amazed

I'M TESTING THE LIMITS OF WHAT A MIND CAN DO

quelle idée de merde
que de parier
de traverser un marécage
de nuit
quand on a une jambe et un bras et demi en métal.
enfin, même sans ça -même sans ça ! même sans ça, parce que, quoi, qu'est-ce que ça me rapportera, hein ? c'est pas d'la vraie peur, ça fait rien, ça sera super simple -ouais, super super simple, en cinq minutes c'est plié, avec ma force et mes jambes, franchement iels auraient pu choisir un autre défi, trop facile, même avec le premium -ah, tu t'en sortira bien aussi, hein ? ouais, ouais,
c'est tellement facile qu'en vrai, on a pas besoin de le faire, non ?
on sait que c'est bon !
ahahaha j'rigole
ouais, j'rigole, et pourtant c'est la grenouille qui se marre quelque part devant nous.
bon, bah on y est hein. les condamné-es sur la planche qui tangue au-dessus de l'océan j'espère que t'as pas peur d'te salir. moi j'ai pas peur de la boue parce qu'elle colle
j'ai peur de la boue parce qu'elle s'infiltre partout
j'ai peur de la boue comme j'ai peur de l'eau que je ne fais jamais couler sur les plaques qui ont poussé sur ma peau, j'ai peur de la boue comme d'un virus nouveau, comme de bactéries qui rentrent à travers les trous de l'épiderme, j'ai peur de la boue mais c'est ridicule et alors il ne faut pas qu'on le sache.
tu veux faire la course en plus ? ça devrait pas être trop difficile, tranquille. les mains sur les hanches, la posture victorieuse et confiante alors qu'on a même pas encore commencé. un regard vers toi. si ça se passe mal, tu vas cafter, c'est sûr.
alors, il faudra que ça se passe bien.

I'M TESTING THE LIMITS OF WHAT A MIND CAN DO

bro, nouveau titre, pas très original, mais on fait avec ce qu'on a (c'était quoi ton nom déjà ? albert ? alfred ? al ???) ; l'introduction pose la confiance que j'ai évidemment en moi, et le charisme qui l'accompagne -ah, attention, faudrait pas que tu te noies dedans avant d'aller dans les marécages
t'es marrant, j't'aime bien. c'est vrai, moi j'aime bien l'arrogance, surtout si on me montre qu'elle a des racines profondes, surtout si on me montre qu'elle a sa place et qu'elle peut amener plus haut encore ; moi ma jauge est vide, c'est pour ça que je sers surtout à soulever celle des autres.
je me sens étrangement nue dans ce marécage, et pour cause : j'ai pas pris mon chapeau. manquerait plus qu'il tombe dans la boue, voyez le drame ? nah, déjà là mes bottes, quelle horreur, je vais mettre des heures à les nettoyer ! le chapeau, je m'en serais jamais remise. parce que bon, sinon, rien de difficile ici, évidemment. moi ? moi j'vais faire en sorte que tu sortes vivant, mon p'tit -c'est quoi ton blaze déjà ? parce que, tu vois, les sangsues, c'est pas chez moi qu'elles vont venir en premier. en tapotant ma jambe, on entend le bruit du métal qui se cache derrière. j'précise pas que c'est que la moitié, y a pas besoin, quel intérêt ? nan, t'inquiètes.
en plus j'ai menti. y a pas de sangsues ici.
je sens la pression de l'eau contre mes muscles, presque comme si tout était normal. la boue m'aspire, surtout à droite ; et à chaque mouvement, on entend la faune s'agiter, nous refuser la bienvenue. c'est pas grave. j'avance. il faut qu'j'avance, pour te mettre un peu au défi, tu vois ? pour que t'accélères. pour que tu me montres que t'es meilleur. pour qu'on sorte d'ici fissa. allez, premium, montre donc la voie ! montre que t'as plus de force qu'un semi-automate, montre que t'es plus stratège, que tu sais quoi faire, que ça mouline !
moi, j'ai déjà la vase jusqu'au ventre.

