a. runb. looking for paradisec. waiting for deathd. eat friends
« Après ma mort, souvenez-vous de moi ; qu’elle vous ait été utile, mais je suis plus que ça ! Je suis plus qu’un outil de votre survie, je suis un être humain ! Chaque morceau de moi que vous mâchez est imprégné de mon essence, de mes souvenirs, de mes joies et de mes peines. Rappelez-vous de moi et de qui j’étais. Même disparu, je laisse derrière moi une empreinte, un rappel de ce que signifie être vivant. »
Avatar : Usami Tokishige (Golden Kamuy) Âge : 33 ans Poste : Surveillant de nuit Clubs : - Statut : - Inventaire : - Pronoms : Il Multicomptes : Magda & Pablo Pouvoir : Amphibien Gif :
[ Lun 16 Sep 2024 - 23:43 ] kerosene — Remy
Dans cette niche, il y a deux chiens — deux lévriers bien braves, bien dociles, battus aux vertus de l’obéissance et formaté à la docilité que l’on attend des gardiens, des chasseurs, des pères. Joji reconnaît Remy comme l’un des siens, d’animal à animal, de bête à bête ; il trouve dans les traits de son visage le réconfort familier de l’hébétude docile, de la cruauté souveraine, de la tendresse de boucher. Les rigoles que le temps trace entre les sourcils de Remy ressemblent à celles que Joji porte comme un étendard de sa supériorité de survivant, et il reconnaît là le droit à leur violence partagée : le corps qui s’use est un insigne de sa victoire de berger sur tous les autres agneaux. Joji aime Remy comme il sait aimer, c’est-à-dire avec le respect sévère que l’on doit à ses pairs, à ceux que l’on accepte en prédateur, et que l’on s’engage ainsi à ne pas mordre. Joji ne pose pas sa main sur l’épaule de Remy : il l’interpelle sans le toucher.
Remy. Il faut que. Que je te. Parle.
Joji lui sourit — ou plutôt, son visage s’ouvre en deux, divisé la fente fine de sa bouche batracienne, et il émet alors un son guttural qui prétend ressembler à un rire. Il n’a pas l’air heureux. Sa tête, ovale comme un œuf de poule, est alourdie de connivence ; sa peau, elle, exsude le poison léger et constant qui sied à sa condition animale.
De deux de. De. De tes blocards.
C’est difficile à dire ; Joji butte sur les mots et s’y empêtre comme dans un piège à ours. Il se redresse pour que Remy ne voie pas ses oreilles s’embraser d’un rose honteux, et suintant de faiblesse.
Remy
Patriarche des PHY ✹
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[ Mar 17 Sep 2024 - 15:18 ] kerosene — Remy
il t’interpelle sans te toucher. la voix de joji qui résonne entre les murs te force à t’arrêter et à lui faire face.
constater l’étendu de son sourire qui déforme son visage ne te donne jamais aucun indice sur le sujet à aborder. parfois il faut rire de tortures doucereuses que vous pensez élaborer, sinon se morfondre sur des erreurs à fadement corriger pour parfaire le tout ; et parfois il faut simplement se plaindre pour faire le vide, se préparer à accueillir une nouvelle journée avec le bétail.
tu ne sais pas appréhender le surveillant de nuit — tu ne sais pas appréhender grand monde.
« de quoi ? »
il répond. tu fronces les sourcils. deux des tiens. peut-être aurait-il rit en te trouvant pour aborder ces termes, peut-être aurait-il crié ton prénom avec plus d’entrain si c’était pour vous moquer de leurs bêtises. peut-être.
alors tu crains qu’il n’y ait rien à rire de leur sottises.
il y a des blocards stupides, qui font des choses stupides. ceux là sont les pires. tu ne veux pas qu’ils soient les tiens.
tu fronces les sourcils, le dégoût n’a jamais été quelque chose que tu as honte de montrer.
« qui ? qu’est ce qu’ils ont fait ? tu me fais peur joji. si love est dans le lot je vais le tuer. j'en peux plus de lui. »
c’était forcément love. love et saint ? love et nine. love et luke ?! ah. toutes les paires sont dissonantes. tu frottes déjà tes yeux, épuisé de simplement penser qu’il faille trouver comment briser love.
Joji
Surveillant de nuit ✹
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[ Jeu 26 Sep 2024 - 20:56 ] kerosene — Remy
Ils sont abrités — ils sont à l’abri, tous les deux, dans un système qui ressemble à une maison sans en être une. Ils se partagent sans conviction le rôle du père ; celui qui punit, et non celui qui guide. Remy et Joji se répartissent le vide immense et sans douleur de la paternité illégitime, qu’ils peuplent de violences qui ne leur font plus rien. Joji marche à côté de Remy dans des couloirs qui se ressemblent tous, et qui forment les coulisses du grand foyer heureux où, au soir ou au matin, ils viennent prendre leur poste, jouer leur rôle, et occuper la peau de ces figures exagérées d’eux-mêmes qui comptent plus que leurs vies. Qu’on écorche Joji — on ne trouverait rien de bien différent de cette violence instinctive et fébrile qui l’anime déjà, et qui occupe tout l’espace qu’il devrait dédier à lui-même. La cruauté le gagne comme une tumeur, qu’on ne verrait grandir qu’en fouillant à l’intérieur de lui.
Joji suinte d’une joie malsaine et plate, artificielle comme une fleur en plastique, qu’il offre à Remy comme un cadeau : il lui donne ainsi, avec l’affection étouffante ou refoulée qui le caractérise, l’excuse pour plus de violence. C’est comme faire un sacrifice — il laisse à Remy le plaisir du sang.
Non. Pas Love. Il reprend sa respiration pour énoncer les noms avec une précision tranchante, comme s’il en détachait les syllabes au couteau ; pour frapper une première fois. Nine. Kiki.
Joji ne le vit pas comme une dénonciation : c’est une confession, simple et légitime, à celui qui appartient à son monde (celui des matons, des adultes, des bergers) ; Kiki et Nine, eux, ne représentent rien de signifiant. Joji franchit le seuil qu’il incombe aux hommes autoritaires de franchir : il autorise ainsi le monde à arracher à Kiki et Nine ce qu’il leur reste de dignité, pour qu’on les traite enfin comme des bêtes. Il s’arrête de marcher.
Ils sont. Rentrés. Dans ma chambre.
Il annoncera le vol plus tard — c’est un aveu qu’il fera avec la honte de s’être fait piéger.
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