âmes sont sculptées ainsi, inflexibles, immuables comme le marbre. lui, en revanche, c'est dans la craie fragile que sa silhouette a été esquissée. tandis qu'Heya effleure cet endroit maudit, Jude se dit que cette vulnérabilité est peut-être ce qui l'a conduit à cette blessure absurde. non, ce n'est pas la force brutale de Tay qui l'a brisé, mais bien sa propre déficience, tapie dans l'ombre depuis tout ce temps. le bourdonnement à ses oreilles est trop assourdissant pour capter les reproches de la Maman, mais cela n’a plus d’importance. il n’a nul besoin de ses remontrances pour s’autoflageller — Jude détient depuis longtemps les instruments de son propre supplice, et il sait les manier mieux que quiconque. pourtant, malgré tout cela, dans l’inconscience de sa réaction, une lueur éclot, discrète, insaisissable. une étincelle d’espoir, peut-être ? une porte de sortie qui s’ouvre en écho aux dernières paroles de celle qui s’improvise infirmière à ses côtés. les doigts d’Heya découvrent sa jambe avec une délicatesse cruelle, une douceur perverse, un geste qui ravive en lui le souvenir d’une autre plaie, plus ancienne. Jude revoit le sang couler sur sa jambe des années auparavant, là où Caïn lui avait laissé sa première cicatrice. ce jour-là, il y avait eu deux baisers : le sien rejeté, et celui de la mort, un présage sombre gravé dans sa chair. la réalisation est glaçante. et si Heya disait vrai ? et si ce Père, celui qu’il croyait l’avoir abandonné, tentait en réalité de le prévenir depuis le début ?