amazed

nobody knows, nobody knows

il est déjà presque quatorze heures. j’viens de finir de graille parce que j’suis passée en dernier. j’ai mangé avec dani et ena. c’était cool, on s’est bien marrées. j’ai encore faim parce que quand on a pas d’étoiles ben le déjeuner, c’est pas super copieux. en vrai j’ai encore la dalle. j’hésite à me glisser dans la cuisine pour voler un truc… même un quignon de pain ferait l’affaire ! j’suis pas difficile !

les gens ont quitté le réfectoire pour aller au club, du coup la cantine se vide. cet aprem j’ai volley mais j’ai vraiment la flemme d’y aller. ena à râlé mais j’lui ai dit qu’entre ma présence et mon jeu de merde, ou mon absence et une équie correcte, elle préférait quoi ? bah voilà.
et puis merde, j’ai trop faim ! c’est pas une vie de faire du sport quand on a pas le ventre plein !

alors c’est décidé: pas de club de volley, mais les réserves de la cuisine, elles, je vais tenter de les voler. allez, c’est partie castor, en avant !

comme j’parle jamais à personne, que j’fais ma vie tranquille, on m’emmerde pas donc c’est pratique pour être discrète. en plus j’suis toute petite - même si j’ai pas fini de grandir - donc on me voit moins. j’tourne à droite puis à gauche, je contourne la fontaine à haut et j’vois la porte qui mènent aux cuisines. faut juste que j’évite les cuistots qui font la planche mais il doit bien rester à bouffer sur quelques plateaux ! j’vais forcément trouver un truc.

là ! juste là ! un bout de pain. je ricane et je le chope discrètement avant de le fourrer dans la poche de mon short. y’a un cuisto pas loin, du coup j’me baisse et je fais vite demi-tour pour filer ! j’aurai bien pris autre chose mais on va quand même pas prendre trop de risque. du coup j’quitte les cuisines et me revoilà dans le couloir à l'abri des regards. allez, zhou, castor,  ça serait dommage de -

“aïe !”

en me retournant, j’suis rentrée dans un truc. je grommelle parce que je me suis fais un peu mal. je relève la tête.
merde.
le truc en question, c’est shalom.

“heyyyy shalom… ça va ? ça fait une paye hein… désolée je dois filer salut à plus !”

et sans lui laisser le temps j’me barre en vitesse parce que: petit un, elle m’a surement vu choper le pain, et petit deux, elle sait que j’vais sécher le volley. du coup, pas l’choix ! faut fuir le combat ! ciao !