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les yeux qui grossissent, la bouche qui tire vers le bas dans une moue dégoûtée, ew qu'on retient dans la gorge. au moins, c'qui est pratique ici, c'est que si on béger dans la vase, ça se verra plus en une seconde. minot, t’es trop un gars pour être considéré charmant à mes yeux. ce n'était pas un compliment.
la grenouille est à ça (pas beaucoup) de me faire crier aussi, mais heureusement tout va bien, ahah, pas de stress ici, on est zen, tranquille, ça passe, ça passe et au pire on se noie.
j'te regarde avec des sourcils en forme de point d'interrogation quand tu m'réponds premier degré. j'm'attendais à plus d'intelligence d'un premium, mais j'imagine que t'es fort pour les équations, pas pour savoir la manière optimale pour retourner le purin de vache ou pour comprendre les menaces à l'intérieur de l'enclave (spoiler : y en a pas beaucoup)(enfin p'têtre que j'suis un peu biaisée hein). j'rigole, j'me moque mais pas de toi, j'me moque de ce qu'on nous apprend, t'sais ? j'me moque de l'application des choses savantes. nan, nan y a pas de sangsues, j'te faisais marcher, al.
marcher, c'est bien c'qui faudrait faire -j'essaie mais ça monte, la fin des marécage est si loin encore, la boue est froide contre ma poitrine. j'm'accroche à un arbre juste là (merci à lui c'est le mvp), me tire comme je le peux du liquide semi-solide
la branche casse
et je tombe
l'eau
m'enveloppe
comme un tombeau
aussi froid que ce qui deviendra de moi.
j'ai pas retenu ma respiration parce que j'ai crié et mes poumons sont vides ils sont plats ils me disent aide moi et j'ouvre la bouche mais je n'inspire pas il faut pas il faut pas il faut maîtriser sa peur et s'accrocher au rivage aux racines de l'arbre de la vie de la suite j't'ai oublié m'en veux pas quand j'remonte j'ai mal au bras et je m'échoue là je crache je crache ça sent les insectes et l'au-delà ça goûte la pourriture et les choses qu'on ne veut jamais croquer je tousse j'ai mal à la gorge j'm'accroche de toutes mes forces les racines cassent sous ma main de métal mais j'fais rien, j'fais rien, juste ça arrive, et moi je continue de regarder le sol le vide le rien de mes autres cinq doigts devenus autre chose que moi
c'est pas vrai je crois, c'est pas vrai c'est juste le stress qui me fait voir des trucs alors j'me retourne sur le dos, encore toute la moitié du corps dans l'eau, accrochée au tronc, les étoiles non visibles d'ici. d'ailleurs. j'peux pas nager. je coule.
bonne ambiance, hein ?
par pitié, fais rien de cringe, vas-y, fais des trucs normaux, redemande-moi mon prénom, avance tout seul, gagne le challenge, continue ! p'tit poney de course.

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naaaaaaaan.
fais une blague, retourne toi, chais pas, fais un truc mais pas ça. arrive pas. franchement t'inquiètes. j'me débrouille. j'me repose juste en fait. j'aime bien tenir les arbres, comme ça, tu sais ? le contact à la nature. ça m'fait du bien. ça chasse les démons, tout ça, encore plus quand t'as de moins en moins de pourcentage organique en toi, tu vois ?
non tu vois pas. parce que t'as pas mon pouvoir ET parce que t'as le visage plein de boue. moi aussi je crois. la boue, j'veux dire. j'ai toujours mon pouvoir.
bah oui je suis lourde ! je suis en METAL. 7 800 kg par mètre cube pour l'acier, 2700 kg mètre cube pour l'aluminium -c'est sans compter les fils ! enfin c'est c'que swan m'a dit.
swan va râler, tu sais, quand je vais revenir demain chez lui et qu'il devra tout réparer. ça fera rire fox, peut-être, j'sais pas, je comprends pas trop quand il trouve les trucs drôles ou pas. mais toi tu rigoles pas.
tu rigoles pas mais tu dis la vache (je travaille avec les vaches) et embourber (on coule dans un marécage) alors moi je rigole
j'crois c'est nerveux.
je me hisse comme je peux sur le côté avec mes bras, mi-humains mi-robot, y en a un qui travaille plus c'est sûr ahahah et quand le torse est sur la berge j'avance en mode militaire, ça rampe, ça accumule la terre partout -ça colle ça s'enlise ça se cache dans tous les interstices, quelle horreur, en plus j'vais devoir tout nettoyer au coton tige encore, c'est sûr
à quatre pattes, je lance un regard en arrière -ouais, ouais t'es là, ça va alors, coule pas hein, ça serait dommage, j'pourrais pas t'aider si t'es plus loin que la longueur de mon bras
merci p'tit gars je me suis retournée fort peu élégamment sur les fesses, et je te tends ma main pour t'aider à sortir
la peau est boueuse mais entre les sillages poisseux on voit -on voit le rose de l'avant bras et la vague grise qui s'avance comme un tsunami
j'te calcule même plus c'est immédiat mais ça n'arrive pas souvent les cauchemars éveillés, tu comprendra plus tard, mais toi au moins on te les fera oublier -moi j'me rappelle chaque seconde et je regarde ce qu'il se passe et je refuse de comprendre mais je sais, je sais, c'est une évidence, je sais que c'est vrai
et quand le virus s'attaque au coude, il ralentit, et moi j'ai un cri muet, la bouche ouverte, les larmes déjà qui luttent contre tout ce qui se trouve sur mon visage ; de l'autre main, celle perdue, déjà depuis longtemps, j'attrape cette peau-là encore vivante, je nettoie la boue, et je nettoie le métal, ah le bruit
le bruit est horrible ! c'est le crissement de la ferraille, des choses qui sont faites pour être maniées et ne pas se mouvoir, c'est le bruit de la défaite, de la prison, des dents qui rongent les barreaux
je raie ma surface, humaine ou non -il y a des sillages, des encoches plus claires, et du sang sortant, ça se mélange et un instant j'espère, j'espère, que le rouge sera miracle potion sauvetage : que c'était qu'une blague, qu'un prank de panic, qu'il faut juste m'en recouvrir et que j'en ressortirai femme mais
les secondes passent et
rien ne se fait
le mal reprend sa route
et je te regarde
la main sur le poignet
prête à l'arracher s'il le fallait.

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si les enfers existent ils ressemblent à ce qu'il se passe ici
si les enfers existent pour de vrai, pas que dans les laboratoires de wicked ; si les enfers existent ! ils doivent se trouver sous ces marécages, sous la boue, sous les sables liquides qui mangent, dévorent, dégustent, sous le métal aussi, sous tout ce qui existe, voilà, sous ma peau surtout, celle qui disparaît au fur et à mesure ; c'est des serpents qui remontent, se faufilent, ils sont sous l'épiderme, dessus et dedans en même temps, je le sais, ça sert à rien de gratter d'essayer de s'en défaire et alors il ne reste qu'une seule chose à faire, oui.
ça ira tu sais.
ça serait pire si je ne fais rien. ça fera plus mal plus tard. c'est comme ça ! c'est de ma faute, t'inquiètes pas, alfie. t'inquiètes. va au bout du marécage. te retourne pas. j'ai envie de te le dire, mais j'ai plus de voix, j'ai peur un instant que déjà mes cordes vocales ne soient plus organiques mais non, non, ça va, mon torse est là, mou et musculeux, il faut juste tirer, là, le poignet, ça craquera j'imagine, ça sera les os, mais ça ira, ça ira c'est sûr, de toutes manières il n'y a rien d'autre à faire, de toutes façons ça ira il n'y a pas le choix ----
le bruit est sec
le liquide chaud et odorant
j'ai cru un instant que j'avais ----
que ça avait ---
que je tenais ---
que mon autre bras avait décidé sans moi.
mes yeux brûlent et pleurent de ne plus se fermer. le monde est flou. je ne t'entends même plus trop. c'est que je réalise : je suis une trouillarde. et quand les trouillardes reviennent à elles, elles n'arrivent plus à faire ce qui doit être fait.
j'ai envie d'hurler mais je n'ai plus l'énergie, elle est partie en même temps que les délires, elle s'est fait avoir par la honte, la honte et la déception ah quelle looseuse putain quelle débile quelle inutile quelle fille indigne quelle gaspilleuse de ressources quelle opprobre que je suis.
c'est fini, alors ?
le mouvement est brusque quand tu pars te noyer et moi j'ai juste un souffle qui sort de la gorge -c'est difficile, tout est lourd, mon corps, l'air, le temps, les pensées, et pourtant, al ..!, et pourtant, je bouge, je crois, un peu, pas trop, je ne veux pas me noyer, tu comprends, alfie ? alors je regarde depuis la rive, parce que si j'ai peur du cercueil en métal, ce n'est pas pour le troquer contre celui de vase ; je le pense mais les mots m'échappent et je te vois dériver et je te vois cesser d'expirer et je te vois t'en aller et dans le silence de cet état de non-dit, mes genoux chutent pour rejoindre le sol, et quand tu revis à nouveau mes paupières se ferment et les larmes roulent
la pluie avant l'orage
AAAAAAAAAAAAAAAAAH !! QU'EST-CE QUI ME TOUCHE BORDEL DE MERDE C'EST QUOI CE TRUC moi je réfléchis pas quand y a un truc comme ça c'est l'instinct qui parle et l'instinct me dit : tape
alors
je tape
le poing de la main encore libre s'écrase sur ce qui se trouve là, encore non identifié, et le cri se meurt, autant le mien que le sien ; j'attrape le bout de bras qui tient mon poignet prisonnier et je le fais valser au-dessus de moi -je le lâche, et il s'écrase au sol
OH PUTAIN DU PERE SUPRÊME !!!!!!!!
c'est sorti du cœur.
et je m'effondre au sol : y a tout qui va trop vite (le métal aussi, furtif, qui gagne la bataille quand on regarde une autre guerre).

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les genoux contre la terre -je n'en sens pas l'humidité, ni même vraiment la froideur : c'est là la punition des pécheuses qui ne peuvent faire don de leurs corps à ce qu'il y a de plus grand, c'est là la conséquence du manque de nerfs et d'épiderme tactile, c'est là la myopie du toucher que le métal m'a inculqué. l'univers n'est plus bien lisible par ma peau. c'est le berceau qui rejette l'enfant.
alors, arrive, si tu veux, alfie ! qu'est-ce que ça changerait ? j'ai un démon au creux du coeur, j'crois même qu'on peut l'appeler la peur, et quand j'la défie comme ici, tout fini toujours pour le pire -s'il était mal tombé, mike, j'aurais pu le tuer. si le coup était bien tombé, j'aurais pu le tuer. si mon corps n'était pas tombé, j'aurais pu le tuer.
il y a une violence qui vous échappe
à toustes ! à toustes celleux ici présent-es
vous manquez d'imagination
ou alors je suis bonne actrice.
le corps tombe en arrière -le mien, je crois, je n'en suis plus sûre- et ne bouge plus
j'entends les choses au ralenti -ah ! la vague a eu mes oreilles ? je sais que je devrais paniquer plus fort mais c'est pas parce que vous entendez rien que dedans ça ne crie pas
j'ai pas besoin de regarder. je sens. ça monte comme une limace gluante, une sangsue qui ne sera jamais rassasiée, des vers par milliers qui mangent ce qu'on vient de leur donner. ça ne s'arrêtera pas. j'ai le regard vide, les mains le long du corps. il ne se passe rien et il se passe tout. j'ai mis la tête dans la guillotine. le nœud est serré autour de ma gorge. on m'a fait avancer jusqu'au bout de la planche. non, ça ne sera pas une lame, ni une corde, ni les océans qui me tueront. c'est moi-même.
je crois vraiment que je--
de mes yeux coulent des larmes, de désespoir ou parce que mes pupilles sont trop sèches, je n'en sais rien. ma respiration est erratique. mon buste est trop petit. il ne s'expand plus comme avant. on me momifie. mon cœur bat trop vite. il veut s'échapper. oui, va-t'en ! survis. va ailleurs. on vient pour tes ventricules. il n'en restera qu'une copie sans âme. je le sais. on m'a déjà ouverte. il n'y a rien qui saigne. on prend ma tension sur mon cou. tout mes muscles sont tendus. je n'hurle pas. je ne peux pas. ça serait comme dire au monstre dans le film où est-ce que je me trouve. ça serait comme ouvrir la bouche alors qu'on vous noie. ça serait comme respirer le plâtre dans lequel on vous emmure.
je me demande : est-ce que je vais mourir ?
je suis convaincue de la réponse, j'en ai bien conscience. et, pourtant, je la refuse à l'avant de mon esprit. on appelle mon prénom. je ne sais plus si je peux écouter. le monde est flou. c'est quand même nul de crever dans un marécage pendant un jeu pour enfant.
la vague atteint les poumons d'abord. je sais pas ce qu'il se passe là-dedans. il y a --des choses comme ça, qu'il faut laisser au mystère. par exemple, comment remplacer des poumons par une pompe à air. c'est clair dans mon esprit. la fréquence maximum est atteinte. mon souffle ralentit. il se stabilise. et mon coeur -mon coeur ! je le sais avant que ça n'arrive. je le sais quand tout s'arrête au décolleté, quand mon t-shirt s'abaisse sans remonter, quand je conceptualise sans comprendre.
mon cœur est aux mains du métal.
pas comme un bijou, mais comme une machine de plus ; et alors, quand viendra le temps de ma tête, je le sais, je deviendrais machine. j'imagine qu'il y a pire. oui, j'imagine ; mais moi, je voulais juste-- je voulais aller au Paradis. j'voulais montrer que j'pouvais y arriver ! j'voulais pas arrêter de me battre ! j'voulais pas céder la victoire ! j'voulais rejoindre magda et les ancien-nes, attendre les autres, et p'têtre là-bas j'oserais draguer robin, et dire à fox que c'est un petit con, et écrire à swan que je l'aime, et confesser à maddie que c'était pas sa faute, et montrer à ashkat que sa rage a servie, et à danaé qu'on a pas besoin de toujours tout tester, et demander à fang quelles prouesses elle a réussi dans le labyrinthe, et dire à grell qu'on a réussi.
je n'ai plus de cœur. et si je n'arrive plus à sentir, je garderai les souvenirs.
dans ce nouveau corps auto-régulé, aux constantes qui font un sens étrange pour un cerveau peu habitué, je me rassois. on me touche, je crois. on me tend de l'eau mais je préfère sentir ma langue pâteuse et la défaillance humaine. j'me crois à la fin d'un match de boxe par k.o. technique (c'est moi qui ait perdu). ça tourne et j'ai la rage mais je suis calme. le souffle est maîtrisé. la fréquence cardiaque aussi. le reste --le reste attendra. le reste ... n'existe pas encore, pas vraiment. c'était vraiment une idée de merde, mike. la voix est dure, pleines de petits défauts qui me rassurent. je crois que j'aime l'humanité comme ça : faillible. ramenez-moi. et démerdez-vous pour me porter.