amazed

— In a blink

les princes ne rechignent pas aux catabases. ils aiment fréquenter les bas-fonds, qui mettent en valeur leur aura. c'est la règle simple des contrastes.

kafka ne s'étonne pas de le voir ici ; parce qu'il n'est pas à sa place et qu'il surplombe la banale médiocrité des tâches de peu. l'habitude lancinante des balais donne un certain relief à la prétention imposée d'en haut.

mais le ton le fait sursauter — parce que kafka est bien sûr de sa condition d'incertain. son existence est à exploiter en tant que matrice reluisante pour celleux qui brillent de leur propre chef. luke est un prince ; il descend parmi les plèbes, c'est bien normal. il s'en imprègne et cela rehausse ses propres charmes.

— ...
d... désolé.

il fait mine de partir. on ne désobéit pas aux Grands : à ceux qui ont la main mise sur les étoiles, et sur les cœurs adorés. il rassemble ses affaires, plie soigneusement ses chiffons et range les produits d'entretient dans son seau. mais
les mouches n'écoutent guère.
les mouches sont anatomiquement dépourvues d'oreilles.

— les mouches agissent par impulsion nerveuse. leur réflexion tient à l'enchaînement de processus chimiques miniaturisés.

— l-luke.
...
vous...
êtes redevenus amis, avec alfie.

l'autre fois, dans la chambre...

kafka secoue la tête. il ne veut pas le provoquer. mais l'on n'arrête une mouche avide qu'en la tuant du plat de la main.

— ...
j'ai appris...
p-pour...
abyss...
le labyrinthe.

est-ce que...
est-ce qu'il...

alfie...
est-ce qu'il...
va... bien ?

kafka se rend compte qu'il a agrippé le tissu au niveau de son cœur.

— In a blink

il n'est pas bien sûr d'avoir compris. la parole de luke est d'or ; mais ici, dans cette pièce noyée de lumière grise, les mots sont chargés d'une gravité particulière, indépendantes aux valeurs, car ils échappent à la responsabilité, et qu'ils peuvent être prononcés à la légère.

on le voit écarquiller les yeux. on ne sait pas bien où il regarde ; d'autant qu'il n'a rien d'autre à regarder que Luke ou que l'ensemble des choses délimitant le prosaïsme de leur distance. il tremble et il s'est agrippé le bras.

— ...
vous...
êtes...


Kafka conscientise en frémissant la portée de sa propre aliénation. de très loin, il s'étonne d'en souffrir autant.
il recule d'un pas. son cœur lui bat aux tempes. ce n'est pas de la jalousie ; c'est de l'effroi, car kafka se rend compte de l'état réifié de sa conscience. le fait qu'il puisse avoir été utilisé ne le dérange pas. mais si alfie l'a réduit à l'état d'éclat vis-à-vis de luke, alors...

— depuis...
quand ? ...


... s'il-te-plaît.
dis-moi.

il faut que je sache.

parce que...
parce que...

kafka repense à la nuit.

— In a blink

luke joue avec les sphères. ses lettres impriment en kafka leur signification vacante ; elle articulent mises bout à bout une séquence en mille pattes qui grouille dans le ventre aux dépends des mouches.

ses larmes vont souiller la peau des mains de luke. kafka regrette confusément sa saleté personnelle. on ne pleure pas aux pieds des idoles. ça ne se fait pas, dans ce monde. — mais il se rend compte qu'il s'est fondu dans l'autre paume, mu par un étrange reflexe souffreteux. luke le sentira vaciller ; ses phalanges bordées de larmes immondes imprimeront leur trace couronnée aux tempes et il faudra se souvenir de leur chaleur tranquille...

— ce...
c-c'est pas possible.


p-parce que
parce que...

kafka secoue la tête. il se dégage doucement. il a la nausée. c'est alfie. alfie lui fait peur.

— a-alfie...

d'une main tremblante, kafka fait sauter les premiers boutons de sa chemise.
le tissu glisse sur ses clavicules, dévoilant la trame d'une nuque écœurante de pâleur. le marbre jeune de de la peau est parcouru de veines translucides, ramassées sur elles-mêmes en souillure encore palpitante de cuivre. alfie s'est servi après loup, exactement au même endroit.

— la veille
la... veille
de quand tu es venu
la... veille...

dans... sa... chambre.

il m'a...
il m-m'a
mordu

et après...
et après...


il doit dissimuler son visage derrière le couvert émacié de ses doigts. il ne veut pas que luke confonde sa honte empourprée avec les signes incarnat de la modestie.
étrangement kafka éprouve la nécessité impérieuse de la pudeur. il pleure en prenant soin de ne pas faire trop de bruit.

— et après

on a...
on... a...
on a fait l'amour...

— In a blink

kafka regarde à travers ses doigts. c'est plus juste de le dire ainsi.
la vulgarité est une forme de confort. il est bien sûr de n'être qu'un bien. en cela, il prévaut sur luke, qui occupe auprès d'alfie une place altière, d'autant plus intense qu'il faut s'en soucier. mais l'on ne se soucie guère des mouches ou des abeilles. kafka s'est satisfait de son insignifiance. il a pris du plaisir dans la honte et s'est enorgueilli de son inconsistance. il a pensé à luke et a formulé en lui-même les merveilles de sa propre frivolité après la jouissance.

cette assurance de rien lui permet d'être sincère.

— ...
moi aussi
je l'aime.
comme toi

il subsiste une différence fondamentale entre toi et moi. s'attaquer à la dignité implique un dévouement lourd de sens. mais l'immondice n'engage à rien. on se débarrasse aisément de la saleté parce qu'on sait qu'elle reviendra toujours. le cycle ininterrompu de l'opprobre gicle sur les consciences sans la modifier sui generis.  


— tu ne comprends pas. alfie ne m'aime pas
et toi
tu es trop difficile à aimer
parce que tu es
fier.

kafka s'est penché au-dessus de l'épaule de luke. il a renoncé à son intime.

— oui, je veux
je veux.
— pour alfie, ça n'engage à rien. c'est même pas grave.
je suis sûr que pour lui
pour lui
— c'est même pas te tromper.

j'ai le droit moi aussi
j'ai le droit.
laisse-moi au moins ça
t'as déjà tout.
tout, tout

il s'est agrippé faiblement aux bras de luke. des sanglots torves soulèvent ses épaules.

— c'est pas juste
tu sais très bien qu'à la fin...
à la fin...
y'en aura que pour toi.

laisse moi profiter juste un peu
c'est pas juste
alfie ne m'aime même pas.
laisse moi juste ça.

il frappe à peine, abattant des poings misérables sur le torse de luke. de loin, on pourrait croire qu'ils s'enlacent.

— vous vous moquez de moi
avec alfie
c'est juste pour me
torturer.
c'est ça
j'en suis sûr
alfie et toi
vous vous moquez
parce que vous arrivez pas à vous aimer correctement
tous les deux
vous êtes les pires.

— In a blink

les trois boutures dorées au col de luke — éclairent la mécanique formelle de sa fureur sous le jour discret de l'orgueil, qu'on les conditionne tous.tes à ignorer.
kafka doit donc se souvenir qu'il est bien petit dans la paume de Luke, et qu'il doit se conformer à la fonte du ciel ainsi qu'à sa clôture inévitable au-dessus de la manne des insectes.
il se laisse empoigner. comme les autres de sa condition, il a la docilité en réflexe. mais luke a le malheur de le rappeler à la pitié.

— non... c'est pas vrai !
je m'en fous pas...
c'est pas vrai...

si luke avait eu pitié de lui — sans doute l'aurait-il aimé aussi.
et eden, robin, magda, hector, tous.tes les autres. il pourrait les aimer s'iels avaient pitié.

alfie lui a offert une miséricorde toute crue, allèchement ordurière. repu, kafka a alors pu se contenter de l'abstraction cruciale de son individualité. la pitié d'alfie contentait ses lacunes égotiques. luke aurait-il pu le nourrir, lui aussi ?...

— c'est pas vrai.
c'est juste... alfie.
juste alfie !

toi —  je t'aimerai jamais !
jamais, jamais !

mais luke tire sur sa manche et confronte kafka à l'absoluité nette de son invulnérabilité.

— kafka perçoit le filigrane subreptice des veines, dont le cours vert-de-gris est rehaussé par le grain immaculé de cette enveloppe étanche, vierge de toute marque. il est en train de saliver. l'odeur du sang lui donne immédiatement la nausée en le rappelant violemment à sa faim. fasciné par la blessure inaugurée sous ses yeux — il comprend qu'il souffre.
— kafka se souvient de cette douleur. la probité que luke lui fait subir le révulse. il n'a pas le droit de le fasciner pour de faux. l'inexistence des sévices est un affront aux sens...

— non...

kafka a planté ses ongles dans la peau des épaules de Luke.il a le souffle court et la salive lui macule les lèvres. ses pupilles dilatées lui donnent des airs abjects de proie délaissée.

— non. ça va pas.
tu peux pas faire ça. luke !
tu peux pas faire ça comme ça.

il faut le faire pour de vrai.
avec les marques.

tu comprends ?

ça n'a aucun intérêt

si tu ne goutes pas
pour de vrai.

kafka lui murmure des secrets.

— demande à alfie
maintenant, lui aussi, il sait.
il sait —
tu dois le faire aussi.
pour comprendre.
fais le.
tu verras.
tu comprendras. mange.

— In a blink

tout deux se figent ainsi dans l'exercice accablant de la piéta des bas-fonds. kafka croit entendre au-dessus de leurs têtes le craquement de ses os. l'odeur de son propre sang l'écœure. il porte son autre main à la nuque de luke pour le flatter. c'est bien, continue. encore un peu ; je peux mourir ainsi. ses caresses de brocard les condamnent mutuellement.

ensuite il se laisse empoigner, et prend soin d'insuffler à sa conscience certaines de ces dispositions désarticulées typiques, qui lui permettent de s'éloigner convenablement de son statut d'automate.
— il faudrait maintenant cueillir aux lèvres de luke les fruits d'or oxydés de sa tentative. kafka tend la main. du pouce, il trace les lignes de la faim entrecouverte, en tirant doucement sur les commissures pour dévoiler les dents. kafka a vu faire les travailleurs à la ferme. la texture intime de sa chair lui semble irréelle. luke a bien son sang à la bouche. c'est bien.

— merci.

la douleur est lancinante et juste assez vive pour être honteuse. kafka exulte.

— si tu veux que j'oublie alfie,
t'as qu'à revenir...

sa blessure lui donne le droit de le provoquer. il a posé une paume sur le ventre de luke. la projection contaminante de son vice le satisfait. désormais, l'invulnérabilité de l'autre prendra racine dans le terreau impur de la cène de genre.

— ... il faut... que tu te nourrisses correctement toi aussi.  
y'a vraiment rien... là-dedans.

— demande à alfie. il est plus en forme, non ? depuis q... depuis que...

... luke, tu es premium, mais tu sais. il faut apprendre à partager avec les plus faibles, aussi.
j'ai assez de goût pour vous deux.

kafka regrette immédiatement son exhorte. c'est l'odeur du sang ! c'est la marque invisible sur son bras ! c'est à cause de luke qui est meilleur que lui.
— mais kafka a bien le droit. kafka fait le mal correctement. il nuit depuis sa place. il est coupable, ce n'est pas de sa faute. pour la première fois il a peur de l'éventualité des coups à venir. il est tout à la douleur à son cou et ne veut pas des brimades de surface, qui perturberaient le cours important de ses sens.
il tente de le repousser. mais luke est meilleur que lui. — pardon. je suis désolé. j'ai compris. j'ai compris... je te promets... j'ai compris.

— In a blink

il aime, il faut partir. kafka se débat comme un insecte. il sait que luke n'ouvrira pas la paume et que les graines semées par les lucioles fâneront dans deux mois.

— non, non, non.
c'est pas ça.
non.
non.
ça n'a rien à voir... ça n'a rien à voir.

j'ai juste faim. j'ai juste... faim.

luke n'a pas compris. étrangement, cette indifférence met kafka en colère.

— il s'affaisse sous sa poigne, défait. le sang coule dans son dos.

— ça vaut rien... tu le sais...
ça vaut rien.
pourquoi tu veux que je te promette ?
tu sais bien qu'à la fin... alfie...
...
... il me choisira pas.

c'est pas grave.
au moins
il a compris
je lui ai appris quelque chose
c'est pas grave.

... s'il veut continuer
à faire... ce qu'on... f-fait
tu pourras pas l'empêcher.
il fait ce qu'il veut
il s'en fiche que je l'aime
il m'aime juste bien
donc
tu pourras pas l'empêcher d'être égoïste

et tu pourras pas empêcher... m-mes... sentiments...

t'as qu'à être égoïste toi aussi
et te servir de moi.

— In a blink

tw baiser non consenti

tout ça pour rien, pense-t-il.
— à son cou, de nouvelles marques de lune — couronnement fatidique au palimpseste des désirs ultérieurs ; et puis il y a les lèvres de Luke que le sang érode ; la fausse douleur dans le creux de son bras, et l'artifice souffreteux de sa pâleur
— tout ça pour rien.

— il est tout-à-fait normal qu'alfie ne me choisisse guère. l'ordre immuable des petites choses est indissociable des plus grands principes en balance — et ceux-là restent autrement plus encombrants ; à vrai dire, au moins autant qu'un essaim de mouches abruties par l'été et le sucre. mais il serait parfaitement inutile de chercher à le lui expliquer, à luke. lui s'arrête à l'ensemble microscopique des connexions nerveuses qui chez les insectes terrassent les vrais sentiments. à l'instar de la plupart des gens dignes, il estime qu'un parasite ne meurt jamais de ses propres émotions — parce que ces dernières relèvent de la simplissime pulsion. pour toutes ces raisons, et bien d'autres, innommables — luke en cet instant ne fait pas bien peur à kafka. il s'accroche méchamment à sa nuque et l'attire contre lui.

— pour le rappeler à sa vermine, kafka fait exprès de l'embrasser salement — en lui imposant les débordements monstrueux de la salive, des soupirs difformes et la teneur horrifiante d'une fièvre qu'il entretient complaisamment, en la faisant accaparer par les nuées grouillantes de son opprobre.
cela doit durer un moment ; il faut laisser au sang et à la salive le temps de leur propre réaction ; kafka, en léchant à même la plaie à vif de leur fanatisme  — recherche activement le dégout de sa propre chair, et s'engouffre sans se soucier des malheurs dans le creux entrouvert des haines saignées à blanc. une partie de lui-même a déjà été assimilée ; alors l'on doit chercher plus loin, au moins au-delà du sentier de la trachée, peut-être jusque dans le temple de l'estomac. kafka se demande si l'on peut anéantir un corps rien qu'en mimant la débauche. sans doute faudrait-il s'insinuer après les seuils des entrailles, tel un fléau ; de là, se laisser digérer en laissant libre cours à la pourriture.
kafka se souvient : ce n'est pas fini. puisque c'est comme ça, luke doit faire partie intégrante du secret. kafka mord. il mord exprès pour le blesser là où cela compte.

lorsqu'il s'éloigne — kafka constate avec ravissement l'établissement rosâtre de leur pacte sous la forme instable et miraculeuse d'un fil de marionnette translucide, qui relie désormais leurs deux systèmes. c'est bien fait pour toi, pense kafka. dis merci pour le goût !

— In a blink

il va probablement mourir. c'est ainsi, songe-t-il. on l'a écrit maintes fois : les mouches ont la vie courte.

il trouve un banal réconfort dans l'idée que personne ne le pleurera réellement. il sera probablement inhumé dans un endroit inconnu — mais misérablement inconnu, le genre de charniers dont l'inconsistance même échappe à la postérité.
le paysage de deuil statique qu'offre les abords clairsemés de la rivière lui vient immédiatement à l'esprit. il se figure, lui, penché au-dessus de la boue, en train de creuser les tombeaux aux fragments de lui-même.
il ne s'en fait pas pour le Paradis. c'eut été une erreur de le séparer complètement du corps grouillant de l'ici-bas. il sera vite oublié. tant mieux pour eux tous ! — il songe à robin, d'abord. à magda, ensuite. il meurt en regrettant. il meurt emporté par la compassion. c'est le principal.

soudain il réalise avec stupeur que luke l'a abandonné lui aussi.

il tousse et crache, courbé en deux. son corps se raccroche en dépit de ses vœux à l'indésirable renouveau. l'impression de contentement stagnant qui engourdissait ses membres le fuit petit-à-petit, et il ne peut qu'effleurer de loin en loin les contours isolés d'une plénitude qui est sur le point de lui échapper définitivement. il est vivant, malheur ! — il est vivant.

— la vision trouble, les jambes chancelantes, il s'étonne des larmes de luke. kafka n'imaginait pas partager avec lui ces expressions là — celles qui prennent tout le visage à grands renforts de lavis troubles et qui finissent par brouiller les traits jusqu'à l'amalgame. puisque luke est capable de pleurer, cela veut dire que l'horreur du monde est possible.

— non ; il ne devrait pas pleurer ainsi. c'est lui, kafka — qui devrait se lamenter sur son sort. il est un rescapé et il n'a pas choisi ! — les acharnés ne doivent pas pleurer. ils doivent faire exemple de leur résignation désincarnée et faire peser sur autrui le fardeau de leur splendeur.
— avec peine, il s'avance. il regrette tant l'étau des mains de luke autour de son cou ! — en tremblant il se raccroche à la manche de son aîné comme sur un fil. il ne regrette rien de son geste  — surtout, il éprouve à l'attention de l'autre un innommable élan d'amour.

il y a longtemps, auprès des ordures — kafka et alfie se sont étreints. ce fut bref et oubliable. à l'époque, kafka avait eu l'impression de retrouver un vrai trésor enseveli sous les jolies choses. quant à luke, il reste étranger à l'amoral ; kafka ne parvient pas à superposer son image au filigrane dénaturé des déchets.

faiblement il étreint l'autre à son tour.
( il fait attention à ne pas tâcher le col de son tshirt avec leur salive. )
— peut-être pourra-t-il étouffer le chagrin dans sa coquille. s'il étrangle les pleurs à son tour alors — tout ira bien.
il n'a aucune chaleur à lui prodiguer car tout son corps est froid et creux ; mais il peut prendre pour lui le dégout. c'est bien là le rôle des mouches.

— s'il-te-plaît
ne pleure pas

— sa voix éraillée lui fait peur. il ne s'est jamais entendu ainsi. il était si proche de l'après !

— ... luke
ne — pleure plus.
...
ça va aller.
n'... n'aie pas peur...
...


luke.
tu sais ...
je...
laisse ouverte la porte de ma chambre... la nuit... alors...
tu pourras revenir
si tu veux
tu pourras revenir

pour

... terminer.

pour
en finir... pour de bon
... avec
avec... ça.

il recule d'un pas. sa gorge lui brûle d'avoir tant parlé juste après l'artifice de la mort. cette sensation l'embarrasse ; elle l'empêche d'appréhender le goût de luke. après tout, c'est bien fait. ce ne serait pas juste — si kafka restait seul à table.

— je... t'attendrai.
j'attendrai ta liberté ! — luke est un autre de ses trésors